Jean-Paul Bignon

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Jean-Paul Bignon, né à Paris le Modèle:Date et mort à l'Île Belle le Modèle:Date, est un homme d'Église français, grand commis de l'État, prédicateur de Louis XIV et bibliothécaire du roi.

Biographie

Membre de la famille Bignon, petit-fils de Jérôme Bignon et neveu du comte de Pontchartrain, il est le fils cadet de Jérôme II Bignon (1627-1697) qui avait épousé Suzanne Phélypeaux.

Il fait ses études au collège d'Harcourt et, en 1680, au séminaire Saint-Magloire, attaché à l'Oratoire. Il soutient une thèse de philosophie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il reçoit l'habit de l'Oratoire le Modèle:Date. De 1685 à 1690 il est à Saint-Paul-aux-Bois (diocèse de Soissons). Il est ordonné prêtre en 1691. En 1693, il est nommé abbé de Saint-Quentin-en-l'Isle et prédicateur de Louis XIV.

La même année, il est élu membre de l'Académie française. Il devient en 1699 membre honoraire de l’Académie des sciences, qu'il a pour charge de réformer et dont il est plusieurs fois président. Le Modèle:Date-, il accède à la dignité de conseiller d'Etat d'église. Il devient le Modèle:Date membre de l'Académie royale des inscriptions et médailles. De 1705 à 1714, il siège au comité de rédaction du Journal des savants, dont il prend la direction avec Pierre Desfontaines en 1724.

Il contribuera à lancer la longue rédaction des livres de la Description des Arts et Métiers.

En 1709, il assouplit le régime des « privilèges » concernant l'édition des livres, soumis à l'autorisation royale en introduisant la « permission tacite » qui est une tolérance à la diffusion d'un livre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1718, après la mort de l'abbé de Louvois, il est nommé bibliothécaire du roi, charge qu'avait occupée son grand-père. La future Bibliothèque nationale de France est à cette époque la plus grande bibliothèque d'Europe. L'ampleur de ses collections étant devenue telle que les bibliothécaires ne peuvent plus compter sur leur seule mémoire pour y retrouver un titre, Bignon répartit les 23 catégories établies en 1670 par Nicolas Clément, en cinq départements : Imprimés, Manuscrits, Titres et généalogies, Estampes, Médailles. Grâce à son important réseau de correspondants et de visiteurs étrangers, il s'emploie à enrichir le fonds de la Bibliothèque en commandant livres et périodiques dans toute l'Europe. Sous sa direction également, la Bibliothèque du roi est accessible au public, un jour par semaine, pendant trois heures. Les premiers essais d'ouverture au public avaient eu lieu en 1692.

D'après les mesures qu'il avait prises, la charge de bibliothécaire du roi fut, après lui, occupée par son neveu et son petit-neveu. Jean-Paul Bignon avait une immense instruction ; il a composé jusqu'à quatre panégyriques de Saint Louis, tous différents, et il en a prononcé deux le même jour, l'un à l'Académie française et l'autre à l'académie des inscriptions. Ses panégyriques et ses sermons ne sont pas imprimés.

Le chancelier de Pontchartrain, son oncle maternel, lui confia le département des académies des inscriptions et des sciences ; elles n'étaient presque encore que de simples associations littéraires, et leur établissement n'était pas encore revêtu de la forme qui seule pouvait les rendre durables. L'abbé Bignon procura en 1699 un règlement très étendu à l'académie des sciences, et, en 1701, il parut à l'académie des inscriptions et belles-lettres. En 1715, il obtint encore, pour l'une et pour l'autre, des lettres patentes qui confirmaient leur établissement. II donna aussi, en 1701, au Journal des Savants, la forme qu'il a toujours conservée jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ce journal avait été pendant longtemps l'ouvrage d'une seule personne, Bignon jugea plus convenable qu'il fût l'ouvrage d'une société de savants, travaillant sous la direction du chef de la magistrature.

Joseph Pitton de Tournefort, son protégé bien que de six ans son aîné, a dédié à Jean-Paul Bignon, en 1694, le genre Bignonia (jasmin de Virginie), une plante grimpante tropicale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Il est inhumé dans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Famille

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Armes des Bignon : d'azur à la croix haute d'argent, posée sur une terrasse de sinople d'où sort un cep de vigne qui accole et entoure ladite croix, laquelle est cantonnée de 4 flammes d'argent
La vigne qui entoure la croix du blason est un souvenir de la terre natale : Saint-Denis-d'Anjou.

Publications

Fichier:Jean-Paul Bignon - Les Avantures d'Abdalla.jpg
Les Avantures d'Abdalla.
  • Vie de François Lêvesque, prêtre de l'Oratoire, 1684, in-12.
  • Les Aventures d'Abdalla, fils d'Hanif, Paris, 1712-1714, 2 vol. numérisés sur Gallica T1 [1] T2 [2]. Rééditions : La Haye, 1715 ; Paris, 1725 et 1743 ; La Haye et Paris, 1775, 2 vol. in-12°. Ouvrage publié sous le nom de Sandisson, et inachevé. Un premier dénouement est proposé par Colson, l'un des auteurs de l'Hisloire de la Chine, avec un second volume presque entièrement neuf. Un second dénouement est proposé, probablement par M. de Pauliny, dans la Bibliothèque des Romans, janvier 1778.
    • Titre complet : Les Avantures d'Abdalla, fils d'Hanif, envoyé par le sultan des Indes à la découverte de l'ile de Borico, où est la fontaine merveilleuse dont l'eau fait rajeunir. Avec la Relation du voyage de Rouschen, dame persane, dans l'ile détournée, qui a été inconnue jusqu'à present, et plusieurs autres histoires curieuses. Traduites en français sur le manuscrit arabe trouvé à Batavia par M. de Sandisson. Bignon fait passer l'ouvrage pour la traduction d'un manuscrit arabe. Cette histoire d'un monde à l'envers est à la fois une parodie des romans précieux et un conte oriental dans l'air du temps : à sa parution en 1712, Antoine Galland a déjà publié ses Mille et une nuits et Montesquieu s'apprête à rédiger ses Lettres persanes. Le roman connaît un vif succès et il est traduit en anglais dès 1729. Il raconte le périple et les aventures d'un pieux musulman, Abdalla, envoyé par son maître, le sultan des Indes, à la recherche d’une eau qui procure la jeunesse éternelle.
  • Bignon a aussi coopéré aux Médailles du règne de Louis le Grand, au Sacre de Louis XV, et au Journal des Savants.

Références et notes

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Annexes

Sources

Bibliographie

  • François Fossier. L'abbé Bignon. Paris, L'Harmattan, 2018.
  • Jean Pierre Vittu, « BIGNON », dans Jean Sgard (dir.), Dictionnaire des journalistes En ligne.
  • Michel Antoine, Le gouvernement et l'administration sous Louis XV : dictionnaire biographique, Paris, éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1978, p. 39.
  • Simone Balayé, La Bibliothèque nationale des origines à 1800, Genève, Droz, 1988, p. 147–322.
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Article connexe

Liens externes

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