Erich Maria Remarque

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Erich Maria Remarque, né Erich Paul Remark<ref>Un mythe, en partie propagé par les nazis, prétend qu'il s'appelait « Erich Maria Kramer » et que « Remarque » ne serait que la forme francisée de ce nom inversé ; cf. Brian Murdoch, The Novels of Erich Maria Remarque: Sparks of Life, Boydell & Brewer, 2006, Modèle:P.. Ce mythe est par exemple repris dans la notice introductive à la traduction française de À l'Ouest, rien de nouveau, parue dans la collection « Livre de Poche » Modèle:ISBN.</ref> le Modèle:Date à Osnabrück (Province de Hanovre) et mort le Modèle:Date à Locarno (Suisse), est un écrivain allemand, naturalisé américain en 1947 après avoir été déchu de sa nationalité allemande par le régime nazi en Modèle:Date-.

Un de ses livres, À l'Ouest, rien de nouveau (Modèle:Lang), un roman pacifiste sur la Première Guerre mondiale, connut, dès sa parution en 1929, un succès mondial retentissant et reste un ouvrage-phare sur le premier conflit mondial. À l'instar de Catherine soldat (Die Katrin wird Soldat) d'Adrienne Thomas, ce livre fut brûlé lors des autodafés de 1933 en Allemagne. Modèle:Nobr s'exila en Suisse, puis aux États-Unis où il obtint sa naturalisation.

Biographie

Jeunesse

Erich Paul Remark est le fils de Peter Franz Remark, un relieur, et d'Anna Maria, son épouse, née Stallknecht. À la suite des années 1904-1912 passées à l’école publique obligatoire, la Modèle:Lang, il fréquente le séminaire catholique de formation des maîtres. Après avoir passé ses examens dans l'urgence, il est incorporé dans l'armée en 1916 et envoyé sur le front de l'Ouest en Modèle:Date-, où il est blessé dès la fin Modèle:Date- par des éclats de grenade, au cou et aux membres. Bien que dans son célèbre roman À l'Ouest, rien de nouveau le héros Paul Bäumer soit un engagé volontaire, Remark est mobilisé et non pas volontaire. Le Modèle:Date- de cette même année, sa mère meurt d'un cancer.

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Modèle:Nobr (au centre) pendant le premier conflit mondial.

À la fin de la guerre, en 1918, il se retrouve à l'hôpital militaire de Duisbourg. Le Modèle:Date-, il est démobilisé et renonce officiellement à toute médaille ou décoration. Le Modèle:Date-, son père se remarie avec Maria Anna Henrika Bahlmann. E.P. Remark passe son habilitation à l'enseignement et, le Modèle:Date-, commence une carrière d'instituteur qui le mène à Lohne (près de Lingen), puis à Klein Berßen (Emsland) dès Modèle:Date-, et enfin à Nahne (qui depuis 1972 fait partie d'Osnabrück) en Modèle:Date-. Cette carrière s'achève le Modèle:Date- de la même année. Son premier roman, La Baraque de rêve (Modèle:Lang), est un échec. Il s'essaie alors à divers emplois à Osnabrück : comptable, vendeur de pierres tombales, professeur de piano, organiste, libraire<ref name="uos">Biographie en anglais sur le site du Erich Maria Remarque - Peace Center, Osnabrück.</ref>.

Il se fait appeler Erich Maria Remarque dès 1924, le changement de prénom, pour « Maria », datant de Modèle:Date-. Ce changement de prénom est un hommage à sa mère, bien que sa belle-mère prenne cet hommage pour elle. Il aurait cependant avoué à d'anciens amis de collège que c'était un hommage à Rainer Maria Rilke.

Journalisme

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Une couverture de l’Echo-Continental Modèle:Nobr.

