Gabales
Les Gabales – latin Gabali – sont un peuple gaulois, client des Arvernes demeurant en Gévaudan (devenu à la Révolution le département de la Lozère). Ils participent à la coalition gauloise aux côtés des Arvernes. En 52 av. J.-C. ils participent à l'attaque de la Narbonnaise avec les Nitiobroges et les Rutènes sous le commandement de Lucterios avant de s'en prendre aux Helviens.
Leur chef-lieu antique
Leur chef-lieu gallo-romain était Anderitum, présente sur la Table de Peutinger, sur une grande voie qui reliait Lyon à Rodez. L'étymologie du nom de la ville est gauloise : il s'agirait du "grand gué : *ande *ritum<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
C'est sans doute vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que le nom de la ville ad Gabalos apparaît ; l'évolution en langue d'oc Gaboul est attestée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>, et, avec l'évolution en latin vulgaire (ga- > ja-) puis en occitan, Jàvols, soit Javols en français. Le nom de Gévaudan est d'ailleurs également lié à ce peuple. Les dernières fouilles archéologiques ont été menées jusqu'en 2010.
Autres lieux de vie
On sait peu de choses sur les habitations principales des Gabales. Outre Javols, le village de Banassac s'est développé du temps de l'occupation romaine. Le truc de Saint-Bonnet-de-Chirac leur servait vraisemblablement de lieu de culte, tout comme le sommet du truc de Grèzes. D'ailleurs le village de Grèzes (Gredone à l'époque) semble avoir servi de forteresse avant la venue des Romains, puisque c'est sans doute là qu'une partie des premiers Gabales se seraient installés à leur arrivée dans la région afin de se protéger des autochtones<ref>D'après le parcours illustré entre le village et {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} le site officiel</ref>. Toujours est-il que la forteresse gallo-romaine sera fort longtemps le lieu de défense privilégié de la population. C'est ainsi là qu'elle se réfugie pendant la première invasion des Alamans au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, résistant à un siège de deux ans<ref>Benjamin Bardy in Mende, édition SAEP Colmar-Ingersheim, 1974, p. 14</ref>, repoussant l'envahisseur après le martyre de saint Privat<ref>Modèle:Buffière, tome I, p. 178</ref>. C'est Grégoire de Tours qui nous apprend que le peuple de l'évêque « était enfermé dans les retranchements du camp de Gréze »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Histoire des Francs - Livre premier</ref>. Saint Privat fut retrouvé par les Alamans dans les grottes qu'il avait aménagées en ermitage sur le mont Mimat. Des fouilles montrent qu'il y avait sans doute des habitations au pied de ce mont, un bourg du nom de Mimata, aujourd'hui Mende.
La vallée du Lot vers Mende, et celle de ses voisines la Nize et le Bramont, sont semble-t-il des lieux appréciés par les Romains puisque des traces de villae ont été retrouvées à Sirvens (Mende) et surtout un imposant mausolée romain se trouve à Lanuéjols. On sait d'ailleurs que les Romains appréciaient les eaux du Gévaudan, puisqu'ils ont laissé des traces à Bagnols-les-Bains (anciennement aquae calidae, comme beaucoup de cités thermales) ainsi qu'à la source de Saint Frézal à côté de La Canourgue-Banassac. Tout ceci laisse supposer que les Gabales devaient déjà avoir des habitations vers ces endroits avant l'arrivée des Romains. Pline l'Ancien rapporte par ailleurs qu'à Rome on se délectait des fromages provenant du pays gabale produit sur le mont Lozère<ref>Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, livre XI, § xcvii, [1]</ref>.
Enfin, l'autre cité importante des Gabales semble être Condate (aujourd'hui vers Saint-Bonnet-de-Montauroux) qui était un lieu de contact avec les Vellaves, et peut-être de surveillance, compte tenu de la proximité avec les Helviens et la présence de nombreux cours d'eau en défense naturelle.
Étymologie
En langage gaulois, le terme gabal désignait une fourche. On retrouve ce terme en breton avec gaol (qui vient de gabl) et en vieil irlandais gabul. Par extension, le terme gabal a semble-t-il donné le terme français javelot<ref>J. Lacroix, « Les noms d'origine gauloise, la Gaule des combats », Errance, Paris, 2003</ref>. Le nom de Gabales signifierait ainsi : « les hommes aux javelots »<ref>Pierre Combret, l'Arbre celtique</ref>.
La guerre des Gaules
Modèle:Article connexe On retrouve le peuple Gabale à deux reprises dans De bello gallico de Jules César, dans un premier temps, il est expliqué que les Gabales sont clients des Arvernes et suivent les ordres de Vercingétorix. Dans le livre septime, on apprend que Luctérius, le Cadurque, prépare des troupes pour attaquer la cité narbonnaise : Modèle:Citation bloc Une fois la victoire gauloise à Gergovie passée, lesdits Gaulois tentent de repousser les Romains dans leur Province. Ainsi on apprend que : Modèle:Citation bloc
Les Helviens subissent des défaites, mais la tentative gauloise contre la Narbonnaise sera vaine. Depuis Alesia Vercingétorix appelle alors une nouvelle fois les Gabales à l'aide : Modèle:Citation blocComme Bordeaux, en Aquitaine, Eauze en Novempopulanie, Gabales est représenté au Concile d'Arles en 314, selon L. Duchesne "Les fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule", tome II, page 9, Paris 1894 et 1900.