Drapeau du Japon
Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Drapeau
Le drapeau du Japon est un drapeau blanc avec un grand disque rouge en son centre (représentant le soleil, plus précisément la déesse shinto du soleil Amaterasu). C'est le drapeau civil, le drapeau d'État, le pavillon marchand et le pavillon d'État du Japon. Il est connu sous le nom de Modèle:Japonais, ou plus officiellement sous le nom de Modèle:Japonais en japonais. Le rapport entre la hauteur et la largeur du drapeau est de 2:3, et le diamètre du disque est trois cinquièmes de la hauteur du drapeau.
Le drapeau Nisshōki est le drapeau national depuis la loi relative aux drapeau et hymne nationaux, promulguée et effective depuis le Modèle:Date-. Bien qu'il n'y ait pas de législation antérieure le désignant comme drapeau national, il est déjà considéré comme le drapeau national de facto du Japon. En effet, deux proclamations ont été émises en 1870 par le Daijō-kan, le corps gouvernemental au début de l'ère Meiji, chacune d'entre elles ayant une disposition sur la composition du drapeau national. Un drapeau avec un disque solaire a été adopté comme drapeau national pour les navires marchands sous la Proclamation Modèle:N° de Meiji 3 (publiée le Modèle:Date-), et comme drapeau national utilisé par la Marine sous la Proclamation Modèle:N° de Meiji 3 (publiée le Modèle:Date-). L'utilisation du Hinomaru a été sévèrement limitée pendant le début de l'occupation américaine après la Seconde Guerre mondiale même si ces restrictions ont été assouplies par la suite.
Le motif du Hinomaru est parfois présent sur les drapeaux de certains daimyos et samouraïs. L'antique Shoku Nihongi indique que l'Empereur Monmu s'est servi d'un drapeau sur lequel figure un soleil dans sa cour en 701, ce qui en fait la plus ancienne utilisation enregistrée d'un drapeau à motif solaire au Japon. Le plus vieux drapeau encore visible est préservé au temple Unpō-ji à Kōshū, Yamanashi. Il date d'avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et d'anciennes légendes racontent qu'il aurait été offert au temple par l'Empereur Go-Reizei au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pendant la Restauration de Meiji, le disque solaire et l'emblème du soleil levant Kyokujitsuki de la Marine impériale japonaise deviennent tous deux des symboles majeurs d'un Empire japonais en développement. Des posters de propagande, des manuels et des films font du drapeau une source de fierté et de patriotisme. Dans les foyers japonais, des citoyens sont contraints d'afficher le drapeau pendant les jours fériés, les célébrations et d'autres occasions décrétées par le gouvernement. Différents objets et gages de dévotion au Japon et son empereur mettant en avant le motif du Hinomaru (via des slogans écrits sur un drapeau, des vêtements, ou encore de la vaisselle…) deviennent populaires pendant la Seconde Guerre sino-japonaise et d'autres conflits. Pendant la Seconde Guerre mondiale, chaque soldat ou presque possédait son hinomaru d'encouragement, un drapeau sur lequel les proches écrivaient des messages.
Ces dernières décennies, l'opinion du public sur le drapeau national est partagée. L'utilisation du drapeau et de l'hymne national Kimi ga yo est même parfois l'objet d'un conflit dans les écoles publiques du Japon. Des contentieux sur leur usage ont engendré manifestations et poursuites judiciaires. Pour les Okinawaïens, le drapeau représente les événements de la Seconde Guerre mondiale et la présence militaire américaine qui a suivi dans cette région. Pour certaines nations occupées par le Japon, le drapeau est le symbole de l'agression et de l'impérialisme. Le Hinomaru a en effet servi d'instrument contre les nations occupées dans le but d'intimider, d'affirmer la domination du Japon voire de soumission. Malgré les connotations négatives, les sources occidentales et japonaises indiquent que le drapeau est un symbole puissant et durable des Japonais. Plusieurs bannières militaires du Japon sont basées sur le Hinomaru, dont l'emblème naval des rayons du soleil. Le Hinomaru a également servi de modèle pour les autres drapeaux japonais d'usage public ou privé.
Histoire
Une légende dit que son origine remonterait à la période où les Mongols ont menacé d'envahir le Japon au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et où le prêtre bouddhiste Nichiren est supposé avoir offert un disque solaire à l'Empereur du Japon, considéré comme le descendant d'Amaterasu la déesse du soleil. On ne sait pas de quand datent les premiers usages de ce symbole, mais il apparaît dans les peintures des batailles des {{#switch: XVI
| e | er | = {{#switch: XVI
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, et il est utilisé par les shogun au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sur leurs navires.
Depuis la restauration Meiji, en 1868, il est considéré comme le drapeau national du Japon, mais aucun document ne le déclare officiellement jusqu'au Modèle:Date, date d'une loi qui l’adopte en même temps que le Kimi Ga Yo devient hymne national ; la loi lève à cette occasion une ambiguïté, car on a pu jusque-là, le considérer comme drapeau national ou drapeau de l'Empereur.
