Empress of Ireland

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Modèle:Titre en italique Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Navire

L'Empress of Ireland est un paquebot transatlantique de la Canadian Pacific Steamship Company lancé le Modèle:Date et qui assurait la liaison régulière entre Québec et Liverpool, en Angleterre. Le Modèle:Date, il fait naufrage dans l'estuaire du Saint-Laurent, près de Rimouski. Avec Modèle:Nombre parmi les Modèle:Nombre embarquées, il constitue Modèle:Citation et se classe parmi les plus grands naufrages du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec ceux du Titanic et du Lusitania.

Histoire

L'armateur

Modèle:Article détaillé Les origines de la flotte de navires de la Canadian Pacific Railway (CPR), appelée plus familièrement Canadien Pacifique (CP)<ref group="Note">L'appellation « Canadien Pacifique » fait référence au conglomérat qui commence à se diversifier dans différents secteurs de l'économie dès 1890 par opposition aux filiales du domaine hôtelier, minier, des transports ferroviaires ou maritimes.</ref>, remontent à la création de l'entreprise en 1880 et au contrat qui la lie au gouvernement canadien et ratifié par un acte du Parlement en 1881<ref group=d name="Zenip11">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce contrat stipule que la compagnie n'est pas seulement une compagnie de transport par chemin de fer et qu'elle doit aussi incorporer un volet de transport maritime<ref group=c name="Tremblayp8-9">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group=d name="Zenip11"/>, en particulier relier le réseau de chemin de fer aux ports canadiens en eau profonde de l'Atlantique<ref group=d name="Zenip11"/>.

C'est en 1884 que le CP fait ses premiers pas en tant que transporteur maritime, ses trois premiers navires effectuant le transport des marchandises et des personnes sur le lac Supérieur<ref group=d name="Zenip12">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès 1886, le CP commence ses activités dans le Pacifique<ref group=d name="Zenip12"/>, d'abord dans le transport des marchandises, puis dans le transport des personnes, à la suite de l'obtention en 1889 d'un contrat de distribution de la poste britannique entre Halifax et l'Extrême-Orient (Yokohama, Shanghai et Hong Kong)<ref group=d name="Zenip12"/>. Le CP fait alors construire trois paquebots modernes, les Empress d'Asie<ref group=Note>Les Empress d'Asie sont l’Empress of China, l’Empress of India et l’Empress of Japan.</ref>, qui commencent leurs services en 1891<ref group=d name="Zenip12"/>.

En 1903, le CP achète la Beaver Line d'Elder Dempster et se lance dans le lucratif marché du transport des passagers immigrant de l'Europe vers l'Amérique<ref group=c name="Tremblayp8-9"/>,<ref group=d name="Zenip14">Modèle:Harvsp.</ref>. L'Allan Line obtient un renouvellement jusqu'en 1906 du contrat de transport du courrier entre le Royaume-Uni et le Canada et fait aussi construire deux nouveaux paquebots modernes et rapides pour sa flotte de l'Atlantique<ref group=d name="Zenip14"/>. Le CP décide alors d'affronter la compétition de front et commande deux navires capables d'effectuer la traversée à une vitesse de Modèle:Unité<ref group=c name="Tremblayp8-9"/>.

Le navire

Fichier:1914 Empress of Ireland a Liverpool.jpg
En 1914 le paquebot arrive a Liverpool, Angleterre.
Fichier:First Class Entrance on the 'Empress of Ireland' (1906) RMG G10653.tiff
Entrée de la première classe sur le pont inférieur de la promenade. Les escaliers montent à la salle de musique, et descendent à la salle à manger de la première classe.

En 1904, afin de marquer son entrée sur l'Atlantique, la Canadian Pacific Steamship commande deux paquebots jumeaux à la Fairfield Shipbuilding and Engineering Company de Govan, un quartier de Glasgow, situé sur les rives de la Clyde, en Écosse<ref group=d name="Zenip14"/>. Ce sont alors, les deux plus grands navires construits par les chantiers maritimes de la Fairfield<ref group=a name="Croallp17"/>, dont l'architecte naval est Francis Elgar<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=d name="Zenip14"/>.

