En 1949, pendant la Question royale, il forme son premier gouvernement en coalition avec les libéraux qui ne tient que jusqu'en 1950. Revenu à la tête d'un gouvernement en juin 1958, d'abord avec uniquement des membres du PSC-CVP puis à partir de novembre en coalition avec le Parti Libéral. Avec le Pacte scolaire, son gouvernement a jeté les bases de la paix en matière d'enseignement. Autres moments importants de sa carrière politique : les lois d'expansion de 1959 et l'indépendance du Congo le Modèle:Date., il remanie son gouvernement en septembre 1960 et à la suite des réactions négatives (notamment les grèves) contre la «Loi unique» qui font tomber son gouvernement en mars 1961. Entre 1968 et 1972, il est à nouveau Premier ministre, dans une coalition entre Sociaux-Chrétiens et Socialistes. Là, Il mena à bien le grand projet de révision de la Constitution. Tombé fin de l'année 1971 et après les élections législatives du 7 novembre 1971, il préside une dernière fois le gouvernement à partir entre le 21janvier1972 jusqu'au 22 novembre de la même année. Ce gouvernement a été contraint de s'incliner devant la polémique entourant l'article 3 (ancien article 107quater) de la Constitution (issu de la réforme de 1969-1971) et le problème de Fourons.
Gaston Eyskens est le fils d’Antonius Frans Eyskens (1875-1948), représentant des ventes dans une entreprise familiale pour l’industrie textile, et de Maria Voeten (1872-1960). En 1931, il se marie avec Gilberte De Petter (1902-1981) avec qui il aura deux enfants : Mark Eyskens, qui fut Premier ministre de Belgique du Modèle:Date- au Modèle:Date- et Erik Eyskens né à Louvain le Modèle:Date- et décédé en 2008Modèle:Sfn.
Études et engagement politique
Il fit ses études secondaires à la Koninklijk Atheneum de Louvain, où il ne suivait pas le cours de religionModèle:Sfn . À dix-huit ans, à la fin de ses études secondaires, il se convertit au catholicismeModèle:Sfn , religion à laquelle il fut fidèle tout au long de sa vieModèle:Sfn .
En 1923 il passa le concours pour entreprendre des études de sciences commerciales et consulaires à la Katholieke Universiteit Leuven. Il suivit également des cours à la faculté de Sciences politiques et socialesModèle:Sfn .
Déjà étudiant, Gaston Eyskens vouait un grand intérêt pour la politique et en particulier, le mouvement flamand. Il était notamment membre de la Katholiek Vlaams Hoogstudentenverbond (KVHV). Il entra en tension avec l’épiscopat, qui était très peu porté sur la cause flamande, et aussi avec les organisations étudiants belgicisistes. Bien qu’il participait aux activités du KVHV, il n’était pas pour autant attiré par le nationalisme flamand. Il trouvait le volksnationalisme, le nationalisme populaire trop étroit et trop limité. Les questions qui intéressaient le plus Gaston quand il était étudiant étaient les problèmes internationaux et la coopération entre les peuplesModèle:Sfn .
Gaston plaidait pour une paix universelle et soutenait l’idée d’une coopération européenne. Il y voyait un moyen pour l’Europe de devenir plus forte tant politiquement qu’économiquement. En 1926, vit le jour un mouvement paneuropéen dont Richard Coudenhove-Kalergi en était le fondateur. Eyskens devint l’un de ses adeptes. À la suite de ses préoccupations internationales, lors de ses études, il entra en contact avec l’Union Belge pour la Société des Nations. Il y rencontra par exemple Paul Struye et Henri RolinModèle:Sfn .
C’est sur les instances d’Albert-Edouard Janssen (l’un de ses professeurs à la faculté, qui l’entrainera plus tard à Genève pour des négociations monétairesModèle:Sfn ) que Gaston fonda, à l’Université de Louvain, durant l’année académique de 1929, l’Association des étudiants flamands de la Société des Nations, dans laquelle il organisait principalement des conférences sur divers problèmes internationauxModèle:Sfn . Au vu de son engagement considérable auprès de l’Union belge pour la Société des Nations, Albert-Edouard Janssen, en sa qualité de président de l’Union a fait de Gaston son secrétaire. À la suite de cela, Gaston eut l’occasion d’assister aux assemblées générales de la Société des Nations depuis la tribune, d’où il pouvait entendre les discours des ministres des Affaires étrangèresModèle:Sfn .
