Georges Seurat

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste

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Une baignade à Asnières (1883-1884), Londres, National Gallery.
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Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte (1884-1886), Art Institute of Chicago.
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Le Pont de Courbevoie (1886), Londres, Courtauld Gallery.

Georges Seurat, né à Paris le Modèle:Date de naissance et mort le Modèle:Date de mort dans la même ville, est un peintre et dessinateur français.

Il est l'inventeur de la technique dite divisionniste, de division du ton, appelée également peinture optique ou chromo-luminarisme, et plus couramment pointillisme.

Considéré avec Cézanne, Gauguin et Van Gogh, comme un des quatre grands peintres du post-impressionnisme, créateur d’œuvres devenues emblématiques de la peinture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Son œuvre est restreint (six grandes compositions, une trentaine de marines et scènes de port, environ Modèle:Nobr peintures sur panneaux dites croquetons, et environ Modèle:Nobr) mais qui a fortement influencé les avant-gardes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, fauvisme, cubisme, futurisme, mouvements qui se sont revendiqués de lui.

Seurat est l'un des principaux artistes français et a fait l'objet de très nombreuses études par les historiens d'art français et étrangers, notamment André Chastel, Roger Fry, Robert Goldwater, Louis Hautecœur, Robert L. Herbert, Benedict Nicolson, Walter Pach, Robert Rey, Meyer Schapiro.

Biographie

Georges Seurat naît le Modèle:Date-, au 60 rue de Bondy à Paris<ref group=alpha>Aujourd'hui rue René-Boulanger dans le dixième arrondissement.</ref>, dans une famille bourgeoiseModèle:Sfn. Son père Chrysostome Antoine Seurat, un huissier de justice auprès du tribunal de la Seine, est un homme solitaire, un caractère dont hérite son fils. Sa mère, Ernestine Faivre, a une sœur, Anaïs, épouse de Paul Haumonté, marchand de toile et peintre amateur qui comptera dans la première formation du jeune Georges. Georges Seurat peindra sa tante sur son lit de mort en 1887<ref>Modèle:Base Joconde.</ref>.

Georges Seurat commence à dessiner dès son enfance à l'âge de sept ans. Au début de son adolescence, dans l'école municipale d'art qu'il fréquente, il fait la connaissance d'Edmond Aman-Jean qui sera un de ses amis intimes<ref name="Univ">Modèle:Lien web.</ref>.

Il est admis à l’École des beaux-arts de Paris en Modèle:Date-, dans la section peinture où il fréquente l'atelier d'Henri Lehmann, mais sans briller par ses travaux et mal classé, il abandonne rapidementModèle:Sfn,Modèle:Note. Ces études révèleront, par contre, un excellent dessinateur, captant par un clair-obscur, et des traits affirmés, l'impression visuelle d'un sujet<ref>Françoise Cachin, Seurat, Le rêve de l'art sciences, 1991, Modèle:Pp..</ref>. En 1879, il décide avec ses amis peintres, Edmond Aman-Jean et Ernest Laurent de prendre en location un atelier, et de suspendre leurs cours à l'École des beaux-arts de Paris<ref name="Univ"/>.

En novembre 1879, il part effectuer son service militaire à Brest durant un anModèle:Sfn. il réalise durant cette période de nombreuses esquisses de bateaux, de plages et de la mer. En 1882, il se consacre à la maîtrise du noir et blanc et commence à peindre réellement.