L’Empress of Britain est lancé le Modèle:Date, suivi par l’Empress of Ireland le Modèle:Date<ref group=d name="Zenip24">Modèle:Harvsp.</ref>. Les deux navires font leurs voyages inauguraux à un peu plus d'un mois d'intervalle, durant l'été 1906<ref group=d name="Zenip24"/>. Dès les premiers voyages, ils établissent des records de vitesse et deviennent rapidement très populaires auprès du public. L’Empress of Ireland et l’Empress of Britain sont alors les navires les plus grands, les plus confortables et les plus rapides de la flotte canadienne en service sur la liaison avec l'Europe<ref name="Contrechamp">Modèle:Lien web.</ref>.

Le décor du paquebot est décrit comme spacieux et somptueux. Il est composé de riches boiseries, de foyers, de plantes et de fleurs. Les passagers en première classe bénéficient d'une salle de musique et d'écriture, d'un café, d'une superbe salle à manger et d'une bibliothèque<ref name="Contrechamp"/>.

L’Empress of Ireland assure la liaison régulière entre la ville de Québec et Liverpool. Puisqu'il est homologué par contrat pour transporter la poste britannique, il porte le préfixe « RMS » (Royal Mail Ship).

Le naufrage

Fichier:Captain-Kendall-Empress-of-Ireland.jpg
Henry Kendall, capitaine de l’Empress of Ireland.
Fichier:SS Storstad.jpg
SS Storstad après la collision.

L’Empress of Ireland quitte le port de Québec vers Modèle:Heure le 28 mai 1914<ref group=a>Modèle:Harvsp.</ref>. Le navire, qui en est à sa Modèle:192e traversée de l'Atlantique<ref name="SHMPEmpress" group="b"/>, est commandé pour la première fois au départ de Québec par Henry Kendall<ref group=a>Modèle:Harvsp.</ref> et compte à son bord Modèle:Nombre dont l'acteur Laurence S. Irving et sa femme l'actrice Mabel Hackney de retour d'une tournée triomphale au Canada, ainsi que Modèle:Nombre de l'Armée du salut qui se rendent à un congrès à Londres<ref group=e name="Ballard_107">Modèle:Harvsp.</ref>. Le vendredi Modèle:Date, dans la nuit, après avoir débarqué son pilote à Pointe-au-Père, il se dirige vers Liverpool en Grande-Bretagne en suivant le fleuve Saint-Laurent, tandis que le Storstad<ref group="Note">Le 8 mars 1917 le Storstad a été torpillé et coulé par des navires de guerre allemands, en Irlande du Nord.</ref>, un charbonnier norvégien, remonte le fleuve à pleine charge en direction de Montréal. Les deux navires serrent la rive droite sur un bief du fleuve par une nuit calme et claire au large de Sainte-Luce, à l'est de Rimouski, là où le fleuve s'évase<ref group=e>Modèle:Harvsp.</ref>. Vers Modèle:Heure du matin, le commandant Kendall aperçoit depuis la passerelle le Storstad à une distance d'environ 8 milles avant que les deux navires ne soient enveloppés par un banc de brume<ref group="e" name="Ballard_107" />. Lorsqu'il aperçoit les feux de mât du Storstad sorti de l'obscurité sur tribord, il est trop tard. Malgré une manœuvre d'urgence sur tribord pour espérer minimiser l'impact de la collision, l’Empress of Ireland est accidentellement abordé sur son côté tribord entre les deux cheminées par le charbonnier norvégien<ref group=e name="Ballard_108">Modèle:Harvsp.</ref>. Parce qu'il a engagé la marche arrière avant l'abordage et que l’Empress of Ireland avance toujours, le Storstad n'arrive pas à rester dans la brèche et l'eau s'engouffre rapidement dans le paquebot qui gîte sur tribord avant de chavirer. Le navire coule en seulement 14 minutes.

Bilan des victimes et survivants du naufrage

Personnes à bord Victimes Survivants
Équipage 420 172 248
Passagers 1 057 840 217
— Passagers première classe 87 51 36
— Passagers seconde classe 253 205 48
— Passagers troisième classe 717 584 133
Enfants 138 134 4
Femmes 310 269 41
Hommes 609 437 172
Total 1 477 1 012 465

La rapidité de ce naufrage, l'impossibilité d'utiliser la majorité des embarcations de sauvetage (le bateau se couche sur son côté tribord dont seulement quelques canots de sauvetage ont pu être utilisés ; seuls 5 à 6 canots au total ont pu être affalés) et la température de l'eau du fleuve Saint-Laurent (0 à Modèle:Unité tout au long de l'année), font que seulement 465 des Modèle:Nombre du bord (dont 248 membres d'équipage) survivront. Sur les Modèle:Nombre, il y a 840 passagers, soit 68,5 % des gens à bord (en tout 8 de plus que le Titanic)<ref group="e" name="Ballard_108" />. Seuls 4 enfants ont survécu.

Le naufrage de l’Empress of Ireland est Modèle:Citation<ref name="rcpqvalcarac">Modèle:Lien web.</ref> et fait partie des grandes catastrophes maritimes du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle avec le Titanic en premier lieu et le Lusitania en deuxième<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

William Clark (né en 1876<ref>Modèle:Lien web.</ref>) est un mécanicien de l'Empress of Ireland qui survécut au naufrage. Deux ans auparavant il avait déjà survécu au naufrage du Titanic<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est parfois associé à la légende urbaine de Modèle:Lien, survivant hypothétique de trois naufrages (Empress of Ireland, Titanic et Lusitania)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les causes du naufrage

Une récente théorieModèle:Refnec avance que le capitaine du Storstad fut induit en erreur par une manœuvre de l’Empress of Ireland juste avant que celui-ci ne disparaisse dans la brume. Il a alors changé de cap pour éviter la collision mais l’Empress of Ireland a par la suite repris son cap originel, se plaçant ainsi sur le trajet du Storstad.

Les causes techniques de la rapidité du naufrage

Les ingénieurs avaient, à l'époque de la construction de l’Empress, prévu onze compartiments étanches pour laisser le temps aux passagers d'évacuer le navire en cas d'avarie, ce dernier devant rester à flot même si 2 de ces 11 compartiments étaient envahis par l'eau. Les 10 cloisons étanches étaient percées de 24 portes à fermeture manuelle restant ouvertes pour la circulation des passagers et de l'équipage<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, mais la rapidité avec laquelle le naufrage s'est déroulé a empêché la fermeture de la plupart des portes étanches, causant donc l'inondation de tous les compartiments et la perte du navire.

Les conséquences

Fichier:1913 Officers Of Canadian Pacific Ocean Liner Rms Empress Of Ireland 1913.jpg
Les officers en 1913 du RMS Empress of Ireland

Le naufrage de l’Empress of Ireland fut, à l'époque, la seconde plus grande tragédie maritime, après celle du Titanic. Ce naufrage a fait moins de victimes que celui du Titanic (Modèle:Nombre sur Modèle:Nombre à bord) ou du Lusitania (Modèle:Nombre sur Modèle:Nombre à bord). Cependant, la proportion du nombre de passagers décédés (par rapport au nombre de passager total) est de loin supérieure à celui du Titanic.

Le Modèle:Date, une commission royale d'enquête fut instituée à Québec, présidée par John Charles Bigham (Lord Mersey), le même magistrat qui avait dirigé les travaux de la commission d'enquête britannique sur le naufrage du Titanic. La commission devait déterminer à quel navire revenait la responsabilité du naufrage et les raisons pour lesquelles l’Empress of Ireland coula si rapidement. Des semaines de témoignages et des milliers de questions ne parvinrent pas à démontrer de façon claire et nette la responsabilité du drame, mais l'officier de quart du Storstad, Alfred Toftenes, fut blâmé parce qu'il avait tardé à appeler son capitaine par temps de brume et ordonné de virer dans le brouillard<ref name="SHMPEmpress" group=b>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, une enquête sommaire menée par les Norvégiens, tenue à huis clos et qui n'entendit aucun témoin de l'Empress, libéra le Storstad de toute responsabilité, blâmant plutôt le capitaine Henry Kendall, de l’Empress of Ireland, pour violation des règles de navigation en ne croisant pas l'autre navire bâbord / bâbord. La Canadian Pacific Railway Company obtint de la Cour la saisie du Storstad, comme caution en réparations. Le montant total des réclamations a été fixé à Modèle:Unité. A.F. Klaveness, propriétaire du Storstad étant incapable de payer, le navire fut vendu à l'encan pour Modèle:Unité.

Le type de bâtiment, son naufrage, l'époque où il survint, et le nombre élevé de victimes, rendent la comparaison avec l'accident du Titanic, presque inévitable mais l'absence de passagers prestigieux (à l'exception de Laurence S. Irving) dans ce paquebot de seconde catégorie et l'attentat de Sarajevo du 28 juin, élément déclencheur de la Première Guerre mondiale (le Canada entre en guerre contre l'Allemagne le 5 août), ont rapidement plongé ce naufrage dans l'oubli<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Caractéristiques

Fichier:RMS Empress of Ireland Colored Picture.png
Carte postale de l’Empress of Ireland en mer.

Les paquebots de la classe Empress sont des transatlantiques de taille moyenne<ref name="rcpqvalcarac"/> qui n'ont rien du gigantisme et du luxe des paquebots qui se concurrençaient sur le marché de New York, mais ils assuraient une traversée confortable aux passagers effectuant le voyage entre la Grande-Bretagne et le Canada<ref group=a>Modèle:Harvsp.</ref>. Le design extérieur du paquebot respecte le style classique de l'époque : l'avant est droit, la poupe possède une allure elliptique, les deux cheminées sont hautes et inclinées avec une base dans les tons de beige et la partie supérieure noire<ref group=a name="Croallp18">Modèle:Harvsp.</ref>. Leurs dimensions sont de Modèle:Unité (Modèle:Unité) de long par Modèle:Unité (Modèle:Unité) de large, ils jaugent un peu plus de Modèle:Unité et ont un tirant d'eau de Modèle:Unité (Modèle:Unité)<ref group=a name="Croallp17">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils comptent sept ponts dont les quatre premiers, construits en acier, sont situés à l'intérieur de la coque<ref name="rcpqvalcarac"/>, le pont le plus élevé étant à Modèle:Unité (Modèle:Unité) au-dessus de la ligne de flottaison<ref group=c>Modèle:Harvsp.</ref>.

Ils sont mus par deux moteurs à vapeur à quadruple expansion<ref group=a name="Croallp17"/>. Les deux hélices en bronze qui équipent le navire ont un poids de Modèle:Unité et un diamètre de Modèle:Unité (Modèle:Unité). Quatre pales sont vissées à chaque hélice et sont retenus au moyeu central par un système de gougeons et 56 écrous<ref group=Note>On a utilisé un système d'écrous pour fixer les pales car en 1905 la technique de coulage en une seule pièce n'était pas encore maîtrisée pour des hélices de cette taille.</ref>. Ces hélices tournaient à Modèle:Unité, dans un sens opposé l'une de l'autre pour produire la force de propulsion permettant au paquebot d'atteindre sa vitesse maximale soit Modèle:Unité (Modèle:Unité) en haute mer<ref group=c>Modèle:Harvsp.</ref>.

La salle des machines de l’Empress of Ireland était immense, Modèle:Citation, deux chambres de chauffe de Modèle:Unité de long abritaient neuf bouilloires cylindriques derrière lesquelles se trouvait la salle des machines et les deux moteurs à quadruple expansion<ref group=a name="Croallp30">Modèle:Harvsp.</ref>.

Pour produire la vapeur nécessaire à la traversée entre Québec et Liverpool, l’Empress of Ireland avait besoin de Modèle:Unité de charbon que ses fournaises engloutissaient au rythme d'un quart de tonne à la minute. Le combustible était contenu dans six grandes soutes à charbon, deux soutes qui traversaient de part en part la chambre de chauffe (cinquante-trois mètres de long par quatre mètres de large) et contenant chacune Modèle:Unité de charbon, et quatre autres soutes situées en travers le long des cloisons à chaque bout des chaufferies qui contenaient le reste du combustible soit Modèle:Unité<ref group=a name="Croallp38-39">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'épave

Fichier:Empress of Ireland wreck position.png
Carte marine montrant l'emplacement de l'épave de l’Empress of Ireland.

Tentative de récupération du navire

Dans les jours qui suivent la catastrophe, des canots retournent sur le fleuve et ramènent les corps de naufragés. L'épave est facile à repérer, des débris sont visibles à la surface de l'eau et une bouée est installée pour indiquer la position du navire.

Le Canadien Pacifique envoie une équipe de scaphandriers sur le site du naufrage pour examiner la possibilité de renflouer le navire. Finalement les deux options examinées, soit celle d'insuffler de l'air comprimé dans le navire ou celle plus plausible consistant à introduire des réservoirs étanches dans les cales du navire s'avèrent impraticables. Le Canadien Pacifique se résout alors à percer la coque du navire au moyen d'explosifs afin de récupérer les sacs de courrier<ref group=Note>Les plongeurs récupèrent 318 sacs de courrier qui sont remis au ministère des Postes.</ref> et deux cents lingots d'argent dont la valeur est estimée à Modèle:Nombre à l'époque. Les scaphandriers cessent leurs plongées en septembre 1914<ref group=c>Modèle:Harvsp.</ref>.

Pendant quelque temps, le naufrage de l’Empress of Ireland est régulièrement mentionné dans les journaux, mais le sujet est rapidement écarté de l'actualité, éclipsé par le déclenchement de la Première Guerre mondiale au cours de l'été 1914<ref group=a>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'épave est retrouvée

L'épave de l’Empress of Ireland gît à Modèle:Unité (Modèle:Unité) de profondeur, inclinée sur son flanc tribord, à Modèle:Unité au large de Sainte-Luce (Québec) près de Rimouski<ref name="stluce">Modèle:Lien web.</ref>.

Compte tenu de la relative facilité d'accès à l'épave, un grand nombre de plongées s'effectuent sur cette dernière après sa redécouverte en 1964. Dans les trente années qui suivirent, des milliers d'artefacts sont prélevés du navire. Cette découverte fut le temps déclencheur pour instaurer la Loi du Receveur d'épaves du Canada qui régit depuis les découvertes d'épaves que l'on nomme biens culturels<ref name="SHMPEmpress" group=b/>.

L'épave est protégée et reconnue

Fichier:The wreck of RMS EMPRESS OF IRELAND Historic Site Canada.jpg
Plaque commémorative de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

Vers la fin des années 1990, la menace d'une exploitation commerciale qui aurait eu comme répercussion de détruire une partie de l’épave rend ce danger encore plus réel<ref name="SHMPEmpress" group=b/>. Une coalition régionale visant la sauvegarde de l'Empress of Ireland demande alors au ministère de la Culture et des Communications du Québec le classement et la protection du site<ref name="Moratoire">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="groupepression">Modèle:Lien web.</ref>. Le 29 avril 1998, la ministre de la Culture et des Communications, Louise Beaudoin, émet un avis d'intention de classement de l'épave à titre de bien culturel<ref name="Moratoire"/>. Cet avis d'intention fait en sorte que l'épave est protégée selon la Loi sur les biens culturels et que personne ne peut désormais l'altérer<ref name="Moratoire"/>.

Un an plus tard, le ministère répond aux attentes de la population et l'épave de l’Empress of Ireland est classée bien historique et archéologique le 15 avril 1999<ref name="epaveclasse">Modèle:Lien web.</ref>. C'est le premier bien culturel subaquatique du Québec à recevoir un tel statut de protection. Une loi fédérale s'applique aussi pour assurer la protection et la sauvegarde de l'épave, la Loi sur la marine marchande du Canada (partie VI, article 436). Cette loi dispose que Modèle:Citation<ref name="Empressplongee group=b">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="groupepression"/>

L'importance et la valeur patrimoniale de l'épave sont aussi reconnues le Modèle:Date selon la Loi sur les lieux historiques nationaux et le lieu historique national est désigné sous le nom de « Lieu historique national du Canada de l'Épave-du-RMS-Empress of Ireland »<ref name="LHNCepave">Modèle:Lien web.</ref>. La valeur patrimoniale de l'épave est liée au fait qu'il s'agit de l'un des derniers vestiges existant au Canada rappelant l'époque des grands paquebots du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'arrivée massive d'immigrants européens et l'histoire du Canadien Pacifique qui Modèle:Citation<ref name="LHNCepave"/>. En 2014, une plaque commémorative est installée à Sainte-Luce<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Règles de plongée sur l'épave

Une bouée d'information a été installée par la Garde côtière canadienne au-dessus de l'épave, afin d'indiquer qu'il s'agit d'un bien historique protégé. Des plongeurs expérimentés peuvent encore s'y rendre, mais ils doivent maintenant respecter des conditions d'accès très strictes. En premier lieu, ils doivent s'inscrire auprès de la Société des récifs artificiels de l'Estuaire du Québec (RAEQ) avant de se rendre sur l'épave. L'utilisation de l'une des trois bouées d'amarrage privées installées sur le site de l'épave est obligatoire, celles-ci sont retirées en octobre<ref name="Empressplongee group=b"/>. Évidemment, tout prélèvement et déplacement d'objet, ainsi que toute action pouvant altérer l'épave sont interdits depuis le classement de l'épave à titre de « bien culturel du Québec »<ref name="rcpqstatut">Modèle:Lien web.</ref>.

Le souvenir de l'Empress of Ireland

Mémoriaux dédiés aux naufragés

Le souvenir du naufrage de l'Empress of Ireland est bien présent aujourd'hui. Peu après le naufrage, la Canadian Pacific Railway Company fait ériger à Pointe-au-Père un monument dédié à la mémoire de quatre-vingt-huit passagers dont les corps furent repêchés dans les jours qui ont suivi la tragédie<ref group="Note">Le mémorial est situé du côté sud de la vieille route longeant le fleuve à Pointe-au-Père.</ref>, et elle fait aussi construire un autre mémorial au cimetière Saint-Germain de Rimouski pour rappeler le souvenir de sept passagers ayant perdu la vie lors du naufrage.

L’Empress of Ireland et les musées

Modèle:Article connexe En 2000, le pavillon Empress of Ireland est inauguré sur le Site historique maritime de la Pointe-au-Père (Modèle:Abréviation discrète), un musée situé à Rimouski<ref group=c name="Tremblayp6">Modèle:Harvsp.</ref>. On y présente la collection d'artefacts appartenant au musée et prélevés sur l’épave du navire avant qu'il ne soit classé en 1999, ainsi qu'un film, Le dernier voyage, qui raconte les derniers moments du transatlantique dans la nuit du naufrage<ref name="pavillonempress group=b">Modèle:Lien web.</ref>. En 2014, le musée commémora le Modèle:100e du naufrage de l’Empress of Ireland<ref>Modèle:Article.</ref> par le biais de différents événements, en la présence de nombreux descendants des rescapés. Le Hangar 14 est ouvert cette année-là avec une exposition sur « La vie au Québec en 1914 ».

Le musée canadien des civilisations (Modèle:Abréviation discrète) présenta une exposition temporaire en 2014 pour célébrer le centenaire du naufrage du transatlantique<ref name="MCCExpo">Modèle:Lien web.</ref>. Cette exposition fait suite à l'acquisition par le MCC de la plus importante collection privée d'objets liés à l’Empress of Ireland et qui appartenait à Philippe Beaudry, un collectionneur ayant effectué plus de 600 descentes en plongée sur l'épave du navire<ref name="MCCExpo"/>,<ref name="OttCitizen">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. Les discussions entre le musée et le collectionneur se sont avérées difficiles et ont duré plus de deux ans<ref name="ExpoMCC2014">Modèle:Article.</ref>, les deux parties étant en désaccord sur la valeur de la collection désignée Modèle:Citation et évaluée à Modèle:Unité<ref name="MCCExpo"/>,<ref name="OttCitizen"/>.

Documentaire sur l’Empress of Ireland

L’Empress of Ireland a fait l'objet de quelques documentaires, en particulier un reportage du magazine télévisuel français Thalassa, tourné en 2010, et traitant du naufrage du paquebot, des plongeurs qui ont visité l'épave de la collection d'objets du Site historique maritime de la Pointe-au-Père<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2013, le réalisateur canadien Alain Vézina réalise un documentaire sur la tragédie intitulé Sombré dans l'oubli : l'histoire de l'Empress of Ireland<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:1914 Pilote debout sur le pont du remorqueur Eureka, à côté de l’impératrice d’Irlande.jpg
Pilote du Saint-Laurent sur l'Eureka, prêt à monter à bord de l'Empress of Ireland

Découverte d'un film des survivants de l'Empress

  • En 2020, plus de cent ans plus tard, des historiens du Québec ont fait l'achat de vieilles bobines de films à Londres en Angleterre.

Dans l'une d'elles des images des survivants, dont la petite Florence Barbeau et son sauveur Robert Crellin. De même on y voit le navire Lady Grey qui a participé au sauvetage en mai 1914 <ref>Modèle:Lien web</ref>.

  • Un second film avec plus d'historique et de prise de vue par Radio Canada <ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Ici trois documentaires dont un de 1964 des témoins racontent les faits vécus au quai de Rimouski-est, à la suite du naufrage <ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Références

Modèle:Références

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Modèle:Références

Modèle:Références

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Autres articles et ouvrages Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Modèle:Article détaillé

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Portail Modèle:Wikipédia:Bons thèmes/Propositions/Site historique maritime de la Pointe-au-Père