Ecballium elaterium

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Le concombre d'âne, <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} ou cornichon d’âne (Modèle:Lang (L.) A. Rich., 1824), est une espèce de plantes à fleurs du genre monotypique Ecballium de la famille des Cucurbitacées. Ce sont des plantes herbacées vivaces dont l'aire d’origine se trouve dans le pourtour méditerranéen. Assez commune en Europe méditerranéenne, elle est caractérisée par ses fruits explosifs.

Dans l’Antiquité gréco-romaine, cette plante était utilisée comme plante médicinale. En raison de ses composants phytochimiques (comme des cucurbitacines, des flavonoïdes, des polyphénols et des coumarines), elle a un large potentiel d’actions pharmacologiques. Mais c’est aussi une plante si toxique que son emploi nécessite un dosage très précis, difficile à maitriser en médecine populaire. Les accidents graves trop nombreux ont conduit les phytothérapeutes européens à abandonner son usage.

Nomenclature et étymologie

L’espèce a d’abord été décrite et nommée Momordica elaterium, par Linné en 1753 dans Species Plantarum 2: 1010. Linné a pu observer cette espèce dans le jardin botanique de l’Université d’Uppsala ; comme il indique dans sa description en notant Hort. ups. signifiant Hortus Upsaliensis « jardin d'Upsala ».

En 1824, le médecin et botaniste Achille Richard (1794-1852) transfère l’espèce du genre Momordica dans le genre Ecballium ce qui donne le nouveau nom Ecballium elaterium (L.) A. Rich<ref>Modèle:BHL</ref>. Ce nouveau genre a été proposé par Richard pour distinguer les espèces dont Modèle:Cita.

Le nom de genre Momordica donné par Linné et le nom vernaculaire de momordique proviendraient du verbe latin mordĕō, mŏmordī, morsum, ēre, « mordre » car les graines du fruit sont rugueuses et comme mordillées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le nom de genre Ecballium est un nom de latin botanique emprunté au grec ancien ἐκβάλλω / ekballô<ref>Modèle:Lien web</ref>, « lancer en dehors », en référence au mode de dissémination des graines par autochorie (graines projetées en dehors du fruit à maturité).

L’épithète spécifique elaterium est également un nom de latin botanique emprunté au grec ἠλάτηριος / ēlátērios, nom du purgatif préparé avec le suc du fruit du concombre d’âne (c’est aussi le nom de la plante)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Noms vernaculaires

Cette espèce possède plusieurs noms vernaculaires : concombre d'âne, cornichon d'âne, cornichon sauteur, concombre du diable, concombre explosif, concombre sauvage, momordique, ecbalie.

Ces appellations se retrouvent dans les autres langues européenne et en arabe:
en allemand: Modèle:Lang, en anglais: Modèle:Lang, en espagnol: Modèle:Lang, en italien: Modèle:Lang. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le médecin arabo-andalou Ibn al-Baytār l'appelait Qittsá l-himár (concombre des ânes), Elaterium.

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Synonymes

Selon WFO<ref name=wfo>Modèle:WFO</ref>, le nom valide Ecballium elaterium a pour synonymes :

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  • Bryonia elaterium E.H.L.Krause
  • Cucumis agrestis Rchb.
  • Ecballium agreste Rchb.
  • Ecballium officinale T.Nees
  • Ecballium officinarum Rich. ex M.Roem.
  • Ecballium purgans Schrad.
  • Elaterium cordifolium Moench
  • Momordica aspera Lam.
  • Momordica ecirrhata Stokes
  • Momordica elastica Salisb.
  • Momordica elaterium L.
  • Momordica officinarum-elaterium Crantz

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Description et caractéristiques

Cette plante est, avec la bryone dioïque, l'une des rares Cucurbitacées spontanées en Europe.

Elle possède des racines allongées et robustes. C’est une plante rampante et grimpante avec des tiges pubescentes atteignant Modèle:Nb de longueur, scabre<ref name=wfo/>.

Les feuilles possèdent un long pétiole de 5 à Modèle:Nb, et un limbe ovale-oblong ou hasté, de Modèle:Nb de long sur Modèle:Nb de large, Modèle:Abréviation, dessous blanc pubescent, dessus blanc soyeux, bord sinueux ou légèrement divisé, apex légèrement obtus ; sinus semi-circulaire, parfois tronqué.

Espèce monoïque, avec des fleurs mâles et femelles sur le même pied. Les fleurs sont jaunes typiques des cucurbitacées, de Modèle:Unité de diamètre, avec Modèle:Nombre soudés. Les fleurs mâles poussent en grappe de 1-2 à 8 fleurs, avec un pédoncule densément pubescent et soyeux jaune-brun. Les fleurs femelles, solitaires, sont au bout d’un pédoncule d'abord dressé puis fortement recourbé à l’apex de sorte que le fruit mûr soit pendant.

