Duché de Savoie

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale

Le duché de Savoie est un fief du Saint-Empire romain germanique, du Modèle:S mini au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, bénéficiant d'une relative autonomie politique. Il a pour capitale la ville de Chambéry (1416 – 1563), située sur le versant septentrional des Alpes, puis celle de Turin (1563 – 1713), en Piémont.

Le duché correspond à l'ensemble des territoires, appelés également les États de Savoie, obtenus par la maison de Savoie, depuis son émergence au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1416, le comte Amédée VIII de Savoie obtient de l'empereur l'érection du comté de Savoie en duché. Ses successeurs obtiennent le titre et le royaume de Sicile en 1713, puis celui de royaume de Sardaigne en 1720. En 1860, le duché de Savoie ainsi que le comté de Nice sont annexés à la France après plébiscite sous le Second Empire de Napoléon III, tandis que le reste des territoires est intégré au nouveau royaume d'Italie.

Géographie

Fichier:Savoie 15e siecle.GIF
Duché de Savoie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le duché de Savoie, en 1416, s'organise autour de châtellenies, qui se regroupent en bailliages. Il y a ainsi treize bailliages ou équivalents et quelque 175 châtellenies<ref name="HdS p.299">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, dont :

Le duché de Savoie au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle est subdivisé en provinces, mandements et communes :

Histoire

Modèle:Article détaillé

Fichier:Italia 1494-it.svg
Carte des états italiens au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le duché est représenté en rouge.

Le Modèle:Date, l'empereur [[Sigismond Ier du Saint-Empire|Sigismond {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] érige le comté de Savoie en duché de Savoie, lui offrant une autonomie politique sans précédent<ref name="HdS p.299"/>. L'empereur récompense ainsi les Savoie de leur fidélité<ref name="HdS p.299"/>. La cérémonie se déroule au château de Chambéry en présence des cours allemandes et savoyardes<ref name="HdS p.299"/>. La date de l'événement, 19 février, est retenue par les mouvements identitaires comme la fête « nationale » savoyarde<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Map of the Imperial Circles (1512)-fr.svg
Carte des cercles impériaux (début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Le duché est représenté en violet.

Le duché, au cours de cette période, occupe une Modèle:Citation au sein de l'Italie impériale (Reichsitalien)<ref name="Schnettger 2004">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Externbrink p.192">Modèle:Chapitre</ref>. Bien que considéré comme l'un des fiefs impériaux majeurs du territoire centre-nord de l'Italie, aux côtés de la Toscane, Gênes, Milan ou encore les duchés de la plaine du Pô<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, en tant que membre du cercle impérial du Rhin-Supérieur (Oberrheinischer Reichskreis), à la suite de la réforme du système impérial à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est le seul à posséder un siège et un droit de vote à la diète impériale<ref name="Schnettger 2004"/>,<ref name="Externbrink p.192"/>. Toutefois, le duc n'en fera jamais usage<ref name="Schnettger 2004"/>,<ref name="Externbrink p.192"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

À la suite de l'occupation du duché par les Français (1536-1559) mais aussi en raison de sa proximité avec la frontière et son emplacement sur la route de l'Italie, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie décide de transférer la capitale du duché de Chambéry à Turin, au lendemain du traité de Cateau-Cambrésis, en 1563<ref name="HdS 1985 p.44">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Turin devient symboliquement la capitale des États de Savoie le Modèle:Date, avec l'entrée du couple ducal<ref name="HdS 1985 p.44"/>.

Fichier:Sabaudia ducatus la Savoié (cadre).JPG
Carte du duché de Savoie en 1631.

Lors de la guerre de Succession d'Espagne, le duc de Savoie Victor-Amédée II soutient le roi d'Espagne Philippe V, puis fait volte-face<ref name="Moderne">Modèle:Lien web</ref>. Le duché ainsi que le comté de Nice sont occupés par la France en 1703<ref name="Moderne"/>. Les traités d'Utrecht, en 1713, mettent fin à l'occupation. Le duc de Savoie obtient la même année, en échange de son soutien aux autres puissances, le royaume de Sicile. Il échange toutefois avec la maison d'Autriche ce royaume contre celui de Sardaigne par le traité de Londres, sous la pression de la Grande-Bretagne<ref name="Moderne"/>. L'échange est effectif en 1720, à la fin de la Guerre de la Quadruple-Alliance.

En 1860, la Révolution italienne (Risorgimento) et les plébiscites pour l'unification en Italie fédèrent les différents États d'Italie et installent le roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II de Savoie sur le trône d'une monarchie constitutionnelle avec l'appui de l'empereur des Français Napoléon III.

Le Modèle:Nobr de la même année, lors de la ratification du traité de Turin, à la suite d'un plébiscite censitaire (Modèle:Nobr « Oui » / « Oui et zone » contre 235 « Non »), les territoires de Savoie ainsi que le comté de Nice, relevant du duché, sont cédés conditionnellement à la France, formant les nouveaux départements de la Savoie, de la Haute-Savoie et celui des Alpes-Maritimes.

