Conrad IV de Hohenstaufen
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Modèle:Souverain-<ref>Généalogie de Modèle:Souverain- sur le site Medieval Lands</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Andria en Apulie et mort le Modèle:Date de décès au camp militaire près de Lavello, était le dernier roi de Germanie de la dynastie des Hohenstaufen, régnant de 1237 à sa mort. Il fut également roi de Sicile (en tant que Modèle:Conrad Ier) de 1250, roi de Jérusalem (en tant que Modèle:Conrad II) de 1228, et duc de Souabe (en tant que Modèle:Souverain-) de 1235. Son décès marqua le début du Grand Interrègne durant laquelle le trône du Saint-Empire romain fut vacant jusqu'à l'élection de Rodolphe de Habsbourg comme roi des Romains en 1273.
Biographie
Conrad était le fils de l'empereur Modèle:Souverain2 et de sa seconde épouse la reine Modèle:Souverain3 (Yolande), issue en lignée paternelle de la maison de Brienne et en lignée féminine des rois de Jérusalem. Sa mère est morte lors de sa naissance, probablement de la fièvre puerpérale ; de ce fait, il est destiné à la succession au trône de Jérusalem et devient titulaire du royaume, où cependant il ne se rendit jamais. Les représentants impériaux sur place parlent en son nom, en pratique suivant les ordres de Modèle:Souverain- qui se mit en route pour la sixième croisade en Terre Sainte et, après négociation avec le sultan Al-Kâmil, se fit couronner roi de Jérusalem le Modèle:Date-.
Le demi-frère aîné de Conrad, Modèle:Souverain3, avait été couronné roi de Sicile par le pape Modèle:Souverain2 en 1212. Toutefois, sa mère Constance d'Aragon exerçait la régence sur l'insistance du pape souhaitant séparer les couronnes de Germanie et de Sicile<ref>Ernst Kantorowicz, L'Empereur Modèle:Souverain-, Gallimard, Bibliothèque des Histoires, 1987, Modèle:P.99</ref>. Henri est donc élu roi des Romains (en tant que Modèle:Souverain-) par les princes germaniques à Francfort en Modèle:Date-.
En conflit avec son père et le pape Modèle:Souverain2, Henri fut destitué en 1235. À cette date, Conrad se rendit pour la première fois en Germanie. Modèle:Souverain- le nomma duc de Souabe et essaya également de le désigner successeur de son frère, mais cela échoua. Les princes, réunis en assemblée au Hoftag de Mayence, n'acceptèrent pas sa candidature. Ce n'est que deux ans plus tard que l'élection de Conrad a lieu à Vienne. Le suffrage n'est pas reconnu par la Curie Romaine et un couronnement ne fut pas possible.
Modèle:Souverain- retourna en Italie pour lutter contre les cités guelfes de Lombardie, alors que le nouveau roi Conrad dut mettre tout le poids de son autorité pour s'imposer en Germanie, soutenu par l'archevêque Modèle:Souverain2 et le roi Modèle:Souverain2. Le conflit entre son père et le pape affaiblit sa position. Déjà en 1241, Siegfried de Mayence s'est insurgé contre lui. En 1245, le nouveau pape Modèle:Souverain2 annonce la déposition de l'empereur au concile de Lyon et fit d'ailleurs prêcher une croisade contre lui, tandis que Conrad se voit opposer un antiroi proclamé par les princes, le landgrave de Thuringe Henri le Raspon, qui le vainc à la bataille de la Nidda près de Francfort l'année suivante, mais meurt en 1247. L'antiroi suivant fut le comte Modèle:Souverain2<ref>Généalogie de Modèle:Guillaume II de Hollande sur le site Medieval Lands</ref>. Soutenu par le pape, il est élu le Modèle:Date ; il prit Aix-la-Chapelle et y fut couronné le Modèle:Date.
Ni Conrad ni Guillaume n'arrivent finalement pas à dominer la Germanie. La guerre civile continua, indécise en Germanie comme en Italie. Modèle:Souverain- mourut le Modèle:Date avant d'en avoir vu la conclusion. Il repose dans la cathédrale de Palerme auprès de ses aïeux normands de Sicile et de sa première épouse, Constance d'Aragon.
Seul fils survivant et légitime de Modèle:Souverain-, Modèle:Souverain- hérite à la mort de son père du royaume de Sicile<ref>Émile-Guillaume Léonard, Les Angevins de Naples, Modèle:P.37</ref>, tandis que son frère illégitime, Manfred<ref>Généalogie de Manfred sur le site Medieval Lands</ref> est fait prince de Tarente. Toutefois, Conrad ne fut pas reconnu et, sur une situation difficile en Germanie, alors que le pape Modèle:Souverain2 appelle à une croisade contre lui, dut quitter l'Allemagne en 1251. En effet, des villes des Abruzzes, de Pouille, de Campanie et de Basilicate se libèrent de l'État frédéricien en se dotant de municipalités autonomes regroupées au sein de ligues qui se placent sous la protection d'Modèle:Souverain2. Les villes de Principat et de Terre de Labour s'émancipent à leur tour entre 1254 à 1257, tout comme en Sicile, Messine et des villes peuplées de Lombards (Polizzi, Nicosia, Mistretta, Castrogiovanni, Piazza, Vizzini et Lentini). Palerme se livre au légat du pape, Rufin de Plaisance, et signe un traité d'alliance avec Caltagirone. En réponse, Modèle:Souverain- concède des exemptions aux marchands messinois à Acre et renonce à l'impôt annuel dans les Nova Capitula de Foggia en 1252, accorde des faveurs aux massari de Palerme en 1254<ref name=":2">Modèle:Chapitre</ref>. Il reprit Naples, Capoue, Aquino et réussit à s'assurer une position ferme ; mais il meurt au milieu de ses conquêtes, en 1254.
On accusa son demi-frère Manfred, qui convoitait sa succession, de l'avoir empoisonné ; néanmoins, il souffrait déjà de la fièvre dont d'autres combattants furent également victimes.
Mariage et descendance
Le Modèle:Date à Vohburg, Modèle:Souverain- épouse Élisabeth de Bavière (1227-1273), fille du duc Modèle:Souverain2. Ils ont un fils, Conrad de Hohenstaufen, appelé Conradin (1252-1268), futur duc de Souabe. La veuve de Conrad épousa en 1259 le comte Meinhard de Goritz.
À Conrad succéda son fils Conradin, âgé de deux ans, sous la régence d'un capitaine allemand, Berthold de Hohenbourg<ref>Émile-Guillaume Léonard, Modèle:Op. cit. Modèle:P.38</ref>. Ce dernier vit toutefois sa régence usurpée par l'oncle de Conradin, Manfred (dont la fille Constance épouse en 1262 Modèle:Souverain3, d'où la succession au trône de Sicile à partir de 1282). Le pape confirma ensuite Manfred comme vicaire de Conradin<ref>Émile-Guillaume Léonard, Modèle:Op. cit. Modèle:P.39</ref>. Conradin a été exécuté après sa défaite devant Charles d'Anjou en 1268.
Ascendance
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Bouillet note
- Émile-Guillaume Léonard, Les Angevins de Naples, Paris, Presses universitaires de France, 1954.
