Discours de Tanger
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Le discours de Tanger est un discours en arabe prononcé le Modèle:Date, par le sultan alaouite Sidi Mohammed (futur roi du Maroc Mohammed V) dans le jardin de la Modèle:Lien à Tanger (dans la zone internationale de Tanger). Il s'y prononce en faveur de l'affranchissement de son pays du colonialisme et de son émancipation totale, le Maroc étant alors Modèle:Page h'.
Le discours et ses conséquences
Le monarque aborda l'avenir du Maroc et son unité, sans toutefois évoquer la France « éprise de liberté et qui conduit le pays vers la prospérité ». Eirik Labonne, résident général au Maroc qui avait inspiré au souverain cette déclaration « omise », fut rappelé par la France, qui considéra le discours comme un affront à son représentant. Il fut remplacé par le général Juin avec pour mission de renforcer le pouvoir de la France au sein du protectorat alors en place.
Le discours de Tanger a eu lieu trois jours seulement après le Modèle:Lien, qui avait plusieurs centaines de morts<ref name=Santucci/> après un différend à propos de femmes Modèle:Cita<ref name=Santucci/> quand des tirailleurs sénégalais avaient reçu l'ordre d'ouvrir le feu sur la foule<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=Santucci>Jean-Claude Santucci, Le Maroc actuel: Une modernisation au miroir de la tradition ?, Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, Aix-en-Provence, 1992 Modèle:EAN Présentation de l'ouvrage</ref>.
Quelques points abordés par le sultan :
- A aucun moment, le futur Mohammed V n’utilise dans son discours le mot indépendance, sans doute pour ne pas froisser la France, représentée alors au Maroc par le résident général Eirik Labonne, réputé libéral. « Le Maroc désire ardemment acquérir ses droits entiers », s’est-il contenté de dire, tout en ajoutant : « Le peuple qui s’éveille enfin prend conscience de ses droits et suit le chemin le plus efficace pour reprendre son rang parmi les peuples ».
- A contrario, celui qui se fait encore appeler le sultan Sidi Mohammed aurait dû rendre hommage à la puissance protectrice en exhortant ses sujets à s’inspirer des « Français », ce peuple « épris de cette liberté qui conduisit le pays (le Maroc) vers la prospérité et le progrès ». Il n'a cependant pas prononcé cette partie du discours<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Bien qu'à la suite de la mort de Franklin Roosevelt, les Américains n’aient pas tenu leur promesse de la conférence de Casablanca (janvier 1943) de rendre l’indépendance aux Marocains, le sultan ne leur tient pas vraiment rigueur. « J’éprouve beaucoup d’estime et de respect pour les services rendus par la République américaine aux pays arabes, et notamment pour sa participation à la délivrance de l’oppression », déclare-t-il dans son discours.
- Le sultan du Maroc évoque aussi l’idéal panarabiste, alors en plein essor. Modèle:Citation, déclare-t-il, avant d’ajouter : Modèle:Citation
- « L’avarice », « l’injustice », « l’ignorance »… autant de maux dans lesquels pataugent les Marocains et que le sultan condamne dans son discours. Modèle:Citation
Notes et références
Voir aussi
- Histoire du Maroc (section « De l'idée d'indépendance à l'indépendance réelle »)
- Mohammed V (section « Discours du souverain »)
- Mouvement national marocain
Bibliographie
- Traduction du texte intégral du discours de Tanger dans Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage