Guillaume II (roi de Sicile)
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Modèle:Noble- de Sicile (Palerme, Modèle:Date de naissance – Palerme, Modèle:Date de décès), est le fils de Modèle:Noble, de la dynastie des Hauteville, et de Marguerite de Navarre. Roi de Sicile de 1166 à 1189, il fut surnommé Guillaume le Bon en raison de sa politique de clémence et de justice envers les communes et les barons de Sicile, en opposition avec le règne de son père.
Biographie
Enfance et régence
Guillaume a seulement douze ans lorsqu'il succède à son père Guillaume le Mauvais à la tête du royaume de Sicile<ref name=treccani>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Francesco Panarelli, « Modèle:Noble-, re di Sicilia », Dizionario Biografico degli Italiani, volume 60, 2003. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il est couronné le Modèle:Date puis placé sous la régence de sa mère Marguerite de Navarre<ref name=treccani/>. Le cousin de Marguerite, le jeune comte Étienne du Perche, est nommé chancelier du royaume puis archevêque de Palerme en 1167<ref name=treccani/>,Modèle:Sfn. Un autre français, Pierre de Blois, devient le précepteur de Guillaume. Étienne du Perche s'attire cependant la haine de la noblesse locale, et est contraint de quitter la Sicile en 1168<ref name=treccani/>. Gautier Ophamil, devenu archevêque de Palerme le Modèle:Date-Modèle:Sfn, et Matthieu d'Ajello, vice-chancelier, prennent alors les rênes du gouvernement. En 1171, le jeune Guillaume commence à dix-huit ans son règne personnelModèle:Sfn,<ref>Mondes normands, « La régence de la reine Marguerite ». Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Roi de Sicile
Guillaume poursuit la politique étrangère de son père. Il entretient de bons rapports avec le pape Modèle:Noble et l'empereur byzantin Manuel Comnène. En Modèle:Date-, l'empereur propose sa fille Marie en mariage puis change d'avis et se rétracteModèle:Sfn. C'est un camouflet pour Guillaume, qui gardera dès lors un profond ressentiment envers ByzanceModèle:Sfn.
Champion de la papauté, Guillaume soutient le pape Modèle:Noble contre Frédéric Barberousse. L'empereur germanique tente pas moins de cinq expéditions militaires en Italie, sans succès. Il est finalement battu par la Ligue lombarde à Legnano en 1176<ref name=britannica>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Modèle:Noble- », Encyclopaedia Britannica, Fifteenth Edition, 2010.</ref>.
Aidé par un brillant amiral, Margaritus de Brindisi, Guillaume tente de continuer la politique expansionniste de son père, et surtout celle de son grand-père Modèle:Noble. En 1174, sa flotte conduite par l'amiral Gauthier de Moac attaque l’Égypte pour venir en aide au roi Modèle:NobleModèle:Sfn. Le corps expéditionnaire normand débarque devant Alexandrie le Modèle:Date- et met le siège devant la villeModèle:Sfn. L'armée comporte Modèle:Nombre, dont Modèle:NombreModèle:Sfn. Néanmoins, l'opération est mal coordonnée et les troupes normandes ne reçoivent aucun secours de la part du royaume de JérusalemModèle:Sfn. Saladin, qui peut donc consacrer tous ses moyens pour contrer l'invasion, fait détruire les machines de guerre siciliennes le Modèle:Date- et repousse les assiégeants le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ref-Grousset-Croisades.</ref>,<ref>Modèle:Ref-Aubé-BaudouinLeLépreux.</ref>. Les Normands rembarquent en désordre, laissant un butin considérable et des centaines de prisonniersModèle:Sfn.
Le Modèle:Date, Guillaume épouse la princesse Jeanne d'Angleterre, fille du roi Modèle:Noble, alors âgée de onze ansModèle:Sfn. En 1180, il signe une trêve de dix ans avec le califat almohade<ref name=treccani/>.
Après la mort du pape Modèle:Noble- en 1181, Guillaume se prépare à attaquer l'Empire byzantin, dont il ambitionne de prendre la couronneModèle:Sfn. Pour cela, il cherche à s'allier avec l'empereur germanique Frédéric BarberousseModèle:Sfn. En 1184, il donne sa tante Constance de Hauteville en mariage au fils aîné de Barberousse, le futur Modèle:Noble. Cette décision à court terme aura de funestes conséquences pour les Hauteville, puisqu'elle donnera à la dynastie souabe des prétentions au trône de Sicile<ref>Mondes normands, « Modèle:Noble-, la politique étrangère ». Modèle:Lire en ligne.</ref>. Cette résolution signe, selon John Julius Norwich, « l'arrêt de mort de la Sicile normande »Modèle:Sfn.
