Freddy Maertens

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cycliste

Freddy Maertens est un coureur cycliste belge, né le Modèle:Date à Nieuport (Belgique). Durant sa carrière professionnelle de 1972 à 1987, il remporte 142 victoires dont le Tour d'Espagne 1977 et, à deux reprises, le Championnat du monde sur route. Sa carrière coïncide avec les meilleures années d'un autre coureur belge, Eddy Merckx<ref name="Merckx">Modèle:Lien web.</ref>. La carrière sportive de Maertens oscille entre des saisons moyennes et d'autres très prolifiques. Sa vie personnelle est marquée par l'alcoolisme et des dettes. Il lui a fallu plus de deux décennies pour payer une dette fiscale<ref name="Rik van Walleghem">Modèle:Harvsp.</ref>. Jusqu'en février 2017, il est le conservateur du musée du Tour des Flandres à Audenarde.

Repères biographiques et carrière amateur

Vie personnelle

Freddy Maertens est le fils de ce que sa femme, Carine, décrit comme un couple de travailleurs de la classe moyenne<ref name="intro">Carine Maertens en introduction de Modèle:Harvsp.</ref> : Gilbert Maertens et Silonne Verhaege. Sa mère est la fille d'un constructeur de bateaux installé dans le port de Nieuport. Elle est gérante d'une épicerie et d'une boutique de presse qui livre les journaux. Son père Gilbert Maertens, qui est le fils d'un travailleur indépendant, est un homme flamboyant et remuant<ref name="Rik van Walleghem"/>. Il est notamment membre du conseil communal et du club de football de la ville. Il dirige une blanchisserie avec quatre employés située derrière le magasin de son épouse.

Maertens est avec Mario, Luc et Marc, l'un des quatre fils du couple. Ce dernier est également devenu coureur professionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Freddy Maertens étudie au collège St-Bernardus de Nieuport, où il montre un talent pour les langues. Au moment où il passe professionnel, il pouvait se faire comprendre aussi bien en français, en italien et en anglais, en plus du néerlandais, sa langue maternelle<ref name="Rik van Walleghem"/>. Il a ensuite suivi des études secondaires dans une école catholique d'Ostende.

Freddy Maertens et Carine Brouckaert se rencontrent pour la première fois lors d'une soirée organisée par un club de vélo quand elle a Modèle:Nobr. À cette époque, Carine coud des chaussures pour son père, un cordonnier. Les deux font connaissance par le biais de Jean-Pierre Monseré et de sa femme Annie, Carine étant la nièce de celle-ci<ref name="Rik van Walleghem"/>. Ils se marient en Modèle:Date- et louent une maison à Lombardsijde. Elle raconte : Modèle:Citation<ref name="intro"/>.

Relation avec son père

Gilbert Maertens offre à son fils sa première bicyclette. Freddy Maertens la décrit comme Modèle:Citation. Ce n'est que lorsqu'il remporte une course pour la première fois, qu'il se voit offrir un meilleur vélo. L'auteur, Rik Van Walleghem, décrit cette relation : Modèle:Citation<ref name="Rik van Walleghem"/>.

Gilbert surprit un jour son fils en train de flirter avec une fille et en guise de vengeance il lui découpa son vélo de course en deux<ref name="Rik van Walleghem"/>. Par la suite, alors que son fils est appelé pour le service national, il intervient auprès de l'armée pour demander qu'il ne soit pas avantagé à cause de sa réputation.

La difficile relation de Freddy Maertens avec son père affectera le reste de sa vie et en particulier sa carrière de coureur. Ainsi, durant sa carrière, il obtient des résultats seulement lorsqu'il se retrouve encadré par une personnalité dominante : d'abord son père, puis Briek Schotte et enfin Lomme Driessens<ref name="bikerace">Modèle:Lien web.</ref>. Sa femme le décrit comme une personne vulnérable qui fait beaucoup confiance et qui a besoin de beaucoup d'attention<ref name="intro"/>.

Carrière chez les amateurs

Fichier:Freddy Maertens (1971, Belgium amateur road champion).jpg
Freddy Maertens en 1971, champion de Belgique.
Fichier:Michel Pollentier - Tour 1976.jpg
Michel Pollentier, coéquipier et ami de Maertens.

En 1966, Maertens prend part à sa première course à Westhoek alors qu'il a 14 ans. Il se frotte à des coureurs âgés jusqu'à 17 ou 18 ans, dont certains viennent de France. La course est ouverte aux coureurs qui n'ont pas de licence auprès de la fédération belge (la BWB). Lors de cette première compétition, il rencontre des difficultés à rouler en peloton. Sa deuxième course se déroule mieux. Parmi les coureurs présents, il devance Michel Pollentier, qui deviendra plus tard, un ami et un coéquipier chez les professionnels.

En 1967, il continue à courir des épreuves réservées aux coureurs sans licence. En 1968, il prend sa première licence avec la FWB, dans la catégorie des débutants (ou cadets). Il gagne 21 courses et termine 19 fois deuxième derrière un coureur nommé Vandromme<ref name="Rik van Walleghem"/>.

Par la suite, Freddy Maertens demande à son père la permission de quitter l'école lors de sa deuxième année chez les juniors (moins de 19 ans). Il s'impose à 64 reprises dans cette catégorie d'âge. Son père lui fait alors promettre qu'il s’entraînerait peu importe les conditions météorologiques.

Il gagne 50 courses chez les amateurs en 1970 et 1971, dont le championnat national à Nandrin. En 1971, il termine deuxième au sprint derrière le Français Régis Ovion (vainqueur également cette année-là du Tour de l'Avenir), du championnat du monde amateurs à Mendrisio en Suisse. Maertens semble le plus véloce sur le final mais il est étrangement enfermé par son propre compatriote Ludo Van der Linden. Les membres de l'encadrement belge lui reprochent d'être trop indépendant. En réalité, Freddy Maertens est victime des mauvaises relations entre son père et certains membres de la fédération belge de cyclisme. Freddy par la suite choisit d'être encadré par son père pour la saison 1972, plutôt que par des membres de la fédération. Il devient professionnel en 1972. Ernesto Colnago et l'ancien champion Ercole Baldini lui proposent un contrat au sein de leur équipe SCIC. Ils l'accompagnent financièrement et matériellement dans sa dernière année en tant qu'amateur, puis souhaitent l'engager comme coureur professionnel dès 1972.

Carrière chez les professionnels

Fichier:Eddy Merckx Molteni 1973.jpg
Eddy Merckx, ici en 1973, restera comme le grand rival de Maertens.

Son père, Gilbert Maertens, est plus impressionné par l'homme d'affaires belge, Paul Claeys, qui a hérité de la société de bicyclette Flandria. Flandria a l'avantage d'avoir déjà parrainé le club de Maertens, le CFC Torhout, alors que Maertens lui-même roule sur un vélo de la marque. Les Maertens reçoivent la visite de Claeys avec son chef d'équipe, Briek Schotte, une légende du cyclisme belge. Claeys offre à Gilbert Maertens une concession de vélos Flandria, lui permettant de les vendre sans les acheter. Maertens pousse son fils à signer un contrat de 40 000 francs par mois en amateur, contrat qui sera doublé lors de sa première année complète en tant que professionnel. La famille a grand besoin de la concession de vélo, Silonne Maertens qui est tombée malade, a fermé sa boutique.

Maertens reconnait : Modèle:Citation<ref name="bikerace"/>.

Colnago et Baldini avaient promis plus d'argent et un début relativement calme comme professionnel. Mais avec Flandria, Maertens court plus de 200 courses sur route par an, ainsi que des courses sur piste et cyclo-cross l'hiver<ref name="Procycling, UK, issue 1">Procycling, UK, issue 1</ref>. Il souffre de ce qu'il appelle la mauvaise organisation et l'attitude de pingre de Claeys et de la société Flandria<ref name="Rik van Walleghem"/>. Il se plaint également du poids des cadres Flandria, dont la fabrication est délocalisée en Italie par Gios Torino et peints avec les couleurs Flandria<ref name="bikerace"/>.

Il n'a jamais été payé en 1979, sa dernière saison avec Flandria, qui s'avère être une très mauvaise saison<ref>L'Équipe, France, 9 juillet 2001</ref>. Ce fut le début des problèmes financiers avec les impôts (voir ci-dessous).

Rik Van Wallaghem dit de Maertens qu'il est un néo-professionnel assez naïf. Le cyclisme belge est dominé par Eddy Merckx (surnommé Le Cannibale) et Roger De Vlaeminck. Maertens ne respecte pas une règle non écrite qui est que les nouveaux professionnels doivent progressivement faire leur place dans le peloton et ne pas essayer d'humilier les coureurs déjà installés. Au lieu de cela, Maertens, âgé de seulement 21 ans, fonce tête baissée et bouleverse les coutumes en exigeant qu'on lui fasse de la place et ceci très rapidement<ref name="Rik van Walleghem"/>. Van Wallaghem raconte que cette déclaration est tout de suite reprise par des journalistes belges, désireux d'écrire quelque chose d'autre après des années de domination internationale de Merckx. Cela aggrave les relations entre les deux coureurs.

Championnat du monde 1973

La polémique

Les relations entre les deux coureurs et leurs fans ont atteint leur paroxysme, le 2 septembre 1973, lors du championnat du monde sur route autour de Montjuich, près de Barcelone. Maertens déclare avant la course qu'il n'est pas près de rouler pour Merckx. Ce qui a pour effet d'agacer les partisans de Merckx, qui en représailles, selon Maertens, vont lui jeter de l'eau froide sur les jambes à six reprises<ref name="www1"> Modèle:Lien web.</ref>.

Merckx est le coureur le plus entreprenant. Il crée la sélection décisive entre les quatre coureurs : Merckx, Felice Gimondi, Luis Ocaña et Maertens. Maertens est le meilleur sprinteur des quatre. Merckx décide de passer à l'attaque lors d'une ascension, à deux tours de l'arrivée. Le Cannibale prend de l'avance, mais Maertens réplique rapidement et revient tout seul. Cet événement sera au centre de toutes les polémiques, les pro-Merckx accusent Maertens d'avoir favorisé les retours de Gimondi et Ocaña en leur servant de point de mire. En contrant l'attaque de son leader, Maertens prouve sa grande condition. Merckx refuse de collaborer avec son compatriote, alors qu'en unissant leurs efforts, le doublé belge semble acquis. Merckx est en colère, car Maertens, à son avis, a saboté ses chances de gagner. Maertens a toujours refusé de reconnaître qu’il avait contré Merckx dans la montée pour le faire perdre, il soutient encore que la seule chose qu'il voulait est un doublé belge et qu'il était disposé à laisser la victoire de Merckx en cas d'arrivée à deux. Les deux coureurs étant repris par Luis Ocaña et Felice Gimondi, Maertens accepte de lancer le sprint pour permettre à Merckx de gagner. Il serait bien récompensé, Modèle:Citation<ref name="www1"/>. Mais Maertens roule trop vite pour Merckx qui n'arrive pas à suivre dans les 100 derniers mètres. Lorsque Maertens se retourne pour laisser gagner Merckx, Gimondi en profite pour déborder Maertens et gagner. Luis Ocaña termine troisième. Le jeune Freddy Maertens est furieux car il s'estime piégé par Merckx dans ce sprint. Le Cannibale reproche à Maertens de l'avoir emmené trop vite.

L'inimitié entre Merckx et Maertens dure des décennies. Elle prend fin en 2007, lorsque les deux se rencontrèrent dans un hôtel en France. Modèle:Citation<ref name="bikerace"/>

La guerre des marques

Le championnat du monde de Barcelone est compliqué par des intérêts commerciaux. Deux marques se disputent la supériorité mondiale du marché des cycles et ce championnat du monde doit constituer un juge de paix. En effet, le cyclisme professionnel est dominé par le fabricant italien Campagnolo. Un rival japonais, Shimano, a récemment pénétré le marché. Il fournit l'équipe Flandria et conçoit une gamme de composants spécifiquement pour elle<ref name="flandriabikes1"/>. Au sein de la sélection belge, Maertens et Walter Godefroot utilisent des vélos Shimano ; Merckx et les autres utilisent des Campagnolo.

Deux jours avant la course, l'équipe belge s'entraîne avec une partie de l'équipe italienne. Maertens raconte que celui qu'il nomme comme le “big boss” [grand patron] de Campagnolo<ref>Tullio Campagnolo selon Modèle:Laquelle</ref> - qui est mort depuis - se positionne avec sa voiture à côté du groupe et crie Modèle:Citation<ref name="flandriabikes1"/>,<ref name="L'Equipe, 9 July 2001">L'Équipe, 9 juillet 2001</ref>.

Par la suite, Maertens déclare que si Gimondi a gagné, c'est parce qu'il l'a poussé dans les barrières à l'arrivée. Il exige des officiels belges qu'ils portent une réclamation, ce à quoi il se voit répondre : Modèle:Citation<ref name="L'Equipe, 9 July 2001"/>.

Championnat du monde 1974

vue de Freddy Maertens au sein du peloton.
Freddy Maertens au championnat du monde 1974

Maertens prétend qu'un laxatif a été mis dans sa boisson pendant le championnat du monde de 1974, disputé à Montréal. Il lui est procuré, alors qu'il est en tête de course avec Bernard Thévenet et Constantino Conti. Il raconte que son masseur, Jef D'Hont, a demandé à Gust Naessens - le soigneur de Merckx - de quoi ravitailler Maertens. Maertens qui a pris la bouteille parce qu'il avait confiance en Naessens (avec qui il a travaillé de 1981 à 1983) affirmera plus tard : Modèle:Citation<ref name="bikerace"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. À l'arrivée, Merckx devient champion du monde et Maertens doit abandonner la course.

Naessens, aujourd'hui décédé, était aussi le soigneur de Tom Simpson lorsque celui-ci est mort lors du Tour de France 1967. L'année suivante, il se voit interdire de travailler dans le cyclisme pour une durée de deux ans.

Lomme Driessens

Guillaume “Lomme” Driessens est l'une des trois figures paternelles dans la vie de Maertens. Il commence comme masseur et soigneur de Fausto Coppi. Directeur d'équipes de 1947 à 1984, ses coureurs ont remporté au total sept fois le Tour de France. Il est mort en 2006.

Maertens déclare : Modèle:Citation<ref name="bikerace"/>. Driessens maintient la rivalité entre Maertens et Merckx en donnant sa version des mondiaux 1973. Pour lui, Maertens n'avait pas trahi Merckx, au contraire de celui-ci, qui avait veillé à ce que Maertens ne gagne pas. Il avait pris soin de cacher son épuisement et donc sa capacité à gagner de manière à induire en erreur et faire perdre Maertens<ref name="flandriabikes1">Modèle:Lien web</ref>. L'historien Olivier Dazat raconte que Merckx avait laissé tomber Driessens qui était manager de son équipe, ce que Driessens ne lui avait jamais pardonné<ref name="seigneurs1987">Modèle:Ouvrage.</ref>. Driessens veut sa revanche contre Merckx.

Maertens rappelle : Modèle:Citation<ref name="bikerace"/>.

Il est une figure dominante dont le désir de tout contrôler se prolonge jusqu'à réprimander la qualité de la cuisine de Carine Maertens. Freddy Maertens raconte que lors des visites de Driessens, ils n'étaient plus les patrons dans leur propre maison<ref name="sportgeschiedenis"/>.

Championnat du monde 1976

Maertens débute avec le statut de favori le championnat du monde de 1976, à Ostuni, en Italie<ref name="fabuleuse1988">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il aborde la course en bonne forme et avec l'équipe belge à son service<ref name="bikerace"/>. Son rival Eddy Merckx, en fin de carrière, est sur le déclin<ref name="fabuleuse1988"/>.

Le parcours vallonné est tracé sur huit tours et un total de 288 kilomètres. Les premières grosses attaques arrivent dans le dernier tour. Yves Hézard s'échappe, suivi par Francesco Moser et Joop Zoetemelk. Maertens fait son effort sept kilomètres plus tard, avec Tino Conti dans sa roue. Maertens et Conti rattrapent les leaders après une poursuite de sept kilomètres. Moser attaque à deux reprises et Maertens parvient à rester avec lui. Zoetemelk et Conti perdent du terrain. Moser réalise qu'il n'a aucune chance au sprint avec Maertens. Le Belge l'emporte avec deux longueurs d'avance.

Tour des Flandres 1977

Fichier:Roger de Vlaeminck.jpg
Roger De Vlaeminck sur les pavés du Tour des Flandres.

Au musée du Tour des Flandres à Oudenaarde est inscrit le nom du gagnant de chaque année. La course 1977 est présentée comme gagnée par Roger De Vlaeminck. Une inscription complète l'information : Modèle:Citation.

Freddy Maertens est disqualifié lors de la course après avoir changé de vélo au Koppenberg. Mais, les commissaires ne lui demandent pas de quitter la course et il continue avec dans sa roue De Vlaeminck, un rival d'une autre équipe. Maertens sachant qu'il ne peut plus gagner, emmène De Vlaeminck durant les 80 derniers kilomètres. À l'arrivée, De Vlaeminck gagne devant Maertens. Maertens déclare qu'il lui a promis 300 000 francs pour acheter la victoire, ce que nie De Vlaeminck. Maertens reçoit de De Vlaeminck 150 000 francs, qu'il donne à Michel Pollentier et Marc Demeyer pour leur aide. De son côté, Maertens conserve 150 000 francs en récompense. De Vlaeminck dit qu'ils n'ont jamais discuté d'argent et le problème n'a jamais été éclairci<ref name="bikerace"/>.

Succès et traversée du désert

Au cours de sa carrière, Freddy Maertens bénéficie régulièrement de l'aide de ses coéquipiers : Michel Pollentier et Marc Demeyer. Dans le peloton, ils se déplacent ensemble, rappelant le style du sprinteur Rik Van Looy accompagné de sa Modèle:Citation. Les journalistes les surnomment les Trois mousquetaires.

En 1976, il remporte huit étapes du Tour de France<ref name="lesoir"/>. Il s'adjuge le maillot vert du classement par points en 1976 et de nouveau en 1978 et 1981.

Il gagne en 1977 le Tour d'Espagne. Il rentre dans l'histoire en remportant un record de treize étapes, ainsi que le classement par points et celui des sprints intermédiaires. Il s'impose tel Modèle:Citation, selon l'écrivain Olivier Dazat<ref name="seigneurs1987"/>. Outre ses treize victoires, il termine chaque étape dans les huit premiers, à l'exception de la quatorzième. Après sa victoire lors du prologue, il mène la course du début à la fin. Finalement, 14 des 20 étapes sont remportées par l'équipe Flandria, Pollentier s'adjugeant lui aussi une étape.

Il participe ensuite au Tour d'Italie. À nouveau, Maertens prend d'entrée la tête de la course en remportant le prologue. Il la conserve jusqu'à ce que Francesco Moser devienne le nouveau leader de la course à l'issue de la cinquième étape. Maertens remporte quatre étapes consécutivement, portant son total à sept (sur onze disputées) sur ce Tour. Il espère reprendre la tête du général à l'issue du contre-la-montre disputé après l'étape du Mugello. Cependant, l'arrivée de l'étape au Mugello est marquée par un accident. Michel Pollentier emmène Marc Demeyer dans les 100 derniers mètres, avec Maertens placé dans la roue de Demeyer. Un par un, ils s'écartent pour laisser passer Maertens qui sprinte. Mais, il est victime d'une chute avec Rik Van Linden et se casse un poignet. Il abandonne la course. Le reste de l'équipe, qui se retrouve sans leader, envisage de retourner en Belgique avant que Maertens ne les persuade de continuer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

C'est alors que son coéquipier Michel Pollentier gagne ce Tour d'Italie 1977 en s'imposant dans les étapes de montagne. Pollentier qui jusqu'alors était l'homme qui lançait les sprints pour Maertens devient co-leader de l'équipe.

Cela se passe bien pourtant entre eux puisque Pollentier reprend son rôle d'équipier et ainsi aide Maertens à écraser le Tour de Catalogne 1977 en raflant presque toutes les étapes, ainsi que d'autres courses d'un jour.

L'arrivée à la tête de l'équipe Flandria du Belge Fred de Bruyne à la place de Guillaume Driessens fait qu'il accorde plus d'autonomie à Pollentier qu'il juge capable de gagner le Tour de France 1978.

Pollentier ne lançant plus les sprints pour Maertens ce dernier gagne tout de même début 1978 le Het Volk, le Tour du Haut Var, le Grand Prix E3, les quatre jours de Dunkerque et termine quatrième de Paris-Roubaix.

Durant le Critérium du Dauphiné Libéré 1978 les deux hommes se partage le travail, victoire dans dans une étape de plaine pour Maertens et victoire finale pour Pollentier qui surclasse tout le monde en montagne.

Le tour de France 1978 permet à Maertens de gagner deux victoire d'étape et le maillot vert, et alors que Pollentier prend le maillot jaune à L'Alpe d'Huez, éclate le scandale de la tentative de fraude au contrôle anti-dopage au moyen d'une poire remplie d'urine d'une tierce personne.

Pollentier se déclarera avoir été dénoncé, il quittera Flandria à la fin de l'année 1978.

Maertens est très bouleversé par tous ces évenements, ses performances chutent.

Il s'est ensuivi une période de désert au cours de laquelle il rencontre peu de résultats notables. Il prend le départ de grandes courses qu'il abandonne souvent après 100 kilomètres, ou après avoir été distancé sur de banales côtes.

Dans l'un des retours les plus surprenants de l'histoire du cyclisme, Maertens retrouve Guillaume Driessens comme directeur sportif au sein de l'équipe "Boule d'Or" . Aprés une septième place au Milan San-Remo 1981, Maertens remporte cinq étapes durant le Tour de France 1981 plus le maillot vert et le championnat du monde sur route 1981, qui se tient à Prague. Dans un duel au sprint, il devance sur la ligne Giuseppe Saronni. Cette victoire inattendue devant Saronni et Bernard Hinault - deux coureurs petits et trapus comme lui - font dire aux journalistes que l'ère des coureurs maigres, grands, tels que Merckx, Gimondi, et De Vlaeminck était terminée.

Un an plus tard, il disparait à nouveau des palmarès. Il termine rarement les courses et brille seulement dans les critériums de sa région, où ses contrats lui permettent de payer ses dettes fiscales. Il ne défend pas son titre au championnat du monde 1982 à Goodwood. Il raconte qu'il s'est blessé au genou en tapant une porte. Il devient plus gros et rejoint des petites équipes pour des salaires très faibles.

Olivier Dazat décrit la situation : Modèle:Citation<ref name="seigneurs1987"/>.

Fichier:Freddy Maertens 1978.jpg
Freddy Maertens lors du prologue du Tour de France 1978.

En définitive, professionnel de 1972 à 1987, il a remporté 142 victoires, dont 45 lors de la saison 1977, hors critériums (record inégalé)<ref>Vélo Magazine du 3 mai 2019</ref>.

En plus des victoires acquises sur le Tour, la Vuelta et le Giro, il remporte plusieurs courses par étapes : Paris-Nice (1977), les Quatre Jours de Dunkerque (1973, 1975, 1976 et 1978), le Tour d'Andalousie (1974 et 1975), le Tour de Belgique (1974 et 1975), le Tour de Luxembourg (1975), le Tour de Sardaigne (1977) et le Tour de Catalogne (1977).

En dépit de sa position dominante sur le sprint mondial, Maertens n'a jamais gagné de grandes classiques (les Modèle:Citation), terminant au mieux deuxième du Tour des Flandres 1973 et de Liège-Bastogne-Liège 1976. Il a eu de très nombreux succès dans d'autres classiques : Paris-Tours en 1975, la Flèche wallonne en 1977 (il a été déclassé à la suite d'un contrôle antidopage positif au profit de Francesco Moser), l'Amstel Gold Race en 1976, Gand-Wevelgem en 1975 et 1976, les Grands Prix de Zürich et de Francfort. Outre ses deux titres de champion du monde en 1976 et 1981 il a également été champion de Belgique en 1976.

Sur les courses par étapes, il a gagné le Tour d'Espagne 1977 en s'imposant sur 13 de ses étapes, et Paris-Nice la même année. Il a remporté trois fois le classement par points du Tour de France et 15 étapes dont 8 en 1976 (record)<ref>Record partagé avec Charles Pélissier en 1930 et Eddy Merckx en 1970 et 1974.</ref>.

En 1975<ref>Modèle:Article</ref>, en gagnant Paris-Bruxelles à Modèle:Unité, il est devenu détenteur du Ruban jaune, trophée qu'il a conservé jusqu'en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Maertens a également remporté le classement du Super Prestige Pernod en 1976 et 1977.

Retraite sportive

En 1987, Maertens, âgé de 35 ans, décide de prendre sa retraite après une sortie d'entraînement, jugeant qu'il ne souhaite plus s’entraîner dans le vent et la pluie de la Flandre<ref name="lequipe2004">L'Équipe magazine du 10 janvier 2004</ref>. Il travaille alors comme vendeur, notamment en Belgique et au Luxembourg pour Assos, une entreprise Suisse de vêtements<ref name="lequipe2004"/>. Il garde une certaine distance avec le monde du sport<ref>L'Équipe magazine du 9 septembre 2001</ref>. Son poids s'élève à 100 kg<ref name="lequipe2004"/>. En 2000, il devient conservateur du musée du vélo belge à Roulers. Les visites du musée se multiplient par onze l'année suivante<ref name="lequipe2004"/>. Il travaille jusqu'en 2017 au Centrum Ronde van Vlaanderen (le musée du Tour des Flandres) à Audenarde. Il prend sa retraite le Modèle:1er mars 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La boutique de vélo "Maertens Sport" à Evergem, à la périphérie de Gand, est détenue par Mario, le frère de Freddy.

Style du coureur

Lors des courses, Maertens est considéré comme un coureur agressif capable d'atteindre des vitesses très élevées. Comme braquet, il utilise le plus souvent un 53 × 13 ou 14<ref name="bikerace"/>. Il est un talentueux coureur de contre-la-montre et un excellent sprinteur, l'un des meilleurs de l'histoire du cyclisme sur route<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="lesoir">Modèle:Lien web.</ref>. En fin de carrière, il prend sous son aile un autre sprinteur complet, l'Irlandais Sean Kelly. Grâce à ses qualités en contre-la-montre, Maertens compte à son palmarès le Grand Prix des Nations en 1976, considéré à cette époque comme le championnat du monde de la spécialité.

Dopage

Maertens raconte au journal L'Équipe que Modèle:Citation, il a consommé des amphétamines dans les courses de seconde zone, mais il insiste sur le fait qu'il participait sans médicaments aux grandes courses, notamment parce qu'il savait qu'il allait être contrôlé sur celles-ci<ref name="lequipe"/>.

Il se met en colère quand la télévision belge utilise sa photo en fond d'écran lors de discussions sur le dopage dans le sport<ref name="van Horen">Modèle:Harvsp.</ref>.
Les rumeurs de dopage s'intensifent lorsque les succès de Maertens deviennent irréguliers. Pour prouver qu'il n'utilise pas de drogues, il s'envole pour les États-Unis afin de consulter un médecin. Il se fait accompagner d'un conseiller médical avec qui il prend l'avion d'Amsterdam à New York, le 25 mai 1979, à bord d'un DC-10. Lors de ce vol, Maertens mentionne à son collègue, Paul de Nijs, que l'un des moteurs fait un bruit bizarre. Après l'escale de New York, l'avion continue sa route vers Chicago, mais il s'écrase au décollage lorsque le moteur est tombé, tuant les 271 personnes présentes dans l'appareil.

Maertens est néanmoins contrôlé positif à plusieurs reprises. En 1974, il est déclaré positif à la pémoline, un médicament de la famille des amphétamines que les coureurs considèrent à l'époque comme indétectable<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1977, il est ensuite disqualifié de la Flèche wallonne (traces de pipéridine). Il est également contrôlé positif la même année dans le Het Volk, le Tour de Belgique et le Tour des Flandres. Il a en outre, eu un résultat positif à un test de la cortisone en 1986.
Ce qui fera dire à Michel Pollentier : Modèle:Citation<ref name="seigneurs1987"/>.

Maertens déclare en 1987 : Modèle:Citation<ref>Vélomédia, 1987, Modèle:N°, Modèle:P. (cité par Modèle:Ouvrage).</ref>.