En 1926, Gaston Eyskens fut sélectionné pour poursuivre ses études aux États-Unis, où il obtint le titre de Master of Science à la Colombia University de New York. De retour à Louvain, il poursuit ses études en sciences économiques et obtient le titre de doctorat en sciences commerciales en 1930. Un an après, il obtient également le titre de doctorat en sciences politiques et sociales. La même année, il devient assistant à l’Institut pour Sciences économiques et termine comme professeur à la Katholieke Universiteit Leuven en 1934 où il enseignera jusqu’en 1975Modèle:Sfn.
Eyskens était également préoccupé par les problèmes sociaux. Il était membre du Cercles d’études sociales des étudiants flamandsModèle:Sfn . Dans le cadre de ce groupe d’étude, il prit connaissance de la « Vaarstraat », le quartier général du Mouvement ouvrier chrétien à LouvainModèle:Sfn .
En 1930, il fut d’autant plus engagé dans le mouvement ouvrier chrétien du fait de son activité parallèle d’enseignant à l’École sociale des travailleurs chrétiens. En apprenant à connaitre des élèves de conditions sociales différentes dans les villages flamands, il prit conscience de la nécessité d’établir un système social qui garantit de bonnes conditions de vie à un grand nombre d’individus. Gaston garda cette volonté tout au long de sa vie politiqueModèle:Sfn .
À la suite des élections législatives du Modèle:Date-, il entra dans le Mouvement ouvrier chrétien grâce à ses contacts. La même année, il se voit proposer la fonction de député suppléant de LouvainModèle:Sfn . Gaston accepta la proposition malgré le fait que le recteur de l’UCLouvain lui avait demandé de choisir entre son investissement dans l’université et son entrée dans le Mouvement ouvrierModèle:Sfn . Il devint ensuite président de l’Algemeen Christelijk Werknemersverbond (ACW) pour l’arrondissement de Louvain, membre du Conseil central national et du Comité national de l’ACW. Grâce à ses contacts dans ce mouvement, il put participer aux rencontres de l’Union internationale des chrétiens démocratesModèle:Sfn .
Pendant l’entre-deux-guerres, il faisait déjà partie du monde politique. Il avait été nommé chef de cabinet du ministre du Travail, membre du Conseil supérieur des Finances et était professeur à l’UCLouvainModèle:Sfn . Durant les élections législatives du Modèle:Date-, Eyskens avait été élu en tant que député pour l’arrondissement de Leuven. Il est également devenu secrétaire du « Katholieke Vlaamse Kamergroep ».
Sous l’occupation allemande, Gaston Eyskens est resté en Belgique. Mais 15 jours avant l’invasion, il prit la route pour la France accompagné de sa famille<ref>Modèle:Lien web</ref>. À Limoges, il prit part à des réunions parlementairesModèle:Sfn . Le Modèle:Date-, comme la plupart des membres du gouvernement, il vote la motion « flétrissant la capitulation dont Léopold III a pris l’initiative et dont il porte la responsabilité devant l’histoire »Modèle:Sfn . Plus tard, Eyskens regrettera ce choix. Il dira qu’il a été impressionné par les propos tenus à Wynendaele et que son choix s’explique également par la grande confiance qu’il avait en Pierlot. Après la guerre, Eyskens présentera ses excuses au RoiModèle:Sfn. Il rentre en Belgique au mois de Modèle:Date-. Gaston Eyskens voudra reprendre son activité d’enseignant mais il en sera empêché. Il avait été interdit d’enseignement par les Allemands pendant deux ansModèle:Sfn . Cependant, il ne fut suspendu que pour quelques moisModèle:Sfn .
