Grussenheim
Modèle:Infobox Commune de France
Grussenheim Modèle:MSAPI est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le Modèle:Date-, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Grussenheim fait partie du canton de Colmar-2 et de l'arrondissement de Colmar-Ribeauvillé. Les habitants sont appelés les Grussenheimois. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Cours d'eau
- La Blind.
Toponymie
Vieux village nommé successivement :
- Grosinhaim en 737 ;
- Grucinhaim en 768 ;
- Grutsinhaim en 777 ;
- Grusenheim en 824 ;
- Grussenheim en 1114.
Urbanisme
Typologie
Grussenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,9 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Une voie romaine venant d'Ehl traverse le ban de Grussenheim. Des vestiges romains sont mis au jour par les fouilles de Coste en 1862-1863, puis celles de Winckler et Gutmann en 1894. Coste avait cru pouvoir affirmer que l'Argentovaria ne se situait pas à Horbourg (un peu plus au sud, à l'entrée de Colmar) comme tout le monde l'avait admis mais sur le site découvert à Grussenheim. À l'ouest du village ont été découverts des pièces de mosaïques ainsi que d'autres objets qui remonteraient à l'ère romaine. Ainsi on pense qu'il y avait à Grussenheim une importante villa romaine (entre -58 et -450 Modèle:Av JC). En fait, en dehors de rares pièces de musée, Grussenheim est un site qui reste à étudier.
En 667 ap. J.-C., Grussenheim est donné à l'abbaye d'Ebersmunster par le duc Etichon, qui possédera plusieurs biens dans le village. Aujourd'hui, la forme en bulbe du clocher du village rappelle encore cette partie de l'histoire, le clocher d'Ebermunster ayant une forme similaire et assez unique en Alsace.
Au cours des siècles, Grussenheim passera entre les mains de la famille Habsbourg et de la famille des Rathsamhausen<ref>Modèle:Base Palissy Monument funéraire de Léopold Eberhard de Rathsamhausen</ref>.
En 1747 est construit le presbytère et en 1750 l'église de l'Exaltation de la Sainte Croix. Cette dernière sera agrandie en 1850, détruite dans les combats pour la libération du village en 1945 puis reconstruite en 1950. En 1810 est également construite la mairie du village.
Dès 1850 a lieu le « Hafalamarik »<ref>La céramique et les origines du « Hafalamarik »</ref>, traduit littéralement de l'alsacien : le marché aux pots. Ce marché tient ses origines d'une tradition potière. Ce marché avait habituellement lieu le Modèle:1er mai. Ce marché, qui devint peu à peu la fête du village, se détourna de ses ambitions originelles pour devenir la fête de la tarte flambée. Celle-ci sera abandonnée dans les années 2000.
Les {{#switch: XIX
| e | er | = {{#switch: XIX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} sont également synonymes de développement démographique pour le petit village qui comptera à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle près de Modèle:Unité. Ce développement est notamment dû à l'installation de familles juives (400 personnes sur Modèle:Nombre en 1866). La présence de familles juives a contribué au développement économique du village, qui comptait un certain nombre d'ateliers et d'artisans. Une synagogue, située rue du Ried, est construite en 1850 et se voit augmentée d’un mikvé en 1852Modèle:Sfn. De plus, une école israélite a été construite en 1869, rue des Vosges, et un cimetière israélite a été aménagé en 1810, à l'ouest du village<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Le mobilier du cimetière juif</ref>.
Alors que beaucoup de communes de la région sont vidées de leurs occupants dès l’entrée en guerre contre l’Allemagne en septembre 1939, Grussenheim reste occupée jusqu’au Modèle:Date-, date à laquelle les habitants sont envoyés dans le Sud-Ouest, à SeychesModèle:Sfn. Ne restent sur place que quelques hommes chargés de protéger le village des pillages et les soldats occupant les ouvrages de la ligne Maginot situés sur le territoire de la communeModèle:Sfn.
Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, date du retour des habitants dans la commune, la majeure partie des maisons de la rue du Neudorf (plus tard rue de la 2e Division Blindée) et de la rue d’Alsace sont détruites par le feu. De même, dès leur arrivée dans le village, les Allemands incendient la synagogue et s’en prennent à tous les signes évoquant les Juifs ou la FranceModèle:Sfn.
La suite de la guerre se passe à Grussenheim de la même manière que dans le reste de l’Alsace annexée et placée sous la férule du gauleiter Wagner : le Modèle:Date-, le conseil municipal doit cesser ses activités et est remplacé par un maire nommé par l’occupant et en 1942 commence l’incorporation de force des hommes valides dans les forcées armées allemandes. S’ensuit le Modèle:Date- la réquisition des cloches pour les besoins de l’industrie militaireModèle:Sfn.
Dès les premiers jours de l’année 1945, le village est bombardé presque quotidiennement par l’artillerie et l’aviation alliées pendant trois semaines. Les Français de la 2e Division Blindée tentent une première attaque du village par l’Ouest le Modèle:Date-, mais ne parviennent pas à traverser la Blind et doivent faire un détour par Jebsheim pour effectuer une deuxième attaque par le Sud. Des combats particulièrement violents se déroulent dans la commune, qui est détruite à soixante-quinze pour cent, tandis que plus de cinq cents soldats des deux camps et civils sont tuésModèle:Sfn.
Grussenheim est déclarée « libérée » le matin du Modèle:Date- et le conseil municipal d’avant-guerre reprend immédiatement ses fonctions. Le Modèle:Date-, la commune est décorée de la croix de guerre avec étoile bronze en hommage à la population ayant endurée les épreuves de la guerreModèle:Sfn. Seule une infime partie de la communauté juive revint toutefois à Grussenheim après la guerre, et même ceux-là ne restèrent que brièvement sur place, la dernière famille ayant quitté la commune en 1955Modèle:Sfn.
Héraldique
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Sainte-Croix
L'église avait vraisemblablement été équipée d'une horloge d'Urbain Adam, comme l'atteste la méridienne visible à l'extérieur de l'église. L'horloge existe peut-être encore<ref>cf. L'Alsace du 27 août 2008</ref>. L'église a été construite de 1748 à 1753 par un architecte tyrolien (Jean-Michel Schnöller)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Elle s'inspire, par sa façade incurvée, unique en Alsace, du style baroque propre à l'architecture sacrée d'outre-Rhin. La nef, qui compte six axes, est agrandie en 1854 et l'église entière est reconstruite dans les années cinquante après les destructions de la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Le cloche bulbe appartient au style baroque populaire très répandu outre-Rhin et dans les églises savoyardes françaises, mais peu représenté en Alsace. Seule l'abbaye d'Ebersmunster a emprunté à cette architecture.
L'orgue est de Georges Schwenkedel<ref>La maison Schwenkedel</ref> en 1957<ref>Inventaire de l'orgue</ref>,<ref>Les facteurs d'orgues qui sont intervenues à Grussenheim : Joseph Bergäntzel, Antoine Herbuté, Les Frères Valentin II et Charles Rinkenbach</ref>.
Presbytère
Le presbytère est la résidence officielle du prêtre du village. Il compte de nos jours plusieurs logements. Le marché de Noël du village (« Noël à Grussenheim ») tourne autour du presbytère.
Synagogue
La synagogue construite en 1850, située rue du Ried, sera incendiée par l'armée nazie lors de la Seconde Guerre mondiale<ref>Historique de Grussenheim</ref>. Modèle:…
Mairie
Bâtiment actuel de 1810<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Modèle:…
Char « Chemin des Dames »
Commandé par le lieutenant Pierre de La Fouchardière, qui fut grièvement blessé, son char<ref>M4A2 Sherman "Chemin des Dames" at Grussenheim</ref> recevant un obus allemand de plein fouet, tuant ses camarades, il est blessé du bassin aux pieds<ref name="Voix du Nord">La Voix du Nord : Pierre de la Fouchardière, libérateur de Paris</ref>. Il se traîne hors du char et reste durant vingt heures dans la neige ; le froid (Modèle:Unité) gèle son sang<ref name="Voix du Nord" />.
Personnalités liées à la commune
- Annette de Rathsamhausen (Maria Anna Suzanna von Rathsamhausen zu Ehnweyer) est née à Grüssenheim en 1774. Elle devint baronne de Gérando en épousant à Riquewihr le philosophe français Joseph-Marie de Gérando en 1798. Elle eut une importante correspondance avec Germaine de Staël.
- Salomon Picard, historien du judaïsme alsacien, est né à Grussenheim en 1896.
- Andrée Salomon est née à Grüssenheim en 1908. Elle participe à la Résistance.
- Pierre Debray, libérateur du village<ref>27-31 Janvier 1945 – Réduction de la poche de Colmar. La Modèle:1re D.F.L. et la Modèle:2e D.B. à Grussenheim</ref>.
- Jean Éon (1915-1945), officier de la Légion étrangère, Compagnon de la Libération, Mort pour la France lors des combats de Grussenheim le 28 janvier 1945 et inhumé dans la commune.
- Louis Michard (Chamblet 1914 - Grussenheim 1945), Compagnon de la Libération, lieutenant au 501ème RCC, Mort pour la France le 28 janvier 1945.
- Joseph Putz (Bruxelles 1895 - Grussenheim 1945), Compagnon de la Libération, lieutenant-colonel au Régiment de marche du Tchad (RMT), Mort pour la France le 28 janvier 1945<ref>[1] Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération</ref>.
Les bus Kunegel
Cette commune est desservie par les lignes et arrêts suivants :
Parcours | Arrêts dans la commune | ||
---|---|---|---|
346 | Artzenheim – Théâtre - Gare | Grussenheim Centre, Grussenheim École |
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Article.
- Souvenirs de la vie dans mon village, par le Grand Rabbin Joseph Bloch, Extrait de Grüssenheim communauté juive disparue, 1960. Edité par les amis du cimetière israélite de Grüssenheim
- La Libération de Grussenheim
- Le "sentier-de-la-Mémoire", la bataille de Grussenheim 27, 28 et 29 janvier 1944, inauguré le 28 juin 2015 pour la libération de Grussenheim :
- 1-Stèle commémorant la destruction de lé synagogue,
- 2-La communauté israélite et son cimetière,
- 3 Le char mémorial "Le Chemin des Dames ",
- 4-Le pont "Le lieutenant Arnaud",
- 5-Stèle "Duchène-Hoiiler" et "Roux-Gabory-Ahmed-Bô",
- 6-Repli sur la Bind, 28 janvier 1945 : pertes à la Modèle:121e Compagnie,
- 7-Entrée sud : 28 janvier 1945 : Accrochage immédiat,
- 8-La borne du serment de Koufra,
- 9-Place de l'Etoile. Les premiers charsq entrents dans Grussenheim,
- 10-Les familles des tués, Capitaine Ettori et lieutenant Duséhu. Des liens d'amitié avec les habitants qui perdurent depuis 1945,
- 11-Le poste de commandement de Pierre Debray libérateur du village,
- 12-Centre village 29 janvier 1945 : contre attaque allemande,
- 13-"L'Ange déxapité",
- 14- Le cimetière militaire.
- Grussenheim a commémoré les 70 ans de sa libération
- Grussenheim Modèle:70e anniversaire de la Libération. Trois jours de combats pour la liberté. Les 27, 28 et 29 janvier 1945, la 2eDB du général Leclerc et la 1reDFL du général Garbay mènent les combats les plus durs de toute la campagne de France pour libérer Grussenheim. Près de 600 victimes de part et d’autre, 25 victimes civiles et un village détruit à 75 %
- Modèle:Lien web.
- Modèle:Lien web.
Liens internes
Liens externes
- site officiel de Grussenheim
- Grussenheim sur le site de l'Institut géographique national
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)