Avant 1900
L'origine exacte du Hinomaru est inconnue<ref name="webjapanen"/>, mais le soleil levant semble avoir une signification symbolique remontant au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (le Japon étant à l'est du continent asiatique, et le soleil se lève à l'est de celui-ci). En 607, une correspondance d'un officiel qui commence par « de l'empereur du soleil levant » a été envoyée à l'Empereur chinois Sui Yangdi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Japon est souvent appelé « le pays du soleil levant »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans une œuvre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, L'Aventure d'Heike, on trouve plusieurs samouraïs qui transportent avec eux des esquisses de soleil sur leurs éventails<ref name="Itoh 205">Modèle:Harvsp.</ref>. Une légende associe le drapeau national au moine bouddhiste Nichiren. Il se dit que, pendant l'invasion mongole du Japon au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Nichiren a donné une bannière de soleil au shogun à porter pendant les batailles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le soleil est aussi étroitement associé à la famille impériale, la légende disant que le trône impérial a été descendu du ciel par Amaterasu, la déesse du Soleil<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Un des plus vieux drapeaux du Japon repose au temple Unpo-ji dans la préfecture de Yamanashi. La légende raconte qu'il a été offert par l'Empereur Go-Reizei à Minamoto no Yoshimitsu et a été considéré comme trésor de famille par le Clan Takeda pendant les mille dernières années<ref name="japantimes">Modèle:Article.</ref> et on sait qu'il date d'avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les plus vieux drapeaux enregistrés datent de la période d'unification à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les drapeaux appartiennent alors à chaque Daimyō et on les porte principalement durant les batailles. La plupart d'entre eux sont de longues bannières habituellement avec un mon (armoiries familiales) du seigneur Daimyō. Chaque membre d'une même famille, qu'il soit fils, père, frère, possède des drapeaux différents à porter en bataille. Ils servent à l'identification, et se retrouvent sur le dos des soldats et leur cheval. Les généraux disposent également leurs propres drapeaux, souvent distincts de ceux de leurs soldats de par leur forme carrée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1854, pendant le Shogunat Tokugawa, on exige des navires japonais qu'ils hissent le Hinomaru pour les différencier des navires étrangers<ref name="Itoh 205"/>. Avant ça, plusieurs types de drapeaux Hinomaru ont été utilisés sur les vaisseaux qui commercent avec les Américains et les Russes<ref name="webjapanen"/>. Le Hinomaru a été officialisé en tant que pavillon marchand du Japon en 1870 et devient le drapeau national légal de 1870 à 1885, ce qui en fait le premier adopté par le Japon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Bien que l'idée de symboles nationaux apparaisse étrange aux Japonais, le Gouvernement Meiji en a besoin pour communiquer avec le monde extérieur. Cela devient spécifiquement important après le débarquement du commodore américain Matthew Perry dans la baie de Yokohama<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. D'autres élaborations du Gouvernement Meiji ont permis d'identifier davantage le Japon, dont l'hymne Kimi ga yo et le sceau impérial<ref name="Ohnuki-Tierney 68–69">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1885, toutes les lois non publiées dans le Journal Officiel du Japon ont été abolies<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À cause de cette décision du nouveau cabinet du Japon, le Hinomaru s'est retrouvé drapeau national de facto vu qu'aucune loi ne demeure en vigueur après la Restauration de Meiji<ref name="defacto">Modèle:Harvsp.</ref>.
Premiers conflits et Guerre du Pacifique
L'utilisation du drapeau national se répand avec les velléités du Japon à développer son empire, et le Hinomaru est présent lors des célébrations après les victoires dans les Guerres sino-japonaise et russo-japonaise au tournant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le drapeau a aussi servi pendant les efforts de guerre à travers le pays<ref name="Befu 92–95">Modèle:Harvsp.</ref>. Un film de propagande japonais de 1934 décrit les drapeaux nationaux étrangers comme incomplets ou ayant une composition défectueuse au contraire du drapeau japonais, en tout point parfait<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1937, un groupe de filles de la préfecture de Hiroshima montrent leur solidarité avec les soldats japonais combattant en Chine durant la Seconde Guerre sino-japonaise, en mangeant des « repas-drapeaux » qui consistent en un umeboshi au centre d'un lit de riz. Le bentō Hinomaru devient le symbole principal de la mobilisation de guerre du Japon et de la solidarité à l'égard de ses soldats jusque dans les années 1940<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Les victoires rapides du Japon dans la Guerre sino-japonaise redonnent à nouveau au Hinomaru sa popularité pendant les célébrations. On le voit dans les mains de tous les Japonais pendant les parades<ref name="Befu 92–95"/>. Sur les manuels de cette période, on retrouve aussi le Hinomaru imprimé aux côtés de différents slogans exprimant la dévotion à l'Empereur et au pays. Le patriotisme y est enseigné comme étant vertueux aux enfants japonais. Les expressions du patriotisme, telles que dresser le drapeau ou louer l'Empereur quotidiennement, font toutes parties de ce que doit faire un « bon Japonais »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le drapeau est aussi un instrument de l'impérialisme japonais dans les zones occupées du sud-est asiatique pendant la Seconde Guerre mondiale : les gens sont obligés de l'utiliser<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et les élèves doivent chanter Kimi ga yo pendant les cérémonies du lever de drapeau du matin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les drapeaux locaux sont néanmoins tolérés dans certaines zones comme les Philippines, l'Indonésie et le Mandchoukouo<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans certaines colonies telles que la Corée, le Hinomaru et les autres symboles sont utilisés pour reléguer les Coréens à un statut de seconde classe dans l'Empire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour les Japonais, le Hinomaru est le « drapeau du Soleil Levant qui éclaire l'obscurité du monde entier »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour les Occidentaux, c'est le plus puissant des symboles de l'armée japonaise<ref>Modèle:Article.</ref>.
Pendant l'occupation américaine
Le Hinomaru est le drapeau de facto durant la Seconde Guerre mondiale et la période d'occupation<ref name="defacto"/>. Pendant l'occupation du Japon, il est nécessaire d'avoir une permission émanant de la SCAJAP<ref>Modèle:Langue, « Autorité maritime de contrôle de la Marine marchande japonaise ».</ref> pour hisser le Hinomaru<ref name="flag45">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name='Goodman'/>. Les sources diffèrent cependant sur le degré d'interdiction de ce drapeau, certaines utilisent le terme « interdit » tandis que d'autres tempèrent en exprimant des restrictions fortes mais sans interdictions directes<ref name='Wesiman'/>,<ref name="banned">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="defacto"/>.
Après la Seconde Guerre mondiale, un pavillon est utilisé par les navires civils japonais sous l'égide de la SCAJAP<ref name="scajape">Modèle:Lien web.</ref>. Dérivé du signal maritime « E », ce pavillon est utilisé de Modèle:Date- à la fin de l'occupation américaine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les navires américains naviguant dans les eaux japonaises utilisent quant à eux un signal maritime « O » modifié<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date, le Général Douglas MacArthur lève les restrictions sur le Hinomaru pour le bâtiment de la Diète nationale, le palais Impérial, la résidence du Premier Ministre et sur le bâtiment de la Cour suprême après que la nouvelle Constitution du Japon est ratifiée<ref name="47letter">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les restrictions sont ensuite assouplies en 1948, quand les Japonais sont autorisés à hisser le drapeau pendant les jours fériés. En Modèle:Date-, les restrictions sont définitivement levées et les maisons et écoles sont alors encouragées, dès le début des années 1950, à hisser le Hinomaru<ref name="flag45" />.
De l'après-guerre à 1999
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le drapeau du Japon a été critiqué pour son association avec le passé militariste de son pays. Des objections similaires ont aussi été lancées contre l'hymne national actuel du Japon, Kimi ga yo<ref name="japantimes"/>. Le sentiment sur les Hinomaru et Kimi ga yo représente un abandon général du sentiment patriotique du « Dai Nippon » – Grand Japon – au profit d'un « Nihon » pacifiste et anti-militariste. Vu le changement de logiciel idéologique, le drapeau est devenu moins populaire au Japon après la guerre même après la levée des restrictions par la SCAJAP en 1949<ref name='Goodman'>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Quand le Japon commence à se rétablir diplomatiquement, le Hinomaru devient une arme politique outre-mer. Durant la visite de l'Empereur Hirohito et l'Impératrice Kōjun aux Pays-Bas, le Hinomaru est brûlé par des citoyens hollandais qui exigent leur retour immédiat au Japon ou leur procès pour les prisonniers de guerre hollandais morts durant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au pays, le Hinomaru n'est même plus utilisé dans les manifestations contre le nouvel accord sur le statut des forces armées ([[Status of Forces Agreement|Modèle:Langue]]) en cours de négociation entre les États-Unis et le Japon. Le drapeau le plus souvent utilisé par les syndicats et autres manifestants devient le drapeau rouge de la révolution<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il y a à nouveau un problème avec le Hinomaru et l'hymne national quand se tiennent à Tokyo les Jeux olympiques d'été de 1964. Avant les Jeux, la taille du disque solaire du drapeau national est changée en partie car le disque solaire n'a pas l'air impressionnant quand il flotte avec les autres drapeaux nationaux<ref name='Goodman'/>. Tadamasa Fukiura, un spécialiste des couleurs, choisit de placer le disque solaire aux deux tiers de la largeur du drapeau. Fukiura choisit ses couleurs pour les Jeux de 1964 mais aussi ceux d'hiver de 1998 à Nagano<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1989, la mort de l'Empereur Hirohito soulève une nouvelle fois des problèmes moraux au sujet du drapeau national. Les Conservateurs pensent que si le drapeau peut être utilisé pendant les cérémonies sans rouvrir de vieilles blessures, ils auront une ouverture pour proposer que le Hinomaru devienne le drapeau national sans qu'on mette en doute sa signification<ref name="Borneman 112">Modèle:Harvsp.</ref>. Durant la période de deuil officiel de six jours, les drapeaux flottent en berne ou drapés d'enveloppe noire à travers tout le Japon<ref>Modèle:Article.</ref>. En dépit des rapports indiquant que des manifestants ont vandalisé le Hinomaru le jour des funérailles de l'Empereur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, l'autorisation faite aux écoles de hisser le Hinomaru en berne sans réserve est considérée comme un succès à mettre au compte des conservateurs<ref name="Borneman 112"/>.
Depuis 1999
La loi relative aux drapeau et hymne nationaux passe en 1999, adoptant à la fois le Hinomaru et le Kimi ga yo comme symboles nationaux du Japon. Le passage de la loi fait suite au suicide du principal de la Modèle:Langue à Sera, Hiroshima, Ishikawa Toshihiro, impuissant face au conflit entre son conseil scolaire et ses professeurs sur l'utilisation du Hinomaru et du Kimi ga yo<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="nytimes.com">Modèle:Article.</ref>. La loi est l'une des plus controversées passées par la Diète depuis celle de 1992 « concernant la coopération avec les forces de maintien de la paix et autres opérations des Nations unies », aussi appelée la « Loi de coopération pour la paix dans le monde »<ref name="Williams">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Premier ministre Keizō Obuchi du Parti libéral-démocrate (PLD) décide de présenter un avant-projet de loi pour faire des Hinomaru et Kimi ga yo les symboles officiels du Japon en 2000. Son Secrétaire général du Cabinet, Hiromu Nonaka, veut que la loi soit entérinée pour le Modèle:10e du sacre d'Akihito en tant qu'Empereur<ref name="Itoh 2003 209–210">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce n'est pas le premier projet de loi sur ce sujet. En 1974, dans le contexte du retour d'Okinawa au Japon en 1972 et du premier choc pétrolier, Le Premier ministre Tanaka Kakuei évoque déjà un projet de loi en cours pour légaliser l'emploi de ces deux symboles<ref name='Goodman82-83'>Modèle:Harvsp.</ref>. En plus d'imposer aux écoles d'enseigner et jouer le Kimi ga yo, Kakuei veut aussi que les étudiants hissent le drapeau Hinomaru dans une cérémonie tous les matins, et que soit adopté un programme de moralité basé sur certains éléments du Rescrit impérial sur l'éducation signé par l'Empereur Meiji en 1890<ref>Modèle:Article.</ref>. Kakuei n'a pas réussi à faire passer la loi par la Diète cette année-là<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Les principaux soutiens de la loi sont le PLD et le Kōmeitō (« Parti pour un gouvernement éclairé »), et ses opposants comptent le Parti social-démocrate (PSD) et le Parti communiste (PC), qui soulignent les connotations fortes de ces symboles avec la guerre. Le PC va encore plus loin en refusant que le sujet soit même évoqué publiquement. De son côté, le Parti démocrate du Japon (PDJ) ne peut parvenir à un consensus sur la ligne à conduire en son sein. Le président du PDJ et futur Premier ministre Naoto Kan déclare que le PDJ doit soutenir la loi vu que le parti a déjà reconnu que ces deux symboles représentent le Japon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Secrétaire général adjoint et futur Premier ministre Yukio Hatoyama pense que la loi engendrera de nouvelles fractures dans la société et les écoles publiques. Paradoxalement, à la suite de jeux de parti, Hatoyama vote pour la loi tandis que Kan vote contre<ref name="Itoh 2003 209–210"/>.
