Estissac
Modèle:Infobox Commune de France
Estissac est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Liébautins, en référence à l'ancien nom d'Estissac : Saint-Liébault. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Estissac est situé dans la partie ouest du département de l'Aube sur l'axe Sens-Troyes, à environ 20 kilomètres de cette dernière<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Cette commune fait partie du pays d'Othe et est localisée non loin de la forêt d'Othe.
Hydrographie
Le village est construit à la confluence de la Vanne venant de l'est, et des ruisseaux du Bétrot (venant du sud) et de l'Ancre (venant du nord-est)<ref>Modèle:Géoportail</ref>.
Hameaux
La commune comprend les deux hameaux Thuisy et Vaugeley, ainsi qu'un écart nommé la Forge<ref name=":0"/>.
Thuisy
C'est à Thuisy que se trouvait l'ancienne ferme de Valours et le bois de Valours qui appartenaient au prieuré de Foissy<ref>Auguste Longnon, Documents, III, 75.</ref>. Il y avait aussi une forge qui remonterait aux Celtes.
En 1784, Thuisy ayant quatre-vingt feux, une église et une école, il devient une communauté d'habitants qui fut maintenue lors de l'arrêté du Modèle:Date-. Mais lors des élections de mai 1790, les deux municipalités sont regroupés de fait.
Vaugeley
Urbanisme
Typologie
Estissac est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,5 %), forêts (33,1 %), zones urbanisées (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La plus ancienne mention remonte à 1182, Sanctus Lebaudus du cartulaire de la léproserie de Troyes.
On trouve successivement : Sanctus Lebaudus (1189) ; Sanctus Leobaudus (1203 ; Sanctus Liebaudus (1222) ; Sanctus Leobaldus (1225) ; Saint Liébault (1328) ; Saint Liébaut (1419) ; Saint Lyébaut (1560)<ref name="cc">Modèle:Lien web.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la carte de Cassini (sur la feuille de Troyes, établie vers 1758-1760) donne encore le nom de Saint Liébault<ref>Modèle:Géoportail</ref>.
D'après Corrard de Bréban, le nom d'Estissac remonte à Louis François Armand de La Rochefoucault (1695-1783) : sa mère Marie-Henriette d'Alloigny a hérité la seigneurie de son parent Henri-Charles du Cambout, évêque de Metz. Lorsque Louis François Armand épouse sa cousine Marie-Elisabeth de La Rochefoucauld (°1718), il fait ériger la seigneurie de Villemaur-Saint-Liébault en duché héréditaire sous le titre d'Estissac, en 1758. Ce nouveau nom est tiré d'une paroisse du Périgord, près de Bergerac (Saint-Hilaire-d'Estissac ?)<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le 20 brumaire an II (10 novembre 1793), le bourg est officiellement renommé « Val libre ». Mais les habitants préfèrent l'appeler « Liébault sur Vanne » ; et le nom d'Estissac revient après la révolution<ref name="cc"/>.
La carte d'état-major du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1820-1866) donne les deux noms, Saint-Liébault et Estissac<ref>Modèle:Géoportail</ref>.
Au cadastre de 1840 : Beauregard, Belle-Epine, Berquins, Béto, Boutoir, Briquerie, Buisson-à-Bête, Champignolles, Chaumes, Chêne-Fourche, Chalot, Croc-d'Airveaux, Chicherey, Creney, Crêtes, Crotte, Ervaux (Airvaux?), la Forge, Gatenet, Grand-Chemin, Maisons-Sevestre, Maladière, Moulin-Marque et Neuf, Montrauchiens, Ordon, Papeterie du bas et celle du haut, Vente-Cornée.
Histoire
Antiquité
En 1991<ref name=musee_troyes>Modèle:Lien web</ref>, une fouille d'archéologie préventive effectuée avant construction de l'autoroute A5 révèle, sur la côte d'Ervaux, une nécropole celtique circulaire de quarante mètres de diamètre, aux fossés taillés dans la craie<ref name=":1">Modèle:Article</ref>. Le monument comporte plusieurs sépultures<ref name=":1" />, dont une tombe datant des environs de 450 avant JC<ref name="musee_troyes" />. Dans cette dernière, plusieurs objets ont été révélés par la fouille ; des perles d'ambre de la baltique, un char à deux roues datant de la tène ancienne, deux cistes du hallstatt final, et un chaudron du hallstatt ancien<ref name=":1" /> (ce dernier a donc servi plus d'une centaine d'années avant d'être enfoui<ref name="musee_troyes" />). Les cendres de quatre personnes ont été trouvées dans ces récipients ainsi que sur le sol<ref name=":1" />.
