Tortue peinte
Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:En-tête label Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox synonymes Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox synonymes
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La Tortue peinte (Chrysemys picta) est l'une des espèces de tortues les plus répandues d'Amérique du Nord. Elle vit dans les points d'eau stagnante, du sud du Canada à la Louisiane et le Nord du Mexique, et de l'Atlantique au Pacifique. C'est la principale tortue présente sur cette aire de répartition. C'est l'unique représentante du genre Chrysemys, appartenant à la famille des Emydidae. Des fossiles prouvent son existence depuis au moins 15 millions d'années. Elle comporte quatre sous-espèces — C. p. picta, C. p. dorsalis, C. p. marginata et C. p. belli — qui ont divergé au cours de la dernière glaciation.
La femelle Tortue peinte adulte mesure entre 10 et Modèle:Unité de long, le mâle est un peu plus petit. La carapace de cette tortue est lisse et ovale sans arête à son sommet. Sa peau est vert olive à noir avec des rayures rouges, orange ou jaunes aux extrémités. Les sous-espèces se différencient à leurs carapaces : celle de C. p. picta a des segments alignés à son sommet, C. p. marginata a une grande marque grise sur le plastron, C. p. dorsalis a une ligne rouge sur la carapace et C. p. belli a un motif rouge sur le plastron.
La Tortue peinte se nourrit de végétation aquatique, d'algues et de petits animaux aquatiques comme des insectes, des crustacés et des poissons. La carapace de la Tortue peinte la protège de la plupart des prédateurs, à l'exception des alligators et des ratons laveurs. Les jeunes et les œufs sont en revanche des proies faciles pour les rongeurs, les chiens et les serpents. Comptant sur la température de son environnement pour conserver une bonne température interne, la Tortue peinte est essentiellement diurne, et passe des heures à se réchauffer au soleil sur des rochers. L'hiver, elle hiberne, souvent dans le fond envasé d'un point d'eau. Elle se reproduit au printemps et à l'automne. Entre la fin du printemps et le milieu de l'été, la femelle creuse un nid à terre pour y pondre ses œufs. Les petites tortues atteignent la maturité sexuelle entre l'âge de 2 et Modèle:Unité pour les mâles et de 6 à Modèle:Unité pour les femelles. Les adultes peuvent vivre jusqu'à plus de Modèle:Unité à l'état sauvage.
Dans les contes traditionnels des peuples algonquiens, la Tortue peinte a souvent le rôle de l'escroc. Aujourd'hui c'est la seconde tortue la plus fréquemment adoptée comme animal de compagnie, bien que la capture d'animaux sauvages soit strictement réglementée. La réduction de son habitat et les pertes importantes par collision avec des véhicules ont amputé la population de Tortues peintes, mais sa capacité à vivre dans des milieux proches des activités humaines l'aide à rester la seconde tortue la plus abondante des États-Unis. Seules les populations d'Oregon et de Colombie-Britannique risquent de disparaître. Quatre États américains ont désigné la Tortue peinte comme leur reptile officiel.
Description
Aspect général et dimorphismes
La carapace de la Tortue peinte mesure entre 10 et Modèle:Unité de long et a une forme ovale. Sa surface est lisse<ref name="wcsu.edu-Species-identification">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="uga.edu">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Ernst, Barbour et Lovich p276"/>,<ref group="nb">Les longueurs données pour les tortues dans cet article correspondent à chaque fois à des longueurs de carapace, et non pas à la longueur de l'animal entier.</ref>. La couleur de la carapace varie du vert olive au noir, ce qui permet à l'animal de se confondre facilement dans son environnement. Le plastron est jaune, parfois rouge, pouvant avoir des marques noires en son centre. À l'image de la carapace, la peau de la Tortue peinte est vert olive à noire, mais avec des lignes rouges et jaunes sur le cou, les pattes et la queue<ref name="Ernst et Lovich p184">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="doris"/>. Comme d'autres tortues d'eau douce telles que la Tortue de Muhlenberg, les pattes de la Tortue peinte sont palmées, afin de faciliter la nage<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="SD Zoo">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="BLM">Modèle:Lien web</ref>.
La tête de cette tortue est caractéristique. La figure ne comporte que des rayures jaunes, avec un gros point jaune et une traînée de la même couleur partant derrière chaque œil et se poursuivant postérieurement, et sur le menton deux grands traits qui se rencontrent à l'extrémité de la mâchoire<ref name="wcsu.edu-Species-identification" />,<ref name="Ernst, Barbour et Lovich p276"/>,<ref name="Ernst et Lovich p184"/>,<ref name="doris">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. La mâchoire supérieure de la tortue est en forme de V inversé (philtrum), avec de chaque côté une petite excroissance en forme de dent<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La petite tortue juste éclose à une tête, des yeux et une queue proportionnellement plus petits que ceux de l'adulte, et une carapace plus circulaire<ref name="Ernst Barbour et Lovich 291">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La femelle adulte est généralement plus longue que le mâle, mesurant entre 10 et Modèle:Unité contre 7 à Modèle:Unité<ref name="Ernst et Lovich p184"/>,<ref name="Ernst-Lovich_p197">Modèle:Harvsp</ref>. Pour une même longueur la femelle a une carapace plus haute, c'est-à-dire que celle-ci est plus bombée<ref name=Jolliceur>Modèle:Article</ref>. Le volume plus important de la femelle se justifie par la production de ses œufs<ref name=Rowe>Modèle:Article</ref>. Le mâle a des griffes plus longues et une queue légèrement plus longue et plus fine, avec le cloaque situé plus loin sur la queue<ref name="wcsu.edu-Species-identification" />,<ref name="uga.edu" />,<ref name="Ernst, Barbour et Lovich p276"/>,<ref name="Senneke sex">Modèle:Lien web</ref>.
Sous-espèces
Bien que les sous-espèces puissent s'hybrider entre elles, ce qui est fréquent là où plusieurs d'entre elles cohabitent<ref name="AL intergrade">Modèle:Lien web</ref>, elles présentent des caractéristiques bien distinctes quand on les observe au cœur de leur aire de répartition<ref name="Senneke2003" />.
- La Tortue peinte de l'est (Chrysemys picta picta) est la sous-espèce type. Le mâle mesure entre 13 et Modèle:Unité de long, tandis que la femelle mesure entre 14 et Modèle:Unité. La carapace est vert olive à noire, et peut présenter une raie plus pâle en son milieu et des marques rouges à sa périphérie. Les segments de la carapace ont des bords plus pâles et forment des rangs, à la différence des autres tortues américaines, et des autres sous-espèces de Tortue peinte, qui ont des écailles alternes<ref name="Senneke2003"/>. Le plastron est entièrement jaune, ou légèrement moucheté<ref name="Nova Scotia Museum">Modèle:Lien web</ref>.
- La Tortue peinte du centre (Chrysemys picta marginata) mesure entre 10 et Modèle:Unité de long<ref name="Natural Resources Canada">Modèle:Lien web</ref>. Cette sous-espèce qui a une répartition centrale par rapport aux autres sous-espèces est la plus difficile à distinguer<ref name="Senneke2003"/>. Son plastron a une marque noire symétrique caractéristique en son centre dont la taille peut varier<ref name="harvsp Ernst et Lovich p187"/>.
- La Tortue peinte du sud (Chrysemys picta dorsalis), la plus petite des quatre sous-espèces, mesure entre 10 et Modèle:Unité de long<ref name="Carr_p226">Modèle:Harvsp</ref>. Sa carapace est traversée par une rayure rouge bien visible<ref name="Senneke2003">Modèle:Lien web</ref> et son plastron est mat et presque sans aucune marque<ref name="Ernst-Loviich_p186">Modèle:Harvsp</ref>.
- La Tortue peinte de l'ouest (Chrysemys picta bellii) est la plus grande des sous-espèces et atteint facilement Modèle:Unité de long<ref name="Carr_p221">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="harvsp COSEPAC p4">Modèle:Harvsp</ref>. Sa carapace présente un motif maillé de lignes fines<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185">Modèle:Harvsp</ref> et aucune rayure centrale ne la traverse. Son plastron a une large marque colorée en son centre s'étendant vers les bords, avec souvent des motifs rouges<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>.