En effet, avant le vote, certains demandent que l'on sépare les lois à la Diète. Le professeur de l'Université Waseda, Norihiro Kato, déclara que le Kimi ga yo est un problème distinct et plus complexe que le drapeau Hinomaru<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Des tentatives d'amendement pour désigner uniquement le Hinomaru comme symbole national par le PDJ et d'autres partis pendant le vote de la loi sont rejetées par la Diète<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La Chambre des Représentants vota la loi le Modèle:Date-, par 403 votes pour et 86 contre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le projet de loi est envoyé à la Chambre des Pairs le Modèle:Date- et voté le Modèle:Date-. Il est promulgué dans la loi le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, une photographie est prise au rassemblement du PDJ pour l'élection de la Chambre des Représentants montrant une bannière suspendue d'un plafond. La bannière est composée de deux drapeaux Hinomaru découpés et cousus ensemble pour constituer la forme du logo PDJ. Cela rend furieux le PLD et le Premier ministre Taro Aso, clamant que cet acte est impardonnable. Le président du PDJ Yukio Hatoyama (qui a voté la Loi<ref name="Itoh 2003 209–210"/>) réplique que la bannière n'est pas le Hinomaru et qu'on ne doit donc pas la regarder comme telle<ref name='dpjrally'>Modèle:Article.</ref>.
Dimensions et composition
La Proclamation no 57 du Premier Ministre, adoptée en 1870, contient deux dispositions relatives au drapeau national. La première disposition spécifie qui peut le hisser et comment battre pavillon ; la seconde décrit sa construction<ref name="webjapanen">Modèle:Lien web.</ref>. Ses dimensions sont de sept unités de hauteur pour dix unités de largeur (7:10). Le diamètre du disque rouge, qui représente le soleil, est égal aux trois cinquièmes de la largeur totale. La loi décrète que le disque doit être centré, mais il est en pratique décalé d'un centième d'unité (1/100) vers la hampe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Des réglementations portant sur la conception des emblèmes et autres pavillons navals marchands sont adoptées le Modèle:Date- de la même année<ref name="reg651">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Harvsp.</ref>. Pour le pavillon marchand, les proportions sont de deux unités de hauteur sur trois de largeur (2:3). La taille du disque ne change pas, mais il est décalé d'un vingtième d'unité (1/20) vers la hampe<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Quand la Loi relative aux drapeau et hymne nationaux passe en 1999, les dimensions du drapeau sont légèrement altérées<ref name="law">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Harvsp.</ref>. Le drapeau adopte un ratio global de deux tiers (2:3). Le disque rouge bascule vraiment au centre, mais sa surface reste identique<ref name="sfcon">Modèle:Lien web.</ref>. Le fond du drapeau est blanc et le disque solaire est Modèle:Japonais, mais les teintes exactes n'ont pas été définies dans la loi de 1999<ref name="law" />. Le seul élément concernant la couleur rouge est que ce rouge doit être « profond »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Émises par l'Agence japonaise de la Défense (désormais Ministère japonais de la Défense) en 1973 (Shōwa 48), les spécifications décrivent que la couleur rouge du drapeau est 5R 4/12 et que le blanc est N9 sur le nuancier de Munsell<ref name="z8701">Modèle:Lien web.</ref>. Le document a été mis à jour le Modèle:Date- (Heisei 20) pour aligner la confection du drapeau avec la législation en cours et mettre à jour les couleurs de Munsell. Le document liste la fibre acrylique et le nylon comme fibres pouvant servir dans la confection de drapeaux à usage militaire. Pour l'acrylique, la couleur rouge devient 5.7R 3.7/15.5 et le blanc N9.4 ; quant au nylon, il aura 6.2R 4/15.2 pour le rouge et N9.2 pour le blanc<ref name="z8701"/>. Dans un document créé par l'Aide publique au développement du Japon, la couleur rouge pour son Hinomaru et son logo est décrite comme DIC (Modèle:Langue) 156 et CMJN 0-100-90-0<ref name='odamark'>Modèle:Lien web,« Drapeau national, Logo APD »</ref>. Lors des délibérations sur la loi relative aux drapeau et hymne nationaux, a été suggérée l'utilisation d'une teinte Modèle:Japonais ou issue du système de couleurs du Japanese Industrial Standard<ref>Modèle:Lien web « 145e assemblée de la Diète, Discussion sur la Loi relative aux drapeau et hymne nationaux »</ref>.
