Critique de la philosophie

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{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Les critiques de la philosophie sont l'ensemble des jugements négatifs portés sur la philosophie en tant que discipline intellectuelle et académique, mais aussi en tant qu'activité sociale. La philosophie est critiquée dès son émergence, et Socrate, l'un des fondateurs de la philosophie occidentale, est condamné à mort au motif d'avoir corrompu la jeunesse en la faisant philosopher.

Les critiques de la philosophie sont multiples et diffèrent par leurs moyens et leurs buts. Aussi, la philosophie étant une discipline créative, la production philosophique implique une reformulation, une réappropriation des concepts formés par les philosophes antérieurs. Ainsi, la philosophie comprend une activité de critique de la tradition philosophique.

Philosophie comme discipline universitaire

Inadéquation de l'enseignement de la philosophie en général

La philosophie a parfois été critiquée dans sa dimension institutionnelle et universitaire, ainsi que dans son enseignement. Ces critiques datent pour les plus anciennes de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lorsque la philosophie devient universitaire. Arthur Schopenhauer publie notamment La philosophie universitaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le Crépuscule des idoles, Friedrich Nietzsche se moque Modèle:Citation à qui on apprend Modèle:Citation, à savoir celle d'Emmanuel Kant<ref>Le Crépuscule des idoles, « Flâneries inactuelles », § 29.</ref>.

Inadéquation de l'enseignement de la philosophie comme contenu

Emmanuel Kant se montre lui-même critique envers l'enseignement de la philosophie lorsque cet enseignement se fonde sur une histoire de la philosophie. Il soutient dans la Critique de la raison pure que la philosophie est un savoir rationnel, et qu'il est par conséquent impropre d'apprendre historiquement (par son histoire), et non rationnellement, un contenu rationnel. Par conséquent, on ne peut pas apprendre la philosophie, mais Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Philosophie et dogmatisme

Dans Par-delà bien et mal, Friedrich Nietzsche écrit : Modèle:Citation.

Quelques citations de Céline, extraits du Voyage au bout de la nuit, qui témoignent de sa méfiance à l'égard de la philosophie : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Accessibilité de la philosophie

Le jargon philosophique

Modèle:Section vide ou incomplète L'utilisation de jargon par les philosophes a parfois été critiquée comme complexifiant inutilement le discours philosophique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans De l'art de raconter n'importe quoi en philosophie, Paul Amselek consacre un chapitre à ce qu'il appelle l'Modèle:Citation, à savoir l'utilisation de méthodes permettant de Modèle:Citation. Il se montre à ce titre particulièrement critique envers les écrits de Jacques Derrida<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Attaques contre la philosophie

La philosophie attaquée par le pouvoir

La philosophie et les philosophes ont souvent fait l'objet à travers l'histoire de persécutions, d'attaques ou de tentatives d'intimidation. Dans la Rome antique, Néron s'oppose à des philosophes stoïques et les bannit de Rome ; l'empereur Vespasien bannit à nouveau les philosophes en 71 après Jésus Christ. Des philosophes sont aussi persécutés en 89 par Domitien<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Sous le régime de Vichy, la réforme de Jérôme Carcopino modifie le contenu des programmes de philosophie en Terminale afin de Modèle:Citation l'enseignement. Dans les textes officiels, l'indication selon laquelle l'enseignant est libre d'organiser son enseignement comme il l'entend (présente constamment depuis 1880) disparaît. Les Modèle:Citation publiées en 1943 considèrent que l'enseignement de philosophie doit contribuer à l'idéologie de la révolution nationale. Le programme est modifié afin que la séquence sur la philosophie morale développe plus les rubriques travail, famille, et patrie, conformément à la devise du régime, travail famille patrie. La question des droits humains disparaît du programme. La notion de Modèle:Citation est réduite à Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

La philosophie attaquée par d'autres disciplines

La philosophie est une discipline transversale car elle ne s'interdit jamais de s'intéresser aux objets des autres disciplines<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. La philosophie se présente parfois comme une protoscience, un terreau sur lequel la science peut se développer, ce qui ne fait pas consensus<ref name=":0" />. Jean-Louis Poirier soutenait ainsi dans une tribune publiée à l'époque de la loi Haby que chaque science doit se fonder elle-même, sans que la philosophie n'ait à y prétendre<ref>Modèle:Article</ref>.