Tortue peinte de l'est Chrysemys picta picta |
Tortue peinte du centre Chrysemys picta marginata |
Tortue peinte du sud Chrysemys picta dorsalis |
Tortue peinte de l'ouest Chrysemys picta bellii |
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Vue complète de C. p. picta. | C. p. marginata sur un rocher, la tête regardant à gauche et légèrement rentrée sous sa carapace. | C. p. dorsalis vue du dessus, la rayure centrale bien visible. | C. p. bellii dans l'herbe, le cou étendu. |
Une main tenant la tortue sur le dos, exposant son plastron jaune orange. | Une tortue retournée sur un rocher, le plastron est mat avec une marque noire en son centre | C. p. dorsalis retournée sur le dos présentant son plastron jaune mat sans taches. La tortue est posée sur un fond blanc | C. p. bellii retournée dans l'herbe : le plastron présente un motif rouge vif marqué de noir et de blanc. |
Espèces ressemblantes
La Tortue peinte peut être confondue avec Trachemys scripta. Celle-ci présente une dossière brun-vert et un plastron jaune orangé, marqué de taches verdâtres. Mais la principale différence est une tache ou bande jaune (Trachemys scripta scripta et Trachemys scripta troostii) ou rouge orangé (Trachemys scripta elegans) située derrière l'œil. Cette marque disparaît toutefois avec l'âge et n'est plus visible chez les très vieux spécimens<ref name="doris"/>.
Trachemys scripta scripta | Trachemys scripta troostii | Trachemys scripta elegans |
---|---|---|
Vue complète de Trachemys scripta scripta. | Vue complète de Trachemys scripta troostii. | Vue complète de Trachemys scripta elegans. |
Écologie et comportement
Alimentation
La Tortue peinte chasse le long des points d'eau, se nourrissant principalement de poissons et d'insectes. Elle remue rapidement sa tête dans la végétation pour en faire sortir les éventuelles proies qu'elle poursuit dans l'eau<ref name="Ernst et Lovich 293">Modèle:Harvsp</ref>. Elle tient les proies les plus grosses dans sa bouche et les déchire avec ses pattes antérieures. Elle consomme également des plantes et écume la surface de l'eau la bouche ouverte pour attraper de petites particules de nourriture<ref name="Ernst et Lovich 293"/>.
Bien que toutes les sous-espèces de la Tortue peinte soient omnivores, leurs préférences varient<ref name="Ernst et Lovich 293"/>,<ref name="Carr218">Modèle:Harvsp</ref>. La Tortue peinte de l'est a l'alimentation la moins bien étudiée. Elle préfère se nourrir dans l'eau, mais a également été vue s'alimentant sur la terre ferme. Elle se nourrit principalement de poissons morts ou blessés<ref name="Carr218"/>. La Tortue peinte du centre mange essentiellement des insectes aquatiques et des plantes<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La Tortue peinte du sud a un régime alimentaire qui varie avec l'âge. Les jeunes sont à 13 % végétariens, quand les adultes ont un régime composé à 88 % de plantes. Cela pourrait signifier que la tortue préfère la viande, mais qu'elle ne peut s'approvisionner à hauteur de ses besoins que lorsqu'elle est jeune en mangeant des petites larves<ref name="harvsp Carr p228"/>. Le changement de régime alimentaire est également observé chez Graptemys pseudogeographica, qui partage la même aire de répartition que cette sous-espèce de Tortue peinte. Les plantes les plus couramment consommées par les tortues sont les Lemnaceae et les algues, et les proies attrapées sont principalement des larves de libellules et des écrevisses<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La Tortue peinte de l'ouest adapte son alimentation à la saison. Au début de l'été, 60 % de son régime est constitué d'insectes. À la fin de l'été, elle consomme 55 % de plantes<ref name="Carr223">Modèle:Harvsp</ref>. Par ailleurs, elle consomme souvent des graines de Nymphaea odorata. Ces graines, protégés par une épaisse coquille, sortent indemnes du tractus digestif de l'animal, qui participe ainsi à leur dispersion<ref name="Carr223"/>.
Prédateurs
Les Tortues peintes craignent surtout les prédateurs lorsqu'elles sont jeunes<ref name="Ernst Barbour et Lovich 294"/>. Leurs nids sont fréquemment détruits par des animaux se nourrissant des œufs comme la couleuvre des Plaines (Thamnophis radix), les corbeaux, les tamias, le spermophile rayé, l'écureuil gris, la mouffette, la marmotte commune, le raton laveur, le blaireau, les renards roux et gris et même l'homme<ref name="Ernst Barbour et Lovich 294"/>. Les petites tortues juste écloses sont ensuite des proies faciles pour les nèpes, les achigans, les poissons-chats, la grenouille-taureau, les Chelydridae, certains serpents (des genres Agkistrodon, Coluber ou Nerodia), les hérons, les rats du riz, les fouines, les rats musqués, les visons. Une fois adultes, les tortues sont protégées de la plupart de leurs prédateurs potentiels par leur carapace, mais elles peuvent encore être mangées par les alligators, le Balbuzard pêcheur, les corbeaux, la Buse à épaulettes, le Pygargue à tête blanche et surtout les ratons laveurs<ref name="Ernst Barbour et Lovich 294"/>.
Les Tortues peintes se défendent en fonçant sur leur ennemi, grattant, mordant ou urinant<ref name="Ernst Barbour et Lovich 294"/>. À la différence des tortues terrestres, elles peuvent se retourner si elles sont mises sur le dos<ref name="Missoulian">Modèle:Lien web</ref>.
Habitude de vie
La Tortue peinte est un reptile poïkilotherme, et sa température dépend beaucoup de celle de son environnement. Pour la réguler, elle doit notamment passer de longues heures au soleil pour se réchauffer. Parfois plus de 50 individus de différentes espèces se regroupent dans un même lieu pour profiter du Soleil<ref name="Ernst Barbour et Lovich 283">Modèle:Harvsp</ref>. Les tortues s'installent sur divers objets pour se réchauffer, souvent des bûches<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La Tortue peinte est un animal diurne qui sort de l'eau à l'aube pour se réchauffer au soleil durant plusieurs heures. Une fois que sa température est suffisamment remontée, elle peut réellement entrer en activité, et part se nourrir dans un point d'eau proche<ref name="Ernst Barbour et Lovich 282">Modèle:Harvsp</ref>. Lorsque sa température est redescendue, la tortue repart pour un à deux nouveaux cycles de pause au soleil et de recherche de nourriture<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La nuit, la tortue va dormir au fond de l'eau<ref name="Ernst Barbour et Lovich 282"/>.
Pour être active, la tortue doit maintenir sa température entre 17 et Modèle:Tmp. Lorsqu'elle doit lutter contre une infection, elle s'arrange pour que sa température soit environ Modèle:Tmp au-dessus de la normale<ref name="Ernst Barbour et Lovich 283"/>.
Cycle saisonnier et hibernation
Au printemps, quand la température de l'eau atteint 15 à Modèle:Unité, la tortue commence à rechercher activement de la nourriture. Toutefois, si la température de l'eau dépasse Modèle:Unité elle cesse de s'alimenter. À l'automne, les tortues arrêtent de s'alimenter lorsque les températures repassent en dessous du seuil de 15 à Modèle:Unité<ref name="Ernst et Lovich 293"/>.
Pendant l'hiver, la tortue hiberne. Dans le nord, cette période d'inactivité peut s'étaler d'octobre à mars, tandis qu'elle est quasi inexistante chez les populations situées les plus au sud<ref name="Carr217"/>. Durant leur hibernation, la température corporelle de ces animaux est de Modèle:Unité en moyenne<ref name="Ernst Barbour et Lovich 284">Modèle:Harvsp</ref>. Dès que les températures remontent, les tortues peuvent sortir momentanément de leur léthargie, et il n'est pas rare de voir des tortues se réchauffant au soleil en février, même au nord de l'aire de répartition de l'espèce<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La Tortue peinte hiberne en s'enterrant, soit au fond de l'eau, sur la rive, dans le terrier d'un rat musqué ou dans les bois ou les prés. Quand elle hiberne sous l'eau, elle choisit généralement des eaux peu profondes, ne descendant pas en dessous de Modèle:Unité de profondeur. Dans la boue, elle peut creuser jusqu'à Modèle:Unité pour s'abriter<ref name="Ernst Barbour et Lovich 284"/>. Dans cet état, la tortue ne peut pas respirer, et s'approvisionne en oxygène à travers sa peau<ref name="Jackson">Modèle:Article</ref>. On a très bien étudié la capacité à survivre à de longues périodes sans oxygène chez cette espèce. La composition de son sang, son cerveau, son cœur et sa carapace lui permet de survivre à des concentrations extrêmes en acide lactique qu'elle produit lorsqu'elle ne respire pas<ref name="Jackson 2002">Modèle:Article</ref>.