-
Chaudron originaire d'Istrie-Slovénie, enfoui dans la tombe à char d'Estissac<ref name=musee_troyes/>.
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L'une des cistes de la tombe à char<ref name=musee_troyes/>.
Cette tombe à char est inhabituelle dans la région. Avec celle de Bouranton, c'est l'une des premières que l'on découvre, à comporter des cendres, et non un corps inhumé<ref name=":1" />. De plus, les tombes de ce type sont habituellement prévues pour un individu seul<ref name="musee_troyes" />. Elle fait partie d'un ensemble de sépultures aristocratiques localisées à environ 20 km les unes des autres dans la vallée de la Vanne (Les autres ayant été trouvées à Saint-Martin-du-Tertre, Molinons, Barberay-Saint-Sulpice, Creney et Bouranton)<ref>Modèle:Article</ref>.
Au finage d'Estissac passait l'ancienne voie romaine de Troyes à Sens.
Époques moderne et contemporaine
Nicolas de Fontenay († 1396 ; fils de Nicolas seigneur de Pars-lès-Chavanges ; bailli de Troyes, général des Aides et trésorier de France, lié au duc de Bourgogne) est seigneur de Saint-Liébault (ancien nom d'Estissac) et maître de forges en forêt d'Othe dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>. Sa fille Marguerite transmet Saint-Liébault à son mari Jean de Courcelles. Cette famille du Vexin normand garde Saint-Liébault jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
En 1564, Saint-Liébault fait partie du grand tour de France de Charles IX sur l'initiative de Catherine de Médicis. Le jeune roi y soupe le 21 mars.
En 1615, Jacques Vignier († 1631) baron de Jully-le-Châtel et des Riceys, achète Villemaur et Saint-Liébault où il construit le château. Son fils Claude VignierModèle:Note est président à mortier au Parlement de Metz, intendant de Châlons, seigneur de Tanlay ; il épouse en 1635 Catherine Chabot († 1662), arrière-petite-fille de l'amiral Chabot. Il embellit de jardins le château de Saint-Liébault ; mais, endetté, il doit finalement vendre en 1647 au chancelier Pierre Séguier.
Séguier l'intègre à son duché de Villemor. Sa fille Marie-Madeleine Séguier épouse Guy de Laval-Bois-Dauphin. Ils ont entre autres enfants Madeleine de Bois-Dauphin, qui reçoit Estissac et s'unit : 1° à la famille du Cambout de Coislin ; puis 2° aux Laval-Bois-Dauphin. Sa fille Madeleine de Bois-Dauphin, issue de son deuxième mariage, reçoit Saint-Liébault et Villemaur. Elle épouse le maréchal Henri-Louis d'Aloigny et ils ont pour fille Marie-Henriette d'Aloigny de Rochefort, qui reçoit Saint-Liébault en 1732 et épouse 1° en 1676 son cousin germain Louis-Fauste de Brichanteau (Postérité), puis 2° en 1691 Charles de La Rochefoucauld de Blanzac (issu des comtes de Roye et de Roucy ; Postérité)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Joanne">Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1758, leur fils Louis-François-Armand de La Rochefoucauld (1695-1783 ; père du duc François XII) hérite de cette terre. C'est à lui que la commune doit son nom actuel : il fait ériger la seigneurie, avec Villemaur, en duché héréditaire sous le nom d'Estissac, d'après une baronnie du Périgord au nord de Bergerac et à l'est de Mussidan (dont Saint-Jean, Saint-Hilaire, Saint-Séverin), venue aux La Rochefoucauld par un mariage avec une Madaillan d'Estissac (voir les articles « Louis de Madaillan d'Estissac » et « Famille de Madaillan de Lesparre »).
