Durolle
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox/Titre Modèle:Infobox/Image {{#if:Durolle.png
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Toponymie
Le nom de la rivière proviendrait, selon certains, en partie d'une racine celtique (supposée) « dour » ou « dor » qui signifierait « rivière » en français<ref name=":13" />. La Dore Modèle:Incise tient également son nom de ces racines « celtiques ». Toutefois, le Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes de France d’Albert Dauzat, Gaston Deslandes et Charles Rostaing (Paris, Klincksieck, 1978), qui fait autorité, explique Dore (et Durolle) par un radical pré-celtique « qu’on retrouve dans le Douro d’Espagne, les deux Dora du Piémont, etc. » (article DORE). D’ailleurs, le Dictionnaire de la langue gauloise de Xavier Delamarre (2e édition, Paris, Errance, 2003) n’indique aucun terme celtique « dor » ou « dour » qui aurait le sens de rivière.
La Durolle, autrefois appelée « Dorole », signifie « petite Dore »<ref name=":13">Modèle:Lien web.</ref>. Son surnom, la « Goutte noire », qui fait référence à sa couleur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle lorsque des rouets utilisaient l'eau de la rivière, est porté par un village traversé par la rivière sur la commune de Chabreloche<ref name=":0" />. Le nom de la rivière est également repris par deux communes de la région : Celles-sur-Durolle et Saint-Rémy-sur-Durolle<ref name=":0">Modèle:Article.</ref> et un lieu-dit la Durolle sur la commune de Noirétable.
Elle est nommée Duròla en occitan, la langue régionale en Auvergne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Géographie
Cours de la rivière
Longue d'un peu plus de Modèle:Unité, la Durolle commence son cours à environ Modèle:Unité d'altitude au sud-est du Puy de la Chèvre sur la commune de Noirétable dans le département de la Loire<ref name="sandre">Modèle:Sandre.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Géoportail.</ref>. Elle longe le bourg de Noirétable sans le traverser puis aborde plusieurs villages la surplombant avant de traverser des villes comme Chabreloche ou La Monnerie-le-Montel et enfin d'arriver à la plus grande commune qu'elle irrigue et dont l'histoire y est fortement liée, Thiers ; ville où se situe également l'embouchure avec la Dore<ref name="sandre" />.
En amont, la rivière suit une partie des monts du Forez où elle prend sa source, jusqu'à son entrée dans la commune de la Monnerie-le-Montel où elle divise les contreforts du Forez<ref name=":1" />. À partir de là, et ce jusqu'à sa sortie de la vallée des Usines au quartier du Moutier à Thiers, la rivière s'encastre dans une profonde vallée avec de petites berges et où plonge la falaise et le rocher des Margerides<ref name="géo">Modèle:Lien web.</ref>. Le relief, très accidenté et en grande partie boisé, lui confère un tracé sinueux suivant les courbes abruptes de la montagne<ref name=":14" />. À partir de son passage près de l'abbaye du Moutier, la Durolle devient plus calme et le relief très plat divise son lit en deux branches avant que ces dernières se jettent dans la Dore à des positions géographiques différentes<ref name=":14">Modèle:Géoportail.</ref>.
Hydrologie
Le bassin hydrographique de la rivière Durolle mesure Modèle:Unité<ref name="sandre" />. Son module, mesuré près du pont de Saint-Roch à Thiers, à mi-chemin entre la source et l'embouchure, est de Modèle:Unité/s<ref name="sandre" />. Le débit varie de façon significative tout au long de l'année, et d'une année à l'autre<ref name=":0" />. En période de sécheresse en été, la débit de la rivière peut descendre jusqu'à Modèle:Unité/s ; mais en hiver voire en automne, il peut grimper rapidement jusqu'à Modèle:Unité/s comme ç'a été le cas lors de la crue de Modèle:Date-<ref name=":15">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":16">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les affluents de la rivière sont en général des ruisseaux de faible longueur et de petit débit<ref name=":15" />. Les principaux sont, d'amont en aval, le ruisseau de Membrun, le ruisseau de Pigerolles, le ruisseau de la Prade, le ruisseau d'Aubusson, la Jalonne, la Semaine, le Dauge, le Martignat, le Bouchet, les Ris ou encore le ruisseau des Boucheries<ref name=":0" />,<ref name="sandre" />,<ref name=":15" />.
Un barrage situé sur la commune de Thiers est installé sur le tracé de la Durolle : le barrage de Membrun<ref name=":15" />,<ref name=":16" />. Sa mise en eau, le Modèle:Date-, permet de régulariser le débit de la rivière notamment lors des périodes de sécheresse. Ce barrage est devenu depuis la fin des années Modèle:Date- un site qui attire les randonneurs et les promeneurs<ref group=b name="p.22">Modèle:P..</ref>.
Communes et cantons traversés
Dans les deux départements de la Loire et du Puy-de-Dôme, la Durolle traverse les sept communes suivantes<ref name=sandre/>,<ref group="Note">Le SANDRE 2017 rajoute la huitième commune de Peschadoires qui est pourtant en rive gauche de la Dore alors que la confluence est en rive droite de la même Dore, sur la commune de Thiers, d'où le classement en catégorie Source SANDRE inexacte.</ref>, de l'amont vers l'aval : Noirétable (source), Cervières, Les Salles, Chabreloche, Celles-sur-Durolle, La Monnerie-le-Montel, Thiers (confluence)<ref name="sandre" />.
En termes de cantons, la Durolle prend source dans le canton de Boën-sur-Lignon, conflue dans le canton de Thiers, le tout dans les arrondissements de Montbrison et de Thiers<ref name="sandre" />.
Toponymes
La Durolle a donné son hydronyme aux deux communes de Celles-sur-Durolle, Saint-Rémy-sur-Durolle, cette dernière traversés par un affluent de la Durolle, les Ris.
Bassin versant
La Durolle traverse les trois zones hydrographiques K295, K296, K297, pour une superficie totale de Modèle:Unité<ref name=sandre/>. Ce bassin versant est constitué à 58,37 % de Modèle:Citation, à 39,63 % de Modèle:Citation, à 2,01 % de Modèle:Citation<ref name=sandre/>.
Géologie
Le contexte géologique de la Durolle a pour conséquence une rivière scindée en deux territoires géologiques bien distincts séparés par une limite représentée par l'abbaye du Moutier qui se situe en son milieu<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref>. L’histoire géologique de la région thiernoise est caractérisée par la présence d’une faille majeure d’orientation générale nord-sud affectant le socle géologique régional : elle délimite ce socle en blocs distincts tout en servant de guide à l’effondrement tectonique du bloc ouest tandis que le bloc est reste plus ou moins en place<ref name=":2" />. À l’ouest, l’effondrement du bloc permet le remplissage par des roches sédimentaires : c’est le bassin de Limagne sur lequel la Durolle coule lentement. À l’est, la partie du socle qui ne s’est pas effondrée correspond aux monts du Forez et à ses contreforts, constitués de roches magmatiques sur lesquelles la rivière coule de façon torrentielle<ref name=":2" />.
Les terrains les plus anciens qui affleurent la partie haute de la rivière sont d’âge paléozoïque, ils sont constitués de différents granites parfois recouverts d’arènes et d’éboulis. Dans la partie basse, le remplissage sédimentaire est d’âge cénozoïque ; ces terrains ne sont pas visibles car ils sont recouverts par un épais manteau d’alluvions récentes, sableuses et argileuses, étagées en terrasses<ref name=":32">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Faune et flore
Sur les berges de la Durolle, de nombreuses espèces végétales sont recensées<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>. Parmi elles, les espèces de plantes les plus représentées sont des fougères (avec deux espèces : fougère-aigle et fougère-mâle), des mousses végétales, des lierres, des ronces, des orties, des clématites, des frênes ou encore des euphorbes. Plusieurs espèces d'arbres sont également présentes dans le lit majeur et mineur de la Durolle : des chênes, des genêts à balais ou encore des sapins<ref name=":3" />.
Plusieurs espèces faunistiques, réparties en plusieurs catégories sont présentes dans les gorges de la Durolle<ref name=":3" />. Dans le groupe des mammifères, les plus fréquents sont les loutres et les putois d'Europe tandis que pour le groupe des oiseaux, un grand nombre d'espèces est recensé, du faucon pèlerin au bruant jaune en passant par la mésange noire et le pouillot de Bonelli<ref name=":3" />. La truite est également une espèce de poisson qui vit dans des rivières où le courant est abondant et où la température est fraîche ; c'est le cas de la Durolle où cette espèce est très répandue<ref name=":11">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":12">Modèle:Lien web.</ref>.
-
Un faucon pèlerin et son petit en France.
-
Une mésange noire.
-
Du lierre grimpant.
-
La fougère mâle se développe dans les bois et ravins humides.
-
Une truite dorée.
Affluents
La Durolle a treize tronçons affluents référencés<ref name=sandre/> dont :
- la Jalonne (rd<ref group=Note>rd pour rive droite et rg pour rive gauche</ref>), Modèle:Unité sur la seule commune de Celles-sur-Durolle ;
- la Semaine ou ruisseau de Fonghas (rg), Modèle:Unité sur les trois communes de Viscomtat, Noirétable, et Celles-sur-Durolle, avec quatre affluents dont un bras ;
- le Dauge (rg), Modèle:Unité sur la seule commune de Celles-sur-Durolle ;
- le Martignat ou ruisseau de l'Allemand, Modèle:Unité sur la seule commune de Celles-sur-Durolle ;
- le Bouchet (rg), Modèle:Unité sur les deux communes de Celles-sur-Durolle et La Monnerie-le-Montel ;
- les Ris (rd), Modèle:Unité sur les trois communes de Palladuc, Saint-Rémy-sur-Durolle et La Monnerie-le-Montel.
Donc son rang de Strahler est de trois.
Histoire
Une longue occupation humaine
Point de passage jusqu'au couloir rhodanien
Un premier bourg gaulois Modèle:Incise s'installe au débouché des gorges de la Durolle, non loin de l'emplacement où sera plus tard érigée l'abbaye du Moutier<ref name="histoire">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=d name="p.3">Modèle:P..</ref>. La dénomination de « Thigernum » employée par Grégoire de Tours a une tournure celte qui rappelle que cette appellation topographique date d'une époque antérieure à la Guerre des Gaules. La première ville semble être une station routière traversée par une voie romaine (la via Agrippa) reliant la ville de Mediolanum Santonum à Lugdunum par Augustonemetum (Saintes à Lyon en passant par Clermont-Ferrand)<ref group=d name="p.6">Modèle:P..</ref>. Mais cette route n'est alors pas la seule à relier les vallées de l'Allier et de la Loire. En effet, bien que la vallée tortueuse de la Durolle soit difficile de passage dans sa partie inférieure, des chemins laissant circuler les piétons et des chevaux montés suivent le lit de la rivière. Cette voie de communication exige à l'époque des points de ravitaillement dotés de commerces et d'éléments de défense : la ville fortifiée de Thiers remplit pleinement ce rôle et commande l'entrée des gorges de la Durolle<ref group=d name="p.4">Modèle:P..</ref>.
Rouets et usines
Moyen Âge
La force hydraulique de la Durolle est utilisée à Thiers dès le Moyen Âge pour mouvoir les moulins à farine, les foulons des tanneurs, les maillets des papetiers, et avec le développement de la coutellerie, les martinets des fondeurs et les meules des émouleurs<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les objets produits dans les gorges de la Durolle sont exportés dans plusieurs pays au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Turquie et « aux Indes »<ref name=":33">Modèle:Article.</ref>,<ref group="Note">Legrand d'Aussy remarque dans son livre, Voyage en Auvergne, en 1788, que les industriels thiernois luttent efficacement contre les industriels anglais jusque dans les Indes.</ref>,<ref group=d name="p.5">Modèle:P..</ref>.