Reproduction
Accouplement
La Tortue peinte s'accouple au printemps et à l'automne dans des eaux entre 10 et Modèle:Tmp<ref name="Ernst-Barbour_p202"/>. La spermatogenèse débute chez les mâles au début du printemps, quand ils peuvent atteindre une température interne de Modèle:Tmp<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Ernst-Barbour-Lovich_p287">Modèle:Harvsp</ref>. Les femelles commencent leur cycle de reproduction au milieu de l'été et l'ovulation a lieu au printemps suivant<ref name="wcsu.edu-Reproduction" />.
La parade nuptiale débute lorsqu'un mâle poursuit une femelle jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face à face<ref name="sbaa.ca">Modèle:Lien web</ref>. Le mâle donne alors des coups sur la tête et le cou de la femelle, puis celle-ci fait de même si elle est réceptive. Le couple répète ce rituel plusieurs fois, le mâle prenant parfois du recul et retournant vers la femelle jusqu'à ce que celle-ci nage sur le dos, signalant ainsi le début de la copulation<ref name="sbaa.ca" />,<ref name="wcsu.edu-Reproduction" />. Le mâle étant plus petit que la femelle, il n'est pas dominant<ref name="sbaa.ca" />. La femelle stocke le sperme du mâle dans son oviducte et peut l'utiliser pour jusqu'à trois pontes. Le sperme peut rester viable pendant trois ans<ref name="Ernst-Lovich_p200">Modèle:Harvsp</ref>. Pour une même ponte le sperme de différents mâles peut fertiliser les œufs<ref name="Ernst-Lovich_p200"/>.
Ponte
Ce sont les femelles qui creusent le nid entre fin mai et mi-juillet<ref name="wcsu.edu-Reproduction" />. Le nid est creusé dans un sol sableux et a la forme d'un vase. Il est généralement exposé au sud<ref name="Ernst-Lovich_p201">Modèle:Harvsp</ref>. Les nids sont généralement situés à moins de Modèle:Unité d'un point d'eau, bien que dans certains cas cette distance puisse atteindre Modèle:Unité, les femelles les plus âgées ayant tendance à nicher plus loin à l'intérieur des terres. La taille des nids varie suivant celle des femelles et le lieu, mais ils font généralement 5 à Modèle:Unité de profondeur<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>. Les femelles peuvent retourner pondre au même endroit plusieurs années de suite, mais si plusieurs femelles font leur nid à proximité les unes des autres, les œufs sont plus vulnérables aux prédateurs<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>.
Les Tortues peintes pondent leurs œufs la nuit. La température corporelle optimale pour que les femelles creusent leur nid est de 29 à Modèle:Tmp<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>. Si le climat n'est pas favorable, par exemple si les nuits sont trop chaudes dans le sud-est, elles reportent la ponte à plus tard<ref name="Ernst-Lovich_p201"/> ; en période de canicule les Tortues peintes de Virginie peuvent par exemple attendre trois semaines pour pondre<ref name="Ernst-Barbour-Lovich_p290">Modèle:Harvsp</ref>.
Quand elle se prépare à creuser son nid, la femelle présente parfois un comportement préliminaire mystérieux. Elle presse sa gorge contre le sol à différents endroits de ponte potentiels, peut-être pour ressentir l'humidité, la chaleur, la texture ou l'odeur, mais leur véritable motivation reste inconnue. Elle peut ensuite creuser plusieurs faux-nids dans lesquels elle ne pond pas<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>, comme le fait la Tortue des bois<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La femelle se sert de ses pattes postérieures pour creuser son nid. Elle peut alors accumuler tellement de sable et de boue sur ses pattes que sa mobilité en est réduite et qu'elle devient vulnérable aux prédateurs. Pour faciliter son travail, elle lubrifie la zone creusée avec l'eau contenue dans sa vessie<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>. Une fois le nid creusé, la femelle dépose ses œufs au fond de ce trou. Les œufs fraîchement pondus sont blancs, de forme elliptique, poreux et souples<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Du début à la fin, le travail de la femelle peut prendre quatre heures. Parfois elle passe le restant de la nuit à côté de son nid, avant de retourner à l'eau<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>.
Les femelles peuvent pondre jusqu'à cinq fois par an, mais en général on compte deux pontes dans l'année, avec 30 à 50 % des femelles qui ne pondent pas du tout une année donnée<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>. Dans certaines populations septentrionales, aucune femelle ne pond plusieurs fois par an<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>. Les femelles les plus grosses pondent généralement des œufs plus gros et en plus grand nombre<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le nombre d'œufs varie suivant la sous-espèce, bien que cela soit peut-être révélateur des différences environnementales de leurs milieux respectifs plutôt que d'éventuelles différences génétiques. Les deux espèces les plus septentrionales, celles de l'ouest et du centre, sont plus grosses et ont plus d'œufs par ponte, avec respectivement 11,9 et 7,6 œufs en moyenne, que les sous-espèces du sud (4,2 œufs par ponte) et de l'est (4,9 œufs par ponte). Au sein des sous-espèces, on s'aperçoit également que ce sont les individus qui vivent le plus au nord qui pondent le plus d'œufs<ref name="Ernst-Lovich_p201"/>.
Croissance
L'incubation des œufs dure 72 à 80 jours dans la nature<ref name="wcsu.edu-Reproduction" /> comme en conditions artificielles<ref name="Ernst-Barbour-Lovich_p290"/>. En août et septembre, les jeunes tortues sortent de leur œuf après avoir cassé leur coquille à l'aide du diamant placé sur leur mâchoire<ref name="BC" />. À leur éclosion certaines tortues restent au nid<ref name="wcsu.edu-Reproduction" />. Ainsi, on a observé qu'au nord d'une ligne allant du Nebraska au Nord de l'Illinois en passant par le New Jersey<ref name="Packard-al_p300">Modèle:Harvsp</ref>, les jeunes tortues se plaçaient en quinconce<ref name="Ernst-Lovich_p06">Modèle:Harvsp</ref> dans le nid pour y rester durant l'hiver et en sortir au printemps suivant<ref name="wcsu.edu-Reproduction" />.
La capacité des jeunes tortues à survivre à l'hiver en restant au nid a permis à la Tortue peinte à coloniser des territoires situés plus au nord que les autres tortues américaines. La Tortue peinte est par ailleurs capable de survivre à des périodes de gel prolongées grâce à son sang qui peut rester en état de surfusion et sa peau qui résiste à la pénétration de cristaux de glace du sol environnant<ref name="Packard-al_p300"/>. Les gelées les plus sévères entraînent tout de même la mort de nombreux petits<ref name="wcsu.edu-Reproduction" />.
Immédiatement après l'éclosion, les tortues dépendent encore du vitellus de l'œuf pour survivre<ref name="Ernst-Lovich_p06"/>. Une dizaine de jours après être sorties de l'œuf (ou le printemps suivant si la sortie du nid est différée), les jeunes tortues commencent à se nourrir par elles-mêmes. Les jeunes tortues grossissent très rapidement les premiers temps, et peuvent doubler leur taille la première année. La croissance se ralentit très fortement à partir de la maturité sexuelle et peut même s'arrêter complètement<ref name="Ernst-Barbour-Lovich_p292">Modèle:Harvsp</ref>. La vitesse de croissance dépend fortement de l'habitat et de la disponibilité en nourriture, et l'on observe parfois de grandes différences d'une population à l'autre dans une même zone. La sous-espèce de l'ouest grossit un peu plus rapidement que les autres<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Les femelles grossissent plus vite que les mâles, et atteignent leur maturité sexuelle à une taille supérieure<ref name="Ernst-Barbour-Lovich_p292"/>. Dans la plupart des populations, les mâles atteignent la maturité sexuelle entre 2 et Modèle:Unité, et les femelles entre 6 et Modèle:Unité<ref name="Ernst-Barbour-Lovich_p287"/>. La taille et l'âge à la maturité augmentent avec la latitude<ref name="Ernst-Lovich_p197"/>. À l'extrémité nord de leur aire de répartition, les mâles atteignent la maturité sexuelle entre 7 et Modèle:Unité et les femelles entre 11 et Modèle:Unité<ref name="sbaa.ca" />.
Distribution et habitat
Répartition géographique
La Tortue peinte est la tortue qui à l'aire de répartition la plus étendue des États-Unis<ref name="Gervais-al_p5">Modèle:Harvsp</ref>, et c'est la seule que l'on retrouve de la côte Atlantique à la côte Pacifique<ref group="nb">La carte et la description des répartitions s'appuie principalement sur les travaux de Conant et Collins (1998)<ref name=Conant/>, Ernst et Lovich ayant proposé une carte similaire<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>.</ref>. Elle est indigène dans huit des 10 provinces canadiennes, 44 des 50 États des États-Unis et l'un des 30 États du Mexique. Sur la côte Est, on la trouve des Provinces maritimes à l'État américain de Géorgie. Sur la côte Ouest, elle est présente en Colombie-Britannique, dans l'État de Washington, dans l'Oregon et au sud-est de l'île de Vancouver<ref group="nb">Les populations de Tortues peintes de l'île de Vancouver sont peut-être issues d'animaux de compagnie relâchés<ref name="BC"/>.</ref>. Son aire de répartition inclut une bonne partie du sud du Canada, ce qui en fait la tortue la plus septentrionale d'Amérique<ref name="BC">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Lang (COSEWIC) a reporté la présence de C. p. bellii en Colombie-Britannique<ref name="SARA2010_Pacific">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="SARA2010_Mountain">Modèle:Lien web</ref>. Les populations du Sud-Ouest de la Colombie-Britannique sont considérées comme menacées, principalement à cause de la disparition de leur habitat, et sont surveillées dans le reste de la province<ref name="SARA2010_Pacific" />,<ref name="SARA2010_Mountain" />. Au sud, son aire de répartition s'étale jusqu'au golfe du Mexique en Louisiane et en Alabama. Au sud-ouest des États-Unis on ne trouve que quelques populations dispersées. On la trouve dans une rivière du Nord du Mexique. Elle est absente dans le sud-ouest de la Virginie et des États adjacents, ainsi que de la partie centre-nord de l'Alabama<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Conant>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="VAFG range">Modèle:Lien web</ref>.
Aire de répartition de la Tortue peinte (C. picta) En gris foncé les frontières nationales En blanc les frontières d'États et de provinces En bleu foncé les rivières mentionnées dans l'article | Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin | Grandes zones d'intergradation Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin |
Les limites entre les aires de répartition des différentes sous-espèces ne sont pas très précises, car elles s'hybrident localement. Plusieurs études ont été menées dans ces zones limites entre deux sous-espèces et ont montré la présence de tortues hybrides, aux caractéristiques intermédiaires<ref group="nb">Voir les sources suivantes<ref name="AL intergrade" />,<ref name="Wright">Modèle:Article</ref>,<ref name="Weller">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name=Ultsch>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Article</ref>.</ref>. En dépit de ces quelques imprécisions, on peut tout de même attribuer une aire à chacune des sous-espèces.
Tortue peinte de l'est
L'aire de répartition de la Tortue peinte de l'est s'étale du sud-est du Canada à la Géorgie, avec une limite ouest formée par les Appalaches. À l'extrême nord de son aire de répartition, la tortue se cantonne aux zones les plus chaudes à proximité de la côte Atlantique. Elle est rare dans le New Hampshire et dans le Maine on ne la trouve que dans une bande de Modèle:Unité de large le long de la côte<ref name="NHFG range">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=Hunter>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au Canada, on la trouve au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse mais pas au Québec ou sur l'île-du-Prince-Édouard. Au sud on ne la rencontre pas dans les zones côtières de Caroline du Nord, Caroline du Sud, et de Géorgie. Elle est également absente de tout le Sud de la Géorgie et n'est pas observée en Floride<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Conant/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="AL FG"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
L'aire de répartition de la sous-espèce de l'est s'étend légèrement dans le centre-est de l'Alabama, où elle s'hybride avec la sous-espèce du sud<ref name=Conant/>. Au nord-est, elle s'hybride fréquemment avec la sous-espèce du centre, et certains auteurs qualifient ces tortues d'hybrid swarm<ref name="Bleakney 1958" />,<ref name=Pugh>Modèle:Article</ref>,<ref name=DeGraaf>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans le sud-est, la limite entre les aires des sous-espèces de l'est et du centre est plus nette puisqu'elle est délimitée par une chaîne de montagne séparant deux bassins versants<ref name=Conant/>,<ref name="Green and Pauley">Modèle:Ouvrage</ref>.
Tortue peinte du centre
La Tortue peinte du centre vit du Sud de l'Ontario au Québec, à travers les États du centre-est des États-Unis au Kentucky, Tennessee et le Nord-Ouest de l'Alabama, qui se mêle ici avec la Tortue peinte du sud<ref name="Ernst 1970">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Article</ref>. On la trouve également jusque dans la Virginie occidentale, l'Ouest du Maryland et de la Pennsylvanie. La Tortue peinte du centre semble étaler son aire de répartition vers l'est, notamment en Pennsylvanie<ref name="Sheils">Modèle:Lien web</ref>. Dans le nord-est on la trouve à l'ouest de New York et dans le Vermont où elle se mêle à la sous-espèce de l'est<ref name="Ernst-Loviich_p186"/>,<ref name=Conant/>.
Tortue peinte du sud
L'aire de répartition de la Tortue peinte du sud s'étend au nord jusque dans le sud de l'Illinois et du Missouri, principalement le long de la vallée du Mississippi. On la trouve en Arkansas ainsi que dans l'extrême nord-est du Texas, dans la région du lac Caddo<ref name="Dixon">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref> et dans l'extrême sud-est de l'Oklahoma (comté de McCurtain)<ref name="OK">Modèle:Lien web</ref>. Elle est également présente dans la majeure partie de la Louisiane, jusque dans le golfe du Mexique. À l'est elle est présente dans l'ouest du Tennessee, le nord du Mississippi et la majeure partie de l'Alabama, dont la ville côtière de Mobile<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Conant/>,<ref name="AL FG"/>. Une population isolée du centre du Texas a été observée mais ne semble pas indigène<ref name=McAllister>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Article</ref>.
Tortue peinte de l'ouest
La Tortue peinte de l'ouest est présente au nord jusque dans le sud des provinces canadiennes de l'Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. En Ontario, la sous-espèce occidentale peut être observée au Nord du Minnesota et directement au nord du lac Supérieur, mais il y a une zone de Modèle:Unité à l'est de ce lac, au climat hivernal rude, où aucune sous-espèce n'est représentée. Ainsi, il n'y a pas d'hybridation entre la sous-espèce de l'ouest qui occupe l'Ouest de l'Ontario et celle du centre qui vit dans le sud-est de cet État<ref name=Weller/>. En Manitoba, les Tortues peintes sont très nombreuses jusqu'au lac Manitoba et au lac Winnipeg au nord. La tortue est également courante dans le sud de la Saskatchewan, mais en Alberta on ne compte que cent individus, principalement le long de la frontière avec les États-Unis. En Colombie-Britannique, on trouve des Tortues peintes à proximité des vallées de Kootenay, Columbia, Okanagen et Thompson. Sur la côte de cette province, elles sont présentes près de l'embouchure du Fraser et un peu plus au nord aux alentours de l'île de Vancouver. Son habitat n'est pas continu dans cette province, la tortue l'ayant vraisemblablement colonisée en provenance des États-Unis. Les hautes montagnes représentent des barrières à son avancée vers l'est ou l'ouest. Des animaux ont été observés plus au nord dans l'Alberta et la Colombie-Britannique, mais il s'agit certainement d'individus relâchés dans la nature<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Conant/>,<ref name=Stebbins/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Aux États-Unis, la sous-espèce de l'ouest se mêle sur une vaste zone à celle du centre, comprenant la majeure partie de l'Illinois et une partie du Wisconsin aux abords du lac Michigan et de la péninsule supérieure du Michigan. Plus à l'ouest, c'est la seule sous-espèce représentée dans le reste de l'Illinois, le Wisconsin, ainsi que dans l'intégralité du Minnesota, de l'Iowa et du Missouri, à l'exception d'une petite bande dans le sud de l'État. On la trouve dans tout le Dakota du Nord à l'exception d'une petite zone à l'ouest, et dans tout le Nebraska, ainsi que dans tout le Kansas, la frontière de cet État avec l'Oklahoma formant la limite de son aire de répartition, bien qu'elle soit occasionnellement observée dans trois comtés du Nord de cet État<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Conant/>,<ref name=OK/>,<ref name=Stebbins/>.
