Eugène IV
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Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Prélat catholique
Modèle:Souverain- (né Gabriele Condulmer à Venise en 1383 - mort le Modèle:Date) était un moine augustin italien, avant de devenir le Modèle:207e de l'Église catholique de 1431 à 1447. Son pontificat fut marqué par le concile de Bâle qui affirma explicitement l'autorité des conciles sur le pape. Ce concile, transféré à Ferrare puis à Florence, fut également une ultime tentative de rapprochement des Églises d'Orient et d'Occident.
Biographie
Carrière
Gabriele est né dans la famille Condulmer, riche famille de marchands de Venise originaire de Pavie et est le fils d'Angelo Condulmer. Il est le neveu par sa mère de Modèle:Souverain2, un des trois papes simultanés lors du grand schisme d'Occident.
Il entre dans l'ordre des Augustins au monastère Saint-George de Venise. Âgé de Modèle:Unité, il est nommé évêque de Sienne par son oncle le pape Modèle:Souverain-. Devant l'opposition de la classe politique locale à la nomination d'un jeune et étranger, il renonce à cette charge. Il est nommé trésorier, protonotaire et cardinal-prêtre de Saint-Clément en 1408. Il ne participe pas au concile de Pise en 1409, mais participe au concile de Constance à partir de 1414.
En 1415, Modèle:Souverain2 renonce à la tiare pontificale afin de permettre la fin du grand schisme d'Occident. Le Modèle:Date-, le nouveau pape, Martin V, nomme Gabriele légat (administrateur), avec un traitement annuel de Modèle:Unité, de la marche d'Ancône, alors dans les États pontificaux mais occupée par des condottieres.
Il quitte Florence le Modèle:Date- pour s'installer à Ancône. Il y reste trois ans jusqu'à sa nomination comme légat à BologneModèle:Sfn. Cependant, devenu pape, il n'oublie pas la cité et y finance la restauration de diverses églises et des murs du portModèle:Sfn.
Le pape Modèle:Souverain2 lui donne le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Marie-du-Trastevere en 1426.
Pontificat
Gabriele Condulmer est élu pape le Modèle:Date, devenant le Modèle:207e de l’Église catholique, sous le nom d’Modèle:Souverain-.
Par un accord écrit conclu avant son élection, il accepta de distribuer la moitié de tous les revenus de l'Église aux cardinaux et promit de les consulter sur toutes les questions d'importance spirituelle ou temporelle, mais commettant l'erreur de confirmer ce qui était accepté dans le siège électoral.
Lors de son élévation au rang de pontife, Eugène prend des mesures répressives contre divers membres de la famille Colonna, à qui son prédécesseur Martin V avait plutôt accordé des terres et des châteaux. Les nouveaux élus s'aliènent ainsi la famille la plus puissante de Rome ; sa décision a également limité l'action de la papauté dans la capitale elle-même.
En quelques années, les Colonna se vengent du traitement subi et enlèvent au pape la domination de Rome (établie en 1398 par Boniface IX) en imposant un gouvernement municipal autonome.
Eugène IV se sauve en s'exilant le 4 mai 1434. Déguisé en habit de moine, il est conduit par une chaloupe au centre du Tibre , poursuivi par la milice municipale et sous les jets de pierres lancés des deux rives. , jusqu'à Ostie , où l'attendait un vaisseau florentin. Bien que la ville soit ramenée à l'obéissance par Giovanni Maria Vitelleschi , évêque de Recanati ,en octobre suivant, le pape réside à Florence et à Bologne. Le pontife a été absent de Rome pendant près de dix ans.
Le concile de Bâle
Modèle:Article détaillé Invoquant la maladie, le nouveau pape italien Modèle:Souverain- n’ose pas se présenter au concile de Bâle qu’il voulait œcuménique, mais en l’absence de l’Église d’Orient, il le nomme « concile général ». Profitant de son absence, les évêques réaffirment la supériorité d’un concile d’évêques par rapport à la voix d’un pape.
Eugène ayant dissous le concile, les évêques refusent d’obéir. Quelques semaines plus tard une émeute populaire dans Rome oblige le pape Modèle:Souverain- à venir s’installer à Florence pour neuf ans.
Le concile de Bâle poursuit ses travaux malgré la dissolution ordonnée par le pape. En 1438, il envoie Nicolas de Cues auprès de l'empereur byzantin Modèle:Souverain3 qui cherche du soutien pour faire face à la menace turque. Modèle:Souverain- donne son accord pour que l’Église d’Orient puisse participer à un concile œcuménique, sous réserve qu’il soit organisé sur les bords de la mer Adriatique, afin qu’en cas d’attaque turque les Orientaux puissent retourner rapidement dans leur pays. Modèle:Souverain- transfère donc le concile de Bâle à Ferrare.
