Forest-en-Cambrésis
Modèle:Infobox Commune de France
Forest-en-Cambrésis est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.
Ses habitants sont les Forésiens. Le nom jeté de ses habitants est les Mal Faire.
Géographie
Porte de l'Avesnois, terre de transition entre la plaine du Cambrésis et le bocage, « village-frontière du Hainaut », Forest-en-Cambrésis se situe à environ Modèle:Unité de Cambrai, Modèle:Unité de Valenciennes et Modèle:Unité du Cateau-Cambrésis.
Communes limitrophes
Hameaux et écarts
- Le hameau de Richemont situé à Modèle:Unité au sud-sud-ouest de Forest-en-Cambrésis comporte quelques habitations, notamment un ancien moulin et une ancienne filature.
- Le hameau d'Ovillers situé à Modèle:Unité au nord de Forest-en-Cambrésis et à Modèle:Unité au sud-est de Solesmes comporte une quarantaine d'habitations dont une petite partie est le territoire de la commune de Forest-en-Cambrésis. Son église construite en 1892, fortement endommagée à la fin de la Grande Guerre, a été reconstruite à partir de 1922 3.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étreux », sur la commune d'Étreux, mise en service en 1956<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Forest-en-Cambrésis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,2 %), prairies (29,5 %), zones urbanisées (7,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Attestée sous les formes Forest en 1119, Foresta en 1222, « étendue de terrain boisé dont l'usage est réservé au roi, à un seigneur » <ref>Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1210</ref>.
Le latin foresta, dérive de fors, « hors », la forêt a d’abord désigne, au Moyen Âge, la partie du domaine qui se trouvait hors de l’espace cultivé . Ensuite, il désignera une vaste étendue couverte d’arbres.
Histoire
Origines
C'est en 1180 qu'est signée la Convention entre Guillaume de Gap, abbé de Saint-Denis, responsable de l'abbaye de Saint-Denis (proche de Paris), et Baudouin V et son épouse Marguerite, comtes de Hainaut, pour la fondation du village de Forest.
Guillaume concède tous les bois lui appartenant à Solesmes, à charge d'une rente annuelle de 3 « bezants », payable à la fête de Saint-Denis, dans la cour de Solesmes, entre les mains du prévôt, pour construire une ville franche nommée FOREST, dont la loi sera la même que celle du Quesnoy en Hainaut.
Dans cette nouvelle ville, le comte aura le "douzain et la justice" ; dans la rente des chapons, la Modèle:1re sera pour Saint-Denis et l'autre pour le comte. De même, Saint-Denis paiera la moitié des frais d'entretien des moulins, des fours et des brasseries et le comte, l'autre moitié.
L'église de la dite ville, avec tout ce qui lui appartient et la « menue dîme », sera à Saint-Denis. Dans cette ville, Saint-Denis aura sa « cour libre » (exemptée de toute redevance), ainsi que ceux qui l'habitent, et le comte aura la sienne pareillement libre. Sur toutes les terres qui font l'objet du don, Saint-Denis aura toute la dîme et le comte tous les autres revenus. Cette Convention stipule que le comte ou la comtesse ou celui qui leur succédera au Comté de Hainaut, ne pourra vendre ou donner cette ville ni s'en dessaisir, qu'en faveur de l'abbaye de Saint-Denis.
L'année suivante, en 1181, les premières maisons sont bâties et la construction de la première église de Forest commence. Le patron de l'église et du village est tout naturellement saint Denis, premier évêque de Paris qui vécut au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
L'édifice n'a qu'une seule nef formant avec le transept une croix latine et une tour massive large de Modèle:Unité se dresse à l'entrée de l'édifice. Cette tour sert de guet en temps de guerre.
L'église est détruite et incendiée à plusieurs reprises, mais ses épaisses murailles résistent aux ravages du feu. Les assaillants partis, elle est chaque fois réparée ou reconstruite. Les habitants de Forest, profondément chrétiens, ont hâte de retrouver leur lieu de prière mais aussi l'endroit où ils peuvent se protéger.
Sources : site de la mairie de Forest-en-Cambrésis, Maurice Saniez.
Église Saint-Denis
Sa construction a débuté en 1929. L'ancienne église avait été démolie en 1918 car les Allemands l'avaient fait sauter à cause de son clocher grâce auquel on avait une formidable vue des environs.
Fort<ref name="a">Sources : d'après le magazine Jadis en Cambrésis (mai 1978)</ref>
Symbole d'un passé de lutte continue, Forest possède des vestiges d'anciennes fortifications. Village-frontière du comté du Hainaut pour qui le Français fut l'« ennemi » pendant cinq siècles, Forest, position dominante sur la vallée de la Selle au bord d'une route stratégique, eut à s'organiser très tôt pour garantir la protection de ses habitants.
La première église fut construite en 1181. L'église fut dotée d'une tour crénelée massive, haute d'environ Modèle:Unité, large de Modèle:Unité. Elle défendait d'une part l'entrée de l'édifice dont les sous-sols étaient aménagés en refuge pour héberger la population et le bétail en temps de guerre. Son « guet » permettait d'autre part de surveiller à distance les allées et venues de l'ennemi c'est-à-dire la garnison française de la ville du Cateau.
