Evgueni Zamiatine

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Biographie2 Evgueni Ivanovitch Zamiatine (Modèle:Lang-ru), né le Modèle:Date de naissance à Lebedian, oblast de Lipetsk en Russie et mort le Modèle:Date de décès dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement de Paris]]<ref>Acte de décès no 506 du 11 mars 1937 sur le site des archives de Paris. Zamiatine y est identifié comme Modèle:Citation.</ref>, parfois appelé en français Eugène Zamiatine ou Ievgueni Zamiatine, est un écrivain russe puis soviétique, également ingénieur naval et professeur.

Evgueni Zamiatine connaissait bien les œuvres de H. G. Wells. Son œuvre est constamment animée par une volonté hérétique qui lui vaudra les foudres de la censure des gouvernements tsariste, puis communiste.

Son roman le plus connu, Nous autres, (ou Nous), exprime sa déception à l'égard de la révolution d'Octobre. Ce roman de science-fiction est une « dystopie », ou contre-utopie figurant une société totalitaire organisée pour assurer le bonheur de tous, malgré les individus eux-mêmes si nécessaire. Il est souvent présenté comme la source d'inspiration du Meilleur des mondes (1932) d'Aldous Huxley, de 1984 (1949) de George Orwell et d’Un bonheur insoutenable (1970) d'Ira Levin<ref name="sagnes">Paskine Sagnes, Laurent viala, « Nous autres d'Eugène Zamiatine ou la pensée critique d'un humanisme technique », in Michel Prat, Alain Sebbah, Eidôlon, no 73 : Fictions d'anticipation politique, novembre 2006, Presses universitaires de Bordeaux, 2006, 362 pages, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.

Biographie

Fichier:Tomb of Zamiatin Eugeny and Liudmila.JPG
Tombe d'Evgueni Zamiatine

Zamiatine est né le Modèle:Date d'un pope orthodoxe, également maître d'école, et d'une mère musicienne. Il fait ses études au lycée de Voronej, puis étudie la construction navale à l’Institut polytechnique de Saint-Pétersbourg de 1902 à 1908 et rejoint rapidement les bolcheviks.

Il participe à la révolution de 1905, pendant laquelle il rencontre Lioudmila Oussova, étudiante en médecine, avec laquelle il se marie en 1908, mais il est arrêté, puis assigné à résidence à Lebedian<ref name="préface" />. Il tente de rentrer clandestinement à Saint-Pétersbourg, mais doit se réfugier en Finlande. C'est l'époque où il commence à écrire, surtout des nouvelles, d'un style résolument moderne: la première, intitulée Seul, écrite en 1907 (alors qu'il finissait ses études d'ingénieur de construction navale), fait la peinture de la conscience tourmentée d'un étudiant arrêté pour des activités politiques, et enfermé dans une cellule, qui devient un univers fantasmatique, dans lequel le jeune homme perd progressivement le sens du réel. Ses écrits et actions politiques lui valent un nouvel exil en 1911. Ces épisodes d'éloignement lui inspirent Province. À peine rentré à Saint-Pétersbourg après l'amnistie de 1913, la publication d'Au diable vauvert lui vaut les foudres de la censure tsariste et un nouvel exil, en Carélie cette fois<ref name="préface" />.

Muni de son diplôme d'ingénieur naval, il est en Angleterre en 1916 pour superviser la construction de navires brise-glace pour l'Empire russe<ref name="préface" />.

Après la Révolution de février, il rentre d'Angleterre en Modèle:Date- et participe avec enthousiasme au foisonnement littéraire, se réclamant du néo-réalisme. Il participe à de nombreuses revues et publie des classiques étrangers. Professeur de littérature à la « Maison des Arts » de Petrograd aux côtés de Iouri Tynianov et Korneï Tchoukovski, il inspire les « Frères Sérapion », un groupe de jeunes écrivains. Il est alors une personnalité importante de la scène littéraire soviétique<ref name="préface" />.