Le fruit est une baie, oblongue ou ovoïde-oblongue, de Modèle:Nb de long sur Modèle:Nb de diamètre, scabre, hispide jaune-brun, les deux extrémités obtuses ; le fruit est disposé sur un pédoncule charnu et rigide recourbé en crochet<ref name="450 Fleurs">Modèle:Ouvrage.</ref>. Graines d’env. Modèle:Nb.

L’espèce est remarquable par le mode autochore de dispersion de ses graines. Le fruit est littéralement « sous pression » (Modèle:Unité, soit nettement plus qu'un pneu de voiture qui va de 1,8 à 3 bars), de telle sorte que l'ouverture provoquée par le détachement du fragile pédoncule provoque une puissante explosion qui permet la projection des graines à plusieurs mètres<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quand le fruit est mûr, il suffit de faire un petit choc avec une baguette sur le pédoncule pour provoquer son explosion. Certaines sources donnent les valeurs suivantes : projection jusqu'à Modèle:Unité, à une vitesse de Modèle:Unité<ref name="450 Fleurs"/>. Ce phénomène est un exemple de mouvement végétal rapide.

La plante et particulièrement son fruit, est toxique car contenant des cucurbitacines. La pulpe de son fruit est un purgatif violent et le jus qui s'en échappe est irritant pour la peau<ref name="450 Fleurs"/>.

Distribution et habitat

Selon POWO<ref name=powo>Modèle:POWO</ref>, l'aire de répartition naturelle (d’origine) de cette espèce est les îles Canaries, le pourtour de la Méditerranée et dans la direction du sud de la Russie européenne et le nord de l’Iran soit :
Espagne, Portugal, France, Italie, (ex)Yougoslavie, Albanie, Bulgarie, Grèce, Turquie, Liban, Syrie, Israël, Libye, Tunisie, Maroc ainsi que Ukraine, Caucase du Nord, Transcaucasie, Russie du Sud.

Elle a été introduite et s’est naturalisée en Alabama, Açores, Tchécoslovaquie, Grande-Bretagne, Hongrie, Kazakhstan, Nouvelle-Galles du Sud, New York, Nouvelle-Zélande Nord, Pennsylvanie, Queensland, Australie-Méridionale, Tadjikistan, Tasmanie, Ouzbékistan, Xinjiang.

On trouve cette plante dans les terrains secs, comme des friches, bords de chemin ou décharges, dans des sols riches et ensoleillés. En France, on la trouve principalement dans le bassin méditerranéen<ref name="450 Fleurs"/>.

Résumé

  • Organes reproducteurs
  • Graine
  • Habitat et répartition
    • Habitat type : friches vivaces xérophiles européennes
    • Aire de répartition : méditerranéen(eury)

Liste des sous-espèces

Selon Modèle:Bioref et Modèle:Bioref :

Utilisation

Histoire de l’utilisation médicinale

Dans l’Antiquité gréco-romaine, les médecins et pharmakopolès<ref group=n> Les deux activités principales dans l'Antiquité pour compléter le travail du médecin étaient connues sous les noms de rhizotomos, Modèle:Grec ancien « coupeur de racine » (ramasseur de plantes, herboriste) et de pharmakopôlês Modèle:Grec ancien, « vendeur de drogues ». Le rhizotomos se charge de la cueillette des plantes qu'il remet au pharmacopolès qui a la responsabilité de la composition des remèdes et de la vente</ref> connaissaient parfaitement cette espèce et en proposaient diverses usages.

Au premier siècle, le médecin et pharmacologue grec Dioscoride consacre une longue notice au σικυς άγριος / sikys agrios, l’Ecballium elaterium (Materia medica, IV, 150). En usage externe, il indique que Modèle:Cita (MM, IV, 150)<ref>Modèle:Dioscoride</ref>. En usage interne, connaissant la toxicité du jus du fruit, il recommande divers procédés pour le diluer et amoindrir ses effets. En médecine grecque, les remèdes visent avant tout à évacuer les humeurs mauvaises par le haut (vomitif, expectorants) ou par le bas (purgatifs, diurétiques), il va donc utiliser les propriétés purgatives pour Modèle:Cita.

À la même époque à Rome, l’écrivain naturaliste Pline, traite du même remède sous le nom d’elaterium (terme aussi employé aussi par Dioscoride). Il indique dans Hist. Nat., XX, 8<ref>Modèle:Pline</ref>: Modèle:Cita. C’est pourquoi l’elaterium Modèle:Cita (HN, XX, 5).

Le manuel de Dioscoride, considéré comme un manuel de référence dans la domaine de la pharmacologie, se propagea tout au long du Moyen Âge et se transmit à travers des traductions en latin, syriaque, arabe, persan et langues européennes.

Quand les développements des sciences biologiques et de la chimie ouvrirent un nouveau paradigme de l'évaluation des remèdes, l'objet de la recherche passa de la matière médicale aux principes actifs, de l'écorce de quinquina à la quinine, du pavot à la morphine, de l'écorce de saule à l'acide salicylique etc. Les plantes médicinales laissèrent progressivement la place à des remèdes chimiques aux doses parfaitement contrôlées<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

En Europe occidentale, la médecine gréco-romaine traditionnelle fut laminée par le développement de la chimie et de la biologie. Elle survécut pauvrement sous la forme de diverses médecines par les plantes, médecines douces, phytothérapie, etc.