Il devient journaliste à la Modèle:Lang, l’Echo-Continental (journal de l'entreprise du même nom), Hanovre (1922) et Sport im Bild, Berlin (1924). Il utilise son nom de plume complet, Erich Maria Remarque, dès 1925. À Hanovre, il publie divers papiers sous cette signature dans des journaux et hebdomadaires. Le Modèle:Date-, il épouse la danseuse Ilse Jutta, Jeanne Zambona, née le Modèle:Date- à Hildesheim (elle mourra le Modèle:Date-). Il s'habille alors avec élégance, porte monocle et rêve de s'intégrer dans la société bourgeoise. En 1926, il achète le titre de baron de Buchenwald pour cinq cents reichsmarks à un noble ruiné, Hugo von Buchenwald, qui l'adopte dans le but de lui transmettre le titre<ref name="uos"/>.

À l'Ouest, rien de nouveau

Le Modèle:Date-, il quitte l'Église catholique et se sépare de sa femme Ilse Jutta Zambona. Vers la fin de l'année, il commence l'écriture de son roman À l'Ouest, rien de nouveau (en allemand Modèle:Lang). En Modèle:Date-, l'éditeur Modèle:Nobr refuse de publier le roman, mais en Modèle:Date- Ullstein l'accepte et signe un contrat avec Modèle:Nobr qui est alors responsable du contenu éditorial de Sport im Bild, qu'il quitte le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr s'installe à Davos, où il séjourne jusqu'en Modèle:Date- ; c'est alors que la presse nationaliste allemande prétend qu'il est juif et que son vrai nom est Kramer (anagramme de Remark). Cette même année, il entreprend l'écriture d’Après (Der Weg zurück).

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E.M. Remarque à Davos Modèle:Nobr.

L’année 1930 commence par son divorce avec Ilse Jutta Zambona, puis en Modèle:Date- L'Ennemi (Der Feind) est publié. Le Modèle:Date-, c'est la première aux États-Unis de l'adaptation cinématographique d’À l'Ouest, rien de nouveau par Lewis Milestone. Le film sort le Modèle:Date- en Allemagne, des émeutes dans les cinémas sont organisées par Joseph Goebbels et les sympathisants du parti nazi. Le Modèle:Date-, le film est interdit en Allemagne par la Modèle:Lang, le comité de censure cinématographique de l'époque. Lewis Milestone est récompensé par deux oscars (celui du meilleur réalisateur et du meilleur film) la même année.

En 1931, le professeur Sigismond Cybichowski suggère son nom et celui de Nicholas Butler pour le prix Nobel de la paix<ref>The Nomination Database for the Nobel Prize in Peace, 1931 ; Nobelprize.org.</ref>. Cette année-là, il organise une pétition contre l'interdiction du film À l'Ouest, rien de nouveau et achète la villa Modèle:Lang à Porto Ronco en Suisse, sur les bords du lac Majeur.

Exil

En 1933, après quelques démêlés judiciaires orchestrés par les nazis en 1932, Modèle:Nobr quitte l'Allemagne. Il offre l'asile dans sa maison de Porto Ronco, en Suisse à ceux qui fuient l'Allemagne nazie, comme Hans Sochaczewer. En Modèle:Date-, on retrouve dans sa propriété le cadavre du journaliste juif Felix Manuel Mendelssohn. On soupçonne les nazis de cet assassinat. À Berlin, les livres de Remarque sont brûlés sur la place publique comme ceux d'Adrienne Thomas et de Heinrich Heine. Il commence à écrire Trois camarades en 1934 ; l'année suivante un envoyé de Hermann Göring lui rend visite à Porto Ronco pour le convaincre de rentrer en Allemagne, ce qu'il refuse<ref name="uos"/>.

La première de Modèle:Lang de James Whale, d'après son roman Modèle:Lang, a lieu le Modèle:Date-. Il reçoit un passeport de la république de Panama pour lui-même et Ilse Jutta Zambona. En Modèle:Date-, il rencontre Marlene Dietrich à Venise et se lie d'amitié avec Josef von Sternberg. Il passe ensuite quelques mois à Paris et part pour Vienne en Modèle:Date-.

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Modèle:Nobr à son arrivée à New York, débarquant du Queen Mary le Modèle:Date-.

En 1938, il épouse une seconde fois Ilse Jutta Zambona et entreprend l'écriture de Liebe Deinen Nächsten. La première de Trois camarades, adaptation de son roman Modèle:Lang, a lieu le Modèle:Date-. En Modèle:Date-, il est déchu de sa nationalité allemande, Ilse l’est en Modèle:Date-. À Porto Ronco, il entreprend l'écriture d’Arc de Triomphe en Modèle:Date-. En Modèle:Date-, il se rend aux États-Unis et, pendant deux mois, visite New York, Chicago et Los Angeles. Modèle:Nobr rentre en Europe en Modèle:Date- et passe l'été à Antibes avec Marlene Dietrich et son clan.

Il abandonne rapidement les contacts avec sa famille désargentée en Allemagne et ne répond pas aux demandes d'aide financière, même de sa soeur Elfriede Remark, très malade. Plus tard, confronté à la mort tragique de celle-ci, il en éprouvera du remord<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Émigrant aux États-Unis

À la fin d'Modèle:Date-, il repart pour les États-Unis, à bord du Queen Mary puis se rend à Los Angeles, auprès de Marlene Dietrich, il se lie d'amitié avec Elisabeth Bergner, Paul Czinner, Orson Welles, Igor Stravinsky, Arthur Rubinstein et Bertolt Brecht. En 1940, il fait la connaissance des actrices Paulette Goddard et Greta Garbo, mais se brouille avec Marlene Dietrich. Dès lors, Modèle:Nobr travaille intensément pour le cinéma. Il rencontre également des représentants du gouvernement américain pour discuter d'un possible ouvrage contre le fascisme. En 1944, l'Office of Strategic Services (OSS) tente de le convaincre de s'engager dans la propagande en Europe, alors que les Alliés convergent vers l'Allemagne.

L'année précédente, une de ses sœurs, Elfriede Scholz, condamnée à mort en Allemagne pour « atteinte au moral de l'armée », est décapitée à la prison de Plötzensee le Modèle:Date-<ref>Rapporté par Michel Tournier en préface de la traduction française parue chez Gallimard (2000) de Un temps pour vivre, un temps pour mourir.</ref>. La sévérité de la peine prononcée contre elle peut être attribuée à la haine que le régime nazi porte à son frère qui a fui le pays, échappant aux poursuites. D'après un témoin contemporain, le juge Roland Freiser aurait déclaré lors du procès : Modèle:Citation<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Pendant que sa sœur attend sa condamnation, Erich Maria Remarque mène une vie tapageuse à Hollywood. Il n'apprend le sort de sa sœur qu'en 1946. Il écrit dans son journal le 11 juin 1946 : « Ma sœur Elfriede, arrêtée en 1943 pour propos contre l'état, condamnée par le Volksgerichsthof, exécutée en décembre 1943 ». Le 20 août 1950, se faisant des reproches tardifs, il écrit « Qu'as-tu, grand amant, donné à ta famille avec tout ton dévouement ? Ta sœur est morte ; elle aurait pu être sauvée ; tu ne voulais pas nourrir tout le monde en Suisse. Toi tu avais honte de ta famille. ». Il publie en 1952 un roman sur la terreur nazie, L'Etincelle de vie (de), dédié à sa sœur<ref name=":1" />,<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Après guerre, les films réalisés d’après les œuvres de Remarque se succèdent. Il revient en Europe en 1948, se rend à Paris, Porto Ronco et Rome avant de rentrer aux États-Unis. Le Modèle:Date-, il divorce une seconde fois d'Ilse Jutta Zambona, puis se remarie, le Modèle:Date-, avec l’actrice Paulette Goddard à Branford (Connecticut).

En 1958, E.M. Remarque apparaît dans un des films dont le scénario est inspiré par l’un de ses romans (Le Temps d'aimer et le Temps de mourir) : il y joue le rôle du professeur Pohlmann qui, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, propose au héros de fuir l’Allemagne plutôt que de retourner sur le front de l’Est où une mort probable l’attend ; il s’agit de la seule apparition de l’écrivain au cinéma.

Retour en Europe

Dès le début des années 1960, il rentre en Europe et ne retourne aux États-Unis qu'épisodiquement. Il voyage beaucoup, écrit et est fréquemment interviewé par des journalistes. Il meurt le Modèle:Date- à Locarno, et repose dans le cimetière de Ronco sopra Ascona (Porto Ronco). L’année suivante, sa veuve Paulette Goddard édite son dernier roman, Modèle:Lang ; elle lui survit vingt ans et meurt dans leur villa.

La villa Casa Monte Tabor

Erich Maria Remarque meurt dans sa somptueuse villa sur les bords du lac Majeur<ref>https://www.remarque-villa.com/contents/image/Casa_Monte_Tabor_Brochure_LR.pdf</ref>. À la mort de Paulette Goddard, la villa revient en héritage à l’université de New York. Celle-ci refusant de verser les importants droits de succession, la villa est mise aux enchères Modèle:Nobr et, cinq ans plus tard, Helen et Gerald Palmer l'acquièrent<ref name="paulette-goddard.fr" />.

Dans le but de la transformer en musée et en résidence d'artistes axée sur la créativité, la liberté et la paix (selon les dernières volontés de Paulette Goddard)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une tentative de levée d'une somme de Modèle:Nobr de francs suisses (soit environ Modèle:Nobr de dollars) est lancée Modèle:Nobr pour racheter la propriété et l'aménager. Modèle:Nobr, désormais estimée à plus de Modèle:Nobr de francs suisses, la villa n'est toujours pas vendue<ref name="paulette-goddard.fr">Modèle:Lien web.</ref>.

Œuvres

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Première édition (1929) d’À l'Ouest, rien de nouveau en allemand.

Toutes les œuvres d’Erich Maria Remarque sont profondément marquées par sa vie, et peuvent être considérées comme des autobiographies romancées.

Filmographie

Récompenses et hommages

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Plaque commémorative sur la Wittelsbacherstraße, à Berlin.
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Plaque commémorative sur la Modèle:Lien, à Berlin.

Odonymie

  • En 1971, le Karlsring (boulevard Karl) d'Osnabrück est renommé Erich-Maria-Remarque-Ring.
  • Une rue porte son nom dans la petite ville de Klein Berßen, où il a enseigné en Modèle:Date-.
  • À Löhne (en Rhénanie-du-Nord-Westphalie) une place porte son nom, à proximité de la gare. Löhne est un exemple de gare de transit cité dans À l'Ouest, rien de nouveau.
  • À Wietmarschen (incluant désormais le faubourg de Modèle:Lien), une rue porte son nom et, dans la cour de l’école primaire locale, une plaque commémorative rappelle sa courte carrière d’enseignant à Lohne.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christine R Barker, Rex William Last, Erich Maria Remarque, Londres, Oswald Wolff ; New York, Barnes & Noble Books, 1979 Modèle:OCLC
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hans Wagener, Understanding Erich Maria Remarque, Columbia, S.C., University of South Carolina Press, 1991 Modèle:OCLC
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Julie Goldsmith Gilbert, Opposite attraction : the lives of Erich Maria Remarque and Paulette Goddard, New York, Pantheon Books, 1995 Modèle:OCLC
  • Erich Maria Remarque, Werner Fuld, Thomas F Schneider, Marlene Dietrich, « Dis-moi que tu m'aimes » : témoignages d'une passion, Paris, Stock, 2002 Modèle:OCLC
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hilton Tims, Erich Maria Remarque : The Last Romantic, New York, Carroll & Graf, 2003 Modèle:OCLC
  • Jean-Pierre Brèthes, D'un livre l'autre, L'Harmattan, 2009, « Coupables d'être nés », p. 105-116.

Liens externes

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