Au nord-ouest, son aire de répartition comprend presque tout le Montana. Seule une petite bande de cet État, vers la frontière avec l'Idaho, ne compte pas cette tortue<ref name=MTFG>Modèle:Lien web</ref>. Elle est rare dans le Wyoming, seulement visible dans les zones plus élevées de l'Est et du Nord de l'État<ref name=WYFG>Modèle:Lien web</ref>. Dans l'Idaho, les tortues ne sont présentes que dans la moitié nord de l'Idaho Panhandle<ref name="BLM ID">Modèle:Lien web</ref>. Dans l'État de Washington, les tortues sont communes dans les vallées de faible altitude<ref name="WDNR map">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="WA herp atlas">Modèle:Lien web</ref>. Dans l'Oregon, la tortue est indigène dans la partie nord de l'État dans la vallée du fleuve Columbia et dans celle de la Willamette au nord de Salem<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Stebbins/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Au sud-ouest, l'aire de répartition de la Tortue peinte est fragmentée. Au Colorado, elle est présente dans les plaines de l'Est de l'État mais absente dans la plupart des montagnes de l'Ouest. Toutefois, on a confirmé la présence de cette tortue dans certaines parties des comtés d'Archuleta et de La Plata, une population s'étant même établie au Nord du Nouveau-Mexique dans le bassin de la San Juan (rivière). Des observations non confirmées ont également été reportées à l'extrême ouest de cet État, dans le comté de Mesa<ref name=CODW>Modèle:Lien web</ref>. Au Nouveau-Mexique, les animaux sont groupés le long du Rio Grande et du Pecos, deux cours d'eau s'écoulant du nord au sud à travers cet État<ref name="Degenhardt">Modèle:Ouvrage</ref>. Au sein des rivières mentionnées, on la trouve également dans la partie nord du Trans-Pecos<ref name="Dixon" />. En Utah, la Tortue peinte vit dans une aire au sud, dans le comté de Kane, dans des ruisseaux se jetant dans le Colorado, bien que l'on ne soit pas sûr qu'elle en soit indigène<ref name=Stebbins/>,<ref name=UDNR>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="UTDNR GAP">Modèle:Lien web</ref>. En Arizona, la Tortue peinte est indigène d'une zone à l'est, le lac Lyman<ref name="Arizona2007">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AGFD map">Modèle:Lien web</ref>. La Tortue peinte n'est pas présente dans le Nevada ou la Californie<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Stebbins/>.
Au Mexique<ref name="Degenhardt" />, les Tortues peintes sont présentes un peu moins de Modèle:Unité au sud du Nouveau-Mexique près de Galeana dans l'État de Chihuahua. Deux expéditions<ref name="Smith and Taylor">Modèle:Article</ref>,<ref name="Tanner1987-07">Modèle:Article</ref> ont reporté cette tortue dans le rio Santa Maria qui forme un exemple d'endoréisme<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref name=Stebbins>Modèle:Ouvrage</ref>.
Aire d'introduction
Parfois, les Tortues peintes détenues comme animal de compagnie sont relâchées en dehors de leur aire de répartition d'origine. En Californie, elle est considérée comme une espèce invasive qui menace la Tortue de l'ouest, native de la région, également menacée plus dangereusement par la Tortue de Floride<ref name="Spinks">Modèle:Article</ref>. Elle a également été introduite dans les eaux aux alentours de Phoenix en Arizona<ref name="Arizona2007" />, et de Miami en Floride<ref name=USGS>Modèle:Lien web</ref>, mais également en Allemagne, en Indonésie, aux Philippines ainsi qu'en Espagne<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Habitat
Pour vivre dans de bonnes conditions, la Tortue peinte a besoin d'eau douce, d'une végétation aquatique abondante et de zones appropriées pour pouvoir se réchauffer au soleil. Elle se plait dans les eaux peu profondes sans courant, comme les criques, les marais, les étangs et les rives des lacs.
Les différentes sous-espèces ont parfois un milieu de vie privilégié<ref name="Ernst-Barbour_p202">Modèle:Harvsp</ref>. La Tortue peinte de l'est affectionne particulièrement l'eau, quittant le point d'eau dans lequel elle vit uniquement si elle est forcée à migrer à cause de la sécheresse<ref name="Carr217">Modèle:Harvsp</ref>. Le long de l'Atlantique, elle vit dans les eaux saumâtres<ref name="Ernst-Barbour_p202"/>. Les Tortues peintes du centre et du sud recherchent les eaux calmes, généralement les rives et les criques. Elles vivent dans des eaux peu profondes à la végétation dense et supportent assez bien la pollution<ref name="Carr_p226"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La Tortue peinte de l'ouest enfin, vit dans les fleuves et les lacs, comme les autres sous-espèces, mais peut également s'installer dans les étangs et les points d'eau sur le bord des routes<ref name="harvsp COSEPAC p4"/>. On la trouve à une altitude pouvant aller jusqu'à Modèle:Unité<ref name="Carr_p221"/>.
Populations
Dans la plus grande partie de son aire de répartition, c'est la tortue la plus abondante. On compte entre 10 et 840 tortues par hectare d'eau douce. La densité est d'autant plus importante que le climat est doux et que l'habitat corresponde à celui qu'affectionnent les tortues. Ainsi, dans les rivières et les lacs la densité est faible car les tortues ne vivent que sur les rives. Par ailleurs les tortues des lacs et des rivières doivent faire plus de chemin pour explorer la même surface de terrain quand elles cherchent leur nourriture<ref name="Ernst Barbour et Lovich 294">Modèle:Harvsp</ref>.
La population est assez âgée, avec plus d'animaux adultes que de jeunes, mais les ratios sont difficiles à établir car les jeunes sont difficiles à attraper, et avec la méthode couramment employée pour échantillonner la population, on observe de grandes variations dans les pyramides des âges suivant les estimations<ref name="Ernst Barbour et Lovich 295">Modèle:Harvsp</ref>. La mortalité des Tortues peintes diminue avec l'âge. La probabilité qu'une Tortue peinte atteigne sa première année est de seulement 19 %. Chez les femelles, le taux de survie est de 45 % pour les jeunes et 95 % pour les adultes. Chez les mâles, ces taux sont légèrement plus faibles, mais suivent la même évolution avec l'âge<ref name="Ernst et Lovich 211">Modèle:Harvsp</ref>. Les catastrophes naturelles peuvent bouleverser la pyramide des âges. Ainsi, un ouragan peut détruire plusieurs nids dans une région, d'où un nombre d'éclosions nettement moins important l'année suivante<ref name="Ernst et Lovich 211"/>. La pyramide des âges peut également être perturbée par les migrations d'adultes si les conditions sont difficiles (sécheresse)<ref name="Ernst Barbour et Lovich 295"/>.
Pour évaluer l'âge de la population des tortues, les scientifiques ont besoin de méthodes fiables<ref name="Gibbons1987">Modèle:Pdf Modèle:Article</ref>. On peut facilement déterminer l'âge des tortues de moins de Modèle:Unité (jusqu'à douze ans dans certaines populations) en s'appuyant sur les anneaux de croissance de leurs carapaces<ref name="Zweifel">Modèle:Ouvrage</ref>. Pour les spécimens les plus âgés, certaines méthodes ont été développées pour estimer l'âge à partir de la taille et la forme de leur carapace ou de leurs membres grâce à des modèles mathématiques, mais cette méthode reste largement imprécise<ref name="Zweifel" />,<ref name="Fowle">Modèle:Ouvrage</ref>. La méthode la plus fiable pour étudier les tortues les plus âgées consiste à marquer leur carapace par une encoche, les relâcher et les capturer de nouveau plus tard<ref name="Cagle1939">Modèle:Article</ref>,<ref name=Macartney>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'étude en place depuis le plus longtemps, dans le Michigan, a montré que ces tortues pouvaient vivre plus de Modèle:Unité<ref name="Zweifel" />,<ref name="Congdon2003">Modèle:Article</ref>.