Dans le Califat islamique (ou Empira arabo-musulman du Modèle:S mini au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), la botanique et la pharmacologie trouvèrent leurs sources dans le savoir gréco-romain. Les Causes des Plantes de Théophraste fut traduite en arabe par Ibn al-Nadī dès la seconde moitié du IIIe/IXe siècle. La Matière médicale de Dioscoride reçut sa première traduction en arabe à la même époque<ref name=toufic/>.

Au Modèle:S mini/Modèle:S mini, le médecin arabo-andalou Ibn al-Baytār fournit la somme des connaissances pharmacologiques de son époque, se fondant sur Dioscoride et Galien et le Livre des simples d’al-Ghāfiqi, dans son Dictionnaire des remèdes et aliments simples<ref name=toufic>Modèle:Chapitre</ref>. Dans le volume 3, il fournit la notice 1740 bien documentée, intitulée Qittsá l-himár (concombre des ânes), Elaterium, qui est disponible dans une traduction en français<ref>Modèle:Ouvrage, 3 vol.(lire en ligne : Modèle:Vol.Modèle:Vol.Modèle:Vol.)</ref>,<ref group=n>voir p. 60-63, notice 1740 vol3</ref>.

Le concombre d’âne, abandonné depuis longtemps par l’Modèle:Quoi et la phytothérapie européenne en raison de sa toxicité<ref>Modèle:Bruneton2</ref>, Modèle:Cita (Hammiche et al<ref name=hammiche>Modèle:Ouvrage</ref>, 2013).

Le suc du fruit frais est, en général, administré par voir nasale. Cette pratique avait été décrite par Dioscoride mais est extrêmement dangereuse comme l’atteste l’analyse de cas graves d’œdème des voies respiratoires supérieures et de nécrose de la muqueuse nasale rencontrés en toxicologie clinique après une administration de sa forme non diluée<ref name=eken/>. Un cas de décès, par arrêt cardiaque, d’une patiente qui se soignait par instillation, pour une sinusite, a été même rapporté<ref>Modèle:Article</ref>.

Selon Hammiche et al, 2013, le concombre d’âne: Modèle:Cita (Plantes toxiques à usage médicinal du pourtour méditerranéen<ref name=hammiche/>).

Études pharmacologiques

Ecballium elaterium contient des cucurbitacines, des flavonoïdes, des polyphénols et des coumarines qui sont reconnues posséder un large éventail de propriétés pharmacologiques telles que des activités antimicrobiennes, antioxydantes, anticancéreuses et anti-inflammatoires (Arslan et al<ref name=arslan>Modèle:Article</ref>, 2016). Depuis l’Antiquité, il est utilisé comme plante médicinale pour le jus de son fruit en raison de ses effets Modèle:Abréviation. Il a été rapporté qu'il provoque un œdème des voies respiratoires supérieures, en particulier après l'administration de sa forme non diluée<ref name=eken>Modèle:Article</ref>. Le suc du fruit contient un glucoside qui se transforme par fermentation en élatérine à l’action purgative très violente<ref name=asso>Modèle:Lien web</ref>.

De nombreuses études ont été consacrées aux propriétés pharmacologiques d’Ecballium elaterium.

1) Propriétés anti-inflammatoires :

Une activité anti-inflammatoire dose-dépendante du jus d’Ecballium elaterum a été mise en évidence chez la souris<ref>Modèle:Article</ref>. Diverses fractions ont été isolées et c’est la cucurbitacine B qui possède cette activité in vitro.

Arslan et al<ref name=arslan/> ont montré que l’extrait du fruit mûr d’E. elaterum pourrait jouer un rôle protecteur dans la prévention et le traitement du sepsis (septicémie) en diminuant la production d'interleukine 6 (IL-6), une protéine pro-inflammatoire, et en réduisant les lésions hépatiques, et pourrait influencer la translocation bactérienne en renforçant la fonction de la barrière intestinale.

2) Propriétés anticancéreuses

Bien que préliminaires, certaines études ont suggéré que des extraits d'Ecballium elaterium pourraient avoir des propriétés anticancéreuses. Touihri-Barakati et al<ref>Modèle:Article</ref> ont montré que le traitement in vitro de la lignée cellulaire du gliome humain glioblastome U87 avec l'huile de graines d'E. elaterium a remarquablement réduit le nombre de cellules.

La contribution de certains composés mineurs identifiés dans l'huile de graine d'E. elaterium n'est pas exclue. Dans ce contexte, des données substantielles ont mis en évidence le potentiel anti-adhésion, antiprolifératifs et anti-angiogéniques des α-, γ- et δ-tocophérols. Outre les tocophérols, les phytostérols, à savoir le β-sitostérol et le campestérol pourraient être considérés comme des contributeurs potentiels à l'activité anticancéreuse de l'huile de graines d'E. elaterium.

Références externes

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Notes

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Références

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