Gomméville
Modèle:Infobox Commune de France
Gomméville est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes du pays châtillonnais.
Géographie
Gomméville est situé à Modèle:Unité au nord de Châtillon-sur-Seine, chef-lieu de canton du nord du département de la Côte-d'Or. Gomméville est à la frontière des départements de la Côte-d'Or et de l'Aube, et de deux régions la Bourgogne et la Champagne. Le village est bordé en bord de Seine par des pâtures puis, plus haut sur les coteaux calcaires, par des cultures céréalières jusqu'à atteindre des massifs boisés principalement constitués de feuillus parsemés des vignes et des vergers.
Accessibilité
Gomméville est située sur la Modèle:Nobr, ancienne RN 71 reliant Troyes (à Modèle:Unité) à Dijon (à Modèle:Unité). Les deux villages les plus proches de Gomméville sont Mussy-sur-Seine, au nord, dans l'Aube (Modèle:Unité) et Charrey-sur-Seine (Modèle:Unité), au sud, dans la Côte-d'Or. La deuxième ville la plus proche après Châtillon-sur-Seine est Bar-sur-Seine, située à Modèle:Unité au nord, dans l'Aube.
Hydrologie
Gomméville est traversée par la Seine qui coule en direction de Troyes. Le fleuve reçoit en rive gauche en amont du village la Noue-Rot descendue du plateau couvert par la forêt communale, après un détour par Noiron-sur-Seine, et en rive gauche en aval le ruisseau intermittent du Val Dîme, venu de l'autre plateau forestier qui touche la commune à l'ouest et qui porte la forêt domaniale de Vauxoué. Un grand déversoir alimentant un bief a été construit pour apporter l'eau au moulin.
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Pont à cinq arches sur la Seine.
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Vanne du déversoir.
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Seine et bief du moulin au fond.
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Le déversoir en hiver.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Gomméville est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,9 %), terres arables (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), prairies (3,3 %), zones urbanisées (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La trace manuscrite la plus ancienne qui mentionne le village est une pancarte de l'évêque de Langres datant de 1198<ref name="LOIS1">Loiselet David, Gomméville, un village entre Bourgogne et Champagne, les Cahiers du Châtillonnais, Modèle:N°, Association des Amis du Châtillonnais, 2010</ref>. Ensuite, on trouve Gummevilla et Gummuvilla en 1209<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979 (réédition), Modèle:P..</ref>. Il s'agit d'un toponyme d'époque mérovingienne ou carolingienne en -ville, au sens ancien de « domaine rural » (d'où le dérivé vilain, au sens de paysan médiéval). Le terme est issu du latin villa rustica.
Le premier élément, comme c'est généralement le cas pour ce type toponymique, s'analyse comme un nom de personne. Il s'agit probablement du nom de personne d'origine germanique Gumulf, basé sur les éléments gum-, homme et ulf, loup<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.</ref>,<ref>Gérard Taverdet, Les noms de lieux en Bourgogne, Centre régional de documentation pédagogique de l’Académie de Dijon, Modèle:1re : la Côte d’Or, Modèle:P..</ref>. Cependant, si la Modèle:1re de 1209 est juste, on peut également avoir recours à l'anthroponyme germanique Gommo<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume II, Modèle:P..</ref> ou Guma, reconnu dans Gommegnies (de Gummeneis 1146), suivi du double suffixe -in-iacas<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Histoire
Antiquité
Une ciste à cordons datée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle découverte avant 1870 et deux tumulus fouillés au début des années 1880 attestent d'une occupation celtique.
En 1881 une petite cave gallo-romaine est découverte lors des fouilles entreprises pour la construction de la voie ferrée. En 1932 un trésor de 5000 petits bronzes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est découvert à la combe Martinot puis un lot de monnaies gallo-romaines au sud-est du village en 1938<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Moyen Âge
Du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}, Gomméville dépend territorialement des comtés de Bar-sur-Seine et de Tonnerre<ref name="LOIS1"/>.