Révolution industrielle
À partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, seule l'industrie de la coutellerie parvient à se maintenir grâce à l'introduction de machines qui préfigure l'avènement de la grande industrie<ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>. À cette époque, l'industrie coutelière présente une organisation particulière. La main-d'œuvre nécessaire pour fabriquer un couteau est disséminée à travers la région thiernoise ; il y a une extrême division du travail, les ouvriers sont spécialisés dans un métier, transmis de père en fils, pour lequel ils acquièrent une grande dextérité<ref name=":33" />. Les barres d'acier que les entreprises reçoivent sont d'abord confiées aux « martinaires » qui les amincissent (afin qu'elles puissent être aiguisées) grâce à des martinets mus par la force hydraulique de la rivière. Les forgerons reçoivent ensuite ces barres avec lesquelles ils forgent les pièces de couteau. Ces pièces sont ensuite envoyées aux limeurs, aux perceurs, aux émouleurs puis aux polisseurs qui aiguisent et polissent les lames sur des meules entraînées par la Durolle<ref name=":33" />. Le fabricant effectue lui-même la trempe, puis, après que le cacheur<ref>Modèle:Chapitre.</ref> a livré les manches, toutes les pièces sont finalement remises aux monteurs qui habitent les faubourgs de Thiers<ref name=":33" />. Cette organisation de la production est donc caractérisée par une dissémination importante des lieux de travail dans la région thiernoise et plus particulièrement dans les gorges de la Durolle<ref name=":33" />.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la concurrence étrangère amène les industries thiernoises à se moderniser<ref group=a name="p.5">Modèle:P..</ref>. Cette modernisation passe par l'électrification. Un nouveau type d'usines se crée, où sont intégrées toutes les opérations de coutellerie<ref name=":33" />. Les usines de papeterie qui refusent de recourir à ces techniques modernes de production se voient dans l'obligation de fermer leurs portes ; elles ne sont plus qu'une vingtaine en Modèle:Date<ref name=":9">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Les problèmes concernant les eaux de la Durolle sont de plus en plus nombreux au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":33" />,<ref name=":5">Modèle:Ouvrage.</ref>. En premier lieu, le débit de la rivière en été reste très bas et très irrégulier, provoquant des périodes de chômage. En effet, les usines utilisant la force motrice de la rivière ne peuvent travailler sans un débit d'eau suffisant<ref name=":33" />. En hiver, le phénomène s'inverse : la Durolle devient un torrent en crue doté d'une force considérable. Les villes présentes dans les gorges de la Durolle sont l'une des villes les plus vulnérables du département du Puy-de-Dôme face aux crues<ref name=":5" />.
Pour ne plus dépendre des caprices de la Durolle, les usines utilisent la force motrice électrique dès Modèle:Date. La Durolle permet d'obtenir une puissance d'environ Modèle:Unité par jour en moyenne en Modèle:Date contre Modèle:Unité pour l'énergie d'origine électrique<ref name=":33" />.
Au Moyen Âge, la Durolle sert de voie de communication pour les artisans thiernois<ref name=":6">Modèle:Ouvrage.</ref>. En effet, les produits fabriqués dans la ville sont souvent exportés hors de la ville voire jusque sur le continent asiatique via la Durolle et la Dore jusqu'à l'océan Atlantique en passant par la Loire et l'Allier<ref group=a name="p.6">Modèle:P..</ref>. Les navires naviguant sur les eaux peu profondes de la Durolle sont souvent des barques à fond plat. Leur navigation commence à partir du pont du navire qui marque la dernière écluse présente pour retenir la Durolle. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la marine royale fait appel aux marchands thiernois pour amener du bois de la région afin de construire les trois-mâts — navire représenté sur le blason de Thiers — commandés par Louis XIV. Les rondins de bois sont taillés puis jetés dans la Durolle où ils suivent alors le courant et les chutes d'eau avant d'arriver dans la ville-basse de Thiers où ils sont récupérés pour être utilisés à Paris<ref name=":9" />,<ref name=":6" />.
Culture du riz
En Modèle:Date, les eaux de la Durolle sont utilisées dans la ville-basse de Thiers pour implanter des rizières, le riz apparaissant à l'époque comme une possible solution contre les disettes et les famines que connaît l'Europe<ref name=":9" />. Mais la technique de culture du riz n'est pas « respectée à la lettre » et quelques jours après la commercialisation de ce nouveau produit alimentaire dans la région, une épidémie apparaît et prend le nom de « peste du riz » : plus de Modèle:Unité Thiernois y périssent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Aménagements du lit de la rivière à des fins industrielles
Écluses
Afin d'utiliser au mieux la force motrice de la Durolle pour faire tourner les différentes machines pour produire des couteaux, de nombreuses écluses sont construites le long du lit de la rivière<ref name=":7">Modèle:Lien web.</ref>. Elles servent à retenir l'eau pour augmenter la profondeur de la rivière et détourner en partie son lit avec une autre branche qui entraîne alors dans un contexte de chute une ou plusieurs roues à aubes. Ainsi, sur la commune de Thiers, entre l'abbaye du Moutier et le pont de Seychalles, Modèle:Unité écluses sont recensées pour alimenter des usines<ref group=a name="p.7">Modèle:P..</ref>.