Refuge jugé trop précaire à la suite des dévastations perpétrées par le duc de Normandie en 1340, on décide la même année de renforcer le dispositif de protection par la construction d'un rempart quadrilatère flanqué de quatre tours d'angle et percé de meurtrières; sans oublier fossés et pont-levis d'accès.
Cette enceinte muraillée dont la hauteur ne dépassait pas Modèle:Unité embrassait l'église et sa tour de guet ainsi que l'ancien cimetière qui peut s'honorer d'avoir reçu les sépultures des habitants de Forest depuis 1181 jusque 1882 (7 siècles); (le cimetière actuel se trouve rue du Moulin route du Pommereuil).
Ce dispositif défensif pouvait à l'époque être considéré comme un abri sûr qui permettait à la population de soutenir de véritables sièges. Une chronique de J. Molinet de février 1491 nous évoque cette épopée : « ... Et en ce temps-là fut bruslé l'esglise et villaige de FOREST... par les gens d'armes du Chasteau (Cateau) ne pouvoit wider de jour pour faire courses, sans estre apperceux dudit guet, et mandérent auxdits de Forest que si ne moittoit bas leur guet, il seroit bruslez... »
Une requête de 1599 adressée à Philippe II d'Espagne mérite également d'être citée :
"...en après, sont venus lesdits ennemys de Franche avec pétraz, de fachon qu'ils ont rompus les huyes du fort et prins le reste desdits bestiaulx, et bouttez les feux dont les meubles desdits povres cencceurs ont estez bruslez; ayant convenu rentrer au Fort, pour les faire sortir à grants colps de harquebuze..."
et plus loin :
"...ayant abandonné leurs maisons pour aller au Fort coucher comme povres bestes, les terres deumeurées en rielz, et supportez aultres grans frais et pertes indichibles et véhémentes, toutes manifestes et vulgaires à ung chacun, occasion qu'iceulx remonstrant requiérent très humblement en considération du prémis, les tenir quictes et deschargiés, et leur remettre les-dites tailles, vingtiémes, contributions pour les-dites années... Dont quoy faisant oueuvres méritantes...".
L'examen du cadastre polychrome de 1605 (présenté par E.S.V.H. à l'exposition BOUSIES/FOREST du 28/01/78) laisse en effet apparaître le démantèlement partiel du fort, ruiné à 70 %.
Reconstruit et renforcé en 1610, il présentait encore en 1865 un aspect défensif bien entretenu, son démembrement partiel ayant été limité à un accès pratique du lieu de culte. À cette époque subsistait encore le vaste pan de mur qui s'épandait depuis l'ancien presbytère jusqu'au cimetière en masquant la façade de l'église. Il était percé de deux portes, l'une près du presbytère, l'autre plus grande en face du portail de l'église.
De l'enceinte féodale il restait encore avant la seconde guerre mondiale, celle qui reliait les deux tours distantes de Modèle:Unité, bordée dans toute sa longueur par la chaussée Brunehaut et le plus grand étang du village.
La tour-sud, point de jonction de cette fortification « oubliée », a été rasée arbitrairement et sans consultations, il y a environ Modèle:Nombre (fondations encore visibles autour du sapin, au sud de la place).
Orthographe du nom du village au fil des siècles<ref name="a"/>
Son orthographe qui suivait l'interprétation des copistes s'est successivement modifiée :
- Forez (1180)
- Forest (1186)
- Forrest (1304)
- Foriest (1379)
- Forest-la-Cauchie (Le Carpentier)
- Forrest (1595)
- Foret (1605)
Depuis 1900
- 1907 : le Modèle:Date- est mise en service la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Solesmes via Landrecies (Modèle:Unité). La ligne comporte une station dans la commune. Un service régulier des voyageurs est assuré. En Modèle:Date-, le trafic voyageur est interrompu. En 1916, pendant l'occupation allemande, les rails sont démontés. La ligne de chemin de fer est dans l'impossibilité de fonctionner.
- 1914-1918 : occupation allemande
- 1940-1944 : occupation allemande
Héraldique
Politique et administration
Maire de 1802 à 1807 : Philippe Guyot<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 276, lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 37,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 23,2 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,27 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Lieux et monuments
- L'église Saint-Denis.
- La chapelle Sainte-Philomène et l'oratoire Saint-Roch, aussi petit mémorial de guerre.
- Le calvaire du D932 et le monument aux morts au pied d’un deuxième calvaire.
- L'ancien estaminet de la Croisette.
- Au cimetière communal, la section de la Commonwealth War Graves Commission avec 121 tombes de soldats morts à la libération, octobre-Modèle:Date-<ref>Forest-en-Cambrésis sur www.inmemories.com</ref>.
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L'église Saint-Denis
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Le calvaire du D932.
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L'oratoire Saint Roch
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Le monument aux morts
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La section militaire 1918 du cimetière communal.
Personnalités liées à la commune
- Léon Henniaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Pour approfondir
Bibliographie
- Gallica, Histoire de Forest (arrondissement d'Avesnes) / par l'abbé S. Poulet, curé de cette paroisse (monographie, avec introduction de Em. Lobbedey, V.G. de l’archevêché de Cambrai, signée le Modèle:Date-, et préface du Modèle:Date-)
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de la Communauté de Communes - la 2c2m
- Forest-en-Cambrésis sur le site de l'Institut géographique national