Déodat Gratet de Dolomieu

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Moine militaire hospitalier Déodat Gratet de Dolomieu, né le Modèle:Date de naissance au château des Gratet à Dolomieu (Isère), mort le Modèle:Date de décès au château de Châteauneuf (Saône-et-Loire), est un géologue, minéralogiste et volcanologue français, chevalier, puis commandeur, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Biographie

Dieudonné Guy Sylvain Tancrède, dit Déodat Gratet de Dolomieu<ref group="n">Baptisé le lendemain Dieudonné Sylvain Guy Tancrède Gratet de Dolomieu (« Dieudonné » est synonyme de « Déodat », Modèle:Citation étrangère, « donné par Dieu ») : Modèle:Citation.</ref>, naît au château des Gratet le Modèle:Nobr<ref name="Lacépède">Lacépède.</ref>,<ref group="n">Suivant les sources, le 23 ou Modèle:Date- ; il est possible qu'il soit né le 23 et baptisé le 24 : voir cette source communale Modèle:Nobr recto ou 8 du document.</ref>. Il est le quatrième enfant du marquis de Dolomieu<ref name="JG">Gaudant 2008.</ref>. Son frère aîné Adolphe de Gratet, fut le dernier à porter le titre de marquis de Dolomieu<ref>Site brionnais.fr, page sur Dolomieu, consulté le 29 décembre 2020.</ref>.

Son père le présente à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dès son baptême<ref name="LR">Modèle:Harvsp.</ref>, ou, selon une autre source<ref name="JG"/>, à l'âge de deux ans. La famille est peu fortunée et Déodat n'a pas de précepteurModèle:Sfn. Il devient page de l'Ordre en 1761 ou 1762<ref name="LR"/> et fait son noviciat en 1766<ref name="JG"/>.

Formation

À Modèle:Nobr, après avoir suivi les cours de chimie de Jean-Baptiste Thyrion<ref group="n">Sur ce pharmacien, voir Élie Fleur, « Les grands pharmaciens : XVIII. Jean-Baptiste Thyrion, apothicaire à Metz au Modèle:18e », dans Revue d'histoire de la pharmacie, 1925 : Modèle:Nobr ; Modèle:Nobr.</ref>, apothicaire major<ref group="n">Sur ce titre : http://apothicaire.armee.pagesperso-orange.fr/biblio/histoireglobale.html.</ref> à l'hôpital militaire de Metz (il y est en garnison dans un régiment de carabiniers), il fait la connaissance du duc Alexandre de La Rochefoucauld, colonel au régiment de La Sarre, membre de l'Académie des sciences, qui l'initie à la minéralogie et à la géologie<ref name="JG"/>,<ref group="n">Il fait aussi la connaissance de Pierre Choderlos de Laclos et lui aurait inspiré Modèle:Citation de Valmont : Gaudant 2008.</ref>. En 1775, en Bretagne et en Anjou, il commence à travailler sur la formation du salpêtre dans les mines de Bretagne. De retour à Paris, il fait la connaissance de Louis Jean-Marie Daubenton, dont il sera nommé, en Modèle:Date-, correspondant à l'Académie des sciences.

Chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem

Pendant sa formation de chevalier de l'ordre de saint-Jean de Jérusalem, faisant ses caravanes en 1768, Dolomieu tue en duel un de ses camarades novices<ref group="n">Il exigeait d'être appelé de Gratet de Dolomieu.</ref> lors d'une escale à Gaète. Il est condamné par l'Ordre à la réclusion à perpétuité. Mais grâce à l'intervention du cardinal Luigi Maria Torregiani (au nom du pape Modèle:Nobr) et du duc de Choiseul (représentant Modèle:Louis XV), il ne fait que neuf mois de forteresse. Il est réintégré en Modèle:Date-<ref name="JG"/>. En 1776, réformé du régiment de carabiniers, il retourne à Malte. Il devient secrétaire de Camille de Rohan, nommé ambassadeur de l'ordre au Portugal.

Ce n'est qu'en 1778 qu'il prononce ses vœux de chevalier de Malte<ref group="n">Plutôt qu'à Lyon, qui ne sera prieuré de la langue d'Auvergne qu'en 1787, c'est certainement à Bourganeuf, alors prieuré de la langue d'Auvergne, qu'il prononce ses vœux.</ref>. Il reçoit la charge, en 1780, de la commanderie de Sainte-Anne, près d'Eymoutiers (dans la Haute-Vienne d'aujourd'hui) ; cela lui procure des revenus substantiels<ref name="JG"/>.