Fin de la philosophie

Jean-François Revel, en philosophie, l'essentiel de sa contribution tient dans un essai qui connut un très grand succès en France en 1957, Pourquoi des philosophes. Il y explique comment la philosophie a épuisé son rôle historique qui était de donner naissance à la science. Depuis Kant, la biologie, la physique et plus tard la psychologie se sont détachées de la philosophie qui est devenue un genre littéraire.

Critiques des branches de la philosophie

Critiques de la philosophie politique

Hannah Arendt critique la philosophie politique tout au long de son œuvre. Dans une lettre à Karl Jaspers en 1951, elle écrit que Modèle:Citation. Les philosophes auraient, en désertant la théorie politique et en refusant de penser aux préoccupations quotidiennes des citoyens, été en partie responsable de l'avènement de régimes totalitaires<ref>Modèle:Article</ref>.

Critiques de la scolastique

Bertrand Russell se montre très critique envers la scolastique et la philosophie médiévale européenne dans son Histoire de la philosophie occidentale, soutenant que les arguments invoqués par les philosophes reposaient d'ordinaire sur Dieu, dont l'existence ne saurait être prouvée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Inutilité de la philosophie

Incapacité de la philosophie à trouver une réponse unique

Les critiques sur le caractère inutile de la philosophie sont anciennes. Dans le Tiers Livre de Rabelais, Panurge se montre critique envers les avis contradictoires et l'irrésolution du philosophe Trouillogan ; il lui assène alors : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Si peu de philosophes ont considéré la philosophie comme inutile, certains ont soutenu qu'elle ne peut par essence qu'aboutir à des résultats peu assurés. Ainsi, dans un entretien à L'Humanité par en 2004, Jacques Bouveresse s'interroge sur son choix de se mêler de philosophie : Modèle:Citation<ref>Bouveresse - Entretien L'Humanité 16 janvier 2004</ref>.

Incapacité des philosophes à agir

Si Karl Marx commence son parcours intellectuel comme philosophe, il entreprend dans L'Idéologie allemande le projet d'une Modèle:Citation et devient par la suite un penseur des sciences sociales, faisant de l'économie comme de la sociologie<ref>Modèle:Article</ref>. C'est à ce titre que Marx se montre particulièrement critique envers les philosophies qui l'ont précédé, considérant dans les Thèses sur Feuerbach que Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ce ne sera qu'à ce prix, pour les marxistes, que la philosophie devient utile pour la société<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Exemples de la critique de la philosophie au cinéma

  • Dans le film Fahrenheit 451 (film, 1966), de François Truffaut, on y entend une critique assez commune à l'encontre des livres et des idées philosophiques. À la minute 00:57:12, le capitaine dit : "Les livres n'ont rien à dire ! (…) ceux qui lisent deviennent malheureux et se mettent à rêver des vies impossibles. (…) On va se débarrasser de toute cette philosophie. C'est encore pire que les romans. Penseurs ! philosophes ! ils ont toujours raison. Et les autres sont des imbéciles ! Hier, champion du déterminisme… Et aujourd'hui ne jurant que par le libre arbitre. Simple question de mode, comme… la longueur des jupes."
  • Dans Ridicule, un film français de Patrice Leconte sorti en 1996, une scène illustre la critique de Nietzsche selon laquelle, les philosophes ne sont que des "prêtres masqués" (Ecce homo (Nietzsche)). l'Abbé de Vilecourt, un prêtre libertin, tient un double langage, fait d'outrances théologiques et d'irrévérence toute philosophique. Croyant finir sur un bon mot en prétendant prouver de la même façon qu'il le fit avec l'existence de Dieu, son contraire, le roi Louis XVI venu l'écouter au salon se cabre contre son impiété. On entend parmi les courtisans la réprobation outrée au son de "philosophe !", "fanfaron !"

Bibliographie

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

Liens externes

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