Jack l'Éventreur

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Modèle:Semi-protection Modèle:Voir homonymes Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Criminel Jack l'Éventreur (en anglais : Modèle:Langue) est le surnom donné à un tueur en série ayant sévi dans le district londonien de Whitechapel en 1888. L'affaire à laquelle le personnage est lié, depuis l'époque de son déroulement jusqu'à aujourd'hui, donna lieu à maintes hypothèses et inspira bon nombre d'œuvres en tous genres, lui conférant un statut de mythe moderne.

Le nom du tueur, dont l'identité est toujours inconnue, apparut pour la première fois dans la lettre « Dear Boss », reçue en Modèle:Date- par une agence de presse. Elle fut largement mentionnée dans les journaux de l'époque parce que son auteur s'y accusait des meurtres et signait Modèle:Citation étrangère. La police et les journaux reçurent de nombreuses lettres liées à l'affaire. La couverture médiatique de l'affaire finit par être internationale, lui assurant une notoriété durable.

En septembre et Modèle:Nobr, des rumeurs plus persistantes laissèrent croire que plusieurs assassinats dans Whitechapel étaient reliés ; cependant, seuls cinq sont imputables à Jack l'Éventreur : ceux de Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly. Parce que ces meurtres présentent plusieurs similitudes, ils sont qualifiés de « canoniques ». Le tueur aurait surtout agressé des prostituées vivant dans les bas-fonds de Londres. Elles eurent la gorge tranchée avant de subir des mutilations abdominales. L'extirpation d'organes internes d'au moins trois victimes conduisit à l'hypothèse que le meurtrier maîtrisait des notions d'anatomie ou de chirurgie. Celle-ci sembla confirmée lorsqu'un membre du Modèle:Langue (« Comité de vigilance de Whitechapel ») reçut, Modèle:Nobr, la lettre « From Hell » accompagnée de la moitié d'un rein ayant peut-être appartenu à l'une des victimes.

Les légendes entourant l'affaire s'inspirent d'études historiques approfondies, du folklore et de la pseudohistoire. Le terme Modèle:Langue Modèle:Incise fut créé pour désigner l'ensemble des études concernant Jack l'Éventreur et ses victimes.

Contexte

Des femmes dorment dans un hangar.
« Des parias dormant dans des hangars à Whitechapel » (The Illustrated London News, Modèle:Date-).

Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Grande-Bretagne vit un important flux migratoire d'Irlandais qui gonfla les populations des grandes villes, notamment dans l'East End de Londres. À partir de 1882, les Juifs de l'Europe de l'Ouest et de la Russie tsariste fuirent les pogroms dont ils faisaient l'objet et se réfugièrent dans les mêmes régions britanniques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Anne J. Kershen, « The Immigrant Community of Whitechapel at the Time of the Jack the Ripper Murders » dans Modèle:Harvsp</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Laura Vaughan, « Mapping the East End Labyrinth » dans Modèle:Harvsp</ref>. Le district de Whitechapel dans l'East End devint de plus en plus surpeuplé. Les logements et les conditions de travail se détériorèrent ; les vols, la violence et l'alcoolisme devinrent communs. Au sein de cette classe économique défavorisée, de nombreuses femmes se prostituaient pour assurer leur survie. En Modèle:Nobr, le Metropolitan Police Service (MPS) évalua que Whitechapel comptait 62 lupanars et que plus de Modèle:Unité pratiquaient la prostitutionModèle:Sfn,<ref>Rapport du Metropolitan Police Service du Modèle:Date-, document MEPO 3/141 (pages 158-163), cité dans Modèle:Harvsp</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Les difficultés économiques provoquaient des troubles sociaux de plus en plus fréquents. Entre 1886 et 1889, la police intervint lors de plusieurs émeutes, telle celle du 13 novembre 1887, ce qui contribua à entretenir l'agitation populaireModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'antisémitisme, les crimes, le nativisme, le racisme et d'autres phénomènes sociaux soutinrent dans l'opinion publique que Whitechapel était un foyer d'immoralité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Marriott, « The Imaginative Geography of the Whitechapel murders » dans Modèle:Harvsp</ref>. En 1888, cette opinion fut confirmée lorsqu'une série de meurtres brutaux et horribles imputés à Jack l'Éventreur reçut une couverture médiatique sans précédent<ref>Modèle:Article</ref>.

Meurtres

Modèle:Article détaillé

Carte de la Londres victorienne. Sept points marquent des endroits sur des rues proches.
Plan montrant les lieux des sept premiers meurtres de Whitechapel :
1. Osborn Street (centre droite),
2. George Yard Building (centre gauche),
3. Hanbury Street (en haut),
4. Buck's Row (en haut à droite),
5. Berner Street (en bas à droite),
6. Mitre Square (en bas à gauche),
7. Miller's Court (en haut à gauche).

Le nombre élevé d'agressions contre des femmes dans l'East End à cette période ne permet pas d'établir avec certitude combien de personnes furent assassinées par un seul tueurModèle:Sfn. Onze meurtres, commis du Modèle:Date- au Modèle:Date-, firent l'objet d'une enquête du MPS qui les regroupa dans un dossier appelé Modèle:Citation étrangère (« Meurtres de Whitechapel »)<ref name=met>Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Parmi ces meurtres, les « cinq canoniques » seraient le fait d'un tueur uniqueModèle:Sfn. Selon plusieurs spécialistes, le modus operandi de Jack l'Éventreur se distingue par de profondes balafres à la gorge, des mutilations à l'abdomen et aux parties génitales, le prélèvement d'organes internes et des mutilations faciales<ref name=keppel/>.