Modèle:Tableau spécifications des couleurs
Couleur officielle (blanc) | Couleur officielle (rouge) | Système de couleurs | Source | Année | URL |
---|---|---|---|---|---|
Modèle:Carré couleur N9 <ref name="feel">Valeur hexadécimale obtenue en plaçant les couleurs dans l'Analyseur Modèle:Langue</ref> | Modèle:Carré couleur 5R 4/12 <ref name="feel"/> | Munsell | DSP Z 8701C | 1973 | <ref name="z8701"/> |
N/A | Modèle:Carré couleur 156 <ref name='DIC'>Modèle:Lien brisé « Recherche d'information sur le Guide de couleurs DIC (version 1.4) »</ref> | DIC | Directives sur le logo ODA | 1995 | <ref name='odamark'/> |
N/A | Modèle:Carré couleur 0-100-90-0 | CMYK | Directives sur le logo ODA | 1995 | <ref name='odamark'/> |
N/A | Modèle:Carré couleur 186 Couché <ref name="pantone.com">Modèle:Lien web.</ref> | Pantone | Album des pavillons nationaux et des marques distinctives | 2000 | <ref name='a2k'>Modèle:Ouvrage.</ref> |
N/A | Modèle:Carré couleur 0-90-80-5<ref name="pantone.com"/> | CMYK | Album des pavillons nationaux et des marques distinctives | 2000 | <ref name="a2k"/> |
Modèle:Carré couleur N9.4 (Acrylique) <ref name="feel"/> | Modèle:Carré couleur 5.7R 3.7/15.5 (Acrylique) <ref name="feel"/> | Munsell | DSP Z 8701E | 2008 | <ref name="z8701"/> |
Modèle:Carré couleur N9.2 (Nylon) <ref name="feel"/> | Modèle:Carré couleur 6.2R 4/15.2 (Nylon) <ref name="feel"/> | Munsell | DSP Z 8701E | 2008 | <ref name="z8701"/> |
N/A | Modèle:Carré couleur 032 Couché<ref name="pantone.com"/> | Pantone | Guide du Protocole des Jeux olympiques d'été de 2008 – Flag Manual | 2008 | <ref>Modèle:Ouvrage.</ref> |
Utilisations et traditions
Quand le Hinomaru est présenté pour la première fois, le gouvernement oblige les citoyens de saluer l’Empereur avec. Il y a un certain ressentiment de la part des japonais envers le drapeau et il en résulte quelques protestations. Le drapeau met du temps avant d’être accepté par le peuple<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, une coutume populaire consiste à offrir à un soldat appelé un Hinomaru signé par sa famille, ses amis et ses camarades de classes. Le drapeau est aussi utilisé en tant que porte-bonheur et comme prière portant le souhait de voir le soldat revenir sain et sauf de la bataille. Un des termes utilisé pour ce type de porte-bonheur est Modèle:Japonais<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En accord avec la tradition, aucune écriture ne doit toucher le disque solaire<ref name="smith" >Modèle:Ouvrage.</ref>. Après les batailles, ces drapeaux sont souvent capturés ou trouvés plus tard sur les corps des soldats japonais tués au combat. Alors qu'ils sont devenus des souvenirs<ref name="smith" />, une tendance grandissante consiste à les renvoyer aux descendants des soldats auxquels ils ont appartenu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La tradition de signer le Hinomaru pour qu’il devienne un porte-bonheur se perpétue mais de manière limitée. Le Hinomaru Yosegaki peut être exhibé lors d’événements sportifs, notamment pour encourager l’équipe nationale japonaise. Un autre exemple d’utilisation est le hachimaki, un bandeau que les japonais portent autour de leurs têtes, qui est de couleur blanche avec le soleil rouge en son centre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les phrases Modèle:Japonais ou « sept vies » sont écrites sur les hachimaki portés par les kamikazes. Cela démontre la volonté des pilotes de mourir pour leur pays<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Avant la Seconde Guerre mondiale, toutes les maisons doivent dresser le Hinomaru lors des fêtes nationales<ref name="ipmj">Modèle:Ouvrage.</ref>. Depuis la guerre, l’exposition du drapeau du Japon est la plupart du temps limitée aux bâtiments ayant un lien avec les gouvernements locaux ou nationaux comme les mairies. Les habitations ou les bâtiments commerciaux ne le dressent que dans de rares cas<ref name="ipmj" />. Bien que le gouvernement japonais encourage les citoyens à faire flotter le Hinomaru pendant les fêtes nationales, aucune loi ne les oblige à le faire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis l’anniversaire de l’Empereur le Modèle:Date, la JR Kyushu a déployé le Hinomaru dans 330 gares<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Depuis 1995, l'Aide publique au développement utilise le dessin du Hinomaru dans son logo officiel. Le design lui-même n'a pas été créé par le gouvernement (le logo a été choisi parmi 5000 dessins soumis par le public) mais le gouvernement essaie d'augmenter la présence du Hinomaru dans leurs plan d'aide et programmes de développement. Selon l'Aide publique au développement, l'utilisation du drapeau est la manière la plus efficace de symboliser le support fourni aux Japonais<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Langue.</ref>.
Perception actuelle
Selon des sondages d'opinion conduits par des médias de masse, la plupart des Japonais considèrent le drapeau du Japon comme le drapeau national avant le passage de la loi relative aux drapeau et hymne nationaux en 1999<ref name="asahi990718">Modèle:Lien web « De la Loi sur le Drapeau et l'Hymne ».</ref>. Néanmoins, il y a quand même eu des controverses autour de l'utilisation du drapeau dans les événements et matériels scolaires. Ainsi, les journaux orientés plutôt à gauche comme le Asahi Shinbun et Mainichi Shinbun ont souvent publié des articles critiques sur le drapeau du Japon, conformes aux orientations politiques de leur lectorat<ref name="hbf-ishikawa">Modèle:Lien web « Diversité dans les journaux télévisés et diversité d'opinion de l'audience se traduisent par différents programmes ».</ref>. Pour les autres Japonais, ce drapeau représente le temps où la démocratie a disparu, quand le Japon est encore un empire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Mettre en avant le Hinomaru chez soi ou au travail fait aussi l'objet de débats dans la société japonaise. À cause de l'association du Hinomaru avec les activistes d'Uyoku dantai (extrême droite), les politiques réactionnaires, ou encore le hooliganisme, des foyers et des entreprises ont refusé de le voir flotter<ref name="defacto"/>. Il n'y a aucune obligation de faire flotter le drapeau pendant les jours fériés ou autres événements. La ville de Kanazawa a proposé en Modèle:Date- que des fonds gouvernementaux servent à en acheter dans le but de promouvoir auprès des citoyens le fait de l'agiter pendant les jours fériés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Parti communiste japonais s'oppose fortement au drapeau.
