Enseignement

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Fichier:Students of Nan Hua High School, Singapore, in the school hall - 20060127.jpg
Écoliers rassemblés de la Modèle:Lien, à Singapour. (Photographie prise en 2006).

L'enseignement (du latin insignis, remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une pratique, mise en œuvre par un enseignant, visant à transmettre des compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) à un élève, un étudiant ou tout autre public dans le cadre d'une institution éducative. Cette notion se distingue de l'apprentissage qui renvoie lui à l'activité de l'élève qui s'approprie ces connaissances<ref name="LTLt">Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'enseignement ne doit pas non plus être confondu avec l'éducation<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : ce dernier terme (du latin educare, tirer hors de), beaucoup plus général, correspond à la formation globale d'une personne, à divers niveaux (au niveau religieux, moral, social, technique, scientifique, médicalModèle:, etc.). Néanmoins, l'enseignement contribue à cette formation et constitue donc une composante de l'éducation<ref>Naïl Ver, Adeline Paul et Farid Malki, Professeur des écoles : droits, responsabilités, carrière, Retz Éditions, 2014, 223 p.</ref>.

Le contraire de l'enseignement est l'apprentissage, car il s'agit d'un ensemble de mécanismes menant à l'acquisition de savoir-faire, de savoirs ou de connaissances. Le bénéficiaire de l'apprentissage est appelé apprenti. On peut donc opposer l'apprentissage à l'enseignement dont le but est de dispenser des connaissances et savoirs, le bénéficiaire de l'enseignement étant l'apprenant.

Terminologie

Le terme enseignement, de son côté, signifie « marquer d'un signe, distinguer, rendre remarquable ». Il se réfère à un bien précis, soit celui du développement des connaissances des élèves à l'aide de signes (la transmission des connaissances est en soi impossible, on ne transmet pas de connaissances). « Signes » et « enseignement » dérivent d'ailleurs de cette même racine latine. Selon Marguerite Altet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Début citationL'enseignement couvre donc deux champs de pratiques :

  1. Celui de la gestion de l'information, de la structuration du savoir par l'enseignant et de leur appropriation par l'élève, domaine de la Didactique ;
  2. Celui du traitement et de la transformation de l'Information en Savoir par la pratique relationnelle et l'action de l'enseignant en classe, par l'organisation de situations pédagogiques pour l'apprenant, c'est le domaine de la Pédagogie.Modèle:Fin citation

En d'autres termes, enseigner suppose à la fois des techniques et méthodes spécifiques à une discipline scolaire (celles-ci sont étudiées par la didactique) et des techniques et méthodes qui peuvent s'appliquer à n'importe quels discipline et domaine de connaissance (celles-ci relèvent de la pédagogie).

Le droit de toute personne (enfant via les droits de l'enfant, ou adulte) à l'éducation est l'un des droits de l'homme, parfois qualifié de « deuxième génération ».

Pour la jurisprudence européenne, l'enseignement (ou instruction) fait partie du droit à l'éducation et est défini comme visant Modèle:Citation<ref>Arrêt Campbell et Cosans c. Royaume-Uni (Modèle:Date-, § 33, série A Modèle:N°)</ref> alors que « l'éducation des enfants » est Modèle:Citation. Chaque État-membre, Modèle:Citation<ref>Jurisprudence européenne ; Folgerø et autres c. Norvège [GC], Modèle:N°, CEDH 2007-III</ref>. Le droit d’accès à l’enseignement supérieur (même en prison) est un droit de caractère civil, au sens de l’article 6 de la Convention<ref>voir affaire Emine Araç c. Turquie, Modèle:N°, Modèle:Date-</ref>. L'État-membre, si son droit interne le lui permet, face à des parents souhaitant assurer eux-mêmes l’éducation de leurs enfants au domicile peut imposer Modèle:Citation<ref>voir Konrad et autres c. Allemagne (déc.), Modèle:N°, Modèle:Date-</ref>.

L'enseignement porte sur des connaissances (des connaissances déclaratives de l'ordre des faits, concepts, règles ou des connaissances procédurales : savoir-faire, méthodes, automatismes) qui font partie de programmes fixés par l'institution scolaire<ref name="LTLt" />. Ces connaissances sont divisées en différents champs spécialisés, les disciplines scolaires qui sont elles-mêmes subdivisées en programmes scolaires<ref>Carette, Vincent, Rey, Bernard. Savoir enseigner dans le secondaire. De Boeck, 2010</ref>.

Éducation, instruction ou enseignement

Le mot « éducation » est directement issu du latin educatio de même sens, lui-même dérivé de ex-ducere (ducere signifie conduire, guider, commander et ex, « hors de ») : faire produire (la terre), faire se développer (un être vivant)<ref>Définition de educatio dans le Gaffiot latin-français, 1934</ref>. Il convient cependant de noter la différence pointée par Mialaret<ref>(Mialaret G. Les sciences de l’éducation, PUF, Que sais-je ?, Modèle:N°, Modèle:11e, 2011)</ref> entre les deux étymologies educare (nourrir) et educere (élever) pour saisir la double instance liée au concept d'éducation et dont la conciliation est une problématique pédagogique majeure : nourrir/remplir de connaissances et élever c'est-à-dire maximiser les potentialités des individus selon Mialaret. Pour Émile Durkheim, l'éducation est une « Socialisation méthodique pour la jeune génération »<ref>https://www.cairn.info/revue-le-telemaque-2017-2-page-15.html</ref>. Enseigner, c'est transmettre à la génération future un corpus de connaissances et de valeurs de la vie sociale.

Il faut distinguer enseignement et éducation. Le terme enseignement, de son côté, se réfère plutôt à une instruction précise au cours d'un cycle d'étude précis, par exemple, l'enseignement supérieur<ref>https://journals.openedition.org/rfp/2098</ref>.

L'éducation ne se limite pas à l'instruction stricto sensu qui serait relative seulement aux purs savoir et savoir-faire. Elle vise également à assurer à chaque individu le développement de toutes ses capacités (physiques, intellectuelles, morales et techniques). Ainsi, cette éducation lui permettra d'affronter sa vie personnelle, de la gérer en étant un citoyen responsable dans la société dans laquelle il évolue.

En pratique, tout le monde est d'accord pour considérer que certains savoirs essentiels font partie du bagage minimum du citoyen, et qu'inversement il n'est pas d'enseignement possible sans un minimum de pures conventions (comme l'alphabet par exemple) et de capacités relationnelles, donc d'éducation. Instruction et éducation sont souvent confondues. Les différences, subtiles, restent la base de controverses depuis longtemps, le Littré en fait foi dans son choix d'exemple pour sa définition d'éducation (voir le Littré à ce mot) : Modèle:Citation Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la science de l'éducation désignait la pédagogie. Aujourd'hui, en France, depuis la création en 1967 du département universitaire de Sciences de l'éducation l'expression s'emploie au pluriel. Les problèmes d'éducation s'étudient en empruntant à plusieurs disciplines des sciences humaines (sociologie, psychologie, biologie, économie, philosophie de l'éducation).

Enseignement scolaire

Principes

L'enseignement scolaire regroupe l'enseignement primaire (ou enseignement fondamental) et l'enseignement secondaire, c'est-à-dire la formation initiale précédant le cas échéant l'enseignement supérieur, comprenant les services éducatifs publics et privés offrant l'instruction obligatoire et les classes la précédant (enseignement préélémentaire) et la suivant (enseignement secondaire après la fin de l'obligation scolaire).

Les courants actuels en pédagogie, inspirés des pédagogies dites alternatives, telles celle de Célestin Freinet et de Maria Montessori ainsi que des théories de l'apprentissage du constructivisme de Jean Piaget et le socio-constructivisme de Lev Vygotski, tendent de plus en plus à demander des élèves des productions concrètes plutôt que de mémoriser un certain contenu. Par exemple, on demandera aux élèves d'être capables de résoudre des problèmes mathématiques appliqués à des situations concrètes ou bien on leur demandera de réaliser des productions écrites réelles et publiables (un journal de classe ou un site web par exemple). Naturellement, dans ce type de pédagogie, où l'élève (ou l'étudiant) est de plus en plus amené à rechercher les informations par lui-même, l'enseignant joue un rôle d'accompagnateur afin de faciliter les apprentissages<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il existe plusieurs méthodes d'enseignement comme l'enseignement magistral, l'enseignement mutuel, conférence de méthode

Critiques

D'abord, la conception de l'apprentissage véhiculée dans le programme de formation de l'école québécoise s'inscrit dans la perspective socioconstructiviste et situe ainsi l'élève au centre du processus d'apprentissage. Celui-ci devient l'acteur principal de ses apprentissages. De telles perspectives modifient le rôle traditionnel du maître. De transmetteur de savoir, il devient davantage un guide qui accompagne l'élève dans la construction de ses savoirs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Face à cette évolution, nous pouvons rencontrer dans les classes deux principales réactions néfastes pédagogiquement. Tout d'abord, il existe une certaine réticence au changement où des enseignants et professeurs en restent aux méthodes classiques par lesquelles ils ont appris et « qui ont fait leurs preuves ». De plus, une pédagogie basée sur l'enseignement semble, à première vue, beaucoup plus économique en temps et énergie pour l'enseignant. Bien sûr, si l'élève, après avoir reçu un enseignement, est incapable d'appliquer ces connaissances, on réalise qu'il n'y a pas ici d'économie de temps et d'énergieModèle:Référence nécessaire.

L'autre réaction néfaste consiste à rejeter tout simplement l'enseignement et de ne miser que sur des productions d'élèves et sur la découverte par eux-mêmes. Il est simplement utopique de croire que cela puisse être possible dans toutes situations. Soit parce que les objectifs d'apprentissage visés ne s'y prête pas facilement (comment un élève pourrait apprendre par lui-même la règle d'accord du participe passé), ou simplement parce que cette approche demanderait beaucoup trop de temps, d'énergie et de moyens (comme demander aux élèves de reconstruire le tableau périodique au complet, par des manipulations chimiques)Modèle:Référence nécessaire.

La logique et le bon sens sont donc requis des professeurs dans le recours ou non de l'enseignement dans l'atteinte des objectifs pédagogiques fixés. N'oublions pas que le choix d'une méthode est toujours intimement liée au but à atteindreModèle:Référence nécessaire.

Co-enseignement

Le co-enseignement, ou l'enseignement partagé, permet à deux enseignants de partager la responsabilité d'un cours, en étant (ou non) présents dans la classe en même temps. Ces deux enseignants peuvent se compléter en classe du fait de leurs différents bagages académiques ou de leurs spécialités diverses. Différentes formes de co-enseignement ont été identifiées par Cook et Friend (1995)<ref>Cook L. & Friend M. (1995). « Co-teaching: Guidelines for creating effective practices ». Focus on Exceptional Children, 28 (3), 1–16.</ref>.

L'enseignement partagé peut permettre aux enseignants d'apprendre mutuellement, en développant leurs compétences pédagogiques ou leurs savoirs académiques<ref>Jeannin Loïse (2017) « L’enseignement partagé comme source de développement professionnel. Apprentissage transformatif et renforcement de l’identité professionnelle ». Carnets de recherche sur la formation [en ligne], <https://crf.hypotheses.org/85></ref>.

Liberté d'enseignement

Modèle:Article détaillé La Déclaration universelle des droits de l'homme proclame le droit à l'éducation pour tous et signale les droits des parents comme représentants de la personnalité de l’enfant : Modèle:Citation (article 26).

Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels réaffirme les mêmes éléments, en y ajoutant l'interdiction du monopole éducatif : Modèle:Citation (article 13). Selon l'observation générale 13 sur l'application du pacte (1999), Modèle:Citation.

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques évoque aussi cette liberté parentale dans le contexte plus précis du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion : Modèle:Citation<ref>article 18</ref>.

La Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement aussi affirme Modèle:Citation (article 5: (b) et (c)).

Dans un contexte spécifique, celui des droits des peuples autochtones, l’OIT dans sa convention 169, établit un lien entre cette liberté et les droits culturels : Modèle:Citation (article 26). F. Coomans a résumé l’essentiel de cette doctrine en affirmant : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} F. Coomans, Clarifying the Core Elements of the Right to Education, in The Right to Complain about Economic, Social and Cultural Rights, Netherlands Institute of Human Rights, SIM No 18, Utrecht, 1995, p. 12.</ref>.

Il conviendrait d’ajouter à ces textes l’article 5 de la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle (2001) qui établit un standard international beaucoup plus exigeant : Modèle:Citation<ref>A. Eide, Commentaire sur la Déclaration sur les droits des personnes appartenant a des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, Commission des droits de l’homme, Doc. E/CN. 4/Sub.2/AC. 5/1998/WP 1, p. 3.</ref>. K. Tomasevski, rapporteure spéciale sur le droit à l’éducation de la Commission des droits de l’homme, a pour sa part établi une typologie de l’extension du droit à l’éducation. Tomasevski décrit que ce n’est plus l’élève qui doit s’adapter au système éducatif existant, quel qu’il soit, mais le système éducatif qui doit être mis en conformité avec l’intérêt supérieur de l’enfant<ref>K. Tomasevski, Rapport à la Commission des droits de l’homme, Doc E/CN.4/2003/9, par. 28.</ref>.

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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