Les deux premiers meurtres de Whitechapel, ceux d'Emma Elizabeth Smith et Martha Tabram, ne font pas partie des cinq canoniquesModèle:Sfn. Smith fut volée avant d'être sexuellement agressée sur Osborn Street dans Whitechapel le Modèle:Date-. Un objet contondant fut introduit dans son vagin et rompit le péritoine. Elle mourut le lendemain au London Hospital à la suite d'une péritoniteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Avant d'être admise à l'hôpital, elle rapporta qu'elle avait été agressée par deux ou trois hommesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La presse relia cette agression à d'autres meurtres ultérieurs<ref>Consulter par exemple un article de l'édition du Modèle:Date- du quotidien londonien The Star, cité dans Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>, mais plusieurs auteurs modernes jugent que cette attaque fut la conséquence d'une rivalité entre bandes criminelles<ref name=met/>,<ref name=odnb/>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Martha Tabram fut assassinée le Modèle:Date- de Modèle:Nobr de couteau ; son corps fut découvert près des George Yard Buildings dans Whitechapel. La brutalité du meurtre, l'absence de motif, la proximité du lieu du meurtre de Smith et la date rapprochée des autres meurtres attribués à Jack l'Éventreur incitèrent la police à les relierModèle:Sfn. Cependant, comme Tabram fut poignardée plutôt que tailladée à la gorge et à l'abdomen, plusieurs spécialistes modernes l'excluent de la liste des victimes de Jack l'ÉventreurModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Les cinq victimes canoniques

Modèle:Article détaillé Les cinq victimes canoniques de Jack l'Éventreur sont Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly. Le corps de Nichols fut découvert le vendredi Modèle:Date- vers Modèle:Heure sur Buck's Row. Sa gorge avait été tranchée de deux coups de couteau et la partie basse de l'abdomen présentait une profonde blessure de forme irrégulière. En outre, le même couteau avait servi à faire plusieurs incisions sur l'abdomenModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le corps d'Annie Chapman fut découvert le samedi Modèle:Date- vers Modèle:Heure près d'une porte donnant sur l'arrière-cour du 29 Hanbury Street dans le quartier SpitalfieldsModèle:Sfn. L'abdomen était complètement ouvert ; plus tard, il fut établi que l'utérus avait été retiréModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Pendant l'enquête, un témoin affirma avoir vu Chapman vers Modèle:Heure en compagnie d'un homme au teint foncé dont l'apparence était à la fois Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Plan d'un quartier londonien et deux dessins d'une femme éventrée et défigurée
Plan de Mitre Square et dessins décrivant les mutilations de Catherine Eddowes.

Stride et Eddowes furent assassinées tôt le matin du dimanche Modèle:Date-. Le corps de la première fut découvert vers Modèle:Heure dans une cour près de Berner Street. Sa gorge présentait une coupe franche qui avait sectionné la carotide gauche. Son abdomen ne présentait cependant aucune mutilation, peut-être parce que le tueur avait été dérangéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Des témoins, qui affirmèrent avoir vu Stride avec un homme, firent des descriptions incohérentes : quelques-uns dirent qu'il avait bonne apparence, d'autres, pas ; certains affirmèrent qu'il semblait honnête, d'autres, peu fréquentable ; quelques-uns mentionnèrent qu'il était mal habillé, d'autres, bien habilléModèle:Sfn.

Fichier:The Illustrated Police News - 20 October 1888 - Sir Charles Warren viewing handwriting on wall.jpg
Charles Warren examine le graffiti de Goulston Street. Dessin publié dans The Illustrated Police News, Modèle:Date-.

Le corps d'Eddowes fut découvert dans Mitre Square, une partie de la Cité de Londres, trois quarts d'heure après la découverte du corps de Stride. La gorge était en partie tranchée et l'abdomen ouvert par une longue et profonde coupure. Le rein gauche et une grande partie de l'utérus avaient été retirés. Un habitant du quartier, qui était passé dans le square avec deux amis quelques instants avant le meurtre, déclara qu'un homme chevelu pauvrement habillé se tenait avec une femme, laquelle était peut-être Eddowes. Cependant, ses amis ne purent confirmer sa déclarationModèle:Sfn,<ref>Rapport du Modèle:Date- du chef inspecteur Swanson, document HO 144/221/A49301C, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. Plus tard, un fragment du tablier ensanglanté d'Eddowes fut trouvé à l'entrée d'un bâtiment sur Goulston Street. Un écrit sur un mur à proximité, surnommé « graffiti de Goulston Street », semble faire référence à un juif ou des juifs, mais il est incertain qu'il soit de la main du meurtrierModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le chef de la police Charles Warren, de crainte que le graffiti ne provoquât des émeutes antisémites, ordonna qu'il fût effacé avant l'aube<ref>Lettre de Charles Warren datée du Modèle:Date- expédiée au sous-secrétaire d'État permanent Godfrey Lushington, document HO 144/221/A49301C, citée dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:MaryJaneKelly Ripper 100.jpg
Photographie du cadavre mutilé de Mary Jane Kelly.

Le corps mutilé de Mary Jane Kelly fut découvert le vendredi Modèle:Date- à Modèle:Heure sur le lit de la pièce où elle vivait seule au Modèle:N° de Miller's Court dans Spitalfields<ref name=met />. La gorge avait été tranchée jusqu'à la colonne vertébrale et l'abdomen presque entièrement éviscéré. Le cœur avait été retiré.