Campagne contre l'Empire byzantin
En 1185, Guillaume lance une grande campagne contre l’Empire byzantin, alors dirigé par l'empereur Modèle:Noble. Il met sur pied une flotte de 300 vaisseaux, commandée par Tancrède de Lecce, tandis qu’une armée de Modèle:Nombre dont Modèle:Nombre et un corps d’archers doivent attaquer l’empire par voie de terreModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Partie de Messine le Modèle:Date-Modèle:Sfn, la flotte prend Duras le Modèle:Date-, avant de se lancer à l’attaque de Corfou, Céphalonie, Zante, le Péloponnèse et la mer Égée. Pendant ce temps, l’armée de terre fonce sur la Macédoine et met le siège devant Thessalonique le Modèle:Date- ; le 15 août, la flotte complète le blocusModèle:Sfn ; le Modèle:Date-, les assaillants s'emparent de la ville et se livrent au pillageModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
À partir de Thessalonique, l’armée normande se divise en deux corps : le premier marche vers Serrès, pendant que le second, suivant la côte, se dirige vers Constantinople où l’annonce de son arrivée crée une peur paniqueModèle:Sfn. Au même moment, les Byzantins se révoltent contre Andronic et proclament Modèle:Noble empereurModèle:Sfn. Celui-ci se hâte d’envoyer à la rencontre de l’armée normande le talentueux général Alexis BranasModèle:Sfn, déjà auréolé de plusieurs campagnes victorieuses en Hongrie et en Bithynie. Celui-ci force les troupes normandes, fatiguées et encombrées de butin, à reculer jusqu’à Mosynopolis, à l’est du Nestos. Il se dirige alors vers le Strymon où, devant Dimitritsa, il inflige une sévère défaite aux Normands le Modèle:DateModèle:Sfn.
L'armée normande est contrainte de retourner à Thessalonique afin de s’embarquer sur les bateaux qui se trouvent encore dans le portModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Guillaume abandonne Thessalonique et signe en 1189 un traité de paix avec l'empereur Modèle:Noble. Les Normands évacuent également Duras et Corfou. Seules les iles de Céphalonie et de Zanthe restent en leur possession.
Le souverain normand participe également à la préparation de la troisième croisade, invitant les croisés à passer par son territoire. En 1188, la flotte normande de l'amiral Margaritus de Brindisi empêche Saladin de s'emparer des villes de Tyr et de TripoliModèle:Sfn.
Modèle:Noble- meurt le Modèle:Date à trente-cinq ans, sans enfant légitime<ref name=treccani/>,Modèle:Sfn. Son cousin Tancrède de Lecce, soutenu par la noblesse contre les prétentions de sa tante la princesse Constance et de son époux Modèle:Noble, lui succède à la tête du royaume.
Héritage
Les chroniqueurs mettent en avant la remarquable beauté physique de Guillaume, qui se révèle en particulier le jour du sacre<ref name=treccani/>,Modèle:Sfn. Les autres vertus attribuées par les chroniqueurs au souverain sont la clémence, la libéralité, la bienveillance, la piété et la miséricorde<ref name=treccani/>. Selon Ferdinand Chalandon, Guillaume avait une personnalité peu affirmée, et il est difficile de trouver la trace son influence personnelle dans la politique générale du royaumeModèle:Sfn. « Vivant le plus souvent retiré au fond de ses palais, entouré de ses femmes et de ses esclaves, Modèle:Noble- vécut en souverain oriental plus occupé de ses plaisirs que de l’ÉtatModèle:Sfn. » Il ajoute que les « fortes qualités de la race » que l'on trouvait encore en Modèle:Noble et Modèle:Noble ont disparu totalement chez GuillaumeModèle:Sfn.
Dans la Divine Comédie, Dante fait mention du roi Guillaume le Bon, un « souverain estimé et aimé de ses sujets », le plaçant au Paradis (Modèle:XX, 61-65), parmi les princes pieux, justes et sages, aux côtés de David, Trajan, et Constantin.
Le roi Guillaume le Bon est commanditaire de plusieurs édifices. Il fait achever notamment en 1170, le palais de la Zisa commencé par son père en 1164, et y entame quelques modifications jusqu'en 1184. Il est le commanditaire de la construction à partir de 1174 de la cathédrale de Monreale, du monastère et du palais voisins<ref name=treccani/>,Modèle:Sfn. Vers 1180, il fait édifier la Cuba à Palerme. Le voyageur arabe Ibn Djubayr déclare son admiration pour le roi de Sicile en ces termes:
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
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