Pélières et digues
Au Moyen Âge, les poissons tiennent une place importante dans l’alimentation<ref name=":7" />. Les religieux le consomment lors des périodes de jeûne et en abondance durant le Carême et l’Avent. Pour subvenir à leurs besoins, les communautés religieuses s’établissent à proximité des cours d’eau. Alors que les bâtiments actuels de l'abbaye du Moutier sont construits au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’édification de moulins hydrauliques et de barrages destinés à les alimenter pour notamment moudre du blé ou pêcher dans les retenues d'eau de la rivière est entraînée<ref name=":7" />. L’établissement de moulins sur les cours d’eau est autorisée par le roi sur les zones non navigables, comme sur la partie de la rivière Durolle s’étendant entre le pont du navire et Noirétable. Dans cette portion, les moulins sont alimentés en eau par une digue ou une pélière barrant toute la rivière<ref name=":7" />,<ref group=c name="p.5">Modèle:P..</ref>.
Patrimoine
Rouets et usines
Par son histoire industrielle qui mène les hommes à construire des édifices sur les berges de la rivière, la vallée de la Durolle laisse derrière elle de nombreux rouets, moulins à eau et usines de coutellerie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ces bâtiments sont aujourd'hui considérés comme un précieux patrimoine industriel<ref name="p.6" group="c" />. Plusieurs anciens rouets sont situés dans la partie haute de la rivière (comme le rouet de Boulary à la Monnerie ou le rouet de chez Lyonnais à Thiers) jusqu'aux environs du lieu-dit du Bout du monde sur la commune de Thiers où le paysage industriel change fortement ; de grandes usines construites sur d'anciens moulins, comme l'usine du pont de Seychalles ou les forges Mondière, prennent la place des rouets<ref group=c name="p.6">Modèle:P..</ref>.
Églises et abbaye
Plusieurs églises ou chapelles sont édifiées sur des promontoires surplombant la vallée de la Durolle et d'autres, plus rares, sont construites directement à côté de la rivière<ref group=b name="p.1">Modèle:P..</ref>. En règle générale, chaque village possède son lieu de culte. D'abord, l'église Saint-Antoine de Padoue située sur la commune de la Monnerie-le Montel dépasse les toits du centre-bourg et son clocher, assez haut, est très visible depuis le lit de la rivière<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Vient ensuite la chapelle Saint-Roch qui est construite sur le puy Seigneur et qui surplombe un méandre de la Durolle au niveau du pont de Saint-Roch<ref group=b name="p.2">Modèle:P..</ref>. L'église Saint-Genès, située en plein cœur de la cité médiévale de Thiers, est un peu visible depuis la vallée de la Durolle mais l'église Saint-Jean du Passet, située quant à elle au bout de l'éperon rocheux sur lequel est construit la vieille ville de Thiers, est très visible depuis le Creux de l'enfer du fait de sa position surplombante. Un peu plus bas, l'abbaye du Moutier et l'église Saint-Symphorien dont les bâtiments datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont fortement liés à la rivière par leur histoire<ref group=c name="p.8">Modèle:P..</ref>.
-
L'église Saint-Jean du Passet et son cimetière pittoresque bâtis sur un promontoire surplombant les gorges de la Durolle et la Vallée des Usines.
-
L'église Saint-Antoine de Padoue de la Monnerie.
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La chapelle Saint-Roch à Thiers.
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L'église Saint-Genès de Thiers prise en Modèle:Date-.
-
L'abbaye du Moutier et son église, l'église Saint-Symphorien.
Ponts
Pour traverser la Durolle, de nombreux ponts sont construits depuis le Moyen Âge<ref group=a name="p.10">Modèle:P..</ref>. Le plus vieux, le pont Vielh enjambe la rivière avec son unique pile tandis que le plus passant, le pont de Bridgnorth, doit son nom à la ville de Bridgnorth au Royaume-Uni, jumelée avec Thiers<ref name=":17">Modèle:Lien web.</ref>.
| Nom de l'édifice | Commune |
|---|---|
| pont du Moulin du Puy | Celles-sur-Durolle |
| pont de Celles | |
| pont de Chazeau | La Monnerie-le-Montel |
| pont des Tuileries | |
| pont de Membrun | Thiers |
| pont Vielh | |
| pont de Saint-Roch | |
| pont de Seychalles | |
| pont Saint-Jean | |
| pont Ferrier | |
| pont Navarron | |
| pont du navire | |
| pont de Bridgnorth |
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Le pont du navire.
-
Le pont Vielh.
-
Vue de la vallée de la Durolle à Thiers. Le pont Saint-Jean est en bas à gauche.
Ancien hôpital de Thiers
Construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'ancien hôpital de Thiers est situé dans la partie est du centre historique de Thiers, en France. Le site possède une superficie de Modèle:Unité et l'ensemble des bâtiments s'étend sur plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est situé dans le périmètre du site patrimonial remarquable de Thiers et sa chapelle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1979. Le site possède, comme l'ensemble du centre ancien de Thiers, des souterrains et des caves. Fermé en 1988 à la suite du déménagement de l'hôpital dans des nouveaux locaux au centre hospitalier de Thiers, le site reste partiellement à l'abandon avant de l'être totalement après le départ du centre de consultation médico-psychologique en 2016<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il surplombe la vallée de la Durolle au niveau de la vallée des Usines et du jardin de l'hôpital qui était autrefois géré et entretenu par les religieuses de l'hôpital<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Remparts de Thiers
Les remparts de Thiers sont des fortifications érigées entre le {{#switch: et le
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et le |-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle
}} pour protéger la ville de Thiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville s'agrandit en cercles concentriques autour des remparts du château du seigneur de Thiers et de l'église Saint-Genès. Au fur et à mesure que des bourgs viennent s'ajouter aux environs des murailles de la cité, la ville close s'agrandit à au moins cinq reprises<ref name=":30">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les parties les moins bien entretenues des différentes enceintes sont démolies à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mais ce sont surtout les aménagements urbains du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui entraînent la démolition de plusieurs segments de la muraille nord et la réaffectation de la muraille est. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, seule la partie est des fortifications reste intacte<ref name=":30" />. Elle sert notamment à retenir les terres des pentes de la ville, jouant le rôle de mur de soutènement<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":30" />.
Une grande partie de la quatrième enceinte et la totalité de la cinquième enceinte sont visibles depuis le lit de la Durolle, étant donné que ces deux enceintes sont construites dans les parties hautes de la vallée de la Durolle<ref name=":0" />.
Activités
Industrie
Bien qu'une partie des ateliers, des usines de coutellerie et des rouets soient aujourd'hui fermés, une partie d'entre eux est encore en activité. L'usine C.A.P plastiques, encore en activité près du Creux de l'enfer<ref>Modèle:Lien web.</ref> se situe près d'une usine Wichard elle aussi encore en activité<ref>Modèle:Article.</ref>. D'autres entreprises restent présentes dans la vallée de la Durolle comme l'usine de CEP agriculture<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pêche
Tant que l'activité industrielle dans la vallée est forte, la qualité des eaux de la Durolle est médiocre<ref name=":11" />. Mais au fur et à mesure que les usines ferment leurs portes, la qualité des prélèvements d'eau dans la rivière s'améliore fortement. Cette évolution marque le retour de la truite qui est particulièrement sensible à la qualité des eaux. Il faut que son environnement soit très oxygéné, frais et de bonne qualité<ref name=":12" />,<ref name=":11" />. Bien que le nombre de pêcheurs licenciés soit en diminution en France depuis plusieurs années et que la pratique de la pêche dans les gorges de la Durolle présente certains risques à cause de son aménagement (anciennes usines, digues, roues à aubes, restes de métaux tranchants dans l'eau, falaises ou encore arbres), l'ouverture de la pêche à la truite près du Creux de l'enfer rassemble chaque année un grand nombre d'amateurs<ref name=":11" />. Cette partie de la vallée de la Durolle est reconnue comme étant un site de Modèle:Langue, c'est-à-dire un lieu où l'activité de la pêche est pratiquée en ville<ref name=":72">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Tourisme
Tourisme culturel
L'intérêt patrimonial de la vallée de la Durolle attire l'attention de la mairie de Thiers et des touristes. En effet, la vallée des Usines est un des lieux les plus touristiques de la région thiernoise<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La vallée est d'ailleurs classée deux étoiles par le guide vert Michelin avec la mention « Mérite le détour »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les jardins de l'ancien hôpital, restaurés en Modèle:Date, sont remarquables par leur disposition en terrasse et par la vue qu'ils offrent sur la vallée des Usines<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le centre d'art contemporain du Creux de l'enfer est un lieu de productions artistiques qui propose des programmes d’expositions incluant sculptures, installations, peintures, photographies, vidéos et performances<ref name=":8">Modèle:Lien web.</ref>. Avec une programmation de niveau national et international, il participe à la vie culturelle de la ville, du département du Puy-de-Dôme et de la région Auvergne-Rhône-Alpes et engage un travail de sensibilisation artistique avec plus de deux mille visiteurs scolaires à l’année<ref name=":8" />. L'usine du May est un espace consacré à la culture, pour des expositions temporaires, des résidences d’artistes, des manifestations événementielles ou encore l’accompagnement à la connaissance<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le logis abbatial du Moutier, composé de l'abbaye du même nom et de l'église Saint-Symphorien, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'abbaye est visitable du Modèle:Date au Modèle:Date ; quant à l'église, elle est ouverte au public toute l'année<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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L'usine du Creux de l'enfer reconvertie en centre d'art contemporain depuis Modèle:Date-.
