Scholie

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Modèle:Méta bandeau de note

Fichier:Maass, Ernst – Scholia Graeca in Homeri Iliadem Townleyana, 1887 – BEIC 3064427.jpg
Ernst Maass, Scholia Graeca in Homeri, Iliadem Townleyana (1887), une collection de scholie de l'Iliade de Homère.

Une scholie ou scolie (du grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue, « commentaire, scholie », lui-même dérivé de Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue, « occupation studieuse, étude ») est un commentaire, une note philologique figurant sur un manuscrit et servant à expliquer un texte. Modèle:Citation<ref>Antoine Compagnon, La Seconde Main ou le Travail de la citation, Seuil, 1979, Modèle:P. 162.</ref>.

Vocabulaire

Il ne faut pas confondre avec scolie, écrit toujours sans h, qui désigne un type de chant à boire grec<ref group=note>Il existe un autre emploi du mot « scolie » ou « scholie », écrit avec ou sans h : c'est, dans un traité de mathématiques, une remarque qui suit un théorème démontré ou un problème résolu, et dont le contenu se situe en marge de la démarche démonstrative. Ce mot « scholie » est aussi employé dans l'Éthique de Spinoza, qui se présente comme une démonstration more geometrico. Dans cet usage, le mot « scholie » est du genre masculin, alors qu'en philologie on lui a donné le genre féminin.</ref>. Les auteurs des scholies sont appelés scholiastes (ou scoliastes).

Définition

Modèle:Section à sourcer La scholie est Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les scholies <ref>Modèle:Lien web</ref> peuvent être :

  • marginales : écrites dans la marge ;
  • interlinéaires : insérées dans le texte même, entre les lignes.

Généralement, la note commence par reprendre le mot ou le passage commenté (appelé le « lemme »), puis fait apparaître les commentaires du scholiaste. Par exemple, les scholies annotées sur les textes antiques sont une source précieuse d'information, à la fois philologique et historique.

Les scholiastes sont généralement anonymes. Ils sont désignés d'après l'œuvre ou l'auteur qu'ils ont commenté, à la manière des peintres de céramique qui ne sont connus que d'après leurs œuvres. On parle ainsi du « scholiaste d'Homère<ref>Modèle:Article</ref> » ou du « scholiaste du vers n des Bacchantes d'Euripide ». Ces ajouts sont non datés, ce qui rend difficile d'apprécier leur valeur. L'anonymat et la difficulté de datation distinguent les scholies des commentaires érudits réalisés par un auteur bien identifié, comme les commentaires d'Eustathe de Thessalonique aux épopées d'Homère.

Les scholies sont souvent brèves, mais leur longueur varie beaucoup selon l'œuvre commentée et selon les scholiastes. Les commentaires formulés par les scholies peuvent être de tout ordre : grammaticaux, littéraires, historiques, mythologiques ou scientifiques.

Le contenu des scholies peut reprendre directement le texte d'un commentaire indépendant déjà existant et que le scholiaste a lu, ou bien faire œuvre nouvelle.

Le style adopté par les scholies varie selon les scholiastes, mais comporte parfois des abréviations et des termes de langues techniques qui peuvent en rendre la traduction délicate.

Éditions modernes et intérêt scientifique

En raison de la masse de texte qu'elles représentent, beaucoup de scholies ne sont pas disponibles en traduction : elles font plutôt l'objet d'éditions savantes où elles sont regroupées dans leur langue d'origine, et sont seulement accompagnées d'un appareil critique, parfois en latin. Des traductions de choix de scholies sont en revanche régulièrement éditées.

Les scholies sont particulièrement utiles à la compréhension des allusions historiques, géographiques ou mythologiques présentes dans les œuvres antiques, surtout lorsque celles-ci contiennent des références érudites, comme les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes ou l'Alexandra de Lycophron. Elles contribuent aussi à notre connaissance des conceptions anciennes de la grammaire, de l'histoire de la langue et de la théorie littéraire.

Exemples d'éditions de scholies
  • Scholia Graeca in Homeri Iliadem, éd. W. Dindorf et E. Maass, 6 volumes, Oxford, 1875-1888 (scholies à l'Iliade d'Homère)
  • Scholia Graeca in Homeri Odysseam, éd. W. Dindorf, 2 volumes, Oxford, 1855 (scholies à l'Odyssée d'Homère)
  • Scholia Platonica, éd. W. C. Greene, Haveford, American Philological Association, 1938 (scholies à Platon)
  • Scholia in Aristotelem : Aristotelis Opera, éd. Immanuel Bekker, vol. IV, repr. DeGruyter, 1961 (scholies à Aristote)

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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