En 1783, il est nommé lieutenant général de l'Ordre et gouverneur de La Valette. Rapidement, il entre en conflit avec le grand maître Emmanuel de Rohan-Polduc ainsi qu'avec le roi de Naples. Il démissionne rapidement et part pour l'Italie. En 1786, il se porte candidat au conseil de l'Ordre, mais échoue : il s'est fait trop d'ennemis<ref name="JG"/>.

En 1792, la confiscation de tous les biens de l'Ordre par la Révolution le prive des revenus de sa commanderie. Pendant la Terreur<ref group="n">« Tempête affreuse, environnée d’écueils et de débris de naufrages » : Modèle:Harvsp.</ref>, il séjourne à La Roche-Guyon, auprès de la duchesse de La Rochefoucauld et de la duchesse d'Enville<ref name="JG"/>.

Travaux

Pendant son séjour à Lisbonne, Dolomieu fait ses premières observations sur le basalte, un « produit du feu », juge-t-il. Il pose la question de la relation possible entre volcans et tremblements de terre. Il écrit à Faujas de Saint-Fond plusieurs lettres sur ce sujet ; Saint-Fond les publiera dans ses Recherches sur les volcans éteints du Vivarais et du Velais<ref>En ligne.</ref>,<ref name="JG"/>. En 1781, il se rend en Italie, où il étudie l’Etna, le Stromboli et Vulcano. Il publie en 1783 Voyage aux îles de Lipari, et en 1784, Mémoire sur les volcans éteints du Val di Noto en Sicile<ref name="JG"/>.

Il est aidé dans ses travaux de géologie par Nicolas de Saussure, qui analyse les échantillons prélevés au cours des recherches. Dolomieu décrit plusieurs minéraux, comme l’analcime, le Modèle:Lien, le béryl, l’émeraude, la célestine et l’anthracite.

En 1791, Dolomieu publie dans le Journal de physique : « Sur un genre de pierres calcaires très peu effervescentes avec les acides et phosphorescentes par la collision ». Il a découvert cette roche dans les Alpes et en envoie quelques échantillons à Saussure à Genève pour analyse. Le savant suisse lui donnera le nom de « dolomie », en hommage à son découvreur, en Modèle:Date-, dans un courrier qu’il adresse à Dolomieu. Le nom de « Dolomites » sera ensuite donné vers 1876 à la région des Alpes italiennes où on la trouve.

En 1795, il est élu membre de l'Académie des sciences et enseigne à l'École des mines, donnant un cours sur la géographie physique et les gisements minéraux.

Campagne d’Égypte

Lorsque Bonaparte, en route vers l'Égypte, s'empare de Malte, c'est Dolomieu qui est chargé d'en négocier la reddition ; ses anciens ennemis reconnaissent sa grandeur d'âmeModèle:Sfn. Il participe ensuite à la campagne d'Égypte<ref>Sur proposition du chimiste Claude-Louis Berthollet, en 1798 : Dessertenne.</ref>. Après quelques travaux scientifiques sur le Nil, il demande son retour en France pour mésentente avec Bonaparte. Mais il est capturé en Calabre et emprisonné en Sicile pendant Modèle:Nobr pour d’obscures raisons politiques. Il ne recouvre la liberté (à l'insistance de Napoléon) que le Modèle:Date- après la victoire des armées françaises à Marengo (il fait partie des prisonniers libérés par le traité de Florence). De retour à Paris il s'associe en 1801 à un libraire de la rue Serpente<ref>Notice de la BNF.</ref>,<ref>C.-G.-F. Lamyre : fiche de la BNF.</ref>, mais, très affecté par son incarcération, meurt le Modèle:Date- (Modèle:Date républicaine-), à Châteauneuf<ref>Dessertenne.</ref> (Saône-et-Loire), chez sa sœur la marquise de Drée.

Il était membre de l'Institut de France et de plusieurs académies, dont celle de Göttingen.

Publications

Ouvrages et articles

Fichier:Dolomieu, Déodat Gratet, de – Voyage aux iles de Lipari, 1783 – BEIC 12410254.jpg
Voyage aux iles de Lipari, 1783
  1. « Recueil de notes sur Alexandrie et sa région »
  2. « Étude sur la constitution du sol d’Alexandrie »
  3. « Recherches sur la cause de la destruction naturelle des monuments d’Alexandrie »
  4. « Notice sur l’agriculture de la Basse-Égypte »
  5. « Rapport sur le nilomètre de l’île de Rodah »

Autres articles dans les Annales des mines

Collaboration

Notes de cours

Postérité

Fichier:Deodat de Dolomieu2.jpg
Gravure par Ambroise Tardieu, d'après un portrait de M. Cordier.

Iconographie

Mémoire

Éponymie

Référencement

Notes

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Références

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Sources

Annexes

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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