Époque moderne
Du Modèle:S mini au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Gomméville souffre de la guerre de Cent Ans et de la guerre de la Ligue. À cette époque Gomméville dépend du bailliage de Sens<ref name="LOIS_MICA">Loiselet/Micard</ref>. Construction à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'importantes fortifications. Aujourd'hui totalement disparues, il ne reste qu'un fossé tout autour de l'ancien village Gomméville-le-Grand<ref name="LOIS_MICA"/>.
Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au moins, il y a deux villages, réunis sous un seul vocable aujourd'hui, Gomméville. Gomméville-le-Grand, qui correspond à la partie située autour de la Seine et positionnée avant l'église, et Gomméville-le-Petit correspondant aux lotissements actuels, partie située après l'église, en lisière de la forêt. Les deux villages réunis totalisent 141 feux en 1571<ref name="MICA">Micard</ref>. Philippe le Hardi, Charles VI, Charles IX, Louis XIII et Louis XIV passent par Gomméville étant donné la position du village sur l'axe Troyes-Dijon<ref name="MICA"/>.
Jusqu'à la Révolution française, Gomméville est lié aux villages de Pothières et de Mussy-sur-Seine (Aube). L'abbaye de Pothières a des possessions à Gomméville et un vicaire, chanoine de Mussy, dessert l'église de Gomméville jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Les abbayes de Clairvaux et d'Auberive ont également des possessions à Gomméville<ref name="LOIS_MICA"/>. Durant les troubles de la Révolution, les habitants se montrent fidèles au clergé et au roi<ref name="MICA"/>.
Durant les guerres napoléoniennes et la guerre de 1870 les habitants de Gomméville subissent l'occupation limitée de l'ennemi bien que des réquisitions élevées touchent les habitants<ref name="MICA"/>.
Temps présent
À la fin la Seconde Guerre mondiale, à la suite d'une altercation ayant eu lieu entre des résistants et des soldats allemands, Gomméville faillit être détruit par l'armée allemande en représailles. Partant de Châtillon-sur-Seine et se dirigeant vers Gomméville, les Allemands s'arrêtèrent à Montliot et mirent au courant quelques habitants. L'un d'entre eux appela du café de Montliot, la gare de Bar-sur-Seine, ville dans laquelle l'armée américaine avait stoppé sa progression. Un petit détachement américain (trois véhicules) se rendit jusqu'à Gomméville et mit en déroute les Allemands qui s'apprêtaient à encercler le village<ref name="LOIS1"/>.
Gomméville a été, et a continué à être jusqu'à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un village essentiellement composé d'agriculteurs, de vignerons et d'artisans. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un grand nombre d'habitants deviennent des ouvriers et s'en vont travailler à Mussy-sur-Seine, petit bourg industriel aubois alors en plein essor et ce jusqu'à la fin des Trente Glorieuses<ref name="LOIS1"/>.
Héraldique
Lieux, monuments et pôles d'intérêt
En 2018, la commune compte Modèle:Nombre inscrit aux monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, Modèle:Nombre répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, Modèle:Nombre classé à l'inventaire des objets historiques<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> et Modèle:Nombre répertoriés à l'Inventaire général du patrimoine culturel<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Patrimoine religieux
Église Saint-Antoine de Gomméville
Église Saint-Antoine le Grand, inscrit aux monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Construction
- Église édifiée au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en partie financée avant 1551, par Claude de Longwy de Givry, évêque de Langres de 1530 à 1561.
- La construction, de style champenois, s'est achevée en 1573.
- Église qui desservait originellement Gomméville-le-Grand et Gomméville-le-Petit où elle était construite : la disparition de Gomméville-le-Petit laissa l'église isolée.
- De 1218 à 1790 : église desservie par un vicaire, membre des chanoines de Mussy-sur-Seine.