Les populations de Tortues peintes adultes ont un sexe-ratio de 50/50 en moyenne<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette moyenne cache une grande diversité d'une population à l'autre, certaines étant légèrement excédentaires en mâles, mais d'autres pouvant être très largement excédentaires en femelles. Ainsi, une population de l'Ontario compte quatre femelles pour un seul mâle<ref name="sbaa.ca" />. Le sexe-ratio des jeunes juste éclos dépend de la température lors de la période d'incubation des œufs. Au cours du second tiers de l'incubation, des températures de 23 à Modèle:Tmp vont engendrer des mâles, et des températures supérieures ou inférieures à ce créneau favoriseront le sexe femelle<ref name="wcsu.edu-Reproduction">Modèle:Lien web</ref>. Les femelles ne semblent pas choisir l'emplacement de leur nid pour influencer le sexe des petits<ref name="Ernst Barbour et Lovich 291"/>, et dans une population les emplacements des nids sont suffisamment variés pour que l'on trouve suffisamment de mâles et de femelles<ref name="Ernst Barbour et Lovich 295"/>.
Taxonomie et évolution
La Tortue peinte (C. picta) est l'unique espèce du genre Chrysemys<ref name="WCSU-Taxonomic">Modèle:Lien web</ref>. Ce genre appartient à la famille des Emydidae, qui regroupe des tortues d'eau douce. Les Emydidae sont divisés en deux sous-familles ; Chrysemys appartient à celle des Deirochelyinae<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Les quatre sous-espèces reconnues sont celle de l'est (C. p. picta), du centre (C. p. marginata), du sud (C. p. dorsalis), et de l'ouest (C. p. bellii)<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La Tortue peinte doit son nom générique, Chrysemys, au grec Modèle:Lang, khrysόs, « or », et Modèle:Lang, emýs, désignant les « tortues d'eau douce ». Son nom spécifique, picta vient du latin Modèle:Lang pour « coloré »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour ce qui est des noms des sous-espèces, marginata vient du latin et signifie « bord », se référant aux marques rouges qu'elle présente sur les bords extérieurs de la carapace, dorsalis signifie « dos » en latin, en référence à la rayure proéminente que l'on trouve sur son dos, et bellii rend hommage au zoologiste Thomas Bell, un collaborateur de Charles Darwin<ref name="Beltz">Modèle:Lien web</ref>. Sur la côte Est des États-Unis, on appelle couramment la Tortue peinte « skilpot », mot dérivé du terme hollandais schildpad signifiant tortue<ref name="VA Herpsoc">Modèle:Article</ref>.
Classification
Décrite pour la première fois en 1783 par Johann Gottlob Schneider sous le nom de Testudo picta<ref name="WCSU-Taxonomic" />,<ref name="harvsp Fritz 2007 p177"/>, la Tortue peinte a été nommée Chrysemys picta par John Edward Gray en 1844<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La sous-espèce type C. p. picta est attribuée à Schneider en 1783<ref name="harvsp Fritz 2007 p177">Modèle:Harvsp</ref>, C. p. bellii est décrite par Gray en 1831<ref name="harvsp Fritz 2007 p177"/>,<ref name="Gray1831-p12">Modèle:Article</ref> et C. p. marginata et C. p. dorsalis par Louis Agassiz en 1857<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Agassiz1857">Modèle:Ouvrage</ref>.
Jusque dans les années 1930, les biologistes ont considéré certaines sous-espèces de la Tortue peinte comme des espèces à part entière. Ainsi, les Tortues peintes de la région en bordure des aires de répartition étaient couramment désignées comme une espèce à part entière sous la dénomination de C. treleasei. En 1931, Bishop et Schmidt ont défini la classification actuelle avec une espèce comprenant quatre sous-espèces. En s'appuyant sur des mesures prises sur des tortues dans l'intégralité de l'aire de répartition de l'espèce, ils ont subordonné les quatre types rencontrés au rang de sous-espèce et éliminé treleasei<ref name="Bishop">Modèle:Article</ref>.
Au moins depuis 1958, on considère que les sous-espèces ont évolué du fait de leur isolement géographique au cours de la dernière glaciation il y a de cela entre Modèle:Unité et Modèle:Unité ans<ref name="Bleakney 1958">Modèle:Article</ref>,<ref name="harvsp Ernst et Lovich p185"/>,<ref group="nb">Bishop et Schmidt avait même fait allusion à la séparation au moment de la dernière glaciation avant cela<ref name="Bishop" />.</ref>. À ce moment les Tortues peintes étaient divisées en trois populations distinctes, les Tortues peintes de l'est vivaient le long de la côte atlantique, les Tortues peintes du sud se rencontraient au sud du Mississippi et les Tortues peintes de l'ouest peuplaient le sud-ouest du pays<ref name="harvsp Ernst et Lovich p187">Modèle:Harvsp</ref>. Les populations n'ont pas été isolées suffisamment longtemps pour que l'on voie apparaître de nouvelles espèces à part entière. Quand les glaciers se retirèrent il y a environ Modèle:Unité ans, ces trois sous-espèces se dirigèrent vers le nord. Les sous-espèces du sud et de l'ouest se rencontrèrent aux alentours du Missouri et de leur hybridation apparut C. p. marginata, qui s'installa ensuite un peu plus à l'est et au nord dans les bassins de l'Ohio et du Tennessee<ref name="Bleakney 1958" />,<ref name="harvsp Ernst et Lovich p187"/>.
Les biologistes ont longtemps débattu du statut des autres genres proches qui partagent la sous-famille de Chrysemys, comme Pseudemys, et Trachemys. Après 1952, certains regroupent Pseudemys et Chrysemys du fait de leur forte ressemblance morphologique<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1964, en se fondant sur des mesures du crâne et du pied de ces tortues, Samuel Booker McDowell propose de regrouper les trois genres en un seul. Toutefois, des études plus poussées en 1967 contredisent ce classement. Cette même année, J. Alan Holman, paléontologue et herpétologiste, démontre que bien que ces trois genres de tortues partagent souvent le même habitat et ont un mode de reproduction identique, ils ne s'hybrident pas<ref>Modèle:Article</ref>. Dans les années 1980, des études sur la structure cellulaire et les parasites ont confirmé la séparation de Chrysemys, Pseudemys et Trachemys en trois genres différents<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
David E. Starkey Modèle:Et al. avancent en 2003 une nouvelle théorie sur la divergence des sous-espèces. En s'appuyant, sur des études de l'ADN mitochondrial de ces animaux, ils rejettent la théorie du développement des sous-espèces durant la dernière glaciation et estiment que la Tortue peinte du sud devrait être élevée au rang d'espèce à part entière, tandis que les autres sous-espèces ne doivent pas être différenciées<ref name="Starkey2003">Modèle:Article</ref>. Cette théorie reste toutefois très mal connue car les croisements réussis entre toutes ces sous-espèces ont été observés partout où leurs aires de répartition se chevauchent<ref name="harvsp Fritz 2007 p177"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Néanmoins, en 2010, l'UICN reconnaît à la fois C. dorsalis et C. p. dorsalis comme des noms valables pour désigner la Tortue peinte du sud<ref name="harvsp Rhodin p000.99">Modèle:Harvsp</ref>.
Chromosomes
Le caryotype de cette tortue, l'ADN nucléaire et non le mitochondrial, est composé de 50 chromosomes, soit le même nombre que les autres tortues de la sous-famille et le nombre le plus fréquemment rencontré pour les tortues de la famille des Emydidae en général<ref name="Ernst, Barbour et Lovich p276">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name=Bickham>Modèle:Article</ref>,<ref name=Killebrew>Modèle:Article</ref>. Chez les autres tortues, on compte entre 26 et 66 chromosomes<ref name="Killebrew count">Modèle:Article</ref>. Très peu d'études ont été menées sur les variations du caryotype de la Tortue peinte suivant les populations<ref name="harvsp Mann p11">Modèle:Harvsp</ref>. Toutefois une étude de 1967 sur la structure des protéines de la population insulaire de Nouvelle-Angleterre a révélé des différences par rapport aux tortues continentales<ref name=Waters>Modèle:Article</ref>. Des comparaisons de l'ADN chromosomique des différentes sous-espèces sont discutées, afin notamment de les confronter à la théorie de Starkey, mais elles n'étaient pas publiées en 2009<ref name="harvsp Mann p11"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le séquençage complet du génome de la Tortue peinte est en cours en 2010, cette tortue étant l'un des deux reptiles choisis pour être séquencés les premiers<ref name=Genome>Modèle:Lien web</ref>.
