Essarois
Modèle:Infobox Commune de France
Essarois est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Au sud de la grande forêt domaniale de Châtillon située sur un plateau en rive gauche de l'Ource au sud-est de Châtillon-sur-Seine, la commune d'Essarois est une commune forestière de Modèle:Unité couverte aux trois quarts de feuillus. Par rapport au reste du plateau qui n'a pratiquement pas de rivières, ici le territoire est coupé du sud au nord par la Digeanne qui sort de la commune au point bas de Modèle:Unité. Le village est assez central à son finage, installé en rive gauche près de la confluence de la rivière (au lieu-dit le Moulin) avec le ruisseau de la Cave. Les méandres des cours d'eau, qui se divisent parfois, arrosent de larges prairies, et on trouve quelque activité agricole sur des zones défrichées, notamment sur les versants sud du plateau Baudot qui accède au Val des Choues, en forêt de Châtillon plus au nord. La forêt couvre toute la partie rive droite de la Digeanne, le point culminant de la commune s'y trouve au sud-est dans le bois de la grande-Brosse à Modèle:Unité. En rive gauche la couverture forestière est plus clairsemée mais couvre encore bien la moitié des terres entre champs et pâturages.
La commune d'Essarois est située au croisement de la D 29 (Aisey-sur-Seine à Recey-sur-Ource) avec la D 996 (de Dijon au nord du département en direction de Bar-sur-Aube).
Hameaux, écarts, lieux-dits
La population est regroupée dans le village, la commune n'a pas de hameau rattaché.
- Habitat ou bâti écarté : le Moulin, la Forge, ferme du Fourneau, combe Messire Gond.
- Lieux-dits d'intérêt local : la côte Chaudron, les côtes Chantreux, prés des Quartes, chemin de la Côte-d'Essarois, chemin du Val-des-Choues, bois : le Chanoi, les Brûlis, la Grande Brosse, Monsecroi, les Avergennes.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le plateau formé de calcaires du Jurassique en partie ouest du plateau de Langres est sujet à des phénomènes karstiques, les eaux s'infiltrant dans les sols pour réapparaître comme sources, résurgences ou exsurgences (parfois nommées douix dans la région), souvent dans les versants des vallées de rivières et alimentant celles-ci. Pour cette raison, la forêt domaniale de Châtillon entre vallées de la Seine et vallée de l'Ource<ref>Modèle:Sandre.</ref> n'a pratiquement pas de cours d'eau sauf deux au sud-est, la Digeanne<ref>Modèle:Sandre.</ref> qui vient du seuil bourguignon du bassin parisien à une dizaine de kilomètres au sud, et le ruisseau du Canal plus local puisqu'il vient des étangs de l'abbaye du Val-des-Choues, alimentés par les rares sources situées en forêt.
La Digeanne entre sur le finage d'Essarois par le sud à l'altitude de Modèle:Unité et poursuit son cours vers le nord par de nombreux méandres qui irriguent de belles prairies à pâturage. Au niveau du village elle reçoit en rive gauche le ruisseau de la Cave qui point en lisière des bois dans la combe de la Côte-Chaudron, avant de se diviser en deux bras qui reçoivent eux-mêmes de cours ruisseaux issus de sources au sol dans les grasses prairies. Avant de sortir du finage à Modèle:Unité, la rivière longe un temps la limite de commune nord-ouest dans les prés de la Forge et même marque cette limite sur près de Modèle:Unité dans les prés des Quartes. Près du village, la Digeanne entraînait un moulin, et plus au nord après la réunion de ses bras, elle apportait de l'énergie à des forges.
Les versants de la rivière donnent plusieurs sources alimentées par les eaux infiltrées dans le sols des plateaux (combe Gauthier, Vaussenois, combe du Val-Profond,…), certaines se perdent avant d'arriver au fond de la vallée ou sont captées pour les besoins domestiques.
Urbanisme
Typologie
Essarois est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,4 %), prairies (14 %), terres arables (11,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), zones urbanisées (1,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la fouille de plusieurs tumulus livre des bracelets et des anneaux de bronze d'époque celtique.
Une voie protohistorique, venant de celle de Beneuvre- Vertault (Vertillum), était empruntée par les pèlerins se rendant au fanum, implanté dans un cirque naturel, au débouché d'une source tuffeuse<ref>Archéologia N°482 - novembre 2010. p. 35.</ref>. Ce temple, construit en matériau périssable (bois) à l'époque celtique puis maçonné en pierre locale (calcaire oolithique) à l'époque gallo-romaine, est célèbre pour les ex-voto anatomiques découverts dans la zone cultuelle<ref>Deyts S., 2003, « Les sculptures du sanctuaire d’Essarois », Dossiers d’archéologie, n° 284, juin 2003, Dijon, éd. Faton, p. 98-101.</ref>, ces dépôts d'offrande aux dieux pour les remercier et/ou leur demander certaines guérisons.
Un ex-voto particulier y fut découvert en 2009<ref>Curie J. et al., « Découverte d'un ex-voto particulier sur le site cultuel d'Essarois (Côte d'Or) : un cas de polydactylie chez les Gallo-Romains ? », Revue Archéologique de l'Est, tome 60, 2011, p. 563-568 : Modèle:Lire en ligne.</ref>, représentant un cas de polydactylie sur un pied humain taillé dans la pierre locale. L'objet, actuellement conservé au musée du Pays Châtillonnais, est un témoignage encore unique de polydactylie humaine dans le nord-est de la Gaule romaine et qui reste rare dans l'Antiquité, même si cette malformation était parfaitement connue.
Moyen Âge
Une nécropole mérovingienne, riche en sarcophages transformés souvent depuis en auges, est identifié de longue date au cimetière bossu.
La seigneurie des barons de Rochefort dépend ensuite du bailliage de la Montagne, prévôté de Villiers-le-Duc et du diocèse de Langres pour le spirituel.
Époque moderne
Le château actuel, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques est construit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Jean Gaillard, bourgeois de Châtillon.
En 1611, la seigneurie passe aux Chastenay-Lanty dont Victorine de Chastenay décédée en 1855 est l'ultime représentante<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La Dijeanne permettait alors de faire fonctionner un haut-fourneau et une forge<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Héraldique
Démographie
Modèle:Population de France/section
Lieux, monuments et pôles d'intérêt
En 2016, la commune compte Modèle:Nombre inscrit à l'inventaire des monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, Modèle:Nombre répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, Modèle:Nombre classé à l'inventaire des objets historiques<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> et Modèle:Nombre répertoriés à l'I.G.P.C<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Château<ref>description p. 86 in Châteaux de Côte d'Or par Modèle:Mme Françoise Vignier</ref>, ancienne propriété de la famille des Chastenay-Lanty ; corps de logis du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle bâti par le seigneur de Montfort remanié et agrandi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- L'église Saint-Médard remaniée en façade au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'architecte châtillonnais Simon Tridon a conservé son chœur et une chapelle castrale du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (IGPC 1989)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Elle renferme une statue de saint Antoine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et un retable du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec statues de saint Médard et saint Éloi.
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Entrée du château
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Église côté sud.
- Lavoir-fontaine au centre du village (IGPC 1989)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Pont de pierre sur la Digeanne avec une croix datée de 1790 (IGPC 1989)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Source et vestiges du sanctuaire gallo-romain d'Essarois<ref>[1]</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Victorine de Chastenay (11/04/1771 - 09/05/1855) fille du seigneur d'Essarois ; fut chanoinesse d'Epinal ; musicienne et écrivaine, auteur de Mémoires sur la Révolution et l'Empire.