Il invente la technique du chromo-luminarisme Modèle:Incise, qui s'inspire des écrits théoriques du critique Charles Blanc (Grammaire des arts du dessin, 1867) et de sa lecture de la loi du contraste simultané des couleurs du chimiste Michel-Eugène Chevreul et de la Théorie scientifique des couleurs (1881) d'Ogden Rood<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il achève, en 1884, Une baignade à Asnières (Londres, National Gallery), le premier des six grands tableaux qu'il va peindre dans sa courte vie. Il participe à la formation de la Société des artistes indépendants, ouverte sans jury ni récompenses, et expose Une baignade à Asnières au premier Salon des indépendants avec les jeunes peintres, Paul Signac, Henri-Edmond Cross, Charles Angrand, Maximilien Luce, ainsi que Camille Pissarro. Il est fortement soutenu dans ses recherches picturales par le critique, Félix Fénéon, qui nomme pour la première fois cette nouvelle école le néo-impressionnisme, dans le numéro du Modèle:Date- de la revue belge L'Art moderne<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Félix Fénéon acquerra Une baignade à Asnières après la mort de Seurat et sera son exécuteur testamentaire avec Paul Signac et Maximilien Luce, et l'initiateur du catalogue raisonné de son œuvre, achevé par César Mange de Hauke en 1961<ref name=":0" />.

Seurat et Paul Signac participent à la huitième et dernière exposition des impressionnistes en 1886. Seurat y présente Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte. Camille Pissarro a beaucoup œuvré pour imposer leur participation, qui provoque de vives tensions entre les peintres : Monet, Sisley et Caillebotte refusent d'exposer aux côtés de Seurat. La présence de plusieurs peintres non-impressionnistes à cette exposition (Seurat, Signac mais aussi Odilon Redon) signera la fin des expositions impressionnistes<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Durant l'été 1890, le peintre réside à Gravelines, où il exécute quatre toiles de marines ainsi que quelques dessins et « croquetons », petits panneaux de bois peints qu'il avait ainsi baptisés. Ses paysages assujettissent la nature aux rigoureuses « ponctuations » de sa théorie des couleurs, et il s’en dégage une paix intérieure prenant superbement le pas sur la confusion de la réalité. Il écrit une révision des concordances entre les caractères des tons (sombres ou clairs), des teintes (froides ou chaudes), des lignes (tombantes et tristes ou ascendantes et gaies). À son retour à Paris, il met en projet son tableau Le Cirque qu'il montre, inachevé, au huitième Salon des indépendants.

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Sépulture de Georges Seurat, Paris, cimetière du Père-Lachaise.

Il meurt subitement le Modèle:Date-, pendant l'exposition, à l'âge de 31 ans, probablement des suites d'une angine infectieuse (ou diphtérie)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Setu K. Vora, Death of Seurat, Emerg Infect Dis, 2005 ; 11: 162-166.</ref>. Sa famille découvrira à cette occasion qu'il entretenait depuis plusieurs années une liaison avec Madeleine Knobloch, de qui il avait eu un fils, Pierre Georges Knobloch, né le Modèle:Date-<ref>État civil de Paris, Modèle:18e, acte Modèle:N° du Modèle:Date-, V4E 7558 et acte Modèle:N° du Modèle:Date-.</ref>, et qui devait d'ailleurs mourir deux semaines après son père, de la même infection. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:66e)<ref name="Bauer"/>. À la demande de la famille, Félix Fénéon, Paul Signac et Maximilien Luce sont désignés pour procéder à l'inventaire de son atelier<ref name=":0" />.

De son vivant, Georges Seurat ne rencontre qu'indifférence ou mépris de la part de ses contemporains et des critiques, hormis Fénéon. Il se heurte aussi à l'incompréhension de nombreux peintres de son époque, en particulier de la plupart des impressionnistes, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il s'oppose à leur doctrine. Ils sont aussi agacés par le sérieux de son œuvre et ses théories scientifiques sur son art pictural. Edgar Degas le caricature en le surnommant « le notaire ». Paul Gauguin lui marque une hostilité non exempte de jalousie parce qu'il tient à être considéré comme le seul vrai novateur<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Son ami Paul Signac dira à son sujet : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La première grande exposition consacrée à Seurat a lieu près de dix ans après sa mort dans les locaux de La Revue blanche, boulevard des Italiens à Paris. Elle est organisée par Félix Fénéon, Paul Signac et une disciple de Seurat, Lucie Cousturier. Plus de 300 œuvres sont présentées parce que la famille tient à les vendre. Trois toiles majeures sont vendues : Le Cirque à Signac, Une baignade à Asnières à Fénéon et Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte à Lucie Cousturier. Une cinquantaine de dessins sont vendus, Camille Pissaro en achète une dizaine pour les donner au musée du Luxembourg<ref name=":1" />,<ref name=":0" />.