Fossiles
Bien que l'on connaisse assez mal l'histoire évolutive de cette espèce, on retrouve régulièrement des fossiles de Tortues peintes<ref name="Dobie">Modèle:Article</ref>. Les plus vieux spécimens, trouvés dans le Nebraska, datent d'il y a environ 15 millions d'années. Les fossiles datant de 15 à 5 millions d'années avant notre ère n'ont été retrouvés que dans le Nebraska et le Kansas, mais des fossiles plus récents ont été découverts dans une aire géographique plus étendue. Des fossiles datant d'il y a moins de Modèle:Unité ans sont découverts régulièrement dans l'ensemble des États-Unis et du sud du Canada<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La Tortue peinte et l'Homme
Menaces et protection
Le déclin des populations de Tortues peintes n'est pas simplement un cas de réduction rapide de son aire de répartition comme ce fut autrefois le cas pour le bison. La Tortue peinte est considérée comme très répandue (catégorie G5) dans l'évaluation de NatureServe<ref name="Gervais-al_p5"/>, et l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) la classe parmi les espèces de préoccupation mineure (LC) dans sa liste rouge<ref name="harvsp Rhodin p000.99"/>. La capacité de la Tortue peinte à survivre dans des milieux pollués ou artificiels et son cycle de vie assez rapide lui ont permis de conserver son aire de répartition<ref name="wcsu.edu-Species-identification" />,<ref name="TC Proj">Modèle:Lien web</ref>, mais la colonisation progressive de l'Amérique du Nord a considérablement réduit ses effectifs<ref name="harvsp Carr p228">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="harvsp Ernst et Lovich p23-32">Modèle:Harvsp</ref>.
Son aire de répartition est en recul uniquement sur la côte Pacifique, au nord-ouest du continent. Dans l'État de Washington elle demeure considérée comme S5 (très répandue), mais en Oregon on la classe dans la catégorie S2 (en péril)<ref>Modèle:Harvsp</ref>, et en Colombie-Britannique les populations de tortues de la côte et de l'intérieur des terres sont considérées respectivement comme menacées<ref name="SARA2010_Pacific" /> et of special concern<ref name="SARA2010_Mountain" />,<ref group="nb">La Tortue peinte est un animal très populaire en Colombie-Britannique, et la province fait de grands efforts pour préserver les quelques milliers de tortues qu'il y reste<ref name="HAT PR">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="BC Frogwatch">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Nilsen">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.</ref>.
Beaucoup de travaux ont été écrits sur les diverses menaces qui pèsent sur la Tortue peinte, mais il est très difficile de réellement quantifier leur impact<ref name="Ernst Barbour et Lovich 294"/>,<ref name="Ernst et Lovich 211"/>,<ref name="harvsp Carr p228"/>. L'une des principales menaces pour cette tortue est la disparition progressive de son habitat pour diverses raisons. Concernant son habitat aquatique, l'assèchement des marais entraîne la disparition de la végétation au bord de l'eau et prive les tortues de certains de leurs points pour se réchauffer. Les prédateurs ont également un accès plus facile aux berges et les promeneurs sont plus fréquents<ref name="Hayes">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="usda">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Leuteritz">Modèle:Article</ref>. Concernant les sites de nidification, l'urbanisation et la mise en culture de certaines terres limitent les sols bien exposés nécessaires pour que l'incubation se déroule dans de bonnes conditions<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Les humains ont un également un impact important sur cette tortue à travers la circulation routière. Des tortues mortes, surtout des femelles, sont régulièrement vues sur les routes durant l'été<ref name="harvsp Gervais p34">Modèle:Harvsp</ref>. L'impact des routes est également indirect puisqu'elles isolent génétiquement certaines populations<ref name="harvsp Gervais p34"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>. On leur construit localement des passages souterrains<ref>Modèle:Harvsp</ref>, des barrières pour empêcher leur accès à la route<ref name="Missoulian" />, et leur passage est parfois mentionné sur des panneaux routiers<ref name="Ottowa">Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>. Dans l'Oregon, les enfants sont sensibilisés à l'école sur les dangers qu'encourent les tortues et comment éviter d'en écraser et leur permettre de traverser la route sans prendre de risque<ref>Modèle:Article</ref>. Modèle:Article général
Dans l'ouest, diverses espèces introduites par l'homme comme l'Achigan à grande bouche, le Ouaouaron et surtout les tortues de la famille des Chelydridae se nourrissent des petites Tortues peintes<ref name="Missoulian" />,<ref name="harvsp Gervais p35">Modèle:Harvsp</ref>. À part le sud-est où le genre Trachemys est indigène, la Tortue de Floride, une sous-espèce appartenant à ce ggenre, entre en compétition avec la Tortue peinte dans les endroits où elle a été relâchée par l'homme<ref name="harvsp Gervais p6">Modèle:Harvsp</ref>. Dans les villes, certains prédateurs des milieux urbains comme les ratons laveurs, les chiens et les chats peuvent causer des pertes importantes dans les populations de tortues, notamment en mangeant les œufs<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
D'autres inquiétudes entourant la Tortue peinte sont liées aux captures trop importantes dans la nature<ref name="Gamble2004"/>, aux maladies introduites par les animaux de compagnie relâchés dans la nature<ref name="IN FG pet"/>, à la diminution de la variabilité génétique au sein de l'espèce<ref name="harvsp Gervais p6"/>, la pollution<ref>Modèle:Harvsp</ref>, le trafic fluvial, les hameçons des pêcheurs — les tortues sont des voleurs d'appâts notables —, les tirs injustifiés et les collisions avec des machines agricoles ou des véhicules tout-terrain<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="AZ FG" />,<ref name="VA FG"/>. Gervais et ses collègues ont noté que la recherche en elle-même pouvait affecter la population, car les études s'appuient sur des captures d'animaux sauvages et ne sont pas forcément suivies d'une publication de résultats. Il demande que toutes ces études soient plus ciblées, et qu'une sélection soit faite pour que moins de tortues ne se retrouvent dans les pièges des scientifiques<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le réchauffement climatique représente également une menace future pour ces animaux<ref name="harvsp Ernst et Lovich p23-32"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Animaux de compagnie
Au début des années 1990, les Tortues peintes se révèlent être les tortues les plus souvent adoptées comme animaux de compagnie après la Tortue de Floride<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 2010, la plupart des États américains autorisent mais déconseillent sa détention. L'Oregon l'interdit formellement<ref name="OR FG prohibit">Modèle:Lien web</ref> et l'Indiana interdit sa vente<ref name="IN FG pet">Modèle:Lien web</ref>. La loi fédérale américaine interdit la vente et le transport de toute tortue mesurant moins de Modèle:Unité qui peuvent être porteuses de salmonelles<ref name="CFR">Modèle:Lien web</ref>. Toutefois, une exception peut être faite dans le cas de recherches scientifiques, et le braconnage est important<ref name="harvsp Gervais p35"/>,<ref name="ABC">Modèle:Lien web</ref>.
En captivité, la Tortue peinte se comporte comme la Tortue de Floride. Les détenteurs doivent lui fournir un espace suffisant, un endroit où elles peut se réchauffer à la lumière et une eau régulièrement changée. Cet animal est mal adapté pour les enfants car il ne peut pas être tenu dans les mains. Certains passionnés parviennent à garder de telles tortues en captivité pendant des dizaines d'années<ref name="Senneke care">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Myturtlecam">Modèle:Lien web</ref>.
Autres utilisations
La Tortue peinte est parfois consommée, mais elle n'est toutefois pas considérée comme une réelle source de nourriture<ref name="harvsp Carr p228"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Même la sous-espèce la plus grande, la Tortue peinte de l'ouest, est trop petite pour être raisonnablement consommée, par rapport aux autres espèces à disposition<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La Tortue peinte est couramment disséquée dans les écoles. Les animaux utilisés sont issus d'entreprises spécialisées dans la fourniture de matériel biologique<ref name="Gamble2003">Modèle:Lien web</ref>, certains spécimens pouvant venir de la nature, mais ayant souvent été élevés en captivité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le centre-ouest des États-Unis, les courses de tortues sont populaires lors des fêtes estivales<ref name="Gamble2003" />,<ref name="Freeman">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Midwest Weekends">Modèle:Lien web</ref>.
Piégeage
La collecte de Tortues peintes dans la nature à des fins commerciales est très controversée, et de plus en plus réglementée<ref name="Keen">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Thorbjarnarson">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Gamble2004" />. Par exemple, dans le Wisconsin où les captures n'étaient pas formellement limitées, les collectes à but commerciales ont été interdites en 1997, à la suite d'observations du déclin des populations<ref name="Arnie">Modèle:Article</ref>. Dans le Minnesota, les piégeurs attrapent plus de Modèle:Unité Tortues peintes au cours des années 1990<ref name="harvsp Gervais p34"/>.
Inquiété par le cas du Wisconsin, le Minnesota commissionna Gamble et Simon pour mener une étude sur l'impact de la capture de tortues sur la population locale<ref name="Gamble2003"/>. Les scientifiques montrèrent que la densité de tortues étaient deux fois moins importante dans les lacs où la capture était pratiquée par rapport à ceux où elle ne l'était pas. Des modèles mathématiques des populations ont par ailleurs indiqué que des captures non réglementées pouvaient engendrer à terme un lourd déclin des populations de tortues<ref name="Gamble2004">Modèle:Pdf Modèle:Article</ref>. Ainsi le Minnesota interdit les nouveaux piégeurs et limite le nombre de pièges en 2002. Bien que les captures se poursuivent<ref name="Gamble2004"/>, elles sont moitié moins importantes que dans les années 1990<ref name="MN DNR 2005">Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>.
En 2009, les Tortues peintes pouvaient toujours être piégées sans aucune restriction en Arkansas, dans l'Iowa, dans le Missouri, dans l'Ohio, et en Oklahoma<ref name="CBD">Modèle:Lien web</ref>. Depuis, le Missouri a interdit leur capture<ref name="MO FG" />.
Les piégeurs de Tortues peintes sont généralement des pluri-actifs qui s'assurent de cette manière un revenu supplémentaire<ref name="Gamble2004"/>,<ref name="Keen"/>, en vendant quelques centaines de ces animaux pour 1 ou Modèle:Unité chacune<ref name="Gamble2003"/>. Certains piégeurs sont dans ce commerce depuis des générations, et en font une activité familiale, ou critiquent la limitation des captures, déclarant que les populations ne diminuent pas<ref name="Arnie"/>.
Les Modèle:Lang de plusieurs États américains autorisent la capture non-commerciale de Tortues peintes avec un nombre de prises limitées, à condition de posséder un permis de pêche (ou de chasse dans certains États)<ref group="nb">Limites fixées par les Modèle:Lang de divers États<ref name="AL FG">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AZ FG">Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>,<ref name="VA FG">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AL FG comm">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="MI FG">Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>,<ref name="PA FG">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="NH FG">Modèle:Lien web</ref>.</ref>. D'autres interdisent formellement cette pratique. Le piégeage n'est pas autorisé dans l'Oregon, où la Tortue peinte de l'ouest voit sa population fortement décliner<ref name="OR FG">Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref> et dans le Missouri, où l'on trouve les sous-espèces de l'ouest et du sud<ref name="MO FG">Modèle:Lien web</ref>. Au Canada, la province de l'Ontario protège les deux sous-espèces qu'elle héberge, celle de l'ouest et celle du centre<ref name="Ontario Hunting">Modèle:Lien web</ref> et la Colombie-Britannique protège la Tortue peinte de l'ouest<ref name="BC" />.
Les méthodes de capture sont elles aussi réglementées localement. Généralement les piégeurs utilisent des « pièges à insolation » flottant ou partiellement submergés, ou des nasses avec des appâts<ref name="Gamble2006">Modèle:Article</ref>. Les témoignages des piégeurs<ref name="Gamble2006" />, les données commerciales<ref name="MN DNR 2005"/> et les études scientifiques<ref name="Gamble2006" />,<ref name="Browne2005">Modèle:Article</ref>,<ref name="McKenna2001">Modèle:Article</ref> sont unanimes pour dire que les pièges à insolation sont les plus efficaces pour capturer les Tortues peintes, tandis que les nasses sont mieux adaptées à la capture de Tortues serpentines et de Trionychidae. La pêche à l'aide de filets ou de lignes à plusieurs hameçons et la collecte à la main sont autorisées, mais la chasse, l'empoisonnement où la pêche à l'explosif sont formellement interdits<ref name="AL FG"/>,<ref name="AZ FG"/>,<ref name="VA FG"/>,<ref name="MI FG"/>,<ref name="PA FG"/>,<ref name="NH FG"/>.
Tortue peinte dans la culture
Les tribus indiennes d'Amérique du Nord connaissaient bien la Tortue peinte, les jeunes braves étant entraînés à reconnaître son plongeon dans l'eau comme un signe de danger. Bien présente dans leur folklore<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, un mythe Potawatomi raconte comment les tortues parlantes Painted Turtle et ses alliées Snapping Turtle et Box Turtle se montrent plus malignes que les squaws du village. La Tortue peinte est le héros de cette légende et elle utilise sa coloration caractéristique pour duper une femme et ainsi pouvoir la mordre<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Un mythe Illini raconte comment la Tortue peinte s'est enduit de peinture pour séduire la fille du chef dans l'eau<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2010, quatre États américains avaient désigné la Tortue peinte comme reptile officiel de l'État. Le Vermont a mis ce reptile à l'honneur dès 1994, suivant la suggestion des élèves de la Modèle:Lang<ref name="Vermont">Modèle:Lien web</ref>. En 1995, le Michigan suit, s'appuyant sur les recommandations de cinquième grade de Niles, qui ont découvert l'absence officielle de reptile pour cet État<ref>Modèle:Pdf Modèle:Article</ref>. Les citoyens de l'Illinois, en 2004, ont voté pour choisir la Tortue peinte comme reptile de l'État, un choix rendu officiel par la législation en 2005<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Colorado choisit la Tortue peinte de l'ouest en 2008, à la suite des efforts en ce sens des classes de quatrième grade de Jay Biachi pendant deux ans<ref name="Colorado">Modèle:Lien web</ref>. Dans l'État de New York, la Tortue peinte a perdu de peu face à la Modèle:Lang, la tortue serpentine (Modèle:Unité voix contre Modèle:Unité) lors d'une élection de 2006 visant à définir le reptile officiel de l'État<ref name="NY election">Modèle:Lien web</ref>.
À Boissevain, dans le Manitoba, une ville frontalière entre le Canada et les États-Unis, une Tortue peinte de l'ouest de Modèle:Unité, Modèle:Lang, constitue une curiosité bien connue au bord de la route. La statue a été construite en 1974 pour célébrer le Modèle:Lang, un festival comprenant notamment des courses de tortues et qui s'est perpétué entre 1972 et 2001<ref name="Raynor">Modèle:Lien web</ref>.
Le Canadien Jon Montgomery, qui remporta en 2010 la médaille d'or de skeleton aux Jeux Olympiques, portait alors une Tortue peinte dessinée sur son casque. Montgomery, qui porte également sur sa poitrine un tatouage représentant une feuille d'érable<ref name="Whistler's party">Modèle:Lien web</ref> expliqua qu'il avait un jour aidé une Tortue peinte à traverser la route. BC Hydro se référa à l'action de Montgomery quand ils décrivirent leur plan de sauvegarde de la tortue en Colombie-Britannique<ref name="Walker-Larson">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="editor">Modèle:Lien web</ref>.
Diverses entités privées ont pris la Tortue peinte comme symbole. Wayne State University Press édite par exemple une série d'ouvrages « nommée d'après le reptile officiel du Michigan » qui comprend des livres portant sur des sujets régionaux d'intérêt culturel et historique<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Californie, Modèle:Lang est un camp pour enfants malades fondé par Paul Newman. La Modèle:Lang en Colombie-Britannique vend des vins en utilisant l'image de cette tortue qui, selon le marketing de la boîte, a « un style de vie décontracté »<ref>Modèle:Lien web</ref>. On compte également deux entreprises liées à Internet dans le Michigan<ref name="PTWH">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="PTWD">Modèle:Lien web</ref>, une pension en Colombie-Britannique<ref>Modèle:Lien web</ref>, et un café dans le Maine qui utilise commercialement l'image de la Tortue peinte<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La Tortue peinte est un sujet récurrent dans les livres pour enfants<ref name="Collier2010">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Collier">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Hughes">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Gillis">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Hipp">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Falwell">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Turtle Crossing">Modèle:Ouvrage</ref>. Enfin, Modèle:Lang est une courte chanson pour enfants<ref name=BMI>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=Kammeraad>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ScribbleMonster & his pals (Kevin Kammeraad), Modèle:Lang (CD), piste 30, Cooperfly Records/Industrial Puppytronics. Modèle:ASIN</ref>.
Annexes
Bibliographie
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- Modèle:Pdf {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web
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Références taxinomiques
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Chrysemys picta (Schneider, 1783){{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:ReptileDB espèce
- Modèle:SeaLifeBase espèce
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- Modèle:TPDB
Liens externes
Notes et références
Notes
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Références
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