Le château est reconstruit à la fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sur l'emplacement d'un ancien château fort. Il est complètement détruit en 1793<ref name="Joanne"/>. Parmi son mobilier, on peut noter : un tableau du chancelier Séguier par Lebrun, un portrait du cardinal Coislin par Largillière, un portrait du maréchal de Nangis par Rigaud et deux portraits de La Rochefoucault, l'un en abbé et l'autre en cardinal est qui se trouvait à Rome<ref>Modèle:Article.</ref>. Une description en est faite par la procureur fiscal Jean Chobert, en 1630. Au premier étage, après l'escalier d'honneur se trouvait une chambre aux tableaux et à côté la chapelle. Une autre était à fleur de lys et l'autre représentait la vie de Marie Stuart sur les murs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Au second étage se trouvait une pièce au trésor et une autre où se logeait le mécanisme de l'horlogerie du pavillon.
Une plaque de marbre noir apposée sur l'église d'Estissac rappelle le combat héroïque de Jean Verger sur la louve de Villadin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1789, le village était de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes. Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Lyébault-sur-Vanne et de Val-Libre<ref name=Cassini/>.
Une communauté protestante relativement nombreuse a existé à Estissac et dans ses environs, sous l'Ancien Régime et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La commune d'Estissac était d'ailleurs dotée d'un temple protestant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Pour plus de détails sur l’histoire d’Estissac, voir plus bas via la rubrique liens externes : la Notice sur Estissac et Thuisy.
Économie
Foires : elles furent autorisées par lettres patentes en 1666<ref>Archives départementales de l'Aube, E518.</ref> et avaient lieu chaque vendredi et le lundi après la purification et le jour suivant, 26 avril, ainsi que le mardi après la Notre-Dame de septembre.
Une industrie papetière existait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle :
- Louis Bouvay obtenait en 1767 l'autorisation du seigneur d'installer sa fabrique sur la Vanne, le sieur Bouvay était libraire à Troyes à l'enseigne Au Temple du Goust<ref>Louis Le Clert, Le Papier recherche pour servir à l'histoire..., Paris, Enseigne du Pégase, 1926, p148.</ref>. La papeterie et les dépendances sont décrites dans la publicité pour sa vente que fit Adrien André, beau-frère du précédent dans Les annonces, affiches et avis de Troyes le 13 novembre 1782 page 179.
- Le moulin du bas : exista de 1814 à 1867 sur l'emplacement d'un ancien moulin à blé, il se convertit ensuite comme scierie puis bonneterie avant de revenir à sa fonction première.
Il y eut aussi un fondeur de cloches en 1747.
Politique et administration
Estissac devint, en 1774, le siège du grenier à sel de Villemaur.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel
Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Liébault est du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, agrandie pendant les Modèle:S mini-, {{#switch: XVII
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}}. Elle possède un autel du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> surplombé d'un tableau représentant Saint Loup et Attila. Un autel en marbre polychrome qui provient de la collégiale Saint-Étienne de Troyes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- L'église Saint-Loup de Thuisy ayant des verrières classées<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- La Halle, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle où se trouvait le pressoir banal et qui servit de lieu de marché aux grains.
- Le Moulin (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), rénové en 1990, fut construit comme annexe de la papeterie qui fut une industrie importante en 1773. Il fait actuellement partie de la pisciculture du village.
- Le château de Saint-Liébault.
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vues de l'église
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Saint-Liébault d'Estissac.
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et sur Carte postale ancienne (Granddidier, phot.-édit., Troyes. Collection Vivargent).
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L'église d'Estissac
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Intérieur de l'église
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Intérieur de l'église : Saint Loup écrasant la chair salée Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Personnalités liées à la commune
- François XII-Alexandre-Frédéric, duc de Liancourt puis duc de La Rochefoucauld, (1747-1827)
- Pierre Séguier, ministre de Louis XIII, seigneur de Villemaur et d'Estissac
- Les ducs d'Estissac
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
- Jeanne Martel-Jeannine Velut, Notre pays d'Othe, office de tourisme du pays d'Othe et de la vallée de la Vanne, 2003 Modèle:ISBN
- M. Besnier, F. Bibolet, J.C. Bibolet, H. Bourcelot, JF Nivet, D. Richard, M. Roche, G. Roy, Aube. Cadre naturel - Histoire - Art - Littérature Langue - Économie - Traditions populaires, Christine BONNETON éditeur, 1994, Paris Modèle:ISBN
Article connexe
Liens externes
- Estissac sur le site de l'Institut Géographique National
- Notice sur Estissac et Thuisy par Bruley-Mosle - 1911