Clinique de La Borde

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox Hôpital La clinique de Cour-Cheverny, dite clinique de La Borde, est un établissement psychiatrique situé à Cour-Cheverny dans le département de Loir-et-Cher. Il est fondé en 1953 par le Modèle:Dr Jean Oury qui l'a dirigé jusqu'à sa mort en 2014. Pendant cette période, Jean Oury a fortement contribué, à partir de sa pratique à La Borde, à développer la psychothérapie institutionnelle. Ce lieu continue à recevoir des patients selon les mêmes principes et il est considéré comme une référence dans ce domaine.

Éléments historiques

Jean Oury a raconté lui-même dans un entretien<ref>Modèle:Article</ref> donné au journal Libération, les circonstances de la création de La Borde. Il dirigeait alors une autre clinique psychiatrique dans le même département. L'administration de l'établissement refusant de faire les travaux qui s'imposaient dans ce lieu, il décide de partir avec trente-trois malades, les sept restant n'étant pas en état de marcher. Le groupe commence alors une vie errante :

Modèle:Citation bloc

Les débuts sont particulièrement difficiles car l'équipe manque de ressources matérielles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Référence souhaitée.

En appliquant complètement les principes de la psychothérapie institutionnelle, les patients et les soignants se constituent en commissions chargées des divers aspects matériels de la vie collective.

Un lieu exemplaire de psychothérapie institutionnelle

En accord avec ces principes La Borde fonctionne dès sa fondation sur la création de commissions où, ensemble, soignants et patients prennent en charge les problèmes matériels et décisionnels concernant le lieu de soin.

Selon les principes de la psychothérapie institutionnelle, cette prise en charge commune a des effets thérapeutiques car les patients voient leur activité psychique déportée sur d'autres problèmes que leur mal de vivre et les échanges dans les commissions favorisent la réinsertion sociale, l'apprentissage de la vie en commun, l'acceptation de l'autre, l'apprentissage de la frustration. Fondée sur les principes des communautés thérapeutiques qui accueillent des personnes souffrant de troubles psychotiques et s'étaient développées autour des années 1940, à la suite de travaux montrant les effets iatrogènes des institutions psychiatriques classiques, des institutions comme celles de Modèle:Lien aux États-Unis ou de la Tavistock Clinic à Londres ont pris leur essor. Ce sont de petites structures d’accueil travaillant le milieu selon différentes approches psychanalytiques et sociothérapeutiques (partage de la fonction soignante, démocratisation, circulation de la parole, permissivité…).

La Borde attire des visiteurs venant rencontrer le psychanalyste et philosophe Félix Guattari qui y a travaillé toute sa vie, l'instituteur et éducateur Fernand Deligny qui est parti pour les Cévennes vivre avec des enfants autistes, le premier enfant qu'il a accompagné était un enfant autiste soigné à la Borde, les médecins Claude Jeangirard fondateur de la clinique de La Chesnaie, et René Bidault fondateur de la clinique de Freschines.

La Borde aujourd'hui

La clinique de La Borde a été dirigée par Jean Oury jusqu'à sa mort en 2014. Sa capacité d'accueil est de 107 lits et elle comporte maintenant une structure dite hôpital de jour de 15 places<ref>D'après le site de Union Nationale des Amis et Familles de malades psychiques [1]</ref>.

La Borde est connue pour ses pièces de théâtre montées tous les étés aussi bien par des pensionnaires que par des soignants. Nicolas Philibert en a fait un film intitulé La Moindre des choses, sorti en salles en mars 1997<ref>Modèle:Article.</ref>.

Une séance de projections consacrée à La Borde, en présence de Jean-Claude Polack (psychiatre et psychanalyste et directeur de publication de la revue de schizo-analyse Chimères) et du réalisateur François Pain a été organisée le 14 janvier 2009 au cinéma Le Méliès de Montreuil par la structure de programmation de films Le peuple qui manque<ref>lepeuplequimanque.org</ref>.

Bibliographie

  • Jean-Claude Polack, Danielle Sivadon, La Borde ou le Droit à la folie, Calmann-Lévy, Paris, 1976.
  • Ginette Michaud, La Borde... un pari nécessaire, Gaulthier-Villars, Paris, 1977.
  • Félix Guattari, « Histoires de La Borde », Revue Recherches no 21, mars-avril 1976.
  • « Déraisonances », Revue Recherches Modèle:N°, mars 1979.
  • Antonella Santacroce, « La souffrance sans partage », dans Les Temps modernes, no 582, 1995.
  • Libération, Modèle:N° du 27 juin 1998, portrait de Jean Oury par Éric Favereau.
  • Marie Depussé, « Dieu gît dans les détails », Paris, P.O.L, 1993 (une chronique poétique des jours ordinaires de La Borde).
  • Félix Guattari, Marie Depussé, De Leros à La Borde Précédé de Journal de Leros, Paris, Nouvelles Éditions Lignes, impr. 2011, cop. 2012. Modèle:OCLC
  • Henri Cachia, Jouer à La Borde, Éditions Libertaires, 2015.
  • Catherine de Luca Bernier, L'Entre-corps - La symbiose partielle dans l'approche des psychoses en Psychothérapie institutionnelle, préface de Jean Oury, MJWFédition, Paris, 2013.
  • Anne-Marie Norgeu, Le château des chercheurs de sens. La vie quotidienne à la clinique psychiatrique de La Borde, Érès, Paris, 2009.
  • Emmanuelle Rozier, La clinique de La Borde ou les relations qui soignent, Érès, Paris, 2014.

Filmographie

Théâtre

  • La Brande (ARRIÈRE-PAYS DES INSENSÉ·ES), Pièce de théâtre mise en scène Alice Vannier, Cie Courir à la catastrophe, 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Émissions radiophoniques

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail