Chevrier

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Chevrier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Modèle:Sommaire

Géographie

Le terroir villageois, d'une étendue fort réduite, se trouve au pied et à l'ombre du mont Vuache, en Haute-Savoie. Le Rhône sépare Chevrier du Pays de Gex (Ain).

Jadis vouée à l'élevage bovin, la commune compte actuellement de nombreux vergers.

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Chevrier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Vulbens, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité ou plus (hors Paris)<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,2 %), terres arables (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (23,2 %), zones urbanisées (4,7 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.

Toponymie

Le toponyme actuel est utilisé sous sa forme simple à partir de 1780<ref name="Sabaudia">Modèle:Lien web.</ref>. Avant cette date, parfois encore au niveau local, on trouve la forme Chevrier en Vuache, Chevrier au Vuache.

Il semble désigner l'éleveur de chèvres, dérivant très probablement de l'ancien français chevrot (latin capra), ou pourrait être un patronyme<ref name="Suter">Modèle:Lien web.</ref>.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shèvrî, selon la graphie de Conflans<ref name="Toponyme">Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>.

Histoire

Le territoire de Chevrier est occupé dès le Néolithique puis à l'époque romaine. Une statue de Bacchus, aujourd'hui conservée au MAH de Genève, est découverte en 1870, à l'occasion Modèle:Citation<ref name="LM 27032014">Modèle:Article.</ref>.

Période médiévale

Au Moyen Âge, le village dépend principalement des seigneurs du Vuache dont le château, aujourd'hui disparu, se trouvait à côté de l'église de Vulbens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le village avait une église paroissiale aujourd'hui désaffectée et une chapelle dite de Sainte-Victoire au sommet du mont Vuache. Chaque année à la Pentecôte un pèlerinage se déroule à la chapelle Sainte-Victoire.

Les Hospitaliers

L'abbaye de Chézery (Pays de Gex) et la commanderie de Compesières (ordre de Saint-Jean de Jérusalem) y détenaient également des droits.

Période contemporaine

L'ensemble du duché de Savoie opte pour la France lors du plébiscite de 1860.

La route des Murets (1866/67) vers Arcine puis le pont Carnot terminé en 1873 améliorent les transports. Avant cela, les habitants utilisaient le bac à traille de Cologny (Vulbens) pour traverser le Rhône. Le pont de Grésin sous Arcine-Clarafond permettait d’aller dans la vallée de Chézery. Il existait aussi un sentier le long du Rhône vers Bellegarde, mais il a disparu lors de la mise en eau du barrage de Génissiat.

Pendant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Chevrier se développe ; le nombre des habitants était plus élevé que de nos jours. L'almanach du duché de Savoie note pour 1828 une population de Modèle:Nb (alors qu’en 1978, il y n’y en a plus que 182). Une fruitière est fondée vers 1885.

En Modèle:Date-, un détachement de trente travailleurs coloniaux travaille aux carrières. Le monument aux morts est construit par le tailleur Bouvier avec la pierre de Châtillon-en-Michaille.

Le chemin de fer du PLM faisait une halte à Chevrier où une cabane abritait les voyageurs.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, deux prêtres originaires de Chevrier font passer la frontière aux personnes persécutées par Vichy et les nazis. Il s’agit de l’abbé Marius Jolivet curé à Collonges-sous-Salève<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de l’abbé Jean-Joseph Rosay, curé à Douvaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, les soldats allemands de Fort l'Écluse font plusieurs incursions à Chevrier. Ils pillent et menacent les habitants<ref>Robert Amoudruz, « Brûlement de villages au pays du Vuache », La Salévienne, 2004, Modèle:P. et Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date- en fin d'après-midi, les Allemands en provenance de Fort l'Écluse arrivent à Chevrier. Les habitants fuient vers la montagne. Le lendemain Modèle:Date-, les habitants et les animaux sont évacués vers la Suisse et les Allemands reviennent à Chevrier. Bilan : Modèle:Nb incendiées entre l'église et la ferme Chatelain (ex-ferme Burlat) ; une personne âgée - Alphonse Chatelain - est tuée par les Allemands. C’est la partie basse du village de Chevrier qui a été détruite. La reconstruction dura de 1945 à 1954, aidée par des dons suisses, américains, égyptiens, mais aussi de Clarafond, d'Annemasse, Modèle:Etc.<ref>Chevrier 1944-1994, brochure de 22 pages faite par la mairie.</ref>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Les habitants de la commune sont appelés les Chevriérois<ref name="Sabaudia"/>.

Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • L'ancienne église paroissiale de Chevrier, à l'architecture complexe, jadis sous la protection de saint Martin<ref name="Raynaud p.19">Modèle:Harvsp.</ref>.

On entre par un portail en cintre brisé typique de la période 1450-1500. La nef comporte une chapelle au sud et un chevet rectangulaire voûté en berceau brisé, survivance romane tardive. Les fenêtres paraissent plus récentes. Dans le chœur, deux fenêtres entourées de bandeaux fleuris surmontés de vases de fleurs. Des panneaux analogues se trouvent dans les embrasements. Sur le mur nord, on peut voir une guirlande de fleurs au-dessus d’un bandeau de feuillage. Au centre, une corbeille de fleurs et un évêque. À droite, l’archange saint Michel. Sur la partie gauche de l’arc triomphal, une Visitation et une corne d’abondance. L'ensemble des peintures du chœur serait italianisant et daterait de 1745. Le mur nord de la nef porte aussi sept panneaux peints : enfance du Christ, vie de la Sainte Famille et Passion. Sous les deux derniers panneaux, un personnage tient une palme et un livre (sainte Victoire ?). De quand datent ces peintures de la nef ? Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Genevois devinrent protestants tandis que la Savoie était comme un avant-poste du catholicisme. Le commerce rhodanien reliait alors la région aux contrées méridionales. L’ensemble fut donc probablement réalisé à l’époque de la Réforme catholique ; la période 1665-1745 semble plausible. L'église fut abandonnée par le culte en 1793, puis restituée en 1821 comme chapelle dédiée à saint Joseph<ref>Aurélia Costes, Isabelle L’Herbette-Jaillard, L’ancienne église paroissiale Saint-Martin à Chevrier en Vuache et ses peintures murales, mémoire de maîtrise d’histoire de l’art, sous la direction de Martine Jullian et de Pierrette Paravy, en trois volumes, UPMF Grenoble-II, 2004.</ref>.

  • Le vieux village de Chevrier, le long du chemin qui monte à la montagne, a de belles maisons anciennes. On distingue à droite en montant la grande ferme des Burlat, anciens notables du village aux {{#switch: XIX
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Une légende affirme qu’il s’y trouvait un couvent de moniales. Il aurait été attaqué par les Sarrasins et Victoire aurait bondi par-dessus le Rhône jusqu’au rocher de Léaz. Une autre légende affirme que l’agresseur était le seigneur d’Arcine. Certains récits présentent une version totalement différente selon laquelle les moniales fuyaient depuis la Semine.

Il y a peu, on affirmait qu’en patois Sainte Victoire se prononçait Sainte Avintire et on traduisait avantire par "avant-toit" parce que le Vuache protégerait Vulbens de la pluie. La première mention écrite du toponyme date de 1296. Quatre bâtiments s’y succédèrent<ref>Échos saléviens, no 7, 1998, page 57.</ref> :

  • Une construction gallo-romaine.
  • Un bâtiment de dix mètres sur douze avec des tombes. Un document de 1467 mentionne une « chapelle de la Bienheureuse-Victoire sise sur le mont Vuache, dans laquelle, comme on l'assure, reposent plusieurs corps de saints ». Il ajoute qu'elle a besoin de réparations.
  • Puis on construisit une chapelle plus petite qui tomba en ruines au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • La chapelle actuelle date de 1851. Le clergé local voulait effacer les « fautes » de la période révolutionnaire. Jusque vers 1930 certaines femmes s’y rendaient parce qu’il y avait une souche remplie d'eau de pluie guérissant les maux de têtes, surdités, migraines, etc. À quelques mètres, il y a une cavité nommée le puits de l’Ermite, un lilas planté en 1927 et une enceinte antérieure aux Romains. Chaque printemps un pèlerinage s’y déroule.
  • Les maisons le long de la route de Vulbens à Arcine sont récentes, cette partie du village ayant été incendiée par les soldats allemands en Modèle:Date-.

Personnalités liées à la commune

  • Jean Rosay (abbé) (1902-1945), originaire de Chevrier, curé de Douvaine (74) en 1941. Fait passer plusieurs personnes en Suisse par Veigy. Déporté à Auschwitz, Birkenau et Bergen-Belsen, matricule (186.350). Décoré de la médaille des Justes parmi les nations.
  • Marius Jolivet (abbé) (v. 1905-1964), originaire de Chevrier, curé de Collonges-sous-Salève (74) en 1941. Fait passer plusieurs personnes en Suisse. Agent de liaison pour la Résistance. Décoré de la médaille des Justes parmi les Nations.
  • Paul Collomb (1921-2010), peintre et lithographe, inhumé au cimetière du village.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

Modèle:Références

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