Claude Malleville
Modèle:Méta bandeau d'avertissementModèle:Contrôle date bandeau{{#if:||{{#ifeq:||[[Catégorie:Article à wikifier{{#if:mars 2023|{{#ifexist:Catégorie:Article à wikifier depuis mars 2023| _depuis mars 2023}}|, date manquante}}]]}}}} Modèle:Infobox Biographie2
de Claude Malleville (1664)
Claude Malleville, né et mort à Paris (1597<ref>Probablement entre 1594 et 1596 d'après R. Ortali, « Œuvres poétiques » de Claude Malleville, t. 1, Paris, Didier, 1976, p. XV.</ref>-1647) est un poète français, l'un des premiers membres de l'Académie française en 1634.
Sa vie
Les connaissances sur la vie de Claude Malleville se sont longtemps réduites à peu près à cette notice de son contemporain Paul Pellisson : Modèle:Citation bloc
Cette notice succincte, et en partie erronée, doit maintenant être remplacée par un travail de Maurice Cauchie, publié en 1923, et corrigé sur certains points par R. Ortali<ref>Maurice Cauchie, « L'Académicien Claude Malleville », Revue des bibliothèques, 1923, pp. 129-132, repris dans Documents pour servir à l'histoire littéraire du dix-septième siècle, 1924, pp. 53-76; Raymond Ortali, dans Œuvres poétiques de Claude Malleville, t. 1, Paris, Didier, pp. XIII-XXVII.</ref>.
Les œuvres
Dans sa jeunesse, Malleville est membre du cénacle des Illustres Bergers, un cercle de poètes et d'érudits catholiques ronsardiens, dans lequel il est identifié à Damon<ref name="Adam 2014 p.297-298">Modèle:Ouvrage</ref>.
Membre du cercle de Conrart et de [[Marie de Gournay|Modèle:Mlle de Gournay]], habitué de l'hôtel de Rambouillet, Malleville contribua par une dizaine de poésies, qui furent toutes très appréciées, à la Guirlande de Julie. Son sonnet le plus célèbre<ref>Il a en fait traité le même sujet dans trois sonnets de qualité semblable. Voir Claude Malleville, Œuvres poétiques, édition critique publiée par Raymond Ortali, Didier, Paris, 1976, t. 1, pp. 40-44. « (...) tous trois sont si bons que le moins bon me semble meilleur que les deux italiens ensemble » Gilles Ménage, cité par R. Ortali, ib., p. 41.</ref>, La Belle Matineuse, fut composé à l'occasion d'une joute poétique avec Vincent Voiture sur un thème qui remonte au poète latin Catulle et fut repris successivement par Clément Marot, Joachim du Bellay, [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], Annibal Caro et Tristan L'Hermite<ref>Historique de la question dans Émile Faguet, Histoire de la poésie française de la Renaissance au Romantisme, vol. III, pp. 206-211.</ref>. Comme d'autres poètes français de l'époque, il a écrit des sonnets sur les thèmes de la Belle More, de la Belle Gueuse et de la Belle Baigneuse, empruntés au Cavalier Marin<ref>Voir R. Ortali, Œuvres poétiques de Claude Malleville, t. 1, Paris, Didier, 1976, pp. 45-48, qui renvoie à Valéry Larbaud, « Trois belles mendiantes », in Technique, Œuvres complètes, VIII, 1953, pp. 323-380.</ref>. Quelques-uns de ses poèmes furent appréciés à demi-mot par Boileau<ref>Nicolas Boileau, Art poétique, chant II, v. 94-98 : « Un sonnet sans défauts vaut seul un long poëme. / Mais en vain mille auteurs y pensent arriver ; / Et cet heureux phénix est encore à trouver. / À peine dans Gombaut, Maynard et Malleville, / En peut-on admirer deux ou trois entre mille. »</ref>. Selon le jugement d'Émile Faguet, Claude Malleville fut « tout simplement un bon ouvrier en vers<ref>Émile Faguet, Histoire de la poésie française de la Renaissance au Romantisme. III. Précieux et burlesques, Boivin, Paris, 1923-1936, p. 211.</ref>. »
Outre ses sonnets imités de l'italien dont il a été question plus haut (et dont il reprend certains thèmes dans des Stances), on vante son élégie sur la mort de la princesse de Conty, amante et peut-être secrètement épouse de Bassompierre<ref>Armide à Daphnis, dans Claude Malleville, Œuvres poétiques, édition critique publiée par Raymond Ortali, Didier, Paris, 1976, t. 2, pp. 264-283. « Cette élégie est la plus longue qu'ait écrite Malleville. C'est aussi la plus touchante et la plus belle, malgré d'assez nombreuses négligences dans la facture des vers. » (R. Ortali, ib., p. 286.)</ref>, sa paraphrase du Psaume XXX Exaltabo Te Domine<ref>Selon Thierry Maulnier, Poètes précieux et baroques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 1941, p. 48, cette paraphrase contient « des strophes d'une qualité difficilement surpassable ». (Cité par R. Ortali, Œuvres poétiques de Claude Malleville, Paris, 1976, t. 2, p. 504.)</ref> et une priapée héroïque sur le célèbre Éthiopien Zaga-Christ, qui, au jugement de plusieurs critiques<ref>Notamment Faguet et Cauchie, cités par R. Ortali, Œuvres poétiques de Claude Malleville, Paris, 1976, t. 2, pp. 553-554.</ref>, est son chef-d'œuvre.
Deux poèmes
<poem>
- [Sur la mort de sa sœur religieuse]
Celle qui me fut chère à l'égal de moi-même, Qui combattit le monde, et par d'heureux efforts À la loi de l'esprit soumit celle du corps, Va recevoir du ciel un riche diadème.
Seigneur qui satisfais à son désir extrême Et combles son amour de tes rares trésors, Ajoute-moi comme elle au nombre de ces morts Que ta faveur élève à ta gloire suprême.
Je sais que je ne puis, sans être criminel, Prétendre de moi-même au repos éternel Que ta justice accorde à sa longue souffrance,
Mais de ton propre sang j'espère mon destin, Et sais que ta bonté fait peu de différence Du vigneron du soir à celui du matin<ref>Claude Malleville, Œuvres poétiques, édition critique publiée par Raymond Ortali, t. 1, Didier, Paris, 1976, p. 87. Cauchie et Ortali considèrent ce sonnet comme le plus beau des quelques sonnets chrétiens de Malleville. (R. Ortali, ib., p. 88.)</ref>.
- La Belle Matineuse
Le silence régnait sur la terre et sur l'onde ; L'air devenait serein et l'Olympe vermeil, Et l'amoureux Zéphyre affranchi du sommeil Ressuscitait les fleurs d'une haleine féconde.
L'Aurore déployait l'or de sa tresse blonde Et semait de rubis le chemin du Soleil ; Enfin ce dieu venait au plus grand appareil Qu'il soit jamais venu pour éclairer le monde,
Quand la jeune Philis au visage riant, Sortant de son palais plus clair que l'Orient, Fit voir une lumière et plus vive et plus belle.
Sacré flambeau du jour, n'en soyez point jaloux ! Vous parûtes alors aussi peu devant elle Que les feux de la nuit avaient fait devant vous<ref>Claude Malleville, Œuvres poétiques, édition critique publiée par Raymond Ortali, Didier, Paris, 1976, t. 1, p.40.</ref> </poem>
Publications
- L'Almerinde (1646) et La Stratonice (1649). Traduits de l'italien de Luca Assarino par Pierre d'Audiguier le jeune et Claude de Malleville.
- Poésies du sieur de Malleville (1649) Texte en ligne
- Diverses poésies de l'Académie. Divers sonnets, stances, élégies, chansons, madrigaux, épigrammes & rondeaux (1664) Texte en ligne
- Mémoires du maréchal de Bassompierre, contenans l'histoire de sa vie (4 volumes, 1723)
- Œuvres poétiques, édition critique publiée par Raymond Ortali, Didier, Paris, 1976.