Eugène Maës
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Footballeur
Eugène Maës, né le Modèle:Date à Paris (France) et mort en déportation le Modèle:Date à Ellrich (Allemagne), est un footballeur international français, qui évoluait au poste d'attaquant.
Biographie
L'apprentissage du football
Maës découvre le football en 1902 dans le jardin du Luxembourg à Paris avec ses amis<ref name="OE10-08-1938">Modèle:Article</ref>. Il rejoint en 1905 le Patronage Olier, un patronage paroissial parisien de la rue d'Assas affilié à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), où il occupe déjà le poste d'avant centre<ref name="OE10-08-1938"/>.
Avec son club il remporte en 1908 le Championnat de France de football des patronages puis la deuxième édition du trophée de France (qui fait alors office de finale nationale inter-fédération), le Modèle:Date-, face au champion parisien de la FCAF, la Société municipale de Puteaux. En finale, Maës marque le troisième et dernier but de son équipe (3-0)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Champion de Paris en 1910, le Patronage Olier remporte un nouveau titre de champion de France Modèle:Abréviation discrète, en s'imposant en finale face aux Bons Gars de Bordeaux (11-0) puis de nouveau le trophée de France, le Modèle:Date- face au Club athlétique de Vitry. Maës ouvre cette fois le score (2-0).
L'arrivée au Red Star et l'équipe de France
Maës est recruté par le Red Star Amical Club, l'un des meilleurs clubs français du moment, à 19 ans<ref name="bible">Modèle:Ouvrage</ref>. Aidé par sa taille (il mesure Modèle:Unité), il est particulièrement réputé pour son jeu de tête grâce auquel il marque de très nombreux buts<ref name="galerie">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Avec son club, il est finaliste malheureux du championnat de la Ligue de Football Association en 1911, le remporte en 1912, puis termine à la deuxième place en 1913 et 1914. Avec son équipe, il perd la finale du trophée de France en 1912 face à l'Étoile des Deux Lacs<ref>Modèle:Lien web</ref>, au cours de laquelle il marque le seul but de son équipe (1-3).
Jeune d'une génération disloquée par la Première Guerre mondiale, Maës est le premier grand buteur de l'équipe de France<ref name=chroniquesbleues>Modèle:Lien web</ref>. En à peine plus de deux ans de carrière internationale et onze sélections, Maës inscrit quinze buts, un total qui ne sera dépassé en équipe de France qu'en 1928, par Paul Nicolas. Il est opéré en Modèle:Date- des adducteurs, ce qui lui fait manquer les matchs internationaux de 1914. Victime d'une grave blessure au combat lors de la Grande Guerre, sa carrière de footballeur de haut niveau se termine à 24 ans. Sa meilleure journée en Bleu remonte au Modèle:Date- à Turin contre l'Italie où, après être arrivé à cinq heures du matin à la faveur d'une permission, il réussit un triplé qui permet aux Français de s'imposer pour la première fois en Italie (4-3)<ref>Eugène Maës, allezredstar.com</ref>. Le buteur du Red Star inscrit également un quintuplé face au Luxembourg en 1913 (8-0), exploit que seul Thadée Cisowski rééditera sous le maillot bleu face à la Belgique en 1956<ref name=chroniquesbleues />,<ref>Modèle:YouTube</ref>.
La reconversion à Caen
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Maës est blessé à la poitrine au tout début du conflit, le Modèle:Date-<ref>D'après son dossier militaire.</ref>. Il obtient la Croix de guerre. En convalescence à Caen<ref>Modèle:Lien web</ref>, il y rencontre sa future épouse, Yvonne Bertheaux<ref name="bible"/>. Il joue au stade Malherbe dès la reprise des compétitions en 1919 et jusqu'en 1930. Par son expérience, il s'impose très vite comme le capitaine de l'équipe, tenant lieu d'entraîneur à une époque où ce poste n'existe pas<ref>Modèle:Article</ref>. C'est lui qui invente le Modèle:Citation au milieu des années 1920<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation bloc
Il reçoit la médaille d'or de la fédération française de football (FFF) en 1933 au titre d'ancien joueur<ref>Modèle:Article</ref>.
Parallèlement à sa carrière de footballeur, il reprend une école de natation sur les bords de l'Orne, tenue par son beau-père<ref name="bible"/>, le lido en 1924. Il pratique lui-même le plongeon et est professeur de natation<ref>Modèle:Article</ref>. En 1928, il transforme l'école en un dancing très prisé des Caennais<ref name="bible"/>.
La déportation
Durant l'Occupation, Eugène Maës est dénoncé par Marie-Clotilde de Combiens<ref name="lecouturier">Modèle:Ouvrage</ref> pour propos anti-allemands et gaullistes<ref>Auvray, Emmanuel (2017). « Retour sur le parcours d’Eugène Maës, promoteur de sports aquatiques à Caen ». Annales de Normandie, n°2, juillet-décembre, 143-166 ; https://www.cairn.info/revue-annales-de-normandie-2017-2-p-143.htm</ref>. Son école de natation fait face au château de la Motte qui est le siège local de la Gestapo. Modèle:Citation, il ne supporte pas l'attitude de Marie-Clotilde de Combiens qui est la maîtresse du responsable caennais de la Gestapo, Modèle:Lien (1913-2004) dit « Bernard », et lui fait savoir en personne. Quelques jours après cette déclaration, un agent en civil conseille à Eugène Maës de surveiller son langage vis-à-vis de Mademoiselle de Combiens. Cette dernière aurait alors dit : Modèle:Citation L'arrestation est effectuée le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sa dénonciatrice s'en vante auprès d'une voisine en Modèle:Date- : Modèle:Citation Déporté, il meurt le Modèle:Date- au camp de concentration de Dora-Mittelbau à Ellrich<ref>Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 11/4231/1890, avec mention marginale du décès (consulté le 19 juin 2012)</ref>. Combiens sera condamnée à mort à la Libération, mais sa peine sera commuée en détention à perpétuité, puis à une durée de vingt ans<ref>Modèle:Article</ref>.
Statistiques
Statistiques en club
Période | Club | Championnat | Matchs | Buts |
---|---|---|---|---|
1907 – 1910 | Modèle:FRA-d Patronage Olier | FGSPF | - | - |
1910 – 1911 | Modèle:FRA-d Red Star | LFA | ? | ? |
1911 – 1912 | Modèle:FRA-d Red Star | LFA | ? | ? |
1912 – 1913 | Modèle:FRA-d Red Star | LFA | ? | ? |
1913 – 1914 | Modèle:FRA-d Red Star | LFA | 6 | 6 (au moins)<ref name="lfa13-14"/> |
1919 – 1930 | Modèle:FRA-d SM Caen | DH Normandie | - | - |
Statistiques en équipe de France
Date | Adversaire | Lieu | Score | Buts marqués |
---|---|---|---|---|
Modèle:Date- | Hongrie | Dom. | 0-3 | |
Modèle:Date- | Angleterre | Dom. | 0-3 | |
Modèle:Date- | Italie | Dom. | 2-2 | 2<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Modèle:Date- | Suisse | Ext. | 5-2 | 1<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Modèle:Date- | Belgique | Ext. | 7-1 | 1<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Modèle:Date- | Belgique | Dom. | 1-1 | 1<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Modèle:Date- | Suisse | Dom. | 4-1 | 1<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Modèle:Date- | Italie | Ext. | 3-4 | 3<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Modèle:Date- | Italie | Dom. | 1-0 | 1<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Modèle:Date- | Belgique | Ext. | 3-0 | |
Modèle:Date- | Luxembourg | Dom. | 8-0 | 5<ref>Modèle:FFF match</ref> |
Il fait également partie de la sélection de la Ligue de football association, fédération de football active dans la région parisienne de 1910 à 1919<ref name="lfa13-14">Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>.
Palmarès
- Champion de France des patronages (FGSPF) en 1908 et 1910.
- Vainqueur du Trophée de France en 1908 et 1910.
- Champion de France LFA en 1912.
- Finaliste/deuxième du championnat LFA en 1911, 1913 et 1914.
- Finaliste du Trophée de France en 1912.
- Champion de Basse-Normandie en 1920, 1921, 1922, 1923, 1925, 1927, 1928, 1930<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notoriété
Une rue porte son nom à Caen dans le quartier du stade de Venoix depuis le Modèle:Date-<ref name="rue">Modèle:Article</ref>. À la suite de travaux de restructuration, le stade nautique de Caen porte également son nom depuis Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est notamment connu pour s'être fait une spécialité des buts marqués en projetant le gardien de but (la « charge sur le gardien ») tenant le ballon dans ses propres filets, ce qui était toléré par les règles de l'époque<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Liens externes
- Sites internet d'archives : Archives départementales du Calvados, portrait d'Eugène Maës