D'abord bolchevique, Zamiatine quitte le parti en 1917. Il critique aussi les écrivains prolétariens, trop proches du pouvoir politique<ref name="préface" />.

En 1920 paraît La Caverne, un recueil de nouvelles. Son œuvre majeure, le roman Nous autres, écrit en 1920-1921 et publié quatre ans plus tard en langue anglaise<ref name="sagnes"/>, lui apporte la notoriété, même s'il est interdit en URSS. Ce roman et le scandale politico-littéraire qu'il engendre occultent le reste de sa production littéraire<ref name="préface">Jean-Baptiste Godon, préface à Au diable vauvert, éditions Verdier Modèle:ISBN</ref>. Nous Autres inspira à George Orwell le contexte de son roman 1984.

Pour éviter les problèmes de censure, Zamiatine écrit des pièces de théâtre<ref name="préface" />.

Inquiété par la Guépéou à partir de 1922, son nom figure la même année sur une liste d'intellectuels que le gouvernement se prépare à expulser. Des amis étant intervenus contre son gré, il est obligé de rester en Russie. Interdit de publication en 1924, accusé d'antisoviétisme lors d'une violente campagne de presse après la parution de Nous autres à l'étranger<ref>Luba Jurgenson, « Zamiatine », in Jean-Claude Polet (dir.), Auteurs européens du premier Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : De la drôle de paix à la drôle de guerre, 1923-1939, De Boeck Université, 2003, 868 pages, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>, il écrit en 1931, comme Mikhaïl Boulgakov, à Staline, mais uniquement pour obtenir l'autorisation de quitter l'URSS (au contraire de son ami, qui finit par accepter un emploi au Théâtre d'art de Moscou). Requête acceptée grâce à l'appui de Maxime Gorki<ref name="préface" />.

Il quitte l'URSS en 1931 et, après un passage par Berlin, s'installe à Paris en 1932. Zamiatine y écrit encore quelques nouvelles, ainsi que le scénario de l'adaptation cinématographique des Bas-fonds de Gorki par Jean Renoir. Il meurt le Modèle:Date d'une angine de poitrine<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est enterré dans le cimetière parisien de Thiais (Modèle:21e)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un mois après sa mort, au cours d'une soirée commémorative, Vladimir Nabokov et Ivan Bounine lurent deux de ses nouvelles.

Œuvres

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Romans et nouvelles

Théâtre

Dans les années 1920, Zamiatine écrit de nombreuses pièces de théâtre qui lui paraissent moins risquées<ref>Modèle:Ouvrage</ref> .

  • Les Feux de la Saint-Dominique (1923)
  • La Société des honorables sonneurs (1925)
  • La Puce (1925)
  • Attila (1928), traduction française de Maxime Lamiroy, accompagnée de cinq articles rédigés par Zamiatine entre 1918 et 1931, éditions Lamiroy, février 2021, Modèle:ISBN ; traduction française de Valentina Chepiga, préface et commentaire scientifique de Tatiana Victoroff, spécialiste d’œuvres de Zamiatine, Vibration éditions, octobre 2021, Modèle:ISBN.

Opéra

Zamiatine contribue au livret de l'opéra Le Nez de Dimitri Chostakovitch d'après Nicolas Gogol (créé en 1930).

Francesco Filidei a créé, en 2019, un opéra de la nouvelle L'Inondation.

Scénario

Adaptations

Au cinéma

À la télévision

Citations

Dans Nous autres (1920), Modèle:Citation

Dans son article J'ai peur de 1921, il dit ceci : Modèle:Citation

Dans sa lettre à Staline, il déclara : Modèle:Citation

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

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Bibliographie

  • Leonid Heller (éd.), Autour de Zamiatine, actes du colloque, université de Lausanne, Modèle:Date-. Suivi de Écrits oubliés, faculté de lettres de l'université de Lausanne, Âge d'homme, 1989, 210 pages

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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