Problèmes d'alcoolisme

Maertens buvait du champagne pendant les courses<ref name="sportgeschiedenis">Modèle:Lien web.</ref>. Il a été pendant un moment vendeur pour Lanson, une société de champagne. Des journalistes ont vu des caisses de champagne dans sa maison. Ils ont interprété cette présence comme une confirmation qu'il avait bien un problème d'alcool.

La légende raconte que le vendredi précédent le championnat du monde 1982 à Goodwood, en Angleterre, il a demandé à son chauffeur de taxi de se joindre à lui pour boire une pinte de bière, Modèle:Citation. Lomme Driessens a déclaré : Modèle:Citation<ref name="sportgeschiedenis"/>.

Maertens révèle à un journaliste, Guy Roger, que ces histoires étaient exagérées<ref name="lequipe"/>. Mais, il reconnaîtra plus tard qu'il a en effet eu un problème. Il assiste aux réunions des Alcooliques anonymes jusqu'à ce que la rumeur se répande. Par la suite, il boit uniquement des boissons non alcoolisées. Son corps, dit-il, réagit très rapidement à l'alcool et un seul verre de bière suffit à le saouler.

Problèmes financiers

Pendant la carrière de Maertens, sa femme et lui sont inexpérimentés en matière d'argent et de gestion<ref name="Rik van Walleghem"/>. Carine Maertens révèle que l'argent Modèle:Citation lorsque son mari atteint le sommet en tant que coureur professionnel. Maertens estime ses gains obtenus au long de sa carrière entre 10 et 15 millions de francs français, Modèle:Citation<ref name="lequipe">L'Équipe du 9 juillet 2001</ref>.

Sa femme ajoute : Modèle:Citation<ref name="intro"/>.

L'équipe Flandria court la saison 1978 quand circulent des rumeurs concernant des problèmes liés à la société Flandria. Freddy Maertens ne reçoit que la moitié de son salaire en 1978 et les sommes sont versées en espèces sans être enregistrées dans aucun compte<ref name="bikerace"/>. En 1979, il n'est plus payé du tout. Il perd l'argent confié à d'autres personnes pour l'investir, dont 500 000 francs dans le Ranch Flandria, dirigé par son sponsor<ref name="Procycling, UK, issue 1" />. Il perd également 750 000 francs dans une entreprise de meubles qui brûle<ref name="Procycling, UK, issue 1" />. Dans le même temps, il est mis en cause par les autorités fiscales. Il déclare alors qu'il court pour rien pendant la journée et passe ses soirs avec des avocats. Il continue à contester le paiement de l'impôt que le gouvernement lui réclame. Lui et sa femme perdent leur maison, leur voiture et leur mobilier<ref name="lequipe"/>.

Le couple doit des intérêts sur les intérêts et il perd tout ce qu'il possède. Freddy Maertens passe de longues périodes sans emploi et sans indemnité de chômage, son épouse faisant le ménage dans les maisons<ref name="lequipe"/>. Les problèmes financiers ont duré 30 ans. Ils se terminent le 10 juin 2011<ref name="bikerace"/>. Il conserve un sentiment tellement amer au sujet de Paul Claeys - Modèle:Citation - qu'il a refusé d'assister à ses funérailles en 2012<ref name="bikerace"/>.

Palmarès

Palmarès amateur

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Palmarès professionnel

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Résultats sur les grands tours

Freddy Maertens détient le record de victoires d'étapes sur un même grand tour (13 sur le Tour d'Espagne 1977) et le record d'étapes remportées sur les grands tours en une année (20 en 1977). Entre le Tour 1976 et le Giro 1977, il réussit l'exploit de remporter 28 des 60 étapes de grand tour auxquelles il prend part, avant d'abandonner le Giro en raison d'une blessure lors de la huitième étape.

Tour de France

Freddy Maertens fait partie des coureurs ayant remporté huit étapes au cours d'un même Tour de France.

Tour d'Espagne

Tour d'Italie

2 participations

Distinctions

En 2002, Freddy Maertens fait partie des coureurs retenus dans le [[Hall of Fame (UCI)|Modèle:Langue]] de l'Union cycliste internationale<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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