Durant la Deuxième guerre mondiale, il a, entre autres, régulièrement pris part à des réunions clandestines avec des gens de confiance de l’ACW et a également participé discrètement à la Résistance. Il a eu notamment une longue discussion avec le Cardinal van Roey. Celui-ci confia à Eyskens la charge d’exercer son influence sur ses étudiants flamands afin d’éviter que ceux-ci penchent vers la collaborationModèle:Sfn. A la fin de la guerre, il a, en outre, participé à de nombreuses réunions, toujours clandestines, ayant conduit à la fondation du Parti social chrétien (CVP-PSC)Modèle:Sfn et a collaboré à la préparation de réformes financières d’après-guerre comme « l’opération Gutt »Modèle:Sfn .
Durant toute la Seconde Guerre mondiale, il a l’image d’un patriote irréductibleModèle:Sfn . Cette position peut s’expliquer par le fait que son père avait combattu, de son propre gré, durant la Première Guerre mondiale. Cet engagement, et la guerre en général, lui avait laissé une impression considérable. À la suite de cela, il garda une véritable haine du militarisme allemandModèle:Sfn .
Gaston Eyskens fut un homme politique important en Belgique. Il traversa de grandes périodes de troubles: la Seconde Guerre mondiale, la Question royale, les grandes grèves d'hiver, l'indépendance du Congo belge, la fédéralisation de l'état belge, etc.
Après sa mort, de nombreuses personnes et institutions commencèrent à manifester un certain intérêt pour ses archives et sa documentation. Gaston Eyskens avait laissé une lettre à son fils lui demandant que ses écrits soient regroupés. C’est ainsi que virent le jour ses MémoiresModèle:Sfn .
Leo Tindemans, Herman Van der Wee, Robert Vandeputte et Pierre Harmel rendirent hommage à Eyskens en parcourant tout le long de sa vie politique, ses cinquante ans d’histoire économique et l’assainissement monétaire d’après-guerreModèle:Sfn, lors d’un colloque d’hommage organisé le Modèle:Date- à BruxellesModèle:Sfn.
Pour son efficacité politique le roi Baudouin lui a conféré le titre de vicomte.
En 1963 il fut nommé ministre d'état<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La grande problématique de cette période fut celle de la Question royale. Quand les Américains délivrèrent le roi Léopold III, la question se posa de savoir si oui ou non il pourrait revenir sur le trône. Les socialistes étaient contre, les libéraux divisés et les catholiques étaient pourModèle:Sfn . Gaston Eyskens, quant à lui, avait pris du recul et avait émis des réserves face à cette question. Il ne participa pas aux débats ayant lieu au parlement et se fit remarquer pour ses absences aux manifestationsModèle:Sfn . Même s’il n’était pas vraiment impliqué dans cette question, en tant que Premier ministre, il dû présider la consultation populaire sur la Question royaleModèle:Sfn. Pour Eyskens, la consultation serait favorable au retour du roi si celle-ci entrainerait un pourcentage raisonnable de votes positifs pour tout le pays. Au contraire, les libéraux exigeaient une majorité dans les trois régions du paysModèle:Sfn. C’est en qualité de Premier ministre qu’Eyskens entreprit une consultation populaire. Le Modèle:Date-, 57,68% de la population se prononça pour le retour du roiModèle:Sfn. Cependant ceci mit le conflit communautaire en exergue car la Flandre, étant majoritaire, était pour le retour du roi, alors que la Wallonie, minoritaire, était contre son retour. Ce conflit engendra la dissolution du parlement, ce qui donna lieu à des élections anticipéesModèle:Sfn.
Après quatre ans dans l’opposition, Eyskens revint au sein du gouvernement. Il est nommé formateur et appelé à former une nouvelle coalition. Majorité absolue au sein de la Chambre mais pas au Sénat. Sa tentative de former une coalition avec les socialistes et les libéraux se solde par un échec. Le Modèle:Date-, Eyskens décide donc de former un gouvernement PSC-CVP homogèneModèle:Sfn . La problématique centrale de ce gouvernement fut celle du Pacte scolaire. La Commission permanente du Pacte scolaire avait reçu l’ordre de transposer le contenu de ce pacte dans une loi. Cependant, un accord devait d’abord être conclu entre les trois grands partis. Des négociations aboutiront à cet accord le Modèle:Date-Modèle:Sfn . Le même jour, le gouvernement Eyskens II, annonce sa future démission. Le Modèle:Date-, Gaston Eyskens se retira pour laisser la place au ministre de l’instruction publique, Maurice Van Hemelrijck qui réussira à faire adopter le Pacte scolaireModèle:Sfn. Simultanément, se forme un gouvernement PSC-Libéral. Le gouvernement Eyskens II ne durera donc que quelques moisModèle:Sfn.
Le Pacte scolaire fut approuvé par la Chambre le Modèle:Date- et par le Sénat le Modèle:Date-, date à laquelle il fut promulgué. Ce texte mentionna l’obligation pour l’état de créer des écoles neutres là où elles n’existaient pas encore. Pour que la population ait le choix entre l’enseignement catholique et celui de l’étatModèle:Sfn.
Création d’un gouvernement composé d’une coalition CVP-PSC/LP-PL: Eyskens-Lilar. Pendant son mandat, la politique fut d’abord axée sur l’économie du pays. Les crises wallonnes du charbon et les fermetures des mines furent la cause de grandes crises dans le Borinage en 1959. En Flandre également les ouvriers firent la grève pour protester contre la fermeture des entreprises de textile. En 1960 le climat s’apaisa avec le pacte social conclu le Modèle:Date-.
La question du Congo était une problématique majeure pour le gouvernement EyskensModèle:Sfn. Lors de son troisième mandat en tant que Premier ministre, il doit affronter cette problématique qu’il savait inévitableModèle:Sfn . Eyskens avait souligné l’impératif de s’attarder sur l’avenir politique du Congo. Il décida alors d’entreprendre des changements radicaux concernant la politique coloniale. Le but final de ces réformes était d’atteindre l’indépendance totale vis-à-vis de la BelgiqueModèle:Sfn . Plus tard, son gouvernement annonça qu’il prononcera, le Modèle:Date-, une déclaration primordiale pour l’avenir politique du Congo. Se sont ensuivis des troubles sanglants à LéopoldvilleModèle:Sfn . Les partis politiques belges exigèrent que la déclaration se fasse immédiatement pour mettre fin aux émeutes. Gaston Eyskens accepta cette requêteModèle:Sfn . La déclaration gouvernementale du Modèle:Date- acquit un poids conséquent à la suite des incidents de LéopoldvilleModèle:Sfn . Gaston présenta la déclaration devant la Chambre. Son plus grand souhait était de mettre en place une démocratie qui mènerait vers l’indépendanceModèle:Sfn . Faisant partie du cabinet, Gaston Eyskens fut l’un des premiers à être informé du discours royal du Modèle:Date- et à en prendre la responsabilité politiqueModèle:Sfn . Gaston Eyskens envisageait trois possibilités pour le gouvernement. La première solution consistait à installer une assemblée constituante. Selon lui, cette solution donnerait l’image d’une Belgique lâchant le Congo. La deuxième, était d’établir immédiatement un gouvernement congolais provisoire. La troisième possibilité était de respecter la déclaration du Modèle:Date-. Il opta pour cette dernière. Selon lui, l’indépendance devait être progressiveModèle:Sfn . Lors de la Table ronde du Modèle:Date-, Eyskens prononcera lui-même le discours d’ouvertureModèle:Sfn . On y fixa la date d’indépendance. Le lendemain, le roi convoqua le Conseil de la CouronneModèle:Sfn . Eyskens prit la parole après le roi. Dans son discours, il mit l’accent sur le futur du Congo. Il rappela la nécessité de concrétiser les relations entre la Belgique et le Congo dans un traitéModèle:Sfn . Eyskens fut satisfait des résultats de la Table rondeModèle:Sfn . Enfin, il précisa que le temps du colonialisme était définitivement passéModèle:Sfn . Fichier:Patrice Lumumba signs the document granting independence to the Congo next to Belgian Prime Minister Gaston Eyskens.jpgLe Premier ministre congolais Patrice Lumumba signe la déclaration d'indépendance du Congo aux côtés du Premier ministre belge Gaston Eyskens
Il quitta la Belgique pour Léopoldville le Modèle:Date- afin d’assister aux cérémonies de l’indépendanceModèle:Sfn . Le jour suivant, il signe le Pacte d’amitié, d’assistance et de coopération entre la Belgique et le Congo. Puis il signe la déclaration d’indépendance du Congo, le 30 juin 1960. Il rentre en Belgique le jour mêmeModèle:Sfn .
Les 6 et Modèle:Date-, des difficultés apparaissent au sein de la Force publique. Il dit « ce sont là de petites convulsions inévitables dans un jeune état »Modèle:Sfn . Plus tard, quand la situation s’envenimera, on lui reprochera vivement cette déclaration. Le Modèle:Date-, des incidents graves eurent lieu. Quand les violences éclatèrent, le gouvernement décida d’envoyer des renforts militaires. Il affirme que l’objectif de la Belgique n’était aucunement politique mais uniquement dans le but de sauver les ressortissants belgesModèle:Sfn . Cette décision fut fortement critiquée par les Nations Unies à tel point que le gouvernement Eyskens envisagea la démission. Sa position était considérablement affaiblie. Il opta finalement pour le maintien du gouvernementModèle:Sfn .
La loi d’expansion économique, de progrès social et de redressement financier, dite « loi unique », fit partie du plan d’assainissement budgétaire conduit par Gaston Eyskens dans les années 1960Modèle:Sfn. Cette loi fut le fruit de conversations entre Eyskens et Vanaudenhove, van HoutteVan der Schueren, Vanden BoeynantsModèle:Sfn. Elle amena Gaston à lutter sur plusieurs fronts : contre les libéraux et les catholiques qui étaient contre le précompte sur les revenus mobiliers à l’impôtModèle:Sfn et contre les socialistes qui ont provoqué les grandes grèves d’hiver de 1960-1961Modèle:Sfn. La loi unique fut votée malgré une période de grèves qui dura plus d’un moisModèle:Sfn. Le gouvernement Eyskens III (remanié) tint bon. Lors des élections du Modèle:Date- le CVP connu une grave défaiteModèle:Sfn, ce qui sonna la fin du gouvernement Eyskens.
Le gouvernement social-chrétien-socialiste de Gaston Eyskens jugea qu’il était temps de mettre fin aux affrontements communautaires par des réformes institutionnellesModèle:Sfn. Déjà à la fin des années 1970, Eyskens réussit à faire voter une réforme constitutionnelle en obtenant l’appui de l’opposition libérale. Cette réforme créa quatre régions linguistiques en BelgiqueModèle:Sfn, mais il voulait aller plus loin. Celui-ci voulait mettre fin à l'État unitaire en créant trois régionsModèle:Sfn. À cette occasion, il créa le « groupe des 28 ». Le « groupe des 28 » n’étant rien d’autre que les partis politiques rassemblés, se réunissant au sein d’un groupe de travail sur la demande de Gaston Eyskens. On y aboutit à d'amples arrangements, mais la question du statut de Bruxelles et des communes de la périphérie posait toujours problèmeModèle:Sfn . Le projet de la révision pouvait se résumer dans cette formule attribuée à Gaston Eyskens : « La Belgique de papa a vécu »Modèle:Sfn . Le 14 février 1970, le Premier ministre Gaston Eyskens put tenir son célèbre discours à la Chambre des représentants : « l’État unitaire, tel que les lois le régissent encore dans ses structures et dans son fonctionnement est dépassé par les faits. Les Communautés et les Régions doivent prendre leur place dans les structures rénovées de l’État, mieux adaptées aux situations spécifiques du pays »Modèle:Sfn.
La difficulté résida ici en l’application de l’article 3 de la Constitution. La difficulté était l’attribution des compétences à ces Régions, surtout en ce qui concerne Bruxelles. L’éparpillement des forces politiques rendit cette problématique encore plus difficile à résoudreModèle:Sfn. Les socialistes ne voulaient pas travailler avec les libéraux. Mais la véritable source du problème était encore une fois, les problèmes communautairesModèle:Sfn . Eyskens ne parvint pas à un compromis. Ces difficultés prirent une telle ampleur que Gaston Eyskens prit la décision de présenter la démission de son gouvernement au Roi. Le 22 novembre 1972Modèle:Sfn, il annonça qu’il quittait définitivement la vie politiqueModèle:Sfn .
De gauche à droite: Joseph Luns (ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas), Piet de Jong (Premier ministre des Pays-Bas), Gaston Eyskens (Premier ministre de Belgique) et Pierre Harmel (ministre des Affaires étrangères de Belgique)