Le Hinomaru est perçu négativement dans les anciennes colonies du Japon mais aussi à l'intérieur du Japon, comme à Okinawa. Un exemple notable a eu lieu le Modèle:Date-, quand un propriétaire de supermarché d'Okinawa, Shōichi Chibana, a brûlé le Hinomaru au démarrage du Kokutai (festival national des sports)<ref name="wundunn1995">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il a brûlé le Hinomaru pour non seulement montrer son opposition aux atrocités commises par l'armée japonaise et la présence continue des forces américaines, mais aussi pour empêcher qu'il soit montré au public<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Parmi d'autres incidents à Okinawa on compte un drapeau déchiré pendant une cérémonie scolaire ou encore des étudiants qui refusent de l'honorer pendant qu'il est hissé au son du Kimi ga yo<ref name="Befu 92–95"/>. Dans la ville de Naha, le Hinomaru a flotté pour la première fois depuis le retour d'Okinawa au Japon pour le Modèle:80e de la ville en 2001<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans la république populaire de Chine et la Corée du Sud, toutes les deux occupées jadis par le Japon impérial, l'adoption officielle en 1999 du Hinomaru a été accueillie par un retour de la droite politique et considérée comme une étape vers la remilitarisation. Le passage de la loi de 1999 a également coïncidé avec les débats autour du statut du sanctuaire Yasukuni, la coopération militaire entre les États-Unis et le Japon ainsi que la création d'un programme de défense antimissile. Dans d'autres nations que le Japon a occupées, la loi de 1999 a été diversement appréciée ou passée sous silence. À Singapour, l'ancienne génération entretient du ressentiment envers le drapeau, ce que ne partage pas la nouvelle génération. Le gouvernement des Philippines ne croit pas que le Japon revienne vers ses anciens travers militaristes, et trouve l'objectif de la loi de 1999 de formellement établir deux symboles nationaux (le drapeau et l'hymne) dans la loi totalement légitime, chaque État ayant le droit de créer ses propres symboles nationaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Japon n'a pas de loi criminalisant le fait de brûler le Hinomaru, mais les drapeaux étrangers ne peuvent pas être brûlés au Japon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Protocole
Selon le protocole, le drapeau peut flotter du lever au coucher du soleil ; les magasins et les écoles peuvent l'arborer de l'ouverture à la fermeture<ref name="protocol">Modèle:Lien web.</ref>. Quand les drapeaux du Japon et d'un autre pays flottent ensemble, le drapeau japonais prend la position d'honneur et celui du pays invité se place à sa droite. Les deux doivent être de taille identique. Quand il y a plus d'un drapeau de pays étranger, celui du Japon est placé dans l'ordre alphabétique décrit par les Nations unies<ref>Modèle:Lien web « Protocole ».</ref>. Quand le drapeau n'est plus utilisable, il est habituellement brûlé en privé<ref name="protocol" />. La loi relative aux drapeau et hymne nationaux ne spécifie pas comment le drapeau doit être utilisé, mais plusieurs préfectures ont mis au point leur propre réglementation pour l'utilisation du Hinomaru et des autres drapeaux locaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Hinomaru peut signifier le deuil de deux façons. La première est de le mettre en berne à Modèle:Japonais, comme dans de nombreux pays. Ainsi les bureaux du Ministère des Affaires étrangères le mettent en berne pendant les funérailles d'un chef d'État étranger<ref name='mofa-half'>Modèle:Lien web « Question et réponse sur le Protocole (mai 2009) ».</ref>. Une autre manière de marquer le deuil est de couvrir le poinçon sphérique d'une pièce de tissu noir et de placer un ruban noir au-dessus du drapeau, appelé aussi Modèle:Japonais. Cette façon de faire date du Modèle:Date-, à la mort de l'Empereur Meiji, quand le Cabinet a émis une ordonnance stipulant que le drapeau national doit être hissé en deuil au décès de l'Empereur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Cabinet a autorité pour la mise en berne du drapeau national<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au sein de l'école
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Ministère de l'Éducation a émis des déclarations et des règles pour promouvoir l'utilisation des Hinomaru et Kimi ga yo dans les écoles sous sa juridiction. La première déclaration en ce sens date de 1950, indiquant qu'il est souhaitable, mais pas obligatoire, d'utiliser ces deux symboles. Ce souhait a été plus tard étendu en ajoutant ces deux symboles aux événements officiels et jours fériés afin de rappeler aux étudiants les raisons derrière les jours fériés et promouvoir la Défense<ref name='Goodman'/>. Dans une réforme de 1989 sur les principes d'éducation, le gouvernement contrôlé par le PLD a d'abord exigé que le drapeau soit utilisé dans les cérémonies scolaires et soit dûment honoré tout comme le Kimi ga yo<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Des sanctions contre les responsables scolaires qui ne respecteraient pas les consignes ont aussi été entérinées dans les réformes de la même année<ref name='Goodman'/>.
Le programme d'enseignement de 1999 publié par le Ministère de l'Éducation après le passage de la loi relative aux drapeau et hymne nationaux décrète que « lors des cérémonies d'accueil et de remise de diplôme, les écoles doivent hisser le drapeau du Japon et enjoindre aux étudiants de chanter le Kimi ga yo (hymne national), compte tenu de l'importance du drapeau et de la chanson<ref>Modèle:Lien web « De l'usage du drapeau et de l'hymne dans le Programme national ».</ref>. » De plus, le commentaire du ministère sur le programme scolaire pour l'école élémentaire précise que « vu l'avancée de la mondialisation, il faut encourager le patriotisme et la conscience d'être Japonais, et il est aussi important de demander une attitude respectueuse des élèves envers le drapeau du Japon et le Kimi ga yo jusqu'à ce qu'ils deviennent des citoyens japonais respectables dans une société globalisée<ref name="mext2">Modèle:Lien web « Programme national d'enseignement : Notes sociales élémentaires, chapitre Musique, chapitre Activités spéciales ».</ref>. » Le ministère a entre autres affirmé que si les étudiants japonais ne peuvent pas respecter leurs propres symboles, ils ne pourront pas respecter les symboles des autres nations<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Les écoles sont au centre d'une polémique sur l'importance de ces deux symboles<ref name='Wesiman'>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Conseil scolaire de Tokyo requiert l'usage de l'hymne et du drapeau lors de tous les événements sous sa juridiction. L'ordonnance exige que les professeurs d'école respectent les deux symboles sous peine de sanction allant jusqu'au renvoi<ref name="guardian060605">Modèle:Ouvrage.</ref>. De nombreuses critiques ont été émises, certains considérant que de telles règles enfreignent la Constitution du Japon, mais le Conseil a répliqué que puisque les écoles sont des agences gouvernementales, leurs employés ont une obligation d'enseigner à leurs élèves comment devenir de bons citoyens japonais<ref name="japantimes"/>. En signe de protestation, des écoles ont refusé de déployer le Hinomaru pendant la remise de diplôme, certains parents allant jusqu'à déchirer le drapeau<ref name='Wesiman'/>. Des professeurs ont essayé sans succès de poursuivre judiciairement le Gouverneur de Tokyo Shintarō Ishihara et de hauts responsables contre l'ordre donné aux professeurs d'honorer le Hinomaru et le Kimi ga yo<ref name="ishihara">Modèle:Lien brisé.</ref>. Après un refus initial, le Syndicat des Professeurs du Japon accepte l'utilisation des drapeau et hymne ; ce n'est pas le cas des autres syndicats qui s'opposent à leur utilisation au sein du système scolaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Drapeaux associés
Drapeaux militaires
Les Forces japonaises d'autodéfense (JSDF) et la Force terrestre d'autodéfense japonaise utilisent une variante du motif du disque solaire avec huit rayons s'éparpillant vers l'extérieur, appelés Modèle:Japonais. Une bordure dorée court partiellement autour des côtés<ref name="law.e-gov">Modèle:Harvsp.</ref>. Une variante connue du motif du disque solaire est un disque solaire avec 16 rayons dans une forme de type Mire de Siemens, qui historiquement a aussi été utilisée par l'armée japonaise, en particulier l'Armée impériale japonaise et la Marine impériale japonaise. Le pavillon, appelé au Japon Modèle:Japonais, a d'abord été adopté en tant que drapeau de guerre le Modèle:Date-, et a servi jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945. Après avoir été interdit par le traité de San Francisco, il est réintroduit comme drapeau des forces terrestres (JGSDF) et navales de défense (JMSDF) depuis le Modèle:Date-<ref name="law.e-gov"/>. Dans les pays asiatiques voisins qui ont subi l'occupation du Japon, ce drapeau a encore une forte connotation négative<ref name="xinhua060811">Modèle:Lien web « Zhao Wei veut entériner l'épuration anti-japonaise des jeux d'argent ».</ref>. La JMSDF a aussi utilisé une flamme de guerre. D'abord adoptée en 1914 et réadoptée en 1965, la flamme de guerre contient une version simplifiée du pavillon naval au sommet de la hampe, avec le reste de la flamme en blanc. Son ratio varie entre 1:40 et 1:90<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La Force aérienne d'autodéfense japonaise (JASDF), indépendante depuis 1952, ne conserve que le disque solaire plein comme emblème<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'agit de la seule branche en service avec un emblème qui n'invoque pas la symbolique impériale des rayures. Néanmoins, cette branche possède un pavillon qui flotte sur les bases et pendant les parades. Cet emblème a été créé en 1972, ce qui en fait le troisième depuis la création de la JASDF. Ce pavillon contient l'emblème de la branche centré sur un fond bleu<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Bien qu'il ne soit pas un drapeau national officiel, le drapeau de signal Z a joué un rôle majeur dans l'histoire navale japonaise. Le Modèle:Date-, l'Amiral Heihachirō Tōgō du Mikasa se prépare à engager la Flotte de la Baltique. Avant que la Bataille de Tsushima éclate, Togo hisse le drapeau Z sur le Mikasa et engage la flotte russe, remportant cette bataille pour le Japon. Le lever du pavillon indique à l'équipe que : « Le destin du Japon impérial dépend de cette bataille ; tous les bras vont se dresser et feront de leur mieux. » Le drapeau Z a aussi été dressé sur le porte-avions Akagi à la veille de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor à Hawaï en Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
-
Drapeau de la Force terrestre d'autodéfense japonaise Modèle:Japonais.
-
Pavillon naval Modèle:Japonais
-
Drapeau de la Force aérienne d'autodéfense japonaise (JASDF).
-
Cocarde de la JASDF.
