Commission Bignon
Modèle:Sources à relier La commission Bignon est une commission militaire créée au Mans le Modèle:Date-, à la fin de la virée de Galerne, pendant la guerre de Vendée, sous la Révolution française. Baptisée du nom de François Bignon, capitaine au Modèle:2e des volontaires parisiens, elle siège dans plusieurs villes de l'Ouest (Le Mans, Laval, Châteaubriant, Blain, Savenay et Nantes), en complément du tribunal militaire, jusqu'à sa disparition, le Modèle:Date-.
Origine
Sous la Terreur à Nantes, le tribunal militaire ne suffisant pas, on lui a ajouté des commissions militaires, sensiblement plus expéditives, comme la commission Parein ou la commission Bignon. Avant même le carnage de Savenay (Modèle:Date-), Jean-Baptiste Carrier ne cache pas son embarras. Il écrit à la Convention nationale : Modèle:Citation.
La commission Bignon a été établie au Mans le Modèle:Date-) par les représentants Pierre Bourbotte, Louis Turreau et Pierre-Louis Prieur. Inscrite dans le sillage des armées de l'Ouest et des côtes de Brest, elle a pour charge de juger sur-le-champ les rebelles pris les armes à la main.
Siège
La commission Bignon siège principalement à la prison de l'Entrepôt des cafés lors des exécutions de masse ordonnées le 9 nivôse an II (29 décembre 1793), mais aussi à la prison du Bouffay, et à la prison du Sanitat. Après le départ de Jean-Baptiste Carrier, elle se transporte au château d'Aux pour y infliger la mort à 210 habitants de la commune de Bouguenais (1794).
Fonctionnement
La présidence de la commission incombe à Antoine Gonchon, frère du fameux pétitionnaire du faubourg Saint-Antoine à Paris. Mais Gonchon n'exerce ses fonctions que de manière très épisodique, s'en remettant le plus souvent à Bignon. L'accusateur public David Vaugeois et les juges assesseurs sont tous des officiers subalternes.
Sa manière de procéder est des plus expéditives ; les prisonniers défilent devant leurs juges sans interruption. Il ne leur est demandé que leur identité ; ensuite, reconnus coupables d'avoir porté les armes contre la République, ils sont condamnés à mort et exécutés dans les heures suivantes. L'état des prisonniers jugés à Nantes par la commission Bignon du 9 au 28 nivôse an II et du 2 au 9 pluviôse an II donne l'ordre exact de passage devant la commission. Ces listes établies quotidiennement sont très sommaires Modèle:Incise mais révèlent un certain souci d'ordre.
La commission juge également les auteurs des noyades de Nantes, après le départ de Jean-Baptiste Carrier pour la capitale. Guillaume Lamberty, un de ses adjoints, fut condamné à mort et exécuté en avril 1794.
Jugements
La commission Bignon fait fusiller 661 prisonniers vendéens à Savenay entre le 23 et le 26 décembre 1793<ref name="Gérard209">Modèle:Harvsp.</ref>. À Nantes, elle juge officiellement Modèle:Nombre personnes et en fait exécuter Modèle:Nombre, principalement entre le 27 décembre 1793 et le 17 janvier 1794<ref name="Gérard209"/>.