Ces cinq meurtres furent exécutés de nuit<ref>Consulter par exemple un article paru dans l'édition du Modèle:Date- du Daily Telegraph, cité par Modèle:Harvsp.</ref>. La sévérité des mutilations augmenta d'une agression à l'autre, sauf dans le cas de Stride, peut-être parce que le meurtrier fut dérangé<ref>Notes de Macnaghten citées dans Modèle:Harvsp</ref>,Modèle:Sfn. Aucun organe ne manquait dans le corps de Nichols ; l'utérus de Chapman fut prélevé ; l'utérus et un rein manquaient dans le corps d'Eddowes, son visage fut mutilé ; le corps de Kelly fut éviscéré, son visage sévèrement entaillé, et son cœur manquait.

L'hypothèse selon laquelle ces cinq meurtres seraient l'œuvre d'un même tueur s'appuie sur l'analyse de documents contemporains à l'affaire qui établissent ce lien, tout en excluant les autres meurtres de la même époqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1894, Melville Macnaghten, chef du département d'enquêtes criminelles de Scotland Yard, écrivit ainsi dans un rapport : Modèle:Citation<ref>La note de Macnaghten est citée dans Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp</ref>. Cependant, Macnaghten rejoignit le MPS seulement un an après les meurtres et son mémorandum comprend plusieurs erreurs factuelles à propos des suspectsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les cinq victimes canoniques furent aussi reliées entre elles par le médecin légiste de la police Thomas Bond dans une lettre envoyée au commissaire adjoint du bureau d’enquête criminelle Robert Anderson le Modèle:Date-<ref name=bond/>.

Des chercheurs avancent que certains meurtres sont indubitablement de la main d'un seul tueur, et plusieurs autres meurtres sont le fait de différents tueurs qui agirent sans concertation<ref>Voir par exemple Modèle:Harvsp.</ref>. Stewart P. Evans et Donald Rumbelow affirment que les cinq meurtres canoniques font partie d'un mythe et que seules trois victimes, Nichols, Chapman et Eddowes, sont reliées sans aucun doute ; ce n'est pas le cas de Stride et Kelly, et encore moins de TabramModèle:Sfn. D'autres auteurs avancent que les meurtres survenus entre ceux de Tabram et Kelly sont de la main d'un seul tueur<ref name=keppel/>. Percy Clark, adjoint du médecin légiste George Bagster Phillips, relia seulement trois meurtres et avança que les autres furent accomplis par Modèle:Citation<ref>Entrevue publiée par le quotidien East London Observer dans son édition du Modèle:Date-, citée par Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>.

Meurtres subséquents dans Whitechapel

Fichier:Alicemckenzie.jpg
Photographie du cadavre d'Alice McKenzie.
Fichier:Francescoles.jpg
Photographie du cadavre de Frances Coles.

Kelly serait la dernière victime de Jack l'Éventreur, qui aurait cessé de tuer à la suite de sa mort, de son emprisonnement, de son internement psychiatrique pour troubles mentaux ou de son émigration<ref name=odnb/>. Cependant, le district de Whitechapel vit quatre autres meurtres après les cinq canoniques : Rose Mylett, Alice McKenzie, le « torse de Pinchin Street » et Frances Coles.

Mylett fut étranglée et son corps découvert près de High Street dans le quartier Poplar le Modèle:Date-. N'ayant observé aucun indice de lutte, la police conclut qu'elle s'était soit involontairement étouffée alors qu'elle était ivre, soit suicidée<ref name=mylett/>. Cependant, un jury d'enquête émit un verdict de meurtre<ref name=mylett>Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp</ref>.

McKenzie décéda le Modèle:Date- à la suite de la section de son artère carotide externe gauche. Son corps, trouvé sur Castle Alley dans Whitechapel, présentait plusieurs blessures légères et des coupures. L'un des médecins légistes, Thomas Bond, affirma que le tueur était Jack l'Éventreur, mais un autre médecin légiste, George Bagster Phillips, qui avait examiné le corps de trois victimes antérieures, s'opposa aux conclusions de son confrèreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Des auteurs ultérieurs prirent parti pour l'un ou l'autre. Ceux en faveur de Bagster Phillips émirent l'hypothèse qu'un tueur avait tenté d'imiter le modus operandi de Jack l'Éventreur pour égarer la policeModèle:Sfn.

Le « torse de Pinchin Street » est le surnom donné à une partie de corps dont la tête et les jambes manquaient. Cette partie, d'une femme inconnue, fut découverte sous un viaduc ferroviaire de Pinchin Street le Modèle:Date-. Selon toutes apparences, le meurtre était survenu ailleurs et les membres du corps avaient été dispersésModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Coles fut assassinée le Modèle:Date- sous un viaduc ferroviaire de Swallow Gardens. Sa gorge fut tranchée, mais son corps ne fut pas mutilé. James Thomas Sadler, aperçu plus tôt avec elle, fut arrêté et accusé du meurtre et même soupçonné pendant quelque temps d'être Jack l'Éventreur<ref name=coles/>. Faute de preuves suffisantes, la cour rejeta cependant l'accusation le Modèle:Date-<ref name=coles>Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp</ref>.

Autres victimes présumées

En plus des onze meurtres de Whitechapel, d'autres agressions ont été attribuées à Jack l'Éventreur par certains observateurs.

En ce qui concerne « Fairy Fay », on ne sait s'il s'agit d'une légende ou d'un meurtre authentique<ref name="Hunted"/>. « Fairy Fay »<ref group=note>Faute d'un meilleur nom, Terrence Robinson est le premier à utiliser l'expression « Fairy Fay » dans la parution du Modèle:Date- du journal Reynold's News.</ref> est le surnom d'une victime prétendument découverte le Modèle:Date-, morte après qu'un pieu fut planté dans son abdomenModèle:Sfn, mais aucun meurtre dans Whitechapel, ou à proximité, ne fut rapporté le jour même de Noël 1887Modèle:Sfn. « Fairy Fay » pourrait être une invention de la part de journalistes qui auraient confondu des détails sur le meurtre d'Emma Elizabeth Smith avec ceux d'une agression survenue le jour de Noël de l'année précédente<ref name=Hunted>Modèle:Harvsp</ref>. Plusieurs auteurs jugent que « Fairy Fay » n'a jamais existé<ref name=Hunted/>,<ref name=TheFacts>Modèle:Harvsp</ref>.

Le Modèle:Date-, Annie Millwood fut admise dans une infirmerie de Whitechapel ; elle présentait des coups de couteau aux jambes et à l'abdomen<ref>Article de l'édition du Modèle:Date- du quotidien The Eastern Post and City Chronicle.</ref>. Elle obtint son congé après avoir été soignée, puis décéda le Modèle:Date- de causes naturelles<ref name="TheFacts" />. Des rumeurs affirment qu'elle serait la première victime de Jack l'Éventreur, mais les indices ne permettent pas de confirmer ou d'infirmer cette hypothèseModèle:Sfn. Autre prétendue victimeModèle:Sfn,Modèle:Sfn, Ada Wilson aurait survécu à deux coups de couteau au cou le Modèle:Date-<ref>Article de l'édition du Modèle:Date- du quotidien East London Advertiser.</ref>. Autre cas, Annie Farmer demeurait dans la même maison de chambres que Martha TabramModèle:Sfn et déclara une agression le Modèle:Date- : elle avait une coupure superficielle au cou, qu'elle aurait pu s'infliger elle-mêmeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Dessin montrant trois hommes découvrant le torse d'une femme nue.
Représentation du mystère de Whitehall dans une gravure publiée dans The Illustrated Police News le Modèle:Date-.

Le torse nu d'une femme fut découvert le Modèle:Date- dans la cave des Norman Shaw Buildings sur la rue WhitehallModèle:Note, bâtiments récemment construits pour les bureaux du Metropolitan Police Service. Un peu plus tôt, le bras de la femme avait été repêché de la Tamise près du quartier de Pimlico ; l'une des jambes fut déterrée près de l'endroit où le torse avait été découvertModèle:Sfn. Les autres parties du corps, dont la tête, ne furent jamais retrouvées et la femme, jamais identifiée<ref name=gordon/>. Les mutilations ressemblant à celles de la victime de Pinchin Street, les deux meurtres pourraient être de la main du même meurtrier, qui fut surnommé le « tueur aux torses » (Modèle:Citation étrangère)<ref name=gordon/>. Il pourrait s'agir de Jack l'Éventreur, puisque les deux agirent dans le même secteur, mais encore une fois, il n'y a pas suffisamment d'indices pour conclure dans un sens ou l'autre<ref name=gordon>Modèle:Harvsp</ref>. Puisque les modus operandi du tueur aux torses et de Jack l'Éventreur diffèrent, la police rejeta tout lien à l'époqueModèle:Sfn. Elizabeth Jackson, une prostituée dont les parties du corps furent repêchées de la Tamise entre les 2 et Modèle:Date-, pourrait être une autre victime du tueur aux torsesModèle:Sfn.

John Gill, un garçon de sept ans, fut assassiné à Manningham dans le Yorkshire de l'Ouest en Angleterre le Modèle:Date-. Ses jambes étaient tranchées, son abdomen ouvert, ses intestins exposés et son cœur et une oreille retirés. La presse avança que ce meurtre ressemblait à celui de Mary Jane Kelly et donc que c'était l'œuvre de Jack l'Éventreur<ref name=gill/>. L'employeur du garçon, le laitier William Barrett, fut arrêté deux fois sur la base de preuves circonstancielles, puis relâché (personne d'autre ne fut accusé du meurtre)<ref name=gill>Modèle:Harvsp</ref>.

Carrie Brown, surnommée « Shakespeare » parce qu'elle aurait eu l'habitude de citer des sonnets de Shakespeare, fut étranglée à l'aide d'un tissu puis mutilée avec un couteau le Modèle:Date- à New York<ref name=brown/>. Lorsque son corps fut découvert, il montrait une large entaille à l'aine et des coupures superficielles sur les jambes et dans le dos. Tous les organes se trouvaient sur la scène du crime ; un morceau d'ovaire se trouvait sur le lit, peut-être à la suite d'un acte prémédité<ref name=brown/>. À l'époque, l'affaire fut reliée aux meurtres de Whitechapel, mais le MPS rejeta cette hypothèse<ref name=brown>

Enquêtes

Dessin de face du visage d'un homme portant une barbe et une épaisse moustache.
Portrait de l'inspecteur en chef Frederick Abberline, publié en janvier 1888.
Dessin montrant un policier yeux bandés et bras étirés qui recherche des hommes près de lui.
Blind man's buff (« Colin-maillard »), une caricature de John Tenniel parue dans l'édition du Modèle:Date- du magazine Punch. Elle critiquait l'incompétence présumée de la police. Des radicaux affirmèrent que l'institution était Modèle:Citation à cause de son incapacité à capturer l'un des tueursModèle:Sfn.

Les dossiers sur les meurtres de Whitechapel encore disponibles au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle donnent un riche aperçu des méthodes d'enquête policière de l'époque victorienne<ref name=canter12/>. De nombreux policiers inspectèrent un grand nombre de logements dans Whitechapel. Des matériaux susceptibles d'intéresser les médecins légistes furent recueillis, puis analysés. Une liste de suspects fut dressée<ref name=canter12>Modèle:Harvsp</ref>. Plus de Modèle:Unité furent interrogées, la police examina les faits et gestes de Modèle:Citation personnes et 80 furent emprisonnées<ref>Rapport du Modèle:Date- de l'inspecteur Donald Swanson transmis au Home Office, document HO 144/221/A49301C, cité dans Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Criminal Investigation Department (CID) de la division Whitechapel du Metropolitan Police Service, supervisé par l'inspecteur-détective Edmund Reid, fut chargé d'enquêter sur les meurtres. Après l'assassinat de Mary Ann Nichols, l'inspecteur en chef Frederick Abberline et les détectives Henry Moore et Walter Andrews furent détachés du Central Office (Scotland Yard) comme renfort. Après le meurtre de Catherine Eddowes dans la Cité de Londres, la City of London Police, sous la supervision du détective James McWilliam, s'engagea également dans les enquêtes<ref name=met/>. Cependant, la supervision de l'ensemble des enquêtes fut entravée par l'absence du nouveau responsable du CID, Robert Anderson, qui était en congé en Suisse du Modèle:Nobr au Modèle:Nobr, période pendant laquelle Annie Chapman, Elizabeth Stride et Catherine Eddowes furent assassinéesModèle:Sfn. Le chef de la police Charles Warren nomma alors l'inspecteur en chef Donald Swanson responsable de l'ensemble des enquêtes, tâche qu'il accomplit depuis les bureaux de Scotland YardModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Insatisfaits du travail et des résultats de la police, des citoyens de l'East End londonien formèrent le Whitechapel Vigilance Committee (Comité de vigilance de Whitechapel) dont les membres patrouillaient dans les rues pour débusquer d'éventuels suspects. De plus, ils demandèrent au gouvernement de verser une récompense à toute personne dévoilant des renseignements susceptibles de mener au tueur et embauchèrent des détectives pour interroger des témoins indépendamment de la policeModèle:Sfn.

Des bouchers, des assommeurs<ref group=note>Il s'agit de bouchers qui assomment les animaux à dépecer (voir par exemple Modèle:Chapitre).</ref>, des chirurgiens et des médecins furent soupçonnés à cause de la forme des mutilations relevées sur les victimes. Une note du major Henry Smith, commissaire de la City of London Police, indique que les alibis des bouchers et des assommeurs de la Cité de Londres furent vérifiés, ce qui permit de les éliminer de la liste des suspectsModèle:Sfn. Un rapport de l'inspecteur Swanson expédié au Home Office confirma que Modèle:Unité et assommeurs furent interrogés et que l'enquête fut également étendue à tous leurs employés des six derniers mois<ref>Rapport du Modèle:Date- de l'inspecteur Donald Swanson transmis au Home Office, document HO 144/221/A49301C, cité dans Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>. Quelques personnalités de l'époque, dont la reine Victoria, en se fiant au modus operandi des tueurs, pensaient que le coupable était un boucher ou un éleveur bovin parce que des navires chargés de bétail naviguaient entre Londres et l'Europe continentale. Whitechapel était près de docks londoniens<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Marriott, « The Imaginative Geography of the Whitechapel murders » dans Modèle:Harvsp.</ref> et ces navires accostaient habituellement le jeudi ou le vendredi et appareillaient le samedi ou le dimancheModèle:Sfn,<ref>Article paru le Modèle:Date- dans le quotidien Daily Telegraph, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. Les navires chargés de bétail furent examinés, mais aucune date des meurtres ne concordait avec les allées et venues d'un navire ; de plus, l'étude des changements de personnel entre les navires ne mena à aucune piste sérieuse<ref>Rapport du Modèle:Date- de Robert Anderson au Home Office, document 144/221/A49301C (pages 235-236), cité dans Modèle:Harvsp</ref>.

Profilage

Fichier:Drthomasbond.jpg
Le docteur Thomas Bond.

À la fin d'Modèle:Nobr, Robert Anderson demanda au médecin légiste de la police Thomas Bond d'émettre un avis sur les techniques et connaissances chirurgicales de l'assassinModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cet avis sur la personnalité de « l'assassin de Whitechapel » est le plus ancien document connu de profilage criminelModèle:Sfn. L'évaluation de Bond s'appuie sur son examen de la victime la plus mutilée et les notes d'autopsies des quatre autres victimes canoniques<ref name=bond>Lettre de Thomas Bond du Modèle:Date- expédié à Robert Anderson, document HO 144/221/A49301C, citée dans Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>. Il écrivit :

Modèle:CitaBloc

Bond s'opposait vivement à l'idée que l'assassin maîtrisât quelques notions scientifiques ou anatomiques, et même Modèle:Citation<ref name=bond/>. Selon son opinion, le meurtrier était un homme solitaire sujet à des Modèle:Citation, les mutilations laissant penser qu'il souffrait d'Modèle:Citation<ref name=bond/>. Bond ajouta que Modèle:Citation<ref name=bond/>.