Travaux
- Reconstruction du clocher du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
- Reconstruction de la sacristie achevée le Modèle:Date-.
- Reconstruction de la première travée des bas-côtés vers 1803.
- Reconstruction du clocher en 1887.
- L'église et la croix du cimetière érigé en 1779 ont été inscrites aux monuments historiques par arrêté du Modèle:Date-<ref name="MERI">Base Mérimée</ref>.
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L'église au pied du versant.
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Façade et entrée hors enclos.
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Côté sud et abside depuis l'enclos.
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Maître-autel restauré.
Chapelle Saint-Hubert
La chapelle Saint-Hubert située rue du Caron porte la date de sa reconstruction par les habitants de Gomméville, 1786, gravée sur le linteau de la porte. La première pierre aurait été posée par le prieur de l'abbaye de Pothières, dom Barthélémy Rondot. Cette chapelle a été fondée en 1728 par Charles Perreau Perraut, vigneron et sa femme Catherine Profillet<ref name="MERI"/>. Elle renferme un groupe en bois polychrome représentant saint Hubert et un cerf et une représentation de saint Claude enfant en bois polychrome doré.
- Plusieurs croix sur la commune, cinq croix de chemin et celle du cimetière sont répertoriées à l'inventaire général du patrimoine culturel. Une croix de Chemin datée de 1890 porte l'inscription Modèle:Citation<ref name="MERI"/>, le piédestal de la croix du cimetière est gravée de l'inscription "CETTE CROIX A ETE ERIGEE A LA DEVOTION DE JEAN PERROT MUNIER DE CE LIEU ET D'ANE CATHERINE BOURGIN SON EPOUSE"<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. Celle de l'ancien chemin de Gomméville à Noiron-sur-Seine est datée de 1855 et celle de la rue du Pâtis de 1866.
- La cure, rue de la Broche a été construite en 1790 pour accueillir le curé de la paroisse.
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Chapelle Saint-Hubert.
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Clocheton.
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Croix du linteau.
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Croix près de la chapelle.
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Croix de cimetière...
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...de 4,30 m de haut.
Patrimoine civil
- Pont en pierre à cinq arches et quatre piles à becs, situé sur la Seine à l'aval du déversoir séparant le fleuve du bief du moulin. Il a été construit en pierres de taille en 1825 (répertorié à l'I.G.P.C. 1993)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
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Pont du Modèle:Nobr côté aval.
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Le pont côté amont en hiver.
- Mairie-école en pierres de taille et moellons fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle inscrite à l'(I.G.P.C. 1993)<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Le lavoir situé Sentier 30 dit des Mérons date de 1889 d'après l'inscription au-dessus de la porte Modèle:Citation<ref name="MERI"/> (répertorié à l'I.G.P.C. 1993)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Maisons remarquables, rues du Pont et du Carron<ref>Modèle:Base Palissy et Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Micro centrale hydroélectrique sur le bief du moulin, la turbine est visible dans la rue du pont.
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Turbine hydroélectrique
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…dans l'ancien moulin.
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Bief du moulin sur la Seine.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin Gomméville appartient :
- à l'arrondissement de Montbard,
- au canton de Châtillon-sur-Seine et
- à la communauté de communes du pays châtillonnais.
Démographie
Modèle:Population de France/section
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Bibliographie
- Loiselet David, Gomméville, un village entre Bourgogne et Champagne, Les Cahiers du Châtillonnais, Modèle:N°, Association des Amis du Châtillonnais, 2010. Il s'agit du document le plus complet jamais publié sur l'histoire de la commune (211 pages).
- Micard Auguste, Monographie de la commune de Gomméville, Les Cahiers du Châtillonnais, Association des Amis du Châtillonnais, Modèle:1re éd : 1891, réed. par l'A.A.C. Ce document constituait avant la parution de l'ouvrage de D. Loiselet, le seul et unique document retraçant succinctement l'histoire du village (20 pages).
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume