Henri-Évrard de Dreux-Brézé
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Henri-Évrard, marquis de Dreux-Brézé, né le Modèle:Date à Paris et mort le Modèle:Date dans la même ville, est grand maître des cérémonies de France à la fin de l'Ancien Régime et sous la Restauration.
Blason
D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux roses d'argent et en pointe d'un soleil du sec<ref name="RIETSTAP">Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments</ref>,<ref name="labanquedublason2">Source : www.labanquedublason2.com</ref>.
Biographie
Il est l'unique fils de Joachim de Dreux-Brézé et de Louise de Courtarvel de Pézé et le petit-fils de Thomas de Dreux-Brézé. Né en 1762, il est élevé à la campagne avant d'entrer à 14 ans dans la compagnie des cadets gentilshommes de l'École militaire. Sa carrière militaire tourne rapidement court.
En 1781, à la mort de son père, il reprend ses charges de grand maître des cérémonies de France. Il n'occupe pas effectivement sa charge avant 1787, date à laquelle il prépare l'Assemblée des notables convoquée sur ordre du roi par le ministre Charles-Alexandre de Calonne. En 1788, c'est la préparation des futurs états généraux de Versailles en 1789.
Après l'ouverture des États, il devient très vite l'objet de l'hostilité des députés du tiers état qui lui reprochent des humiliations volontaires, sur demande de la Cour. L'affrontement culmine lors de la séance royale du 23 juin 1789, quand Louis XVI décide de disperser l'Assemblée. Devant le refus des députés du Tiers et de quelques députés du clergé, Henri-Évrard de Dreux-Brézé vient rappeler l'ordre du roi à Bailly, doyen du tiers état.
Le comte de Mirabeau s'avance alors et aurait dit : Modèle:Citation La formulation exacte de cette apostrophe est très contestée. Ainsi, le Moniteur, dans son compte rendu de la séance publié le Modèle:Date-, rapporte une version beaucoup plus longue, qui correspond globalement à celle rapportée par Mirabeau lui-même dans une lettre à ses commettants<ref>On se rapportera à l'article sur Mirabeau qui contient les deux versions. Il en existe d'autres mais qui ont l'inconvénient d'être beaucoup plus éloignées de l'évènement.</ref> :
Selon les recherches d'Emmanuel de Waresquiel, Dreux-Brézé, excédé de cette résistance, aurait répondu à Mirabeau : « Merde ! »<ref>Voir la conférence : https://www.youtube.com/watch?v=4-LzSZbN0rY</ref>.
Le Modèle:Date-, il assiste à l'émeute des Parisiens qui force la famille royale à quitter Versailles pour Paris et à s'installer au palais des Tuileries.
En juin 1791, peu après l'arrestation de Louis XVI à Varennes-en-Argonne, Henri-Évrard de Dreux-Brézé est arrêté puis relâché. Il reprend son service à la Cour des Tuileries et défend en vain la famille royale lors de l'émeute du Modèle:Date-. La famille royale emprisonnée, il retourne sur ses terres.
Il épouse Adélaïde Philippine de Custine dont il a trois fils :
En 1793, il émigre prudemment en Suisse, d'où il ne rentrera qu'en 1800.
En 1814, il accueille Louis XVIII à Calais, reprend ses fonctions de grand maître des cérémonies et est nommé pair de France. Il conserve sa charge pendant la Restauration, et ce jusqu'à sa mort en 1829.
Représentations
esquisse de Delacroix, 1830
musée Eugène-Delacroix à Paris
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Les archives des grands officiers (dont le grand maître des cérémonies) de la Maison du Roi, sous Louis XVIII et Charles X, sont conservées aux Archives nationales (France).
Bibliographie
- Michel de Dreux-Brézé, Les Dreux-Brézé, Paris, éditions Christian, coll. « Histoires familiales », 1994.