Organisation du duché

Administration territoriale

Le duché de Savoie hérite de la gestion territoriale de l'ancien comté.

La Chancellerie de Savoie remonte à 1129. Réinstitué en 1330, cet office dirige l'administration, le chancelier est le principal personnage du conseil après le duc. Lorsqu'en 1563 le siège de la Chancellerie est transféré avec la haute administration savoyarde à Turin, la ville de Chambéry conserve toutefois une petite chancellerie.

Les châtellenies sont gérées par des châtelains, aux mains de plusieurs familles nobles de la région. Le châtelain est un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Il est chargé de la gestion de la châtellenie, ou mandement, il perçoit les revenus fiscaux du domaine, et il s'occupe de l'entretien du château<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Les bailliages sont entre les mains d'un bailli, mis en place depuis 1263 pour la plupart des possessions, avec une exception pour la Provence où l'on a affaire à un sénéchal et le Piémont aux mains d'un capitaine général<ref name="Demotz p.491">Modèle:Harvsp.</ref>. Le bailli possède le contrôle direct de la châtellenie où il réside, chef-lieu du bailliage, surveille également les châtelains qui lui sont rattachés<ref name="Demotz p.491"/>. La justice est rendue par un juge, elle a lieu quatre fois par an pour chacune des châtellenies<ref name="Demotz p.491"/>.

Langue administrative

Modèle:Citation<ref>Serge Lusignan, « Langue des rois au Moyen Âge. Le français en France et en Angleterre », Paris, 2004, p 40-41. Voir également T. Brunner, « Le passage aux langues vernaculaires dans les actes de la pratique en Occident », Le Moyen Âge, 115/1 (2009), Modèle:Pp.</ref> André Perret souligne également que Modèle:Citation<ref name="Mombello p.203">Gianni Mombello, « Français et langue locale à la Cour de Savoie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Modèle:Pp., Le moyen français : recherches de lexicologie et de lexicographie. Actes du Modèle:6e Colloque national sur le Moyen français (Milano, 4-6 maggio 1988), 1991, 288 pages.</ref>. On retrouve cependant, selon André Perret, Modèle:Citation, notamment concernant les Modèle:Citation<ref name="Mombello p.203"/>. L'historien Jean-Louis Gaulin souligne également que Modèle:Citation<ref name="Gaulin 2018">Modèle:Article.</ref> Au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il semble coexister Modèle:Citation<ref name="Gaulin 2018"/>,<ref> Philippe Marguerat, « Pratiques juridiques et usages linguitiques dans le domaine franco-provençal du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:|  }} }} et Modèle:XVI siècles », dans M. Zygmunt et F. Voillat éd., Actes du colloque de dialectologie francoprovençale, Genève, 1971, Modèle:Pp..</ref>

Le français devient la langue de l'État civil du duché au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et elle est rendue officielle par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, puisque le duché à cette période est occupé par les troupes françaises<ref name="Gaulin 2018"/>,<ref name="Etat civil">Modèle:Lien web.</ref>. Mais cette application semble avoir été très aléatoire<ref name="Etat civil"/>.

L'usage du français remonte au comté de Savoie où des documents sont rédigés dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Lafont p.112">Modèle:Ouvrage.</ref> du seul versant français. Le français est la langue véhiculaire dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et elle devient la langue administrative sous le règne du duc Emmanuel-Philibert à la suite d'un édit du 11<ref name="Lafont p.112"/> ou Modèle:Date-, la substituant au latin dans les actes des tribunaux<ref name="Edit 1560">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette décision s'applique au Bugey et au Val d'Aoste à la suite de l'édit de Rivoli (Modèle:Date-), qui modifie par ailleurs les prescriptions précédentes et précisant les règles d'application<ref name="Viani">Adolphe Viani, « Quelques aspects socio-linguistiques des parlers du comté de Nice » in Jérôme Magail et Jean-Marc Giaume (dir.), Le comté de Nice : de la Savoie à l'Europe : identité, mémoire et devenir ; actes du colloque de Nice ; 24 - 27 avril 2002, expositions du 15 avril au 15 mai 2002, Bibliothèque de l'université de Nice, Nice, Serre Éditeur, 2006 Modèle:ISBN Modèle:P. Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref name="Edit 1560"/>. À la même époque, le duc de Savoie décrète l'italien, dérivé du toscan, comme la langue administrative dans ses terres du versant italien et dans le comté de Nice<ref name="Edit 1560"/>.

Le français est de fait la langue administrative, mais aussi de la Cour, ainsi que des couches supérieures de la population (aristocratie et une partie de la bourgeoisie)<ref name="Gagny">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les actes tant publics que notariaux, mais aussi les sermons utilisent aussi le français<ref name="Gagny"/>.

La population, quant à elle, utilise un patois<ref name="Mombello p.203"/> Modèle:Incise, dialecte local dérivé du roman, le francoprovençal, avec des nuances locales selon l'appartenance à telles ou telles vallées, voire villages<ref name="Gagny"/>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Fonds d'archives

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail

Récupérée de « https://wiki.trucsazeb.re:443/index.php?title=Duché_de_Savoie&oldid=61801 »