Charles II d'Anjou
Modèle:Titre mis en forme {{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien
Modèle:Charles II d'Anjou<ref>Sa généalogie sur le site Medieval Lands.</ref>, dit le Boiteux, né vers 1254, mort le Modèle:Date à Naples, est le fils de Modèle:Souverain3 et de Béatrice de Provence. Il est titré dès sa naissance prince de Salerne, puis, après la mort de ses parents en 1285, roi de Naples (ou Sicile péninsulaire), comte de Provence, d'Anjou et du Maine (uniquement jusqu'en 1290 pour ces deux dernières provinces).
Biographie
Prince de Salerne
À la mort de sa mère, Charles devient comte de Provence et fait alors entreprendre des fouilles sous l'église de Saint-Maximin, qui permettent la découverte du tombeau de Marie-Madeleine en 1279<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, à la suite de quoi il décide d'ériger la ville en cité royale et fait construire une basilique en l'honneur de la patronne de Provence, qui demeure aujourd'hui un exceptionnel ensemble architectural gothique en Provence. Le Modèle:Date-, il obtient du pape Modèle:Noble une bulle pontificale, qui confie au jeune ordre des dominicains la charge des lieux saints : la basilique de Saint-Maximin et la grotte de la Sainte-Baume avec le sanctuaire pour l'accueil des pèlerins<ref name=grotte_histoire>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1257, Modèle:Charles Ier d'Anjou a acquis de la Maison des Baux les droits au trône du royaume d'Arles et quand en 1280 l'empereur Modèle:Souverain3 pense reconstituer ledit royaume, il est contraint de traiter avec lui. Un accord est trouvé entre les deux souverains à la suite duquel le royaume sera attribué à Charles, prince de Salerne, qui, à son tour, devra le céder à son fils Charles Martel lors de ses noces avec Clémence, fille de Rodolphe. Mais cela n'aura pas lieu en raison des Vêpres siciliennes, en 1282.
Après les Vêpres siciliennes, Charles rejoint son père à Naples et assume la régence pendant que ce dernier se rend en Provence pour armer une flotte grâce aux fonds fournis initialement par le pape Modèle:Souverain2 pour lui permettre d'assumer la régence du royaume de Naples. La flotte ainsi constituée aurait dû rejoindre les bateaux qui l'attendaient dans le port de Naples, avant de s'unir à Ustica avec le reste de la force navale, composée de 30 galères, et avec l'armée italo-angevine en provenance de Brindisi. Mais le Modèle:Date-, Roger de Lauria, commandant de la flotte aragonaise se présente dans le port de Naples et le jeune prince, désobéissant à l'ordre de son père de ne pas bouger avant son retour de Provence, sort du port avec ses bateaux pour combattre Lauria. Il est battu et fait prisonnier au cours d'un engagement, en compagnie de nombreux autres nobles napolitains. Il restera captif à Barcelone pendant quatre ans. Lorsque Modèle:Charles Ier arrive à Gaète et apprend la défaite, il maudit son fils mais doit renoncer à l'invasion de la Sicile. Après avoir inutilement assiégé Reggio, il se dirige vers les Pouilles, où il meurt le Modèle:Date-, à Foggia, après avoir nommé comme régent son neveu Modèle:Souverain3, flanqué du cardinal Gérard de Crémone par la volonté du pape Modèle:Souverain-. Les deux régents tiendront solidement les rênes du gouvernement et réprimeront sévèrement toute tentative de rébellion.
À la mort de Modèle:Souverain- le Modèle:Date-, Giacomo Savelli lui succède, sous le nom d'Modèle:Souverain2 et reprend la croisade contre Modèle:Souverain3, qu'il considère comme usurpant le trône de Sicile. La tentative d'invasion de l'Aragon se solde par un désastre : la flotte franco-napolitaine est réduite à l'impuissance par Lauria, tandis que l'armée, qui avait assiégé Gérone, est frappée par la peste et doit se retirer. Le roi Modèle:Souverain2 meurt le Modèle:Date- à Perpignan, en pleine retraite. Modèle:Souverain-, quant à lui, meurt peu de temps après, le Modèle:Date-, laissant son royaume en partage à ses deux fils : Alphonse reçoit l'Aragon, la Catalogne, Valence et Majorque, tandis que Jacques devient roi de Sicile. Bien qu'alliés, les frères ont des intérêts divergents.
Captivité, guerre et réconciliation avec Modèle:Souverain-
À la mort de son père, Charles est toujours en captivité, malgré l'intervention de nombreuses délégations en faveur de sa libération (France, Angleterre, Papauté...). Après l'échec d'un premier accord signé à Oléron en 1287, Charles est remis en liberté le Modèle:Date- grâce au traité de Canfranc, et à la condition de laisser en Aragon trois de ses fils en otage (Louis, Robert et Raymond-Bérenger<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>). Il se fait couronner roi de Naples le Modèle:Date- en la cathédrale de Rieti par le pape Modèle:Souverain2. Malgré les pressions belliqueuses de ce dernier et du comte Modèle:Robert II d'Artois, il conclut une trêve avec l'Aragon en 1289.
En Modèle:Date-, à Tarascon, Modèle:Souverain- parvient à un accord de paix avec Modèle:Charles II, le pape et la France, par lequel il renonce aux droits de son frère Jacques au trône de Sicile. En échange, Charles de Valois renonce à ses droits sur le royaume d'Aragon, obtenant en échange les comtés d'Anjou et du Maine, ainsi que la main de Marguerite, fille aînée de Modèle:Charles II, ce dernier devant retrouver le contrôle de la Sicile, désormais "lâchée" par le royaume d'Aragon.
Mais Modèle:Souverain- meurt à l'improviste, le Modèle:Date-, sans enfants et son frère Jacques lui succède à la tête du royaume d'Aragon, conservant la Sicile.
Modèle:Charles II suit la politique de son père dans les Balkans en s'opposant aux empereurs de Byzance, de concert avec son cousin Charles de Valois, frère cadet du roi Modèle:Souverain3.
Le traité d'Anagni
Le Modèle:Date-, Modèle:Charles II finit par signer un traité de paix avec Modèle:Souverain- d'Aragon, connu sous le nom de Traité d'Anagni, sur la proposition du pape Modèle:Souverain2 et conclu par le pape Modèle:Souverain2. Celui-ci prévoit que Modèle:Charles II récupère la Sicile et que ses trois fils, toujours aux mains de Modèle:Souverain- depuis 7 ans, soient remis en liberté. En échange, le pape suspend l'excommunication de ce dernier, qui doit par ailleurs recevoir le royaume de Sardaigne et Corse, créé ex novo et tout à conquérir, l'île étant déjà gouvernée par des entités étatiques autonomes. Le traité prévoit en outre l'union de Modèle:Souverain- avec Blanche, la deuxième fille de Modèle:Charles II, tandis que Frédéric, gouverneur de la Sicile, aurait été indemnisé par son mariage avec l'héritière de l'empire byzantin, Catherine de Courtenay. Frédéric, fâché que le testament d'Modèle:Souverain- n'ait pas été respecté par Modèle:Souverain-, refuse et se range aux côtés des Siciliens qui, se sentant trahis par le nouveau roi d'Aragon, déclarent la déchéance de Jacques et élisent Frédéric comme roi. Le Modèle:Date-, le Parlement sicilien réuni à Palerme proclame Modèle:Souverain- roi de Sicile et reconfirme son choix le Modèle:Date- au château d'Ursino de Catane. le couronnement officiel a lieu le Modèle:Date- dans la cathédrale de Palerme.
Le Modèle:Date-, conformément au traité d'Anagni, Blanche d'Anjou et de Naples épouse Jacques, roi d'Aragon, à Vilabertran (Haut-Emprudan), dans le nord de la Catalogne. Ce dernier n'accepte pas sa destitution et se retrouve ainsi aux côtés des Angevins contre son propre frère Frédéric et les Siciliens.