Drapeaux impériaux
Depuis 1870, des drapeaux ont été créés pour l'Empereur japonais (à l'époque Meiji), l'Impératrice et d'autres membres de la famille impériale<ref name="Fujitani 1996 48-49">Modèle:Harvsp.</ref>. Au départ, celui de l'empereur est décoré d'un soleil disposé au centre d'un motif artistique. Il a des drapeaux qui servent sur terre, en mer et quand il est dans un véhicule. La famille impériale en a aussi reçu à utiliser en mer et sur terre (un à pied et un pour les véhicules). Les drapeaux de véhicule affichent un chrysanthème monochrome, doté de 16 pétales, placé au centre d'un fond uni<ref name="reg651"/>. Ils ont été interdits en 1889 quand l'Empereur a décidé d'utiliser le chrysanthème sur fond rouge comme emblème. Aux changements mineurs dans les teintes de couleur et les proportions près, les drapeaux adoptés en 1889 sont encore utilisés par la famille impériale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le drapeau actuel de l'empereur est un chrysanthème de 16 pétales, doré, centré sur un fond rouge de ratio 2:3. L'Impératrice utilise le même, à l'exception de la forme en queue d'hirondelle. Le prince et la princesse héritiers ont quasiment le même, avec un chrysanthème plus petit et une bordure blanche au milieu<ref name="impja">Modèle:Lien web « Standard impérial ».</ref>. Le chrysanthème est associé au trône impérial depuis la règle de l'Empereur Go-Toba au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais il n'est devenu le symbole exclusif du trône impérial qu'en 1868<ref name="Fujitani 1996 48-49"/>.
Drapeaux subnationaux
Chacune des préfectures du Japon a un drapeau qui ressemble au drapeau national, composé d'un symbole, appelé mon, posé sur un fond uni (à l'exception de la préfecture d'Ehime, qui utilise un symbole sur un fond bicolore)<ref>Modèle:Lien web, le 9 janvier 2008, « Symboles de la préfecture de Ehime ».</ref>. Plusieurs drapeaux de préfecture, tels que ceux d'Hiroshima, calent leurs spécifications sur celles du drapeau national (ratio de 2:3, mon placé au centre, d'une taille de 3/5 des drapeaux)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Certains mon affichent le nom de la préfecture en caractères japonais ; d'autres ont des esquisses stylisées de lieux ou de spécialités de la préfecture. Un exemple de drapeau de préfecture est celui de Nagano, où le caractère katakana ナ (na) apparaît en orange au centre d'un disque blanc. Une interprétation du mon est que le symbole na représente une montagne et le disque blanc un lac. La couleur orange représente le soleil tandis que le blanc représente la neige dans la région<ref name="naganogov">Modèle:Lien web « Drapeau et emblème de la préfecture de Nagano ».</ref>.
Les municipalités du Japon peuvent également adopter des drapeaux de leur choix. Les drapeaux de ville et de préfecture ont une composition similaire : un mon sur fond uni. On en retrouve aussi comme celui d'Amakusa dans la préfecture de Kumamoto : le symbole de la cité est composé ici du caractère katakana ア (a) entouré de vagues<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce symbole est centré sur un drapeau blanc, avec un ratio de 2:3<ref name='amakusaflag'>Modèle:Harvsp.</ref>. Les emblème et drapeau de la ville ont tous les deux été adoptés en 2006<ref name='amakusaflag'/>.
Drapeaux dérivés
En plus des drapeaux militaires, plusieurs autres compositions de drapeau se sont inspirées du drapeau national. L'ancien drapeau de la Japan Post consiste en un Hinomaru avec une barre horizontale rouge au centre. Il y a également un fin anneau blanc autour du soleil rouge. Ce drapeau a été remplacé par un autre où le logo de la Poste (〒) figure en rouge sur fond blanc<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les drapeaux de deux jeunes nations sont construits d'une manière similaire à celui du Japon : celui du Bangladesh et celui des Palaos. Le premier, adopté en 1972, représente un disque rouge décentré sur fond vert<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le second, adopté en 1981, représente également un disque décentré sur fond uni, mais le premier est jaune doré et le second, bleu azur<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Bien que le drapeau japonais ne soit pas cité comme inspiration de celui des Palaos, son influence reste très plausible dans la mesure où le Japon a administré la région de 1914 à 1944<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le pavillon naval japonais a aussi influencé d'autres compositions de drapeau, par exemple celle de l’Asahi Shinbun. Sur le côté bas du drapeau, un quart de soleil est visible. Le caractère kanji 朝 est affiché sur le drapeau, en blanc, couvrant quasiment tout le soleil. Les rayons partent du soleil, alternant rouge et blanc, cumulant au total 13 bandes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le drapeau est souvent utilisé lors des championnats nationaux lycéens de baseball, dont l’Asahi Shinbun est le principal sponsor<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les drapeaux de rang et les emblèmes de la Marine japonaise impériale basent aussi leur composition sur celui de l'emblème naval<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Drapeaux similaires
- Modèle:Drapeau Drapeau du Bangladesh
- Modèle:Drapeau Drapeau de la Corée du Sud
- Modèle:Drapeau Drapeau des Palaos
- Modèle:Drapeau Drapeau du Groenland
Notes et références
Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence
Voir aussi
Bibliographie
Drapeaux, rites et symbolique
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage.
Biographies
Société et économie
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage.
Éducation
Droits et politique
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage.
Armées et militaires
Divers
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage ;
- Modèle:Ouvrage.
Lois et règlements
- Modèle:Lien web « Proclamation Modèle:N° du Premier Ministre »
- Modèle:Lien web « Proclamation Modèle:N° du Premier Ministre »
- Modèle:Lien web « Règle 1 de 1912 (Hisser le drapeau en deuil pour l'Empereur) »
- Modèle:Lien web « Normes de tailles, marquages et peintures utilisés sur un avion »
- Modèle:Lien web « Loi relative aux drapeau et emblème de la préfecture de Hiroshima »
- Modèle:Lien web « Ordre instituant la Loi sur les Forces d'autodéfense »
- Modèle:Lien web « Acte Modèle:N°, Loi relative aux drapeau et hymne nationaux »
- Modèle:Lien archive « Loi relative à l'utilisation des drapeau et hymne nationaux »
- Modèle:Lien web « Loi relative à l'utilisation des drapeaux national et de la préfecture »
- Modèle:Lien web « Emblème d'Amakusa »
- Modèle:Lien web « Drapeau d'Amakusa »
- Modèle:Lien web « Règles sur le drapeau de la JASDF »
- Modèle:Lien web « Règles sur les drapeaux et emblèmes de la JMSDF »