Bien qu'il n'y ait aucun indice qui laisse penser à une relation sexuelle avec l'une des victimes<ref name=keppel/>,Modèle:Sfn, des psychologues jugent que leur pénétration avec un couteau ainsi que leur Modèle:Citation indiquent que le meurtrier recherchait et obtenait un plaisir sexuel pendant les agressions<ref name=keppel>Modèle:Article</ref>,<ref>Consulter aussi des éditions récentes de l'ouvrage Psychopathia sexualis de Richard von Krafft-Ebing, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. Cette conclusion est cependant catégoriquement rejetée par d'autres auteursModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Suspects

Modèle:Article détaillé

Dessin montrant un homme tenant un couteau ensanglanté et observant les portraits de personnes.
Caricature de Tom Merry dépeignant Jack l'Éventreur comme un barbu, couteau ensanglanté à la main, en train d'observer divers portraits de lui-même, reflets de l'incertitude relative à son identité.
Une du magazine Puck, Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les meurtres étant survenus le plus souvent près des week-ends et des jours fériés et à quelques rues les uns des autres, des spécialistes conclurent que Jack l'Éventreur occupait un emploi stable et demeurait à proximitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'autres pensaient que le tueur était un homme éduqué appartenant à une classe sociale aisée, peut-être un médecin ou un aristocrate, qui s'aventurait dans Whitechapel mais vivait dans un quartier aiséModèle:Sfn. De telles théories prennent racine dans la crainte des professionnels de santé, dans la méfiance envers la science moderne ou dans l'exploitation des pauvres par les richesModèle:Sfn.

La liste des suspects, qui s'allongea avec les années, comprend pratiquement chaque personne qui fut de loin ou de près impliquée dans l'affaire selon les documents de l'époque, ainsi que plusieurs personnalités qui ne furent jamais considérées lors des enquêtes policières. Puisque tout le monde ayant vécu à cette époque est mort aujourd'hui, les auteurs contemporains sont libres d'accuser n'importe qui sans présenter quelque preuve historique que ce soitModèle:Sfn. Par exemple, le mémorandum de Melville Macnaghten de 1894 liste trois suspects qui sont mentionnés dans les documents de la police de l'époque, mais les preuves sont au mieux circonstancielles<ref>Par exemple, consulter l'article de Frederick Abberline paru dans l'édition du Modèle:Date- du quotidien Pall Mall Gazette, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Même si les théories sur l'identité et la profession de Jack l'Éventreur abondent, les spécialistes ne s'entendent sur aucune et le nombre de suspects dépasse la centaine<ref name=whiteway>Modèle:Article</ref>,Modèle:Sfn.

Lettres

À l'époque des meurtres de Whitechapel, la police, les journaux et d'autres institutions reçurent des centaines de lettres en lien avec l'affaire<ref>Donald McCormick estima que Modèle:Citation lettres furent reçues (Modèle:Harvsp). L'édition du Modèle:Date- du quotidien Illustrated Police News avança que la police avait enquêté sur environ 700 lettres (Modèle:Harvsp). Plus de 300 sont conservées par la Corporation of London Records Office (Modèle:Harvsp).</ref>. Quelques-unes, de personnes bien intentionnées, offraient des conseils pour capturer le tueur. La plupart n'étaient d'aucune valeurModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Lettres gribouillées sur une feuille de papier jaunie.
Fac-similé de la lettre « From Hell ».

Le Public Record Office conserve actuellement plus de deux cents missives d'époque, échantillonnage des centaines de lettres prétendument rédigées par le tueur<ref>(Modèle:Harvsp).</ref>. Parmi tous les écrits reçus par les autorités et les institutions, trois se distinguent particulièrement : la lettre « Dear Boss », la carte postale « Saucy Jacky » et la lettre « From Hell »Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

La lettre « Dear Boss », datée du Modèle:Nobr, fut oblitérée le Modèle:Date- et remise à la Central News Agency de Londres la même journée, qui la transmit à Scotland Yard le Modèle:NobrModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au premier examen, la police crut qu'il s'agissait d'une plaisanterie de mauvais goût, mais lorsque le corps de Catherine Eddowes fut découvert le Modèle:Nobr avec une oreille partiellement coupée, des enquêteurs se rappelèrent la promesse de Modèle:Citation et ils prêtèrent plus d'attention à la lettreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cependant, la coupure à l'oreille sembla accidentelle et la promesse d'envoyer les oreilles à la police ne fut jamais remplieModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. C'est dans cette lettre que le surnom Modèle:Citation étrangère (« Jack l'Éventreur ») apparaît la première fois, et ce surnom devint internationalement notoire lorsqu'il fut abondamment repris dans les médiasModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La plupart des lettres postérieures imitèrent le style de la lettre « Dear Boss »Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Quelques auteurs avancent qu'une autre lettre, datée du Modèle:Date-, est la première à avoir utilisé l'expression Modèle:Citation étrangèreModèle:Sfn,Modèle:Sfn, mais la majorité des spécialistes pensent que c'est une tromperie introduite dans les dossiers de la police au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Fichier:Vigilancecommittee.jpg
Le Comité des vigiles de l'East End examine la boîte contenant la moitié d'un rein, illustration publiée dans The Illustrated London News le Modèle:Date-.

La carte postale « Saucy Jacky » fut oblitérée le Modèle:Date- et remise le même jour à la Central News Agency. L'écriture manuscrite ressemble à celle de la lettre « Dear Boss »Modèle:Sfn. Elle disait que deux victimes seraient tuées presque en même temps, Modèle:Citation, qui pouvait faire allusion aux meurtres d'Elizabeth Stride et de Catherine Eddowes<ref name=saucy/>. Des gens dirent qu'elle avait été postée avant que les deux assassinats ne fussent connus du public, ce qui excluait la possibilité qu'un excentrique pût en avoir entendu parler<ref>Par exemple, consulter Modèle:Ouvrage.</ref>, mais elle avait été oblitérée plus de Modèle:Nombre après les meurtres, dont les détails étaient largement connus des journalistes et des habitants du coin<ref name=saucy>Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>.

George Lusk, président du Whitechapel Vigilance Committee, reçut la lettre « From Hell » le Modèle:Date-. L'écriture et le style diffèrent de la lettre « Dear Boss » et de la carte postale « Saucy Jacky »<ref name=hell/>. La moitié d'un rein, conservé dans un Modèle:Citation (éthanol), avait été remis en même temps que la lettre<ref name=hell>Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp</ref>. L'auteur écrivit qu'il avait Modèle:Citation l'autre moitié. Pour certains, la moitié de rein provenait du corps d'Eddowes, car son rein gauche avait été retiré par l'assassin ; d'autres affirmèrent plutôt qu'il s'agissait d'une farce macabre<ref name=met/>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le médecin Thomas Horrocks Openshaw, du London Hospital, examina le rein ; il établit qu'il était d'origine humaine et provenait du côté gauche mais ne put établir ni l'âge ni le sexe de l'hôteModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le Modèle:Nobr, Scotland Yard publia des copies de la lettre « Dear Boss » et de la carte postale « Saucy Jacky », dans l'espoir que quelqu'un puisse identifier l'écriture manuscriteModèle:Sfn. Dans une lettre envoyée à Godfrey Lushington, Sous-secrétaire d'État permanent pour le Home Department, le chef de la police Charles Warren écrivit : Modèle:Citation<ref>Lettre de Charles Warren à Godfrey Lushington du Modèle:Date-, document du Metropolitan Police Archive MEPO 1/48, cité dans Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp</ref>. Dans l'édition du Modèle:Date- du quotidien Sunday Referee, George Robert Sims mentionna de façon implicite et cinglante que la lettre et la carte postale avaient été rédigées par un journaliste dans le but Modèle:Citation<ref>Cité dans Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>. Plus tard, la police déclara avoir identifié un journaliste comme l'auteur des deux écritsModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le journaliste fut identifié comme Tom Bullen dans une lettre du Modèle:Date- du chef inspecteur John Littlechild expédiée à Sims<ref>Citée dans Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref>. En 1931, un journaliste du nom de Fred Best confessa avoir rédigé les écrits pour Modèle:Citation<ref>Modèle:Article, cité dans Modèle:Harvsp</ref>.

Couverture médiatique

Lettres en noir sur un fond blanc.
Page couverture d'un journal paru en Modèle:Nobr. Les gros titres sont : Modèle:Citation.
Un homme bien vêtu s'apprête à poignarder une femme pauvrement vêtue.
Modèle:Langue (« Une autre victime de Jack l'Éventreur ») : publiée dans le journal américain Modèle:Lien le Modèle:Date-, cette vue d'artiste invoque le célèbre surnom à propos d'un meurtre commis à Camden dans le New Jersey.

Les meurtres de Whitechapel constituent un tournant du journalisme criminel<ref name=odnb/>,<ref name=w&b20/>. Même si Jack l'Éventreur n'est pas le premier tueur en série, c'est le premier à recevoir une couverture médiatique à la fois internationale et intensive<ref name=odnb>Modèle:Chapitre Modèle:FCR</ref>,<ref name=w&b20>Modèle:Harvsp</ref>. Les réformes fiscales britanniques des années 1850 favorisèrent l'émergence de médias écrits peu coûteux, qui pouvaient donc être largement diffusésModèle:Sfn. Ces diffusions furent les précurseurs d'une tendance qui prit de l'ampleur à l'époque victorienne, laquelle vit l'arrivée de périodiques massivement distribués. Un journal, The Illustrated Police News, profita largement de l'engouement du public pour Jack l'Éventreur, qui reçut ainsi une couverture médiatique sans précédentModèle:Sfn.

Après le meurtre de Mary Ann Nichols au début septembre, le quotidien Manchester Guardian précisa : Modèle:Citation Les journalistes, furieux de la décision du CID de ne rien révéler des enquêtes en cours, rapportèrent des informations de nature douteuse<ref name=odnb/>,Modèle:Sfn. Des descriptions fantaisistes du tueur « Tablier de cuir » firent leur apparition<ref>Consulter par exemple l'édition du Modèle:Date- du Manchester Guardian et l'édition du Modèle:Date- du quotidien Austin Statesman, cités dans Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Article publié le Modèle:Date- par le journal The Star, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>, mais des journalistes travaillant pour des journaux rivaux se moquèrent en écrivant qu'il s'agissait d'une Modèle:Citation<ref>Article de l'Édition du Modèle:Date- du quotidien Leytonstone Express and Independent, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. John Pizer, un juif polonais du district de Whitechapel qui fabriquait des chaussures en cuir, était aussi surnommé « Tablier de cuir »<ref name=pizer>Consulter par exemple Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp</ref> et fut arrêté, même si un inspecteur responsable de l'affaire déclara qu'Modèle:Citation<ref>Rapport de l'inspecteur Joseph Helson du département J du CID, document MEPO 3/140 (pages 235-238), cité dans Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp</ref>. Pizer fut relâché aussitôt que ses alibis furent confirmés<ref name=pizer/>.

Après la publication de la lettre « Dear Boss », l'expression « Jack l'Éventreur » remplaça « Tablier de cuir » dans la presse et chez le publicModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le prénom « Jack » était déjà utilisé pour désigner un agresseur folklorique, Jack Talons-à-Ressort, qui selon les rumeurs sautait par-dessus les murs pour agresser ses victimes et s'enfuyait aussi vite de la même façon<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Peter Ackroyd, « Introduction » dans Modèle:Harvsp</ref>,Modèle:Sfn. Les médias affublèrent ensuite d'autres tueurs de surnoms dérivés de celui de Jack l'Éventreur : l'Éventreur du Sud-EstModèle:Sfn, l'Éventreur de Camden (Anthony Hardy)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, l'Éventreur du black-out (Gordon Cummins)Modèle:Sfn, l'Éventreur du YorkshireModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, Jack l'EffeuilleurModèle:Sfn,Modèle:Sfn, Jack l'Embrasseur (Modèle:Langue)Modèle:Sfn et l'Éventreur mexicain, de son vrai nom Modèle:Lien, qui tua environ vingt prostituées entre 1880 et 1888<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Postérité

Dessin d'un fantôme brandissant un poignard et flottant au-dessus d'une rue délabrée pendant la nuit. Sur son front apparaît « CRIME ».
Nemesis of Neglect (« Némésis de la négligence ») : le fantôme de Jack l'Éventreur rôdant dans Whitechapel symbolise la négligence sociale. Caricature parue dans le magazine Punch en 1888.

La nature des meurtres et la condition des victimes attirèrent l'attention sur les aspects misérables de l'East End londonienModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le public s'émut de la surpopulation et du manque de salubrité des taudisModèle:Sfn,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Laura Vaughan, « Mapping the East End Labyrinth » dans Modèle:Harvsp</ref>. Deux décennies après les meurtres, les pires taudis avaient été rasés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Dennis, « Common Lodgings and 'Furnished Rooms': Housing in 1880s Whitechapel » dans Modèle:Harvsp</ref>, mais aujourd'hui les rues et quelques bâtiments existent encore, et les visites touristiques du quartier exploitent la légende de Jack l'ÉventreurModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Lorsque plusieurs meurtres de Whitechapel furent imputés à un seul tueur, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage

Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. Il était souvent décrit comme un spectre ou un monstre. Dans les années 1920 et 1930, les films le montraient en tenue de tous les jours, porteur d'un secret intérieur et agressant des victimes sans méfiance. Des effets lumineux suggéraient une atmosphère dramatique et son aspect diabolique<ref name=bloom/>. Pendant les années 1960, Jack l'Éventreur devint le Modèle:Citation<ref name=bloom>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Clive Bloom, « Jack the Ripper - A Legacy in Pictures » dans Modèle:Harvsp.</ref>, et donc régulièrement habillé comme un gentilhomme portant un haut-de-forme. La classe dirigeante au complet devint le scélérat dont Jack l'Éventreur personnifiait l'exploitation des pauvres par les richesModèle:Sfn. La littérature d'horreur exploita des traits généralement associés au personnage qui, lui, emprunta des symboles de ce genre littéraire, telles la cape de Dracula ou la cueillette d'organes de Victor Frankenstein<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Clive Bloom « Jack the Ripper - A Legacy in Pictures » dans Modèle:Harvsp.</ref>. L'univers fictif de Jack l'Éventreur peut aussi emprunter à plusieurs genres, du roman policier façon Sherlock Holmes au cinéma érotique d'horreur japonais<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Clive Bloom « Jack the Ripper - A Legacy in Pictures » dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Des articles sensationnalistes, ajoutés à l'échec de la capture du meurtrier, ont gêné les analyses savantes et ont créé une légende dont le voile s'étend sur les tueurs en série postérieurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Marriott, « The Imaginative Geography of the Whitechapel murders » dans Modèle:Harvsp.</ref>. En plus des contradictions et du manque de fiabilité des documents de cette époque, les tentatives d'identifier le tueur sont gênées par le manque de matériaux de nature médico-légaleModèle:Sfn. Les analyses génétiques des lettres qui existent encore ne sont pas concluantes<ref>Modèle:Article</ref>. Les matériaux disponibles furent trop souvent manipulés et sont donc trop contaminés pour en tirer quelque résultat utile que ce soitModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Fichier:Boris Dolgov Yours Truly Jack the Ripper Robert Bloch Weird Tales July 1943.png
Modèle:Langue (« Votre dévoué Jack l'Éventreur »), nouvelle de Robert Bloch parue dans le pulp Weird Tales, Modèle:Date- (illustration de Boris Dolgov).

Le personnage de Jack l'Éventreur apparaît dans des centaines d'œuvres de fiction, tout comme dans des ouvrages qui mélangent les faits et la fiction, que ce soit des lettres de sa main ou un journal intime qu'il aurait rédigéModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le tueur est mentionné dans des romans, des nouvelles, des bandes dessinées, des jeux, des chansons, des pièces de théâtre, des opéras, des séries télévisées et des films.

Modèle:Article détaillé

En anglais, plus de 100 ouvrages de non-fiction sont consacrés à l'assassin et aux meurtres qui lui sont imputés, ce qui en fait l'un des tueurs les plus étudiés<ref name=whiteway/>. Colin Wilson forgea le terme Modèle:Citation étrangère dans les années 1970 pour décrire l'ensemble du champ d'études investi tant par des experts que des amateursModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Les périodiques Ripperana, Ripperologist et Ripper Notes publient des recherches<ref>Consulter par exemple Modèle:Article</ref>.

Alors que la Chambre des horreurs de Madame Tussauds comprend des meurtriers moins célèbres, elle ne renferme aucune représentation de Jack l'Éventreur, puisqu'il est inconnu<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; il est seulement représenté comme une ombre<ref>Modèle:Article</ref>. En 2006, les lecteurs du magazine BBC History choisissent Jack l'Éventreur comme le Modèle:Citation des dernières Modèle:Unité<ref>Modèle:Article</ref>,Modèle:Sfn.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence

Citations originales

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Notes

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Références

<references responsive/>

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

En anglais

En français

Dessin montrant deux policiers britanniques découvrant le cadavre d'une femme dans une rue nocturne déserte.
La découverte du cadavre de Frances Cole. Vue d'artiste d'Ernest Clair-Guyot dans le Supplément littéraire illustré du Petit Parisien, Modèle:Date-.

Articles connexes

Liens externes

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