La majorité des prélats comprennent le but de ce transfert et l’acceptèrent, mais quelques évêques et Modèle:Unité considèrent ce geste comme un abus d’autorité de la part du pape et s’y opposent en élisant le Modèle:Date- un antipape, [[Amédée VIII de Savoie|Modèle:Souverain-]] (le duc Modèle:Souverain- de Savoie), qui n’était même pas cardinal, et ne fut reconnu que par la Lituanie et la Pologne.
Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- rencontre à Ferrare le patriarche Modèle:Souverain3. Cette même année, au concile transféré à Florence le Modèle:Date-, il essaye de réaliser enfin l’union de Rome et des Églises d’Orient. Un moment interrompu par une épidémie de peste, le concile s’enlise seize mois sur la version byzantine du Credo de Nicée. Modèle:Souverain- parvient bien à signer un concordat avec les Arméniens le Modèle:Date-, ainsi qu'avec une partie des Jacobites de Syrie (1443), et reçoit en 1445 une délégation de Nestoriens et de Maronites<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=EB1911>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Modèle:Souverain- », dans Modèle:Lang, 1911 Modèle:Détail édition Modèle:Lire en ligne. {{#ifeq:||{{#if:||}}|}}</ref> ; mais en 1440, une invasion turque et la mort du patriarche Modèle:Souverain3 le Modèle:Date- à Florence accélèrent une rapide proclamation d’union (alliance) entre les deux Églises qui n’entra jamais en vigueur. En effet le Modèle:Date- à Florence est signée la bulle Lætentur cœli, puis le Modèle:Date-, Basilius Bessarion, métropolite de Nicée, lit la version grecque du Décret d'Union des Églises à Santa Maria del Fiore, la version latine est lue par le cardinal Giuliano Cesarini.
Modèle:Souverain- s'efforce de contrer l'invasion ottomane, offrant de verser un cinquième des revenus de l’Église pour financer une croisade, lancée en 1443 ; mais la défaite de Varna, où le Cardinal légat Cesarini trouve la mort, met un terme à cette campagne<ref name=EB1911/>.
Autres actions
Eugène peut retourner à Rome, mais à Byzance, ni le monde orthodoxe grec, ni l'Église slave n'acceptent cette union sacrée. À part quelques centaines de soldats vénitiens et génois venus défendre leurs intérêts, Constantinople, la vieille Byzance assiégée par les Turcs en 1453, est abandonnée par l'Occident à son sort.
Modèle:Souverain- instaure une taxe sur le vin pour recueillir des fonds pour l’université de Rome « La Sapienza » mais cet argent sert à construire un palais près de Saint-Eustache, que l’on baptise à son tour « la Sapienza » (la sagesse).
En 1435, alors que les Espagnols envahissent les Canaries et exploitent sa population, Modèle:Souverain-, informé de l'entreprise, lance la bulle Sicut dudum, interdisant catégoriquement l'esclavage. Ceci sous peine d'excommunication. Mais l'autorité papale est alors peu reconnue, et singulièrement par l'Espagne : cet appel a peu d'échos sur l'évènement en question.
En 1440, il envoie un légat à Milan avec pour mission d'évincer le rite ambrosien, qui est un rite qui se maintient dans la région de Milan malgré la prédominance du rite romain ailleurs<ref name=sch>https://schola-sainte-cecile.com/2018/08/13/une-breve-presentation-des-rits-ambrosien-et-eusebien/</ref>. Cependant, comme plusieurs de ses prédecesseurs avant lui, il échoue dans cette entreprise<ref>Guéranger Prosper, Institutions Liturgiques, Modèle:Nobr rom, Fleuriot, 1840, Modèle:P.</ref>.
Bulles
(liste non exhaustive)
- 1431 : portant commission adressée au prieur de l'abbaye de Saint-Symphorien d'Autun, pour rétablir l'abbaye de Saint-Martin d'Autun et les prieurés de sa dépendance dans les biens meubles et immeubles dont ils avaient joui ou dû jouir<ref>Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Modèle:Nobr rom.</ref>.
- 1433 : confirmant l'élection de Jean Petitjean, comme abbé de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, successeur de Guillaume du Bois<ref>Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Modèle:Nobr rom.</ref>.
- 1435 : Sicut dudum. Interdisant l'esclavage, sous peine d'excommunication.
- 1438 : transférant le concile à Ferrare.
- 1438 : accordant aux Portugais, le monopole du commerce sur les côtes d'Afrique.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Jean-Paul Condeyrette, Modèle:Souverain-, Compilhistoire Modèle:Date-.
- Encyclopédie catholique de 1913.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.
- Claudio Rendina, I Capitani de Ventura, Rome, Newton Compton, 1994, Modèle:P..
- Andrew Colin Gow, Gordon Griffiths, « Pape Modèle:Souverain- et l'argent, prêt juif à Florence », dans Renaissance trimestrielle Modèle:Vol. no 2, 1994, Modèle:P..
Articles connexes
Liens externes
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