Henri Charrière

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain

Henri Charrière, dit « Papillon », est un ancien bagnard, né le Modèle:Date à Saint-Étienne-de-Lugdarès<ref>Le village de Saint Étienne de Lugdarès.</ref> en Ardèche et mort le Modèle:Date à Madrid en Espagne. Il a été rendu célèbre par son ouvrage Papillon, écrit en 1969, qui est présenté comme un récit autobiographique mais ne l'est que partiellement.

Biographie

Henri Antonin Charrière<ref>Henri Antonin Charrière</ref> est né dans une famille d'instituteurs, Joseph et Marie-Louise, originaires de Gras et de Saint-Marcel-d'Ardèche, installés dès leur mariage à Saint-Étienne-de-Lugdarès, finalement mutés en 1909, à Pont d'Ucel (où il grandira).

Le Modèle:Date, sa mère meurt d'une maladie contagieuse contractée auprès des blessés indochinois qu'elle soignait. Il est adopté Pupille de la Nation par jugement de tribunal le Modèle:Date-<ref> Mention en marge de son acte de naissance. </ref>.

Le Modèle:Date, il s'engage pour trois ans dans la marine et embarque sur le porte-avions Béarn. Forte tête, il se retrouve en section spéciale, à Calvi, où il se fait tatouer un papillon. Il réussit à se faire réformer, le Modèle:Date, au prix d'un pouce mutilé.

Fichier:Hôpital de Saint-Laurent-de-Maroni.jpg
L'hôpital en bois de Saint-Laurent-du-Maroni.

De retour en Ardèche, il travaille de-ci de-là et joue au rugby (à Aubenas). Il s'installe à Paris en 1927, vit, de petite délinquance, avec Georgette Jeanne Fourel (dite « Nénette »). Mais le Modèle:Date, un homme nommé Roland Legrand, officiellement charcutier, officieusement souteneur, est blessé par balle d'un seul coup de revolver dans le ventre, à 3 h 30 du matin. Il est amené à l'hôpital Lariboisière, où il meurt le Modèle:Date- à 0 h 10, après avoir déclaré à la police le nom du tireur : « Papillon Roger ». Mais c'est Henri Charrière, à savoir « Papillon Pouce-coupé », qui est arrêté le Modèle:Date.

Pour le meurtre de Roland Legrand, qu'il a toujours nié, Charrière est condamné le Modèle:Date aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane. Il épouse Georgette Fourel, à la [[Mairie du 1er arrondissement de Paris|mairie du Modèle:1er arrondissement de Paris]], le Modèle:Date-. Ils divorceront le Modèle:Date- par décision du tribunal de grande instance de Paris.

Il quitte la citadelle de Saint-Martin-de-Ré le Modèle:Date- à bord du La Martinière et débarque le Modèle:Date- avec le statut de « transporté » à Saint-Laurent-du-Maroni<ref name="Michelot">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il reste peu de temps dans le camp de la transportation car il est affecté comme aide-infirmier à l'hôpital colonial André-Bouron où il voit passer de nombreux détenus qui reviennent de cavales et lui racontent leurs histoires d'évasion dont il s'inspirera. Cette place lui évite les travaux des chantiers forestiers ou des concessions agricoles qui anéantissent les bagnards en quelques mois<ref name="Michelot"/>.

Il s'évade une première fois le Modèle:Date- mais échoue en Colombie, pays qui rend à la France les bagnards évadés. Jugé par le tribunal maritime spécial, il passe deux ans dans les cellules de la Réclusion de l'île Saint-Joseph. Plusieurs fois transféré, il finit comme infirmier-chef dans un camp d'Indochinois sur le continent guyanais, le camp forestier des Cascades d'où il s'évade dans la nuit du 18 au Modèle:Date-, avec quatre autres compagnons. Après de nombreux déboires, il s'installe à Caracas au Venezuela en 1945<ref>Henri Charrière alias Papillon</ref>. Il refait sa vie dans ce pays, comme barman, restaurateur et gérant de boîtes de nuit. Il y vivra diverses aventures. Il y rencontre sa compagne, Rita Alcover avec qui il vivra jusqu’à la fin de sa vie.

En 1956, il devient citoyen vénézuélien.

En 1967, la prescription de sa peine devient effective ; Papillon peut fouler le sol français, après trente-quatre ans d'exil. Au mois de juillet de cette même année, il découvre L'Astragale, le livre des « aventures » d'Albertine Sarrazin, ce qui lui donne l'envie d'écrire ses propres aventures<ref>Selon la présentation de Jean-Pierre Castelnau dans : Modèle:Ouvrage</ref>.

En 1968, il écrit en quelques mois le best-seller Papillon. L'éditeur Robert Laffont décide de le publier sous l'appellation « récit » dans sa nouvelle collection « Vécu ». Le livre sort en Modèle:Date- devenant une célébrité. Toutes éditions confondues, le livre est vendu à près de 2,5 millions d’exemplaires en France, à plus de 10 millions à l’étranger. Papillon bat un record avec 120 000 exemplaires vendus en moins d’un mois<ref>Papillon, le livre et le film.</ref>.

Henri Charrière est gracié le Modèle:Date-, par le président de la République ; il s’installe en Espagne à Fuengirola. Devenu une célébrité médiatique, il joue le rôle principal du film Popsy Pop, réalisé par Jean Herman et sorti en 1972.

Il meurt d'un cancer de la gorge, en Modèle:Date- à Madrid, mais est enterré, selon ses dernières volontés, dans le cimetière de Lanas, en Ardèche.

Controverses autour du livre

Modèle:Article détaillé Au début des années 1970 sortent deux livres qui s'en prennent à Henri Charrière, Papillon épinglé de Gérard de Villiers et Les Quatre Vérités de Papillon de Georges Ménager, mettant en cause le récit et le personnage de Papillon.

En Modèle:Date-, quelques mois après la sortie du livre, l'éditeur Robert Laffont avait envoyé le documentaliste Roger-Jean Ségalat sur les lieux du récit pour en contrôler la véracité. Ségalat avait décelé plusieurs éléments mensongers et relaté son expédition dans un récit intitulé Sur les traces de Papillon, qu'il s'abstint toutefois de publier<ref>Ian Hamel, « Henri Charrière, dit "Papillon", un sacré menteur », Le Point, 22 novembre 2013, en ligne.</ref>.

Dans son livre de 1974, Laffont, consacrant un passage élogieux à Charrière, ne dira rien des découvertes de Ségalat<ref>Robert Laffont, Éditeur, éd. Robert Laffont, 1974 ; réédition de 2011 consultable sur Google Livres, numéro de page non apparent.</ref>.

En réalité, le livre est bien une « biographie (largement) romancée ». Plusieurs des faits présentés comme appartenant à la vie de Charrière furent en réalité vécus par d'autres personnages, notamment Marius Jacob<ref>Bernard Thomas: Les Vies d'Alexandre Jacob, Mazarine, 1998.</ref>, René Belbenoît<ref name=Michelot/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Pierre Bougrat<ref>Mikhaïl W. Ramseier : Pulpa Negra, Nemo, 2008.</ref> et Charles Brunier<ref>« On a retrouvé l'ancien bagnard qui prétend être Papillon », Le Parisien, 17 décembre 2005.</ref>. De plus, l'écrivain Max Gallo aurait participé à la rédaction du livre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Henri Charrière répond à ses détracteurs en 1972 avec le livre Banco qui parle notamment de sa vie avant et après le bagne.

Le dernier livre paru sur le personnage est une biographie publiée en 2006 et préfacée par Robert Laffont, Papillon Libéré de Vincent Didier, Modèle:Référence nécessaire.

Adaptations

Une adaptation cinématographique américaine du livre a été tournée : Papillon (1973) de Franklin J. Schaffner réunit Steve McQueen dans le rôle principal de Papillon et Dustin Hoffman dans celui de Louis Delga. Ce film eut beaucoup de succès<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Un documentaire, Cayenne Hollywood, est réalisé en 2009 et retrace la vie authentique de deux bagnards célèbres : Henri Charrière et René Belbenoît.

En 2015, le chanteur français Sanseverino adapte son histoire dans un album intitulé Papillon dans le style musical bluegrass.

En 2017, sort une nouvelle adaptation au cinéma de son livre : Papillon de Michael Noer avec Charlie Hunnam dans le rôle de Charrière et Rami Malek dans le rôle de Louis Delga.

Publications

Filmographie

Discographie

  • Chansons du Bagne, Disques Vogue, 1969
  • Papillon raconte aux enfants les merveilleuses histoires de ses amis indiens, Barclay
  • Papillon raconté par Papillon, Disc'Az

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

Liens externes

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