Coulouvray-Boisbenâtre
Modèle:Infobox Commune de France
Coulouvray-Boisbenâtre est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.
Géographie
La commune est au nord-est de l'Avranchin et au nord-ouest du Mortainais, sur les hauteurs les séparant du Bocage virois. Son bourg est à Modèle:Unité au nord-ouest de Saint-Pois, à Modèle:Unité au sud-ouest de Saint-Sever-Calvados, à Modèle:Unité au nord-est de Brécey et à Modèle:Unité au sud-est de Villedieu-les-Poêles<ref>Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.</ref>. Le territoire de Coulouvray-Boisbenâtre couvre Modèle:Unité.
Le territoire est traversé par la route départementale no 33, passant par le bourg et reliant Saint-Pois au sud-est à Saultchevreuil-du-Tronchet (Villedieu-les-Poêles) au nord-ouest. Elle croise dans le bourg la Modèle:Nobr qui permet de rejoindre Fontenermont au nord et qui dessert les lieux-dits du sud de la commune avant de retrouver la Modèle:Nobr au Ny au Jan. Partant de cette section, la Modèle:Nobr permet de rejoindre Cuves vers le sud. Du carrefour du bourg part la Modèle:Nobr menant à Saint-Sever-Calvados au nord à travers la forêt. À l'ouest, partant de la Modèle:Nobr, la Modèle:Nobr retrouve Saint-Laurent-de-Cuves au sud. À l'est, la Modèle:Nobr relie le Ny au Jan au Gast. L'accès à l'A84 est à Fleury (Modèle:Nobr) et à La Colombe (Modèle:Nobr) à Modèle:Unité au nord-ouest, à proximité de Villedieu-les-Poêles.
Le territoire Modèle:Incise est sur la ligne de partage des eaux entre la Sienne et la Sée. La partie au nord de la Modèle:Nobr est dans le bassin de la Sienne qui délimite la commune au nord, alimentée par quelques courts affluents. Les eaux de la partie sud sont collectées par deux affluents de la Sée et leurs propres affluents. L'ouest est drainé par le ruisseau de Saint-Laurent Modèle:Incise, et deux de ses affluents : le ruisseau de la Chaussée qui marque la limite ouest et le ruisseau de la Touche. La limite à l'est est matérialisée par le Glanon dont le principal affluent, le ruisseau du Grand Melon, parcourt le sud du territoire.
Le point culminant (Modèle:Unité) se situe en limite, près du lieu-dit la Guéranterie. Le point le plus bas (Modèle:Unité) correspond à la sortie du ruisseau de la Chaussée du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1988 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Urbanisme
Typologie
Coulouvray-Boisbenâtre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (74,4 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), terres arables (7,6 %), forêts (3,1 %), zones urbanisées (1,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Nom créé en 1850 par la fusion des toponymes Coulouvray et Boisbenâtre.
Attesté sous la forme Coulouvray-Boisbenâtre en 1850<ref name="bu" >Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.</ref>.
Coulouvray est attesté sous les formes Colovreio en 1184 ; Colovrei vers 1200 ; Coulouvreio en 1238 ; Colouvreio en 1260<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le toponyme Coulouvray se serait formé à partir du latin colubra, « couleuvre », suffixé de -etum ou -acum<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Boisbenâtre est attesté sous les formes Le Bois Benastre en 1398<ref>François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 83.</ref>, ecclesia de Bosco Benastre en 1412<ref>Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 159E.].</ref> et vers 1480<ref name="Pouillé du Diocèse d’Avranches">Pouillé du Diocèse d’Avranches, vers 1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 176A.</ref>, Boys Benastre vers 1480<ref name="Pouillé du Diocèse d’Avranches"/>, Boisbenastre entre 1612 et 1636<ref>Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BnF, ms. fr. 4620].</ref>, Boisebenastre en 1648<ref>« Benefices du dioceze d’Avranches », p. 9, in Pouillié general contenant les benefices de l’Archevesché de Rouen […], chez Gervais Alliot, Paris, 1648.</ref>, Bois Benastres en 1677<ref>Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BnF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].</ref>, Boisbenatre en 1689<ref>G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BnF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].</ref>, Bois benatre en 1694<ref>Jean-Baptiste Nolin, Le duche et gouvernement de Normandie Divisé en Haute et Basse Normandie, en Divers Pays, et par Evechez, Paris, 1694 [BnF, IFN-7710251].</ref>, Bois-Benastre en 1709<ref>Dénombrement du Royaume par Generalitez, Elections, Paroisses et Feux, vol. II, Saugrain, Paris, 1709, p. 68a.</ref>, Bois Benastres en 1713<ref>Dénombrement des généralités de 1713 [BnF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].</ref>, Bois benatre en 1716<ref>Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.</ref>, Bois Benastre en 1719<ref>Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.</ref>, Bois benâtre en 1720<ref>G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BnF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].</ref>, Bois-Benastres en 1735<ref>Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 64b.</ref> et en 1763<ref>Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Amsterdam, t. I, 1763, p. 669b.</ref>, Boisbena[tre] entre 1740 et 1756<ref>G. Albrizzi, Carta geografica del governo della Normandia, Venise, 1740/1754.</ref>, Boisbenatre entre 1753 et 1785<ref>Carte de Cassini.</ref> et en 1793<ref>Site Cassini.</ref>, Bois-Benatre en 1801<ref name="bu"/> et en 1837<ref>Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 344a.</ref>.
Le toponyme Boisbenâtre est tardif, de formation romane, constitué de l'appellatif bois et du nom de famille Bénastre, soit « le bois de (la famille) Benastre »<ref>François de Beaurepaire (op. cit., loc. cit.) relève ce nom à Contrières en 1647. Il semble avoir aujourd'hui disparu, du moins dans la Manche.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le gentilé est CoulouvréenModèle:Sfn.
Histoire
En 1850, Coulouvray (Modèle:Unité en 1846) absorbe la commune calvadosienne de Boisbenâtre (Modèle:Nobr)<ref name="Cassini"/>,<ref name="EhessB">Modèle:Cassini-Ehess.</ref>, au nord du territoire.
En 1789, le dernier seigneur de Coulouvray était Gilles Philippe DanjouModèle:Sfn. Les Danjou portaient : d'argent à deux chevrons brisés d'or accompagné de trois grappes de raisinModèle:Sfn.
Le village est libéré le Modèle:Date- par le général BartonModèle:Sfn.
Une mentalité à part dans le Bocage au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Copie du panneau d'information devant l’église de Coulouvray Boisbenâtre</ref>
À cette époque la commune devait sa vitalité à trois corporations d'artisans qui lui conféraient une mentalité à part. Elle était notée profondément républicaine par les services départementaux. Il y avait des chaudronniers-étameurs. Ces fondeurs itinérants, disparus dans les années 1920-1925, refaisaient à neuf les couverts qu'ils fondaient. Les sabotiers, eux, travaillaient à partir du hêtre, très présent dans la forêt avoisinante. Enfin les tailleurs de pierre (jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), les piqueurs de granite (piquaou) n'exploitaient que les abondantes boules de pierres grises. Quand apparut la poudre noire pour éclater les blocs, cinq importantes carrières s'ouvrirent dans la commune. Elles produisaient du beau granite pour les édifices, pierres d'angles, pourtour des fenêtres et des portes, monuments funéraires.
De véritables artistes exécutaient des travaux remarquables, par exemple les gargouilles de Notre-Dame d'Avranches, ou le chemin de croix à la Chapelle-sur-Vire. Après la guerre 1914, deux ateliers de taille sont établis avec chacun quinze tailleurs. Puis vint le grand moment du pavé de rue. Arrivent à ce moment des ouvriers tchèques, polonais, belges, espagnols. Après 1945, la reconstruction fait beaucoup appel au granite… mais finis les pavés !
Une profession très organisée
La profession très importante à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, s'était déjà organisée. Héritiers du compagnonnage, les granitiers avaient formé un noyau syndical assez puissant pour défendre la profession et obtenir certains avantages. Les granitiers ont bénéficié de la première convention collective de France. Les patrons granitiers, nombreux, avaient formé un syndicat des entrepreneurs granitiers de Basse-Normandie dont le siège était à Vire. Patrons et délégués du syndicat ouvrier avaient établi un tarif concernant le travail du granit ou tout était prévu très précisément. L'ouvrier travaillait librement sur son morceau et savait le prix qu'il en recevrait. Ce tarif est resté en vigueur dans la profession jusqu'à l'arrivée de la réglementation horaire du travail.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints<ref name=ʺof-municipales-2020ʺ />.
Démographie
Modèle:Population de France/introduction Au recensement de 2012, Coulouvray-Boisbenâtre est la commune la plus peuplée du canton de Saint-Pois.
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
{{#invoke:Démographie|demographie}}
Économie
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame (Modèle:S mini-, {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}}) d'origine romane, reconstruite en 1842, et restaurée en 1933, avec une verrière du Modèle:S mini- de Charles Champigneulle. Elle abrite les statuettes d'une Vierge douloureuse et de saint Jean (Modèle:S mini-) et un tableau des victimes de la Première Guerre mondialeModèle:Sfn.
- Chapelle Saint-Benoît du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Croix de cimetière (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), croix de chemin Modèle:Nobr (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la Croisette (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la Motte (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la Térourie (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la Guillerie (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)Modèle:Sfn.
- Croix de l'ancien cimetière (1820), près de l'église.
- Château de la Tullière et sa chapelle (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Anciens moulins de Boisbenâtre et de Coulouvray.
- La Pierre au coq, menhir mégalithique à la Mazurie.
-
L’église Notre-Dame. -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
- Fête Madeleine en juillet.
Personnalités liées à la commune
- Victoire Babois (1760, Basbois - 1829), poétesse. Une rue du village porte son nom.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
Cartes
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)