Charles Ier d'Anjou

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Noble-, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Foggia, roi de Naples et de Sicile (1266-1285), est le dernier fils du roi de France Modèle:Noble et de Blanche de Castille. Comte d’Anjou et du Maine, il devient comte de Provence par son mariage avec Béatrice de Provence en 1246. Il accompagne son frère Modèle:Noble pendant la septième croisade en 1248<ref name=brita>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Charles of Anjou », Encyclopædia Britannica, 2010.</ref>.

Allié à la papauté, il s'empare de Naples et de la Sicile, en battant Manfred et Conradin à Bénévent (1266) et à Tagliacozzo (1268). Il étend son pouvoir dans les Balkans et devient roi d’Albanie en 1272. En 1277 il devient également le prétendant au trône de Jérusalem. La colère suscitée par la présence française déclenche les Vêpres siciliennes en 1282. Charles est chassé de la Sicile par une coalition des Siciliens avec Modèle:Noble, et sa flotte est défaite dans la baie de Naples en 1284. Premier roi de Naples de la dynastie angevine, il est le créateur d'un éphémère empire méditerranéen<ref name=brita/>.

Biographie

Premières années

Charles naît à la fin du mois de mars 1227. Il est le dernier des sept enfants et le fils posthume de Modèle:Noble et de Blanche de Castille. Le prénom de Charles, inhabituel chez les Capétiens, met en avant son ascendance carolingienne. Charles est d'abord destiné à une carrière ecclésiastique, selon la volonté de son pèreModèle:Sfn. En 1232, la mort sans descendance de ses frères Jean et Philippe Dagobert, font de lui l'héritier de vastes domaines dans le centre de la France<ref name=treccani/>.

En 1237, à dix ans, Charles est à la cour de son frère, Robert d'ArtoisModèle:Sfn. À treize ans, il possède une petite cour, un cheval pour la chasse, des serviteurs, un professeur et un prêtre. Il est formé à l'atmosphère de la cour de France, au milieu des tournois, de la poésie courtoise et des chansons. Contrairement à son frère aîné, Modèle:Noble, il n'est pas imprégné des sollicitations religieuses de ses premières années<ref name=treccani>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Peter Herde, « Modèle:Noble- d'Angiò, re di Sicilia », Dizionario Biografico degli Italiani, Modèle:Vol., 1977. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il se passionne plutôt pour la poésie, la médecine et le droitModèle:Sfn.

Comte de Provence

Charles suit son frère Modèle:Noble en 1242 au cours d'une expédition militaire contre le comte de la MarcheModèle:Sfn. C'est la première fois qu'il s'engage dans une entreprise militaire. Le Modèle:Date, il épouse Béatrice de Provence, comtesse de Provence et de Forcalquier, fille du comte Modèle:Noble et de Béatrice de SavoieModèle:Sfn. Par ce mariage, il devient lui-même comte de Provence et comte de Forcalquier, principautés qu'il continue de gouverner jusqu'à sa mort<ref name=treccani/>.

En Modèle:Date, Charles est élevé au rang de chevalier à MelunModèle:Sfn. Son frère Modèle:Noble- le nomme trois mois plus tard comte d'Anjou et du MaineModèle:Sfn, créant de ce fait la seconde dynastie angevine<ref name=treccani/>. Charles se déplacera très rarement dans ces deux comtés et mettra à leur tête des baillis pour les administrerModèle:Sfn.

Dès le début de son gouvernement, Charles doit faire face à un important parti anti-français. Les grandes villes, comme Arles, Avignon et Marseille, en plein essor économique, sont quasiment indépendantes, et cherchent à conserver leur autonomie. De son côté, Charles vise à renforcer l'administration. Son action est interrompue par la croisade de 1248<ref name=treccani/>.

Participation à la septième croisade

Fichier:Mansura.jpg
La bataille de Mansourah lors de la septième croisade (1250).

Charles accepte l'invitation de son frère Modèle:Noble- à la septième croisade, malgré la situation explosive du comté de Provence. Il embarque avec Louis et Robert d'Artois à Aigues-Mortes le Modèle:Date, et débarque le Modèle:Date- à Chypre, où Béatrice donne naissance à un fils qui meurt peu après. En Égypte, Charles combat avec vaillance mais est fait prisonnier en 1250 à la bataille de Mansourah avec le reste des croisés. Il est libéré un mois plus tard moyennant le paiement d'une forte rançon. Affaibli par le paludisme, et inquiet des désordres qui ont lieu dans son comté, Charles propose de ramener l'armée en France. Modèle:Noble- reste finalement en Terre Sainte mais autorise ses deux frères à retourner en France<ref name=treccani/>.

