Kimi ga yo
Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Hymne Modèle:Japonais est, depuis 1999, l'hymne officiel du Japon. Ce poème, adressé à l'empereur du Japon, est un waka, ancien style poétique japonais de l'époque de Heian.
Paroles
Parmi tous les hymnes nationaux du monde, le texte de celui du Japon, Kimi ga yo, un poème de la forme tanka, est le plus ancien ; il est extrait d'une anthologie de poésie datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="PerezThomas_2013_177_179">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'auteur inconnu<ref name="Itō_2001_07">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Kotobank_51600">Modèle:Lien web.</ref>, il est aussi l'un des plus courtsModèle:Note, avec les hymnes de la Jordanie et de Saint-Marin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Kimi ga yo devient une proclamation solennelle, pouvant se traduire par une formule exprimant la révérence due au pouvoir impérial, telle que « longue vie à l'empereur ; gloire à son règne »<ref name="PerezThomas_2013_177_179" />.
Kanjis | Hiraganas | Rōmaji | Traduction en français<ref name="Frédéric_1996_603">Modèle:Ouvrage.</ref> |
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<poem>君が代は
千代に八千代に 細石の巌となりて 苔の生すまで</poem> |
<poem>きみがよは
ちよにやちよに さざれいしのいわおとなりて こけのむすまで</poem> |
<poem>Kimi ga yo wa
Chiyo ni yachiyo ni Sazare ishi no iwao to narite Koke no musu made</poem> |
<poem>Que le règne de notre Seigneur
Dure une et huit mille générations Jusqu'à ce que les pierres Deviennent rochers Et se couvrent de mousse.</poem> |
Histoire
Bien que joué depuis la restauration de Meiji en tant qu'hymne national, et récité depuis des temps très anciens lors d'événements importants, Kimi ga yo n'est devenu officiellement l'hymne national du Japon que le Modèle:Date (promulgation de la « loi sur le drapeau national et l'hymne national »), en même temps que le Hinomaru devenait le drapeau officiel du Japon<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Frédéric_1996_603" />.
Les paroles de ce waka sont apparues pour la première fois dans un recueil de poème, le Kokin wakashū (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), comme un poème anonyme. Vers 1869, au tout début de l'ère Meiji, John William Fenton, un chef d'orchestre militaire en visite dans le pays recommanda à Iwao Ōyama, un officier du clan Satsuma, de choisir un hymne national pour le Japon, car le pays en était alors dépourvu. Ōyama approuva l'idée et choisit le waka pour les paroles du futur hymne<ref name="Frédéric_1996_603" />,<ref name="Kotobank_51600" />. Fenton composa ainsi une première mélodie pour l'hymne nippon mais celle-ci fut rapidement écartée car elle manquait de solennité. Une seconde version, définitive, fut composée par Hayashi Hiromori et jouée la première fois lors de l'anniversaire de l'empereur Meiji, le Modèle:Date<ref name="Frédéric_1996_603" />.
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le camp des vaincus inclut le Japon. Sous le commandement du général Douglas MacArthur, les Alliés de la Seconde Guerre mondiale s'installent sur le sol nippon. Dans le cadre de sa politique de démocratisation du pays, l'administration du Commandement suprême des forces alliées s'applique à effacer des tables de la loi la mystique nationaliste centrée sur la nature supposée divine de l'empereur du Japon qui prévaut depuis l'ère Meiji (1868 - 1912)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'usage de l'hymne national est alors interdit dans tout l'archipel japonais. Cependant, dès la fin de l'occupation, en 1952, il est réactivé. À partir de 1958, notamment, le ministère de l'Éducation impose aux enseignants de faire chanter Kimi ga yo lors des cérémonies scolaires. Une mesure qu'il renforce en 1989, malgré les diverses oppositions émanant de la société civile<ref name="Itō_2001_07" />.
Interprétation officielle
À l'occasion de la reconnaissance officielle de l'hymne national en 1999, le Premier ministre Keizō Obuchi a précisé le sens à donner à cet hymne, car la vénération de l'empereur en vigueur au Japon dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale et durant le conflit (période durant laquelle le Kimi ga yo devint de facto l'hymne national nippon), est associée à la militarisation expansionniste de l'archipel à cette époque et n'est plus à l'ordre du jour dans le Japon de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation