Cycnos fils de Poséidon

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Modèle:Voir homonymesModèle:Infobox Biographie2

Fichier:Ovid Metamorphos 001.jpg
Achille (à droite), portant épée et bouclier, sur son char, pourchassant Cycnos (à gauche) ; Gravure de Virgil Solis illustrant l’œuvre du poète latin Ovide Métamorphoses dans une édition de 1581.

Dans la mythologie grecque, Cycnos (en grec ancien Modèle:Grec ancien, en latin Modèle:Langue, « cygne »), fils de Poséidon et de Calycé, fille d'Hécato, est roi de Colones en Troade, au sud-ouest de Troie, vis-à-vis de l'île de Ténédos<ref>Actuelle île de Bozcaada en Turquie.</ref>,<ref>Modèle:Méta-modèle source, XIII, 1, 19.</ref>,<ref name=PausX14>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, X, 14.</ref>. Son royaume est contigu à celui de Troie<ref name=DicII12>Modèle:DicÉph, II, 12.</ref>. Il a la réputation d'être invulnérable. Il est tué par Achille durant la guerre de Troie.

Aperçu généalogique

On le fait communément fils du dieu Poséidon et de Calycé, fille d'Hécato<ref name=Hyg157>Modèle:Méta-modèle source, CLVII.</ref>,<ref name=TeoXIV49>Scholie sur l'Idylle-Hiéron ou les Grâces (XIV) de Théocrite, 49 (auteur anonyme) faisant aussi témoignage des fragments d'Hellanicos et d'Hésiode. Voir —Modèle:Ouvrage.</ref>. Mais on trouve parfois comme sa mère Harpalé (Modèle:Grec ancien)<ref>Scholie sur les Olympiques de Pindare, ode II, 147 (auteur anonyme). Voir Modèle:Ouvrage.</ref> ou encore Scamandrodicé (Modèle:Grec ancien)<ref name=Tze232233/> dont le nom rappelle le fleuve Scamandre de Troade.

Il porte le nom de Cycnos, « cygne » en grec. Cela est dû à sa mère Scamandrodicé qui l'a abandonné sur le rivage d'un fleuve ou de la mer et alors nourrisson, il est recueilli et sauvé par des pécheurs qui le découvrent alors que des cygnes s'envolent au-dessus de lui<ref name=Tze232233/> ; ou bien s'agit-il du fait qu'il a une peau très blanche lui donnant une tête claire, plutôt considérées comme d'aspect féminin<ref name=TeoXIV49/>.

Il se marie avec Procléia, une fille de Laomédon<ref name=Tze232233>Scholie de Tzétzès sur Lycophron Modèle:N°. Voir Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=ApoEIII24/>, roi de Troie, ou bien est-ce du fils de ce dernier, Clytios<ref name=PausX14/>.

Ils ont un fils et une fille : Ténès (Tennès), parfois considéré comme fils d'Apollon<ref name=ApoEIII23>Apollodore, E, III, 23.</ref>,<ref name=Tze232233/>, et Hémithéa<ref name=Tze232233/>,<ref name=ApoEIII2324/>,<ref name=PausX14/>, nommée quelquefois Leucothée<ref name=SiliI38/> (Modèle:Grec ancien, « blanche déesse », « divine blancheur ») s'il ne s'agit pas d'une autre fille.

L'auteur latin douteux Dictys de Crète considère à la place des précédents d'autres enfants mâles Cobis (sic en latin Modèle:Latin) et Corian (Modèle:Latin) et une autre fille Glaucé (Modèle:Latin)<ref name=Dic13>Modèle:DicÉph, II, 13.</ref>.

Procléia décède pour des raisons inconnues avant son mari<ref name=PausX14/>. Cycnos se remarie avec Philonomé, fille de Tragasos<ref name=ApoEIII24>Modèle:Méta-modèle source, III, 24.</ref>,<ref name=Tze232233/> ou Cragasus (Modèle:Grec ancien)<ref name=PausX14/>. Elle est parfois nommée Polyboia (Modèle:Grec ancien<ref name=SiliI38/>) ou trouve-t-on encore le nom de Scamandria (« du [fleuve] Scamandre »)<ref>Scholie sur Ibis d'Ovide, 463 (auteur anonyme). Voir Modèle:Ouvrage.</ref>.

Exil de son fils vers l'île de Ténédos

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(Légendes en anglais)
Aperçu de la Troade (en:Troas), avec la petite île de Ténédos au centre à gauche en face de la ville côtière de Colones (en:Colonae) et la ville de Troie (en:Troy) sur le fleuve Scamandre (en:Scamander) irriguant toute la région.

Philonomé tombe amoureuse de son beau-fils. Ne pouvant parvenir à ses fins, elle le calomnie auprès de son père, peut-être par l'intermédiaire d'un témoin joueur de flûte nommé Eumolpos ou Molpos<ref name=ApoEIII2324>Apollodore, E, III, 23 et 24.</ref>,<ref name=Tze232233/>,<ref name=DioV50>Modèle:Méta-modèle source, V, 50.</ref>.

Furieux et ayant cru les calomnies, Cycnos fait enfermer Ténès dans un coffre qu'il jette à la mer. Sa sœur Hémithéa pleurant son malheureux frère subit la même peine. Emporté par les flots, le coffre finit par échouer sur l'île voisine. Ses habitants surpris à l'ouverture du coffre d'y trouver deux personnes pleines de vie, les regardent comme envoyées du Ciel, protégés du dieu Poséidon<ref name=SiliI38>Scholie sur l’Iliade d'Homère, Chant I, 38 (auteur anonyme). Voir Modèle:Ouvrage.</ref>, et leur donne leur île comme leur royaume. C'est la raison pour laquelle l'île, d'abord nommée Leucophrys, prend le nom de Ténès, ou île de Ténédos.

Apprenant plus tard la vérité, Cycnos s'embarque pour avouer son imprudence et en obtenir pardon ; il aborde dans l'île et à l'aide d'une corde, d'un câble, il attache son navire à une pierre ou à un arbre. Cycnos le conjure d'oublier sa cruauté, mais Ténès, par colère, sourd à ses prières, et ne voulant point qu'il mette pied à terre, rompt le lien d'un coup de hache. Cette hache devient proverbiale dans la culture gréco-romaine : Modèle:Citation signifie que dans toute affaire embarrassante, on tranche la difficulté<ref name="PausX14" />,<ref>Modèle:ConNar, 28.</ref>,<ref name=DioV50/>.

Cycnos se vengera en faisant lapider le joueur de flûte et enterrer sa femme vivante<ref>Apollodore, E, III, 25.</ref>,<ref name=Tze232233/>.

Diodore donne une autre version moins mythologique : Ténès, plein de vertu, suivi par ses compagnons, est allé coloniser l'île alors déserte et fonda une ville appelée Ténédos. Sa gestion de l'île ravit ses habitants qui lui dresseront un temple à sa mémoire où les joueurs de flûte seront interdits d'entrer<ref name=DioV50/>.

Ceci est l'explication mythologique de l'étymologie du nom de l'île de Ténédos. D'autre plus prosaïque suggère que l'île pouvait être un centre de production d'argile rouge utilisée dans les poteries réputées de l'île<ref>Voir la note 15 ici.</ref>.

Jeux funèbres en l'honneur de Pâris

Selon Hygin, il participe aux jeux funèbres organisés par Priam qui a érigé un cénotaphe en l'honneur de son fils Pâris qu'il a ordonné d’assassiner et qu'il croit mort. De nombreux autres héros y participent : Nestor, quelques fils de Priam, Hélénos, Déiphobe, Polites, ainsi que Télèphe, fils d'Hercules, Sarpédon, fils de Zeus… mais aussi Pâris-Alexandre dont alors on ignore qu'il est en vie et son identité. C'est d'ailleurs lui qui remporte et se voit reconnaître sa filiation à Priam<ref>Modèle:Méta-modèle source, CCLXXIII (273).</ref>.

À la guerre de Troie

Il prend aussi part à la guerre de Troie, aux côtés des Troyens. Il tue de nombreux Grecs grâce à l'invulnérabilité que Poséidon lui avait conférée. Ainsi, les traits que lui lance Achille n’ont aucun effet. D’après Apollodore, Achille parvient pourtant à le tuer en lui lançant une pierre à la tête <ref>Apollodore, E, III, 31.</ref>, son point vulnérable<ref name=Tze232233/>. D’après Ovide, Achille s’élance vers lui, le frappe au visage avec rage, le fait trébucher puis, le maintenant sous son bouclier contre un rocher, l’étrangle. Cependant Poseidon le transforme en cygne avant qu’il n’expire <ref name=OviMXII72171>Modèle:Méta-modèle source, XII, 143-145.</ref>.

Dictys de Crète ajoute que Cycnos lance son attaque secrètement et à l'improviste, alors que les Grecs, qui ne pensent pas à craindre l'ennemi, sont occupés à la cérémonie funèbre en l'honneur de Protésilas, le premier grec à périr sous les coups d'un premier assaut troyen mené par Hector<ref>Modèle:Méta-modèle source, II, 695-710.</ref>. Les Grecs s'enfuient. Ceux qui ne prenaient pas part à la cérémonie se réunissent et marchent en force vers les troupes de Cycnos. Parmi eux se trouve Achille<ref name=DicII12/>. Monté sur char, il tue tous les ennemis qui croisent son chemin, cherchant soit Hector, soit Cycnos<ref name=OviMXII72171/>. La mort de Cycnos permet aux Grecs de contenir l’assaut troyen<ref>Modèle:StaCha (fragment issu de Chrestomathie de Proclos de Constantinople).</ref> et de repousser de dix ans le destin final du chef troyen Hector qui tombera aussi sous le joug d'Achille<ref>Ovide, mét. XII, 76-77.</ref>,<ref>Iliade, (voir le chant 22 pour la mort d'Hector).</ref>,<ref name=DicII12/>. Sa mort a endeuillé les Troyens<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, IV, 471.</ref>.

Les attaques réitérées des Troyens et les pertes que les Grecs éprouvent inquiètent les chefs grecs, qui divisent l'armée et se résolvent à presser les villes voisines de Troie en portant des incursions sur tous les points de leur territoire. Le royaume de Cycnos est le premier concerné. Les troupes grecques s'en emparent et le ravagent. Certaines villes sont prises d'assaut, comme Cille, d'autres sont épargnées mais doivent parfois livrer les enfants de Cycnos qui y avaient trouvé refuge. C'est ainsi, selon Dictys de Crète, que Cobis et Corian sont livrés par la population aux Grecs et que Glaucé est offerte en récompense à Ajax fils de Télamon, qui a pris part à l'attaque du royaume de Cycnos <ref name=Dic13/>. Thétis, mère d'Achille, donne l'armure complète de Cycnos à Agapénor durant les jeux funèbres organisés en l'honneur de son fils<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, IV, 468-469.</ref>.

Palaiphatos ne croit pas à l’invulnérabilité de Cycnos, qui n'est selon lui que le dire de témoins. Voyant le cadavre de Cycnos sans vie, il se souvient de lui comme d’un homme de guerre, expert au combat, et qui n'avait jamais été blessé. Il ajoute que d'autres héros connaissent pareil fait, comme Ajax fils de Télamon, également réputé invulnérable, mort de sa propre épée, de sa propre main. Il parle aussi de Cénée<ref>Modèle:Ouvrage, XI « Cycnos » ; X, « Cénée (Cænéis) ».</ref>.


Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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