Une exposition se tient en Modèle:Date- chez le marchand Bernheim-Jeune, sans doute à l'initiative de Félix Fénéon. Elle rassemble cinq des six grands compositions et un grand nombre d'autres toiles et dessins. Dans le catalogue, Fénéon écrivait : Modèle:Cita.

Les techniques du peintre

Modèle:Exergue Seurat incarnait une nouvelle génération de peintres qui annonçait la désintégration de l’idéal impressionniste et l’avènement de conceptions nouvelles. Il dépasse avec détermination l’immédiateté de la peinture impressionniste pour élaborer une méthode picturale qu'il prétend fonder sur des lois scientifiques et révolutionner le concept même de l’art figuratif. Son problème étant de trouver un lien entre l’art et la science et, plus précisément, entre la peinture, la physiologie et la psychologie de la perception.

Il était l'exposant le plus important du néo-impressionnisme, mouvement artistique caractérisé par l'application de la théorie du divisionnisme, définie par la division des couleurs en points individuels, ici optiquement inter-réagissant. Sa peinture a pris appui sur la recherche sur les lois de l'optique et de la vision des couleurs complémentaires publiées, depuis 1839, par le chimiste Michel-Eugène Chevreul (loi du contraste simultané des couleurs), déjà connues d'Eugène Delacroix et des impressionnistes, mais jamais appliquées avec une telle rigueur.

Selon la théorie de Chevreul, une couleur n'existe pas en soi, mais seulement par rapport à celles qui l'entourent. À la suite de l'utilisation de ces résultats et ceux du physicien Ogden Rood, en particulier sur sa théorie des couleurs, énoncée dans son livre Modern Chromatics (1879), concernant les phénomènes de décomposition et de recomposition de la lumière, Seurat expérimente une nouvelle technique de peinture appelée pointillisme.

Le procédé consiste à approcher de la toile de nombreux petits points de couleur pure de manière à créer une distance souhaitée grâce au mélange et à la vibration elle-même de la lumière. Si les impressionnistes juxtaposaient de nombreuses taches de couleur pure, Seurat, au lieu de compter sur l'instinct et la perception immédiate, a fondé sa méthode sur une justification scientifique rigoureuse.

Œuvres

Ses six œuvres principales, peintures définitives pour lesquelles Seurat a réalisé plusieurs dessins et esquisses peintes qu'on retrouve aujourd'hui dans quelques collections publiques ou plus rarement sur le marché de l'art, sont :

Parmi les autres œuvres : Modèle:Colonnes

Selon Félix Fénéon<ref>Félix Fénéon, Georges Seurat et l'opinion publique, Paris, L'Échoppe, 2010, Modèle:P..</ref>, Seurat ne dessina qu'une seule couverture d'ouvrage, également déclinée en affiche, pour L'Homme à femmes, de Victor Joze (1890)<ref>Victor Joze, L'Homme à femmes. La Ménagerie sociale II, couverture de Georges Seurat, Paris, P. Arnould, 1890, sur Gallica.</ref>.

Collections publiques

Liste non exhaustive. Les sources indiquées donnent accès à la visualisation des œuvres. Les lieux sont classés par ordres alphabétiques (pays puis villes et noms).

Allemagne

Belgique

États-Unis

France

Japon

Pays-Bas

Royaume-Uni

Russie

Suède

Suisse

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Hommages

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Bibliographie

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Iconographie

Articles connexes

Liens externes

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