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L'usine du May, désormais un lieu qui accueille des expositions culturelles.
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La façade principale de l'abbaye du Moutier.
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Intérieur de l'église Saint-Symphorien.
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L'usine du Faux-Martel éclairée de nuit.
Écotourisme
Des circuits de randonnées pédestres, balisés, sont tracés le long du lit de la Durolle. Ils permettent aux randonneurs de découvrir des paysages de vallées et de pitons volcaniques à l'image de la vallée des Rouets<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans ces circuits, des panneaux expliquent et présentent plusieurs espèces végétales présentes dans les gorges de la Durolle. D'autres suivent le cours de la Durolle sans s'en approcher mais en la surplombant, à l'image du sentier des Margerides<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Protection
La vallée de la Durolle est incluse dans le périmètre du Parc naturel régional Livradois-Forez.
Les gorges de la Durolle sont en partie protégées par le réseau ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique)<ref name=":10">Modèle:Lien web.</ref>. En effet, les espèces végétales et animales présentes en nombre dans les vallées de la rivière sont jugées « assez intéressantes sur le plan patrimonial »<ref name=":10" />.
La vallée de la Durolle est partiellement protégée par le plan de sauvegarde et de mise en valeur de la commune de Thiers de Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Seule la partie ouest de la vallée est concernée par ce dernier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle l'est également par le plan local d'urbanisme de la même ville<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La vallée compte également plusieurs édifices protégés par le label des monuments historiques. Ainsi, l'usine du May, les forges Mondière, le pont de Seychalles, l'église Saint-Jean de Thiers et l'abbaye du Moutier sont inscrits sur cette liste<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans les arts
Le centre d'art du Creux de l'enfer édite une collection éditoriale de poche intitulée « Mes pas à faire au Creux de l’enfer ». Il accompagne le cycle d’exposition annuel « Les Enfants du Sabbat » avec la participation de Clermont Auvergne Métropole et de la métropole de Lyon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il coproduit également les livres des artistes ayant exposé leurs œuvres dans le bâtiment comme Mona Hatoum en Modèle:Date-, Pierre Ardouvin en Modèle:Date-, Didier Marcel en 2006, Franck Scurti en 2010 ou encore Armand Jalut en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, l'artiste peintre Mireille Fustier peint l'ancienne coutellerie et sa cascade. Inspirée par les paysages locaux, elle s'intéresse aux bâtiments de la vallée des Usines et plus particulièrement à l'usine du Creux de l'enfer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans son livre intitulé La ville noire, George Sand décrit la Durolle et ses usines à plusieurs reprises. Elle présente l'usine du Creux de l'enfer comme un site qui se fait encore appeler le « val d’enfer » ou le « passage des fées » et se voit même nommé « au bord du saut d’enfer ». Elle raconte également que lorsque l'usine du May fut incendiée Modèle:Incise, une femme et ses enfants se jetèrent dans les tourbillons du torrent pour échapper aux morsures des flammes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Annexes
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Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
Références
Sources
- Association Le pays thiernois, Le pays thiernois et son histoire Modèle:Numéro avec majuscule, Ville de Thiers, 1983 (première édition octobre 1983), 22 pages.
- Association Le pays thiernois, Le pays thiernois et son histoire Modèle:Numéro avec majuscule, Ville de Thiers, 1985 (première édition octobre 1985), 26 pages.
- Association Le pays thiernois, Le pays thiernois et son histoire Modèle:Numéro avec majuscule, Ville de Thiers, 1986 (première édition décembre 1986), 28 pages.
- Hubert Jacqueton, Études sur la ville de Thiers : la communauté des habitants (1272-1789), Le Livre d'histoire, coll. « Monographie des villes et villages de France », 1992
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