Charles débarque en Provence en Modèle:Date-. Il soumet Arles, puis Avignon, et assiège la ville de Marseille en Modèle:Date-. Charles obtient la soumission du chef de la rébellion, Barral des Baux, puis de la ville de Marseille en Modèle:Date<ref name=treccani/>,Modèle:Sfn. Charles abolit les taxes locales, encourage la construction navale et le commerce des céréalesModèle:Sfn. Il ordonne l'émission de nouvelles pièces de monnaie, appelées provençaux, pour promouvoir l'utilisation de la monnaie locale dans les petites transactionsModèle:Sfn. Il instaure dans son comté le monopole du sel, aussi appelé « gabelle »Modèle:Sfn. À la fin des années 1250, le commerce du sel constitue près de 50% des revenus du comtéModèle:Sfn.

Un prince ambitieux

Fichier:Charles d'Anjou comte de Provence.jpg
Statue de Charles d'Anjou, à Hyères.

En Italie, le pape Modèle:Noble cherche à détacher la Sicile des ambitions de l'empereur Modèle:Noble. En 1252, un légat pontifical est envoyé en Angleterre auprès de Richard de Cornouailles afin de lui proposer la couronne de Sicile. Richard demande certaines garanties, et fait trainer les négociations jusqu'au printemps 1253. Le légat se tourne finalement vers Charles qui semble plus favorableModèle:Sfn. Cependant les négociations échouent, en raison des troubles en Provence, de la situation financière du prince angevin, et des succès de Conrad dans le sud de l'Italie<ref name=treccani/>.

Dans le même temps, Charles participe à la guerre de Succession de Flandre et du Hainaut en s'alliant avec Marguerite de Flandre et Guillaume de Dampierre, contre Guillaume de Hollande et Jean d'Avesnes. La lutte prend fin en Modèle:Date-. L'arbitrage de Modèle:Noble, au retour de Terre Sainte, oblige Charles à renoncer au comté de Hainaut<ref name=treccani/>.

Charles retourne en Provence, où il améliore sa position. En 1254, Béatrice donne naissance à un deuxième fils, le futur Modèle:Noble. En 1257, Charles renforce ses liens avec la ville de Marseille et rachète aux héritiers du prince Guillaume des Baux leurs droits sur la vice-royauté d'Arles. Il soumet le comté de Vintimille l'année suivante et étend sa domination à l'est du comté. En 1259, il s'ingère dans les affaires italiennes, et s'empare de plusieurs villes d'Italie, où il installe des garnisons françaises. Il voit ses ambitions arrêtées à l'est par le marquis de Gênes, un allié de Manfred, et par le marquis de Montferrat. Une nouvelle révolte éclate en Provence en 1262, dirigée par Boniface de CastellaneModèle:Sfn. La révolte est soutenue en Aragon par Modèle:Noble et Modèle:Noble, qui a épousé la fille de Manfred. Un accord est signé avec le marquis de Gênes à Aix-en-Provence en Modèle:Date-, par lequel Charles cède les villes de Vintimille, Roquebrune et Monaco<ref name=treccani/>.

Lutte contre Manfred et Conradin

En Italie, le nouveau pape Modèle:Noble veut chasser définitivement la maison de Hohenstaufen. En 1262, le pontife propose la couronne des Deux-Siciles à Charles d'Anjou. Il persuade le roi de France Modèle:Noble que ce royaume sera un instrument précieux en vue de la prochaine croisade que le monarque cherche à promouvoir. Toutefois, Charles souhaite d'abord consolider son autorité en Provence. C'est chose faite en Modèle:Date, avec la reconquête de Castellane, grâce à la médiation de Jacques d'Aragon. Enfin, selon un nouvel accord, la ville de Marseille doit abattre ses fortifications et mettre sa garnison à la disposition du prince angevin<ref name=treccani/>.

En Modèle:Date, le pape envoie l'archevêque de Cosenza en France et en Angleterre pour obtenir, si nécessaire avec de l'argent, le consentement des rois. En Angleterre, Modèle:Noble, à la lutte avec les barons, renonce aux revendications de son fils Edmond de Lancastre. En France, la reine Marguerite de Provence oblige son fils, le futur Modèle:Noble, à ne pas former d'alliance avec son oncle<ref name=treccani/>. Modèle:Noble- autorise finalement le pape à entamer des négociations avec son frèreModèle:Sfn. Modèle:Noble a décidé de ne pas sous-estimer l'expansion de Charles d'Anjou, et cherche à lui donner des conditions strictes. Le prince ne doit pas influencer les affaires ecclésiastiques dans le royaume. Enfin, l'union des Deux-Siciles à l'Empire est formellement interdite<ref name=treccani/>,<ref>Voir la lettre Dicit Jeremias, émise par Modèle:Noble- le 25 avril 1264, au sujet des négociations avec Charles d'Anjou : [https://www.academia.edu/32542471/_Le_combat_contre_les_Hohenstaufen_et_leurs_alli%C3%A9s_chapitre_2_dans_Patrick_Gilli_Julien_Th%C3%A9ry_Le_gouvernement_pontifical_et_lItalie_des_villes_au_temps_de_la_th%C3%A9ocratie_fin_XIIe-mi-XIVe_si%C3%A8cle_Montpellier_Presses_universitaires_de_la_M%C3%A9diterran%C3%A9e_2010_p._65-112_texte_int%C3%A9gral_ texte latin et traduction française dans Patrick Gilli, Julien Théry, Le gouvernement pontifical et l'Italie des villes au temps de la théocratie (fin {{#switch: -mi-

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIV|-| – | XIV }}Modèle:S mini- siècle
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}}), Montpellier : Presses universitaires de la Méditerranée, 2010, chapitre 2, disponible en ligne].</ref>.

Dans la ville de Rome, dans le cadre de la lutte entre guelfes et gibelins, un soulèvement populaire expulse la noblesse gibeline, et Charles d'Anjou est élu sénateur à perpétuitéModèle:Sfn. Cette élection est l'œuvre personnelle du cardinal Riccardo Annibaldi, un homme entièrement dévoué au prince angevin<ref>Jordan [1909], Modèle:P. ; Gilli, Théry, Le gouvernement pontifical et l'Italie des villes, op. cit., en ligne.</ref>. Le pape, surpris par la nouvelle, décide de ne pas s'opposer à l'élection. Modèle:Noble meurt en Modèle:Date- et Charles met à profit ce retard pour s'assurer un passage en Italie du Nord. Au début de l'année 1265, il reçoit le soutien de plusieurs villes du nord de l'Italie. En Modèle:Date-, l'élection du pape Modèle:Noble renforce la position de Charles d'Anjou<ref name=treccani/>.

Afin de secourir rapidement le parti angevin à Rome, Charles embarque avec quarante navires et Modèle:Unité le Modèle:Date. Il débarque sans encombre à Ostie le Modèle:Date-, malgré une tentative de blocus par les forces de Manfred. Le comte de Provence est reçu avec les honneurs à Saint-Paul-hors-les-Murs, et est accompagné jusqu'au palais de Saint-Pierre. L'armée de Charles traverse les Alpes sans grande difficulté en Modèle:Date-, et fait sa jonction avec le prince à Rome<ref name=treccani/>.

Charles est couronné roi de Sicile à Rome, au palais du Latran, le Modèle:DateModèle:Sfn. Il met aussitôt son armée en marche afin de s'emparer de son nouveau royaume. Manfred abandonne la ville de Capoue afin de se retirer en Apulie, mais sa retraite est coupée par les forces angevines près de la ville de Bénévent. Au cours de la bataille de Bénévent, le Modèle:Date, l'armée allemande est vaincue après une bataille disputée, et Manfred trouve la mort<ref name=treccani/>.

Charles fait une entrée triomphale dans Naples avec sa femme Béatrice. Il se charge de rétablir l'ordre dans son royaume et de distribuer des emplois à ses chevaliers. Il augmente les charges publiques, donne à des seigneurs français les fiefs confisqués au seigneur du pays, et s'attire le mécontentement de ses sujets. La reine Béatrice de Provence meurt à Nocera en 1267. En Modèle:Date, Charles expulse le parti gibelin de Florence, obtient du pape le titre de vicaire général en Toscane, et fait son entrée dans la villeModèle:Sfn. Dans le nord de l'Italie, des députés gibelins font appel à un prince de seize ans, Conradin, le neveu de ManfredModèle:Sfn.

En 1268, le jeune Conradin se rend à Pavie accompagné de Modèle:Unité d'armes, puis traverse la Lombardie et la Toscane sans rencontrer de résistance. Au même moment, une révolte éclate dans le royaume des Deux-Siciles. Charles part combattre la rébellion et effectue le siège de Lucera en Apulie. Malgré l'excommunication du pape, Conradin entre à Rome en triomphateur. Le jeune prince quitte aussitôt la ville à la tête de Modèle:Unité d'armes afin de rencontrer Charles d'Anjou. Le Modèle:DateModèle:Sfn, au cours de la bataille de Tagliacozzo, une charge de la réserve angevine provoque la déroute de l'armée allemande, et Conradin prend la fuite en direction de la Sicile<ref name=treccani/>.

Conradin et ses compagnons sont capturés à Astura au sud de la ville d'AnzioModèle:Sfn. Ils sont transférés au Castel dell'Ovo à Naples avant d'être assignés à une apparence de procès<ref name=treccani/>. Conradin et ses compagnons sont accusés de trahison et de rébellion, puis sont décapités sur la place du Marché de Naples le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Charles d'Anjou élimine ainsi un concurrent dangereux pour la couronne des Deux-Siciles, et consolide une dynastie mise à mal par les révoltes en Apulie et en Sicile. En Calabre, à Naples et à Rome, l'insurrection italienne est réprimée dans le sangModèle:Sfn. Charles réprime sévèrement les populations de certaines villes rebelles à son règne, telle que Lucera dont la population musulmane est passée au fil de l'épée après un siège de plusieurs moisModèle:Sfn. L'exécution du dernier héritier de la maison de Hohenstaufen provoque l'indignation non seulement des gibelins, mais aussi des guelfes et des milieux ecclésiastiques qui commencent à prendre leurs distances avec Charles d'Anjou<ref name=treccani/>. Les partisans de Conradin s'enfuient à la cour du roi Modèle:Noble, qui a épousé la fille de Manfred, Constance de HohenstaufenModèle:Sfn.

La croisade générale

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Possessions de Charles d'Anjou vers 1270.

En 1267, Charles fiance son fils Philippe avec Isabelle, la fille du prince Modèle:Noble. D'après le traité de Viterbe, la principauté d'Achaïe doit revenir à Philippe si Guillaume meurt sans héritier mâle. Par ailleurs, Charles s'engage à restaurer Modèle:Noble sur le trône de Constantinople, en échange de la suzeraineté sur l'Achaïe, l'Épire, Corfou, plusieurs d'îles de la Mer Égée, et le tiers des conquêtes à venir, à la seule exclusion de la ville de Constantinople. L'accord est conclu par le mariage de Béatrice, fille de Charles, avec Philippe de Courtenay, fils de Baudouin<ref name=treccani/>. En Modèle:Date, Charles épouse en secondes noces Marguerite de BourgogneModèle:Sfn.

En France, Modèle:Noble prépare une nouvelle croisade qui, sous l'influence de Charles d'Anjou, se dirigera vers TunisModèle:Sfn. D'après son confesseur Geoffroy de Beaulieu, Saint Louis est convaincu que le sultan de Tunis al-Mustansir est prêt à se convertir au christianismeModèle:Sfn. Modèle:Noble- quitte Aigues-Mortes en juillet à bord de navires génois, mais meurt de maladie devant Tunis le Modèle:Date, avant l'arrivée de son frère. Charles débarque finalement avec de puissants renforts et prend le commandement de la croisade. Il soumet le sultan de Tunis, proclame son neveu Modèle:Noble roi de France, et fait du sultan un vassal des Deux-Siciles, avant de rentrer dans ses ÉtatsModèle:Sfn.

En 1273, le nouveau pape Modèle:Noble refuse la candidature à l'Empire de Modèle:Noble, contre la volonté de Charles d'Anjou. L'autorité impériale passe entre les mains de Rodolphe de Habsbourg. Au même moment, le pape négocie avec Modèle:Noble en vue de la réunion des deux Églises. Pour ce dernier, cet accord est un moyen de se défaire des ambitions angevines sur Byzance<ref name=treccani/>. Le Modèle:Date, le célèbre théologien Thomas d'Aquin meurt après avoir quitté son couvent de Naples pour se rendre au concile de LyonModèle:Sfn. Selon une légende, immortalisée par Dante Alighieri, il aurait été empoisonné par Charles, qui craignait qu'il ne fasse part de ses doléances contre le roiModèle:Sfn.

Le pape Modèle:Noble meurt le Modèle:DateModèle:Sfn. Charles soutient l'élection du pape Modèle:Noble, qui le gratifie en retour en confirmant ses titres de sénateur de Rome et de vicaire impérial de ToscaneModèle:Sfn. Un traité de paix est signé entre Charles et la ville de Gênes le Modèle:DateModèle:Sfn. Les privilèges des marchands génois sont restaurés, tandis que les Génois reconnaissent la souveraineté de Charles sur VintimilleModèle:Sfn. Modèle:Noble- meurt le Modèle:Date. Charles force les cardinaux à élire le pape Modèle:Noble, qui meurt également quelques jours plus tard. Le nouveau conclave, réuni à Viterbe, est éloigné de l'influence de CharlesModèle:Sfn. Son adversaire, le cardinal Giovanni Gaetano Orsini, parvient à faire élire le pape Modèle:Noble le Modèle:DateModèle:Sfn.

En 1277, Marie d'Antioche, en lutte avec Modèle:Noble pour la couronne de Jérusalem, vend ses droits à Charles d'Anjou, contre une rente annuelle de quatre mille tournoisModèle:Sfn. Le Modèle:Date, une expédition du capitaine angevin Roger de San Severino à Saint-Jean-d'Acre fait reconnaître Charles à la plupart des barons latinsModèle:Sfn. Charles ordonne à San Severino d'éviter tout conflit avec le sultanat mamelouk d'ÉgypteModèle:Sfn. Après la mort du pape Modèle:Noble, le cardinal Orsini est élu sous le nom de Modèle:Noble le Modèle:DateModèle:Sfn. Il oblige Charles d'Anjou à renoncer à ses titres de sénateur de Rome et de vicaire impérial de ToscaneModèle:Sfn. Le frère de Modèle:Noble-, Matteo Orsini lui succède à Rome, et son neveu, Latino Malabranca, en ToscaneModèle:Sfn.

Charles d'Anjou prépare une entreprise d'envergure afin de combattre Byzance. En s'emparant de l'héritage de Manfred en 1266, Charles entre également en possession de la façade maritime de l'Albanie. Or l'Albanie est sillonnée par des vallées fluviales orientées est-ouest qui font du pays une base de départ pour la conquête de Constantinople. Dès 1278, Charles noue des alliances avec Jean de Thessalie et Nicéphore d’Épire, les ennemis de Modèle:Noble- Paléologue. Il hérite de la principauté d'Achaïe de Modèle:Noble, mort le Modèle:Date. Il envoie en Albanie de nombreuses troupes, de l'argent, des chevaux et de grandes quantités de matériels. Il donne le commandement de l'armée à Hugues de Sully, qui assiège la ville de Berat en 1280. Le siège dure plus d'un an. Après une embuscade, au cours de laquelle Hugues de Sully est fait prisonnier, l'armée byzantine s'empare du camp angevin et inflige une sévère défaite aux troupes françaises<ref>Aude Rapatout, « Modèle:Noble- d'Anjou, roi d'Albanie », Hypothèses, Publications de la Sorbonne, 2006/1 (9) Modèle:Lire en ligne.</ref>.

En Modèle:Date, après des élections tumultueuses, dirigées en sous-main par Charles d'Anjou, Simon de Brion est nommé pape sous le nom de Modèle:NobleModèle:Sfn. Le pape, entièrement favorable à la politique angevine, annule brusquement la réunion des deux Églises, et prononce l'excommunication de l'empereur Modèle:Noble- Paléologue<ref name=treccani/>.

Les « Vêpres siciliennes »

Fichier:Sicilian Vespers 1281 How and after what manner the island of Sicily rebelled against King Charles Nuova Cronica Giovanni Villani 14th century.png
Représentation des Vêpres siciliennes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Nova Cronica, Giovanni Villani.

Modèle:Article détaillé En Sicile, la population voue depuis plusieurs années une haine profonde pour l'administration angevine, à qui elle reproche son imposition excessive et l'arrogance de ses fonctionnairesModèle:Sfn. La colère populaire, longtemps contenue, éclate le Modèle:Date près de PalermeModèle:Sfn. Au soir du lundi de Pâques, un sergent français outrage une jeune fille et provoque l'indignation des SiciliensModèle:Sfn. Au son des cloches de l'église du Saint-Esprit, qui sonne le service des vêpres, tous les Français qui se trouvent dans la ville de Palerme sont massacrésModèle:Sfn. La commune déclare aussitôt la fin du règne de Charles d'Anjou et la soumission de la ville à l'Église romaine. Le mouvement se répand rapidement et la Sicile est le théâtre d'une véritable chasse aux Français, dont très peu en réchappent. Près de Modèle:Nombre Français et Provençaux sont massacrésModèle:Sfn. Le pape Modèle:Noble prononce l'excommunication des rebelles le Modèle:DateModèle:Sfn. Charles débarque à Messine le Modèle:Date- et commence le siège de la villeModèle:Sfn.

Guerre contre l'Aragon

Fichier:Arrivo aragonesi.jpg
Modèle:Noble débarque à Trapani, Modèle:Abréviation discrète, Biblioteca Vaticana.

Les Siciliens mettent leurs espoirs dans le roi d'Aragon Modèle:Noble, un opposant de longue date de Charles d'Anjou. En effet, après avoir épousé Constance, le roi d'Aragon est devenu le dernier représentant de la cause HohenstaufenModèle:Sfn. Modèle:Noble- débarque par surprise à Trapani le Modèle:Date et entre à Palerme trois jours plus tardModèle:Sfn. La flotte provençale de Charles de Salerne, fils de Charles d'Anjou, est détruite par l'amiral Roger de Lauria au cours de la bataille de Malte. Ce dernier entame alors le blocus maritime de la ville de Naples<ref name=treccani/>.

En 1283, le pape excommunie Pierre d'Aragon et lui confisque son royaume. Il proclame la croisade et nomme le jeune Charles de Valois, fils de Modèle:Noble, souverain de l'Aragon. La même année, Charles d'Anjou provoque Pierre d'Aragon en combat singulier, mais ce duel n'a pas lieu<ref>Joseph Petit, Charles de Valois, Paris, 1900, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le Modèle:Date, une nouvelle flotte dirigée par Charles de Salerne tente de détruire la base aragonaise de Nisida, au large de Naples. Sa flotte est interceptée par Roger de Lauria et Charles de Salerne est fait prisonnier<ref name=treccani/>.

Charles d'Anjou meurt à Foggia le Modèle:DateModèle:Sfn. Son corps est ensuite transféré à Naples et enterré dans la cathédraleModèle:Sfn.

À Paris, il a habité dans son hôtel des 2-4, de l'actuelle rue du Roi-de-Sicile, à l'angle de la rue Pavée (14-22).

Ascendance

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Modèle:Ancêtres-compact6

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Descendance

De son premier mariage avec Béatrice de Provence (1229-1267), comtesse de Provence et de Forcalquier, il eut :

Son second mariage avec Marguerite de Bourgogne-Tonnerre (1250-1308), comtesse de Tonnerre, fut sans postérité.

Héraldique

Dans la culture

Dans la Divine Comédie, Dante Alighieri montre Charles d'Anjou dans le Purgatoire, « chantant en accord » avec Modèle:Noble dans la vallée des princes négligents<ref>Dante, La Divine Comédie : Purgatoire, Modèle:VII, 112-114.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • V. L. Bourilly, R. Busquet, La Provence au Moyen Âge, Paris, 1924.
  • Léon Cadier, Essai sur l'administration du Royaume de Sicile sous Modèle:Noble- et Modèle:Noble- d'Anjou, Paris, 1891 Modèle:Lire en ligne.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Patrick Gilli, Julien Théry, « La lutte contre les Hohenstaufen et leurs alliés », dans Le gouvernement pontifical et l'Italie des villes au temps de la théocratie (fin {{#switch: -mi-
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}}), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2010, chapitre 2. Modèle:Lire en ligne.

Articles connexes

Liens externes

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