La guerre contre Modèle:Souverain- pour la Sicile
La guerre contre la Sicile reprend à partir de 1296. Modèle:Souverain- prend l'initiative contre les Angevins et non seulement il conserve la Sicile, mais il parvient en outre à porter la guerre en Calabre et autour de Naples. Modèle:Souverain-, début 1297, convoque à Rome Modèle:Charles II et Jacques pour les encourager à reconquérir la Sicile, conformément au traité d'Anagni. Sur ordre de Modèle:Souverain-, tant Giovanni da Procida que Ruggero di Lauria, devenu amiral de la flotte alliée anti-sicilienne et enfin la reine mère Constance de Sicile, durent abandonner la Sicile et le roi Frédéric pour rejoindre Jacques à Rome. En Modèle:Date-, à Capo d'Orlando, avec la flotte aragonaise flanquée de celle de Naples, Jacques bat Frédéric, qui ne parvient à se sauver qu'avec 17 galères. Toutefois, dès l'année suivante, Jacques doit revenir en Aragon face à la résistance opposée par Frédéric.
La guerre se déroule maintenant en Sicile, où les fils de Modèle:Charles II, Robert et Modèle:Souverain3, ont conquis Catane et assiégé Messine. Mais Frédéric a remporté une victoire importante à Falconara, près de Trapani, faisant prisonnier Philippe. Il résiste à Messine et en Calabre. Modèle:Charles II préfèrerait la paix mais le pape, après l'avoir accusé de lâcheté, appelle à la rescousse en 1300 les Templiers, les Hospitaliers et les Génois, qui se joignent aux combats à contrecœur. Mais à l'exception d'une nouvelle victoire brillante de Lauria sur la flotte sicilienne le Modèle:Date-, la situation ne progresse pas.
A la mi-août, Modèle:Charles II lance une croisade contre l'établissement musulman de Lucera, riche et fort peuplé. Les motivations de cette attaque sont au nombre de deux : satisfaire la requête de Modèle:Souverain-, désireux d'éliminer la dernière place-forte islamique du territoire, en l'année du premier Jubilée et régler les dettes contractées envers les banquiers florentins grâce aux richesses de la ville. Lucera, après un long siège conduit par Giovanni Pipino de Barletta, est détruite entre le 15 et le Modèle:Date- : les murs et les mosquées sont abattus, la ville est rasée et de très nombreux musulmans, hommes, femmes et enfants, sont massacrés, tandis que 10 000 survivants sont enchaînés et vendus au marché des esclaves ou contraints à se convertir au christianisme. La victoire sur les Sarrasins entraînera le changement du nom de la ville, que Charles rebaptisera "Civitas Sanctae Mariae". En très peu de temps, le bourg est repeuplé de chrétiens venus de tout le royaume.
Enfin, Modèle:Souverain- se tourne vers le roi de France Modèle:Souverain- le Bel, qui envoie une armée commandée par son frère, Charles de Valois. Arrivé en Sicile en Modèle:Date-, ce dernier la traverse en brûlant et pillant tout sur son passage, jusqu'à son arrivée à Sciacca, où, très affaibli par la malaria et par peur d'une attaque décisive de Frédéric, il en accepte les offres de paix.
La guerre des Vêpres Siciliennes se termine par le traité de paix de Caltabellotta, signé le Modèle:Date-, probablement au château de Pizzo. Modifié par le pape le Modèle:Date-, ce texte prévoit que Modèle:Souverain- se maintienne au pouvoir en Sicile avec le titre de roi de Trinacrie jusqu'à sa mort, après laquelle l'île reviendra aux Anjou. Frédéric doit par ailleurs épouser Éléonore, la troisième fille de Modèle:Charles II. En échange, les Aragonais récupèrent la Corse ou la Sardaigne, ou d'autres territoires, ou une forte somme d'argent. Modèle:Charles II prend le titre de roi de Sicile (Rex Siciliae, ducatus Apuliae et principatus Capuae), tout en renonçant temporairement à l'île mais en conservant la Campanie, la Calabre, les Pouilles et la Basilicate, en obtenant la reconnaissance de facto du royaume de Naples.
Les dernières années
En 1303, Modèle:Charles II appuie l'élection de Niccolò Boccasini sous le nom de Modèle:Souverain2. Celui-ci, lorsqu'il était légat en Hongrie, avait appuyé l'élection au trône de Hongrie de Charobert, le petit-fils de Modèle:Charles II. L'année suivante, Modèle:Charles II lance l'investiture du Mastrogiurato, une célébration au cours de laquelle, après de nombreuses fêtes et l'agitation de drapeaux, le gouvernement de la ville était confié à un simple maire. Joachim Murat abolit cette fête en 1806 mais elle sera reprise par la ville de Lanciano dans les Abruzzes, près de Chieti, en 1981.
En 1306, Charles entre en conflit avec Philippe de Savoie, le troisième mari d'Isabelle de Villehardouin, princesse d'Achaïe, à laquelle il a cédé le titre en 1289. En 1307, il déclare le couple déchu du titre, qu'il réattribue à son fils Philippe, auquel en 1301, il avait déjà cédé le titre de roi d'Albanie.
En 1309, Charles propose de nouveau la reconstitution du royaume d'Arles, dont son père, Modèle:Charles Ier, avait racheté les droits à Raymond des Baux, prince d'Orange. Ce projet n'aboutira pas.
Il aurait été à l'origine du nom d'un de ses palais, le Palais de Quisisana<ref>L'emplacement du palais a été choisi pour son climat favorable et pour le panorama qu'il offre sur la Baie de Naples. C'est pour ces raisons que la résidence a été appelée Domus de Loco Sano (maison de lieu sain), qui sera par la suite transformé en Quisisana. D'autres historiens soutiennent que le nom dériverait en fait d'une phrase prononcée par le roi Modèle:Charles II d'Anjou, Qui si sana (ici, on se soigne), après avoir guéri d'une maladie grave dans sa demeure de Castellammare.</ref>.
Il meurt à Naples le Modèle:Date-, laissant le trône à son fils Robert, dit le Sage. Son fils aîné, Charles Martel, a disputé le trône de Hongrie à Modèle:Souverain2 jusqu'à sa mort de la peste en 1295.
Titres
- Roi de Naples de 1285 à 1309
- Roi de Jérusalem
- Comte d'Anjou de 1285 à 1290.
- Comte du Maine de 1285 à 1290.
- Comte de Provence
- Comte de Forcalquier
Mariage et descendance
Il épouse en 1270 Marie de Hongrie (Modèle:V.1257-1323), fille d'Modèle:Souverain2<ref>Généalogie d'Modèle:Souverain- (ISTVÁN) sur le site Medieval Lands.</ref>, roi de Hongrie et d'Élisabeth, fille de Sheihan, khan des Coumans. Ils ont eu quinze enfants :
- Charles Martel (1271-1295), roi titulaire de Hongrie ;
- Marguerite (Modèle:V.1273-1299), comtesse d'Anjou et du Maine, mariée en 1290 à Charles de Valois (1270-1325) ;
- Louis (1274-1297), franciscain, évêque de Toulouse, saint de l'Eglise catholique ;
- Robert le Sage (1277-1343), roi de Naples ;
- Modèle:Souverain3 (1278-1332), prince de Tarente et d'Achaïe ;
- Blanche (1280-1310), mariée en 1295 à Modèle:Souverain2 (1267-1327) roi d'Aragon ;
- Raymond-Bérenger (1281 - Modèle:Date-) comte de Piémont et comte d'Andria ;
- Jean (né en 1283), prêtre ;
- Tristan (1284-1286) ;
- Éléonore (1289-1341), mariée en 1302 à Modèle:Souverain2 (1272-1336), roi de Sicile ;
- Marie (1290-1347), mariée en 1304 à Modèle:Souverain2 (1276-1324), roi de Majorque, puis en 1326 à Jacques de Ejerica (1298-1335) ;
- Pierre (1292-1315), comte de Gravina ;
- Jean de Durazzo (1294-1336), duc de Durazzo, prince d'Achaïe ;
- Béatrice d'Anjou (1295-1321), mariée en 1305 à Modèle:Souverain3 (mort en 1308), puis en 1309 à Bertrand des Baux (mort en 1351), comte d'Andrie.
Généalogie
Source partielle
Notes et références
<references />
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