Critias (Platon)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ouvrage Critias ou Sur l’Atlantide (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang) est un dialogue inachevé de Platon. Tout comme dans La République et le Ménexène, Platon montre dans ce dialogue une hostilité pour la représentation anthropomorphique qui accepte la querelle entre les dieux. Dans la logique du mythe entamée dans le Timée<ref>Modèle:PlaTim, 27 a-c.</ref>, dont le Critias est le dialogue qui le suit chronologiquement<ref>Modèle:PlaTim, 25 a-b et 29 c-d.</ref>, les invités de Socrate prolongent l’histoire ancienne, Modèle:Unité avant leur époque. Ce livre explique l'organisation de Atlantide.
Personnages du dialogue
Le dialogue semble faire écho à la République dans le dialogue platonicien éponyme, et Platon, dans le Timée et en outre dans le Ménexène, s’attache à la description d'une cité idéale. Le philosophe grec poursuit dans ces deux ouvrages un but précis : démontrer aux hommes de son époque que dans les temps anciens la Grèce avait été capable de vaincre des ennemis puissants, commandés par des rois fabuleux. Ces livres constituent donc une mise en garde contre une décadence possible de la cité grecque, pour peu qu’elle abandonne les principes qui ont fait sa force. Platon légitime par-là même son utopie en ayant recours au mythe.
Introduction
Dans le Théétète, le propre de l'activité du philosophe est de s'étonner, et c'est là son principe et son origine<ref>155 d.</ref>. Dans le Critias, Platon écrit que les hommes ont commencé à composer des mythologies et à s'intéresser au passé par des recherches<ref>110 a.</ref>.
L’Atlantide
Dans le Critias, Platon apporte des précisions sur l’organisation du royaume de l’Atlantide. En outre, il précise que les Égyptiens ont été les premiers à écrire cette histoire. Que celle-ci soit passée en Grèce n’a rien d'étonnant : il y avait des relations constantes entre les deux riverains de la Méditerranée.
Selon Critias :
Quant aux neuf frères, leurs noms dérivent des qualités du peuple atlante<ref>Modèle:Harvsp</ref> :
- Eumélos (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « aux belles brebis »), Gadiros<ref>Gadiros : vraisemblablement « de Gadir » (Cadix) selon la note de Modèle:Harvsp</ref> en langage local : jumeau d'Atlas ;
- Amphérès (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « bien ajusté des deux côtés », en parlant d'un gouvernail) ;
- Évaimon (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « de bonne race ») ;
- Mnéséas (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « qui convoite ») ;
- Autochtonos (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « né de la terre, autochtone ») ;
- Élasippos (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « meneur de chevaux ») ;
- Mestor (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « conseiller », l'une des épiclèses de Zeus) ;
- Azaès (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « à la peau foncée ») ;
- Diaprépès (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « le magnifique »).
Suit alors la description matérielle du royaume :
Puis, comme toujours, après la splendeur survient de la décadence :
Modèle:Citation bloc Le Critias s'arrête là. Soit Platon n'écrivit jamais la suite<ref>Modèle:Harvsp</ref>, dans laquelle il devait détailler la guerre des Athéniens contre les Atlantes, soit celle-ci s'est perdue. Le même doute subsiste quant à l'existence du troisième dialogue, l'Hermocrate, qui devrait en toute logique compléter le triptyque.
Une étude stylométrique par ordinateur attribue à Speusippe divers textes de Platon : la Lettre VII, l'introduction du Timée, le Critias<ref>M. Levison, A. Q. Morton, A. D. Winspear, Mind, (new series) vol. 77, No. 307, juillet 1968, Modèle:P.309-325.</ref>. Mais l’authenticité du Critias est généralement admise par la critique.
Notes et références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Jean-François Pradeau, Le Monde de la Politique. Sur le récit atlante de Platon, Timée (17–27) et Critias, Sankt Augustin, Academia Verlag 1997
- Modèle:Article