Jacques-Armand Cardon
Modèle:Homon Modèle:Infobox Biographie2 Cardon, de son vrai nom Jacques Armand Cardon, né le Modèle:Date de naissance au Havre (Seine-Inférieure)<ref>Jacques Armand Cardon dans la table décennale des naissances 1933-1942 du Havre, sur le site des archives municipales de la ville.</ref>, est un dessinateur et caricaturiste français.
Biographie
Le père de Cardon, ouvrier voilier, est fait prisonnier en 1940<ref>Modèle:Article.</ref> et meurt en captivité<ref name="Beauvallet2011">Modèle:Article.</ref>. Le jeune Jacques-Armand passe la guerre dans le centre Bretagne. Il reste très marqué par les horreurs de la guerre<ref name="Rayon Bd">Émission Le rayon BD, France Culture, 18 octobre 2020.</ref>.
Cardon connaît la reconstruction du port de Lorient et vit dans les baraquements du château de Soye<ref name="Télég2015"/>, avant de travailler dans les arsenaux de la Marine à l'âge de 17 ans<ref name="Beauvallet2011"/>. Il effectue son service militaire à Toulon<ref name="Beauvallet2011"/> et, en 1957, l'occasion lui est offerte d'y fréquenter l’école des beaux-arts, où il étudie la lithographie<ref name="Beauvallet2011"/> ; il pratique ensuite la gravure et la sculpture. Il retourne un temps à Lorient puis arrive à Paris<ref name="Beauvallet2011"/>.
En 1961, il publie ses premiers dessins dans Bizarre aux éditions Jean-Jacques Pauvert<ref name="Sammari2010"/>. Sur recommandation de Pauvert, il rencontre l'équipe d'Hara-Kiri des débuts<ref name="Rayon Bd"/>, composée de Cabu, Wolinski, Fred, Roland Topor, François Cavanna et le professeur Choron<ref name="Beauvallet2015"/>. Il se sent proche de Gébé, lui aussi issu de la classe ouvrière<ref name="Rayon Bd"/>. À partir de 1962, il collabore à Siné-Massacre<ref name="Sammari2010"/>, France-Deux (il publie entre autres : Le crime paie bien), à L'Humanité et à la revue du SNESup, le Syndicat national de l'enseignement supérieur.
En 1968, il collabore à L'Action, publie des dessins dans L'Enragé, avec Siné, Gébé, Wolinski<ref name="Sammari2010"/>, Topor, etc. De 1970 à 1978, il fait paraître des bandes dessinées dans Le Fou parle<ref name="Sammari2010"/>, Charlie Hebdo, L'Écho des savanes, et des bandes dessinées politiques dans Politique Hebdo<ref name="Sammari2010"/> – et dans L'Humanité-Dimanche<ref name="Beauvallet2015"/> jusqu'en 1979.
Il participe régulièrement à l'émission Tac au Tac, produite par Jean Frapat. Il dessine pour un ballet de Paul-André Fortier, à Montréal, en 1981. Il écrit et réalise un dessin animé, court métrage de 7 minutes intitulé L'Empreinte, dont l'animation est dirigée par Henri Lacam<ref>L'Empreinte sur Anima studio.</ref> (prix de la première œuvre au festival d'Annecy, sélection pour le festival de Cannes 1975<ref>CV de Cardon, éditions du Héron.</ref>). Il crée la revue Le Père Denis avec Kerleroux, Vasquez de Sola et Grandremy.
Il collabore régulièrement au Monde et, à partir de 1974, au Canard enchaîné<ref name="Beauvallet2015">Modèle:Article.</ref>. Parallèlement, il expose ses dessins en France, en Allemagne et dans d'autres pays européens.
Ses dessins paraissent dans l'anthologie Planète, L’Humour noir, de Jacques Sternberg (1967) dans laquelle est éditée la série des chaises impossibles datant de 1962. Il crée La Condition humaine dans Satirix (1972) et Albin Michel publie Ligne de fuite<ref name="Beauvallet2011"/>. La Véridique histoire des compteurs à air paraît aux éditions de La Courtille (1973)<ref name="Beauvallet2011"/>. En 1986, les éditions du Héron publient le recueil Comment crier et quoi. En 1995, il exécute des dessins pour Les Sursitaires d'Elias Canetti. Six ans plus tard, il dessine dans l'anthologie Tout l'humour du monde, aux éditions Glénat.
En 2002 paraît une monographie, Cardon, dessins, regroupant une sélection de sa production des trente dernières années, aux éditions du Héron<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2010 sort un album rétrospectif de 240 dessins, Cardon, vu de dos - trente ans de dessins plus que politiques aux éditions L'Échappée<ref name="Sammari2010">Modèle:Article.</ref>. Cet ouvrage montre ses personnages silencieux, vus de dos mais néanmoins reconnaissables ; ses dessins emploient rarement les phylactères. L'ouvrage reçoit un accueil critique positif dans L'Est républicain<ref name="Sammari2010"/> et Le Point<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2015, Cardon, qui a grandi dans la cité de Soye, reçoit la médaille de la ville de Ploemeur, qui lui décerne aussi le titre de citoyen d'honneur<ref name="Télég2015">Modèle:Article.</ref> ; l'artiste est l'un des présidents d'honneur de l'association Mémoire de Soye<ref name="Télég2015"/>.
En 2020 sort Cathédrale Cardon, condensé de toute sa carrière de dessinateur<ref name="Rayon Bd"/>,<ref>Lucie Servin, Modèle:", L'Humanité, 24 novembre 2020.</ref>. Deux ans après, sort Ras le bol, compilation de planches faites pour l'Humanité Dimanche et Politique Hebdo de 1970 à 1976<ref>Choses lues, choses vues, Diacritik, 16 novembre 2022</ref>. L'album est dans la sélection du Prix du patrimoine au festival 2023 de la BD d'Angoulême<ref>Bande Dessinée Info</ref>.
Il est installé en Anjou depuis le début des années 2000<ref name="Beauvallet2011"/>.
Publications
- La Véridique Histoire des compteurs à air, éditions de la Courtille, 1972 ; rééd. Les Cahiers dessinés, 2012 Modèle:ISBN
- Ligne de fuite, Albin Michel, 1973
- L'Apocalypse est pour demain ou les aventures de Robin Cruso, texte de Jean Yanne, Éditions Jean-Claude Simoën, 1977
- Comment crier et quoi, les Éditions du héron, 1986
- Les Sursitaires d'Elias Canetti, illustrations, 1995
- Cardon, dessins, avec Jean Robert, les Éditions du héron, 2002 Modèle:ISBN
- Cardon vu de dos : trente ans de dessins plus que politiques, Éditions l'Echappée, 2010 Modèle:ISBN
- Cathédrale Cardon, Super Loto éditions/Monte-en-l'air, 2020 Modèle:ISBN
- Ras le bol, Super Loto éditions/Les Requins Marteaux, 2022, Modèle:ISBN
