Columbus (Station spatiale internationale)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Composant ISS

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Le module cylindrique Columbus, en place sur la Station spatiale internationale.

Le laboratoire européen Columbus (ou Columbus Orbital Facility, plus simplement appelé Columbus) est un laboratoire spatial pressurisé construit en Italie et faisant partie de la Station spatiale internationale. Son lancement, initialement prévu fin 2004, est reporté principalement en raison de l'explosion de la navette spatiale Columbia en Modèle:Date- et de l'arrêt des lancements qu'elle entraîne. Le lancement a finalement lieu le Modèle:Date- par la navette spatiale américaine Atlantis lors de la mission STS-122 et il est amarré au module [[Harmony (Station spatiale internationale)|Modèle:Lang]] de la Station depuis le Modèle:Date-.

Utilisations

Ses utilisations scientifiques sont multiples et portent sur la science des matériaux, la physique des fluides, les sciences de la vie, la physique fondamentale et de nombreuses technologies. Plusieurs centaines d'expériences par an sont réalisées au sein de Columbus. La mise en fonctionnement du laboratoire permet à l'Agence spatiale européenne (ESA) de disposer de 6 à 7 % de tous les équipements et des ressources de la Station spatiale internationale. Les chercheurs européens peuvent depuis y mener des expériences scientifiques en continu et non plus au cas par cas, selon les disponibilités des autres copropriétaires.

Historique

Projet de station autonome Columbus MTFF (1982-1992)

En 1982, Aeritalia (depuis Thales Alenia Space) et MBB-ERNO (anciennement DASA, depuis EADS Astrium), maîtres d'œuvre du Spacelab (qui est décidé en 1973), soumettent un système intégré purement européen, nommé Modèle:Lang (MTFF) pouvant s'amarrer à la [[Station spatiale Freedom|station spatiale Modèle:Lang]] ou à la station Mir pour des missions de 90 jours. Ce projet est dévoilé quelque temps avant que le Président des États-Unis Ronald Reagan ne propose à l'Agence spatiale européenne (ESA) de joindre le projet américain de la station spatiale Modèle:Lang qui devient, par la suite, la Station spatiale internationale (ISS). Le MTFF est également prévu pour être desservi deux fois par an, pour des durées de 12 à Modèle:Nobr. Sept de ces dessertes doivent être effectuées par la navette spatiale européenne Hermès, alors en cours de conception, son étude ayant commencé en 1977.

Le projet Columbus comprend alors :

Modèle:Article connexe

À l'issue du Conseil des ministres européens de l'espace de novembre 1992 à Grenade, seuls le Columbus APM, modifié en Modèle:Lang (COF), et la plate-forme polaire (donnant naissance à MetOp et ENVISAT) sont maintenus, le MTFF est abandonné en même temps que la navette Hermès qui doit le desservir.

Laboratoire européen Columbus (1995-2008)

Fichier:Columbus module delivered to KSC.jpg
Le module Columbus.

En Modèle:Date-, le Conseil ministériel de l'ESA approuve la participation de l'Europe à la Station spatiale internationale, à travers notamment la fourniture du laboratoire européen Columbus. L'année suivante, un contrat de Modèle:Nobr d'euros lié à Columbus est signé avec le principal contractant allemand, DASA, qui par la suite est intégré à EADS Astrium<ref name="esa_history">Modèle:Lien web.</ref>.

De 1997 à 1998, la NASA et l'ESA travaillent ensemble pour se mettre d'accord sur les plans de conception de Columbus et son intégration à l'ISS. Le Modèle:Date- les deux agences signent un accord sur le lancement de Columbus qui est assuré par la NASA à bord de la navette spatiale américaine en échange de la fourniture par l'ESA de plusieurs éléments, à savoir le [[Harmony (Station spatiale internationale)|module Modèle:Lang]] et le [[Tranquility (Station spatiale internationale)|Modèle:Lang 3]]<ref name="esa_history" />. En 1998, le Centre allemand d'opérations spatiales est choisi pour contrôler le laboratoire européen<ref name="esa_history" />. Une maquette grandeur nature est conçue et des essais sont réalisés en 2000 avec des astronautes pour voir si les sorties extravéhiculaires pour la manipulation des expériences externes sont possibles. En 2006, Columbus est transféré à la base de lancement en Floride.

Lancement et intégration vers la Station spatiale internationale

Le lancement de Columbus est assuré par la navette spatiale Atlantis lors de sa mission STS-122. Originellement prévu pour le Modèle:Date-, le lancement est une première fois repoussé au Modèle:Date-. Finalement le lancement a lieu le Modèle:Date- et la fixation à la Station est assurée le Modèle:Date- grâce à la sortie extravéhiculaire de deux astronautes américains (Rex J. Walheim et Stanley G. Love), et grâce à la manœuvre du bras robotisé Canadarm 2 commandé par le français Léopold Eyharts.

Caractéristiques techniques

D'une masse de Modèle:Unité à vide et de Modèle:Unité en charge, Columbus se présente sous la forme d'un cylindre de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de diamètre, pour un volume interne de Modèle:Unité où un maximum de trois personnes peuvent y être hébergées<ref name="esa_features">Modèle:Lien web.</ref>. Tout comme le laboratoire japonais Kibō et le laboratoire américain Destiny, il est fixé au nœud de jonction du laboratoire américain Harmony par une de ses extrémités<ref name="esa_features" />.

Son coût, hors frais de lancement, s'élève à 880 millions d'euros répartis sur les 26 ans qu'a duré ce projet (dont Modèle:Unité pour la phase de développement proprement dite qui a duré Modèle:Nobr). Il est assuré en majorité par l'Allemagne à hauteur de 51 %, l'Italie (23 %) et la France (18 %)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dès son raccordement à la Station spatiale internationale, le laboratoire est contrôlé au sol par le Centre de contrôle Columbus, se trouvant dans les locaux du Centre allemand d'opérations spatiales (GSOC), à Oberpfaffenhofen<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Il est alimenté en énergie électrique par les torons de puissance transitant par le nœud (« node ») auquel il est relié, qui lui fournit également les fluides nécessaires au support vie.

Charges utiles

Fichier:Interior Columbus module.jpg
Vue intérieure : le cosmonaute allemand Hans Schlegel durant la mise en service de Columbus.

Un volume de Modèle:Unité est dédié aux charges utiles, le laboratoire peut contenir dix armoires de charges utiles standardisés (ISPR pour International Standard Payload Racks) de type scientifiques d'une masse maximale de Modèle:Unité chacun<ref name="esa_features" />. Quatre armoires se trouvent à l'avant, quatre à l'arrière et deux en haut. À cela s'ajoutent à l'extérieur du module, dans le vide spatial, quatre palettes scientifiques pour une masse maximale de Modèle:Unité chacune<ref name="esa_features" />. La mise en place des expériences est assurée par le bras robotisé Canadarm 2<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Équipements internes

Cinq équipements internes sont en place.

  • Le Biolab est une installation qui comprend des expériences sur des objets vivants : micro-organismes, cultures de cellules, plantes et petits insectes. Par exemple, l'expérience WAICO sur les plantes est la première à être mise en œuvre. Elle doit permettre, entre autres, de démontrer l'effet de la pesanteur sur la croissance des racines d'une petite plante : Arabidopsis thaliana<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • L'équipement européen de modules de physiologie doit permettre d'étudier les effets de l'impesanteur sur le corps humain et sur son système immunitaire.
  • Le laboratoire en science des fluides permet d'étudier le comportement des métaux et des liquides légers ainsi que la fusion d'alliages et de semi-conducteurs.
  • Le laboratoire modulaire pluridisciplinaire EDR (Modèle:Citation étrangère ou « étagère à tiroir européen ») comprend des tiroirs qui peuvent accueillir des expériences de disciplines diverses, dans des rangements standardisés.
  • Le transporteur européen sert de rangement et de plan de travail.

Expériences externes

Fichier:Columbus extern.jpg
Vue d'artiste des expériences externes SOLAR et EuTEF.

Dès l'installation de Columbus, deux charges utiles externes sont installées :

  • SOLAR, qui étudie l'activité solaire et son impact sur le climat grâce à trois instruments :
  • Modèle:Lang (EuTEF), qui comprend neuf dispositifs expérimentaux pour l'étude du comportement de divers matériaux dans l'environnement spatial. Parmi ceux-là, il est prévu une exposition de champignons et de lichen pendant un an et demi au rayonnement solaire pour étudier leurs capacités de survivabilité. Une autre expérience, de chimie appliquée à l'exobiologie, est aussi installée à l'extérieur de Columbus. Il s'agit de l'expérience PROCESS (autre lien). En exposant à l'environnement spatial et au rayonnement solaire différents composés organiques, son objectif est l'étude de la chimie organique des comètes, astéroïdes, ou encore de l'atmosphère de Titan (lune de Saturne) ou à la surface de Mars. Mieux comprendre la chimie de ces objets peut nous aider à comprendre comment la vie est apparue sur Terre et si elle peut aussi apparaître ailleurs.

Constructeurs

Fichier:European Columbus space laboratory.jpg
Réplique du module Columbus en taille réelle à l'Euro Space Center en Belgique.

Le maître d'œuvre est l'Agence spatiale européenne (ESA) et son constructeur est EADS Astrium Space Transportation avec comme sous-contractant principal Thales Alenia Space. Le laboratoire est assemblé sur le site de Brême, en Allemagne.

Selon Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'ESA, Modèle:Citation<ref>Cité par Philippe Jamet, « Ariane V et le vol habité », Lettre interne de NSS France, no 8 (avril 2004) Modèle:Lire en ligne</ref> L'ESA peut dorénavant y envoyer ses astronautes sans dépendre de l'accord des Américains ou des Russes.

Son coût se monte à 880 millions d'euros, financé à 51 % par l'Allemagne. Les participations aux charges générales de la Station spatiale internationale sont financées en grande partie Modèle:Citation

Finalement, l'ESA dépense 1,35 milliard d'euros pour le laboratoire Columbus répartis comme suit : Modèle:Unité pour le développement, Modèle:Unité pour le lancement, Modèle:Unité pour les expériences<ref>Modèle:Article.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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