Jirō Taniguchi

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Modèle:Japonais est un auteur japonais de mangas seinen et gekiga, né le Modèle:Date de naissance à Tottori (préfecture de Tottori) au Japon et mort le Modèle:Date de décès à Tokyo.

Biographie

Jirō Taniguchi naît dans une famille Modèle:Citation<ref name="Libe">Sabrina Champenois, « Trait très sensible », Libération, 22 novembre 2010.</ref>. Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner<ref name="Libe"/>. Son père est tailleur, sa mère exerce divers métiers tels que femme de ménage, employée de marché ou de pachinko<ref>Modèle:HarvspModèle:Citation bloc</ref>. Il a deux frères aînés<ref name="Peeters2012p14">Modèle:Harvsp</ref>. Âgé de Modèle:Unité, il est très marqué par l'incendie de la maison familiale survenu lors du Modèle:Japonais le Modèle:Date, qu'il relatera plus tard dans Le Journal de mon père<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Lecteur dans sa jeunesse de mangas shōnen, il s'intéresse au seinen et au gekiga à partir de la fin des années 1960 sous l'influence de Yoshihiro Tatsumi et du magazine Garo<ref>Un monde manga, documentaire de Hervé Martin-Delpierre et Jérôme Schmidt, France, 2004. Extrait consacré à Jirō Taniguchi sur Dailymotion.</ref>. À 18 ans il quitte la maison familiale et trouve un emploi de bureau à Kyoto<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Au bout de quelques mois, il réalise qu'il aime par-dessus tout dessiner des mangas : il décide de devenir mangaka en 1969, et monte alors à Tokyo où il devient l'assistant de Kyūta Ishikawa, pendant cinq ans<ref name=ZOO>Modèle:Article.</ref>. Il publie sa première bande dessinée en 1970 : Kareta heya, répond à quelques commandes de mangas érotiques, puis devient assistant de Kazuo Kamimura<ref name=ZOO/>. C'est à cette époque qu'il découvre la bande dessinée européenne, alors inconnue au Japon, et dont le style (netteté et diversité du dessin), notamment celui de la ligne claire, va fortement l'influencer<ref name="Telerama">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il finit par prendre son indépendance et s'associe dans les années 1980 avec les scénaristes Modèle:Lien (également journaliste) et Caribu Marley, avec lesquels il publiera des mangas aux styles variés : aventures, policier, mais surtout un manga historique, Au temps de Botchan, sur la littérature et la politique dans le Japon de l'ère Meiji. C'est à cette époque qu'il décide de limiter ses sorties éditoriales, bien qu'il travaille toujours Modèle:Citation<ref name="Telerama"/>.

À partir des années 1990, il se focalise sur les choses de la vie quotidienne, et sur les relations entre êtres humains, mais aussi entre les hommes et les animaux, avec L'Homme qui marche et Terre de rêves. Suivront L'Orme du Caucase, Le Journal de mon père et Quartier lointain, édités en France dans la collection Écritures de l'éditeur Casterman.

Autour du thème de la relation entre l'homme et la nature, il s'attache particulièrement à l'alpinisme, avec K, Le Sauveteur, Le Sommet des dieux et avec la nouvelle La Terre de la promesse (dans le recueil Terre de rêves).

Reconnu en France, le grand public japonais le découvre en 2012 avec l'adaptation en série-télé du Gourmet solitaire<ref name=Nishimura-Poupée/>.

Son atelier se trouve dans le quartier de Modèle:Japonais de la ville de Higashimurayama (banlieue ouest de Tokyo)<ref name="Telerama"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Jirō Taniguchi s'éteint le Modèle:Date à l'âge de 69 ans, à Tokyo, des suites d'une longue maladie<ref name=Nishimura-Poupée>Karyn Nishimura-Poupée, « Jirô Taniguchi, un mangaka qui rêvait d'Occident », Le Point.fr, le 12 février 2017</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Japonais, Mainichi Shimbun, le 11 février 2017.</ref>,<ref name=LePoint>Manga : Jirô Taniguchi a pris ses "quartiers lointains", AFP sur Le Point.fr, le 12 février 2017</ref>. Il venait de terminer le premier volume d'une nouvelle œuvre qui aurait dû en compter trois, La Forêt millénaire<ref name=Nishimura-Poupée/>,<ref name=LePoint/>.

Regards sur l'œuvre

À ses débuts, Jirō Taniguchi s'inspire avec Modèle:Lien du roman noir américain, avec pour objectif d'en faire une version BD humoristique, sans grand succès<ref>Modèle:Article</ref>. Il est également influencé par les romans animaliers, notamment ceux d'Ernest Thompson Seton dont il s'inspire pour Blanca (du nom d'un des chiens de Lobo the King of Currumpaw), et à qui il rendra hommage dans Seton<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ses histoires plus récentes traitent de thèmes universels comme la beauté de la nature, l'attachement à la famille ou le retour en enfance. Il s'inspire d'ailleurs de sa vie personnelle : souvenirs de son enfance à Tottori dans Le Journal de mon père et Quartier lointain<ref name="Peeters2012p14" />, vacances chez ses grands-parents dans L'Homme de la toundra<ref>Modèle:Harvsp</ref>, débuts de mangaka à Tokyo dans Un zoo en hiver<ref name="Peeters2012p14" />, ou relations avec ses animaux domestiques dans Terre de rêves. La place de l'animal et de la nature dans l'existence des hommes est une question qui est au centre de sa création<ref name=Vertaldi/>. De plus, d'après lui il est Modèle:Citation<ref name=Vertaldi/>. Sur son attrait pour les choses du quotidien, Jirō Taniguchi déclare<ref>Modèle:Article.</ref> : Modèle:Citation bloc

Son dessin, bien que caractéristique du manga, est cependant accessible aux lecteurs qui ne connaissent que la bande dessinée occidentale. Taniguchi dit d'ailleurs trouver peu d'inspiration parmi les auteurs japonais<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation étrangère.</ref>, et est plus influencé par des auteurs européens, tels Jean Giraud, avec qui il a publié Icare, François Schuiten, proche comme lui de La Nouvelle Manga, mouvement initié par Frédéric Boilet, le promoteur du manga d'auteur en France, et surtout Tito, d'après Taniguchi lui-même<ref name="Vaulerin" />. Il finit ainsi par sortir en France, en 2007, un titre sous le format de bande dessinée, La Montagne magique, prépublié au Japon en Modèle:Date- au format classique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, puis une série de quatre tomes intitulée Mon Année à partir de Modèle:Date-, en collaboration avec le scénariste Jean-David Morvan, en attente de prépublication au Japon<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il confie à Benoit Peeters dans un livre d’entretien en 2013<ref>Modèle:Harvsp</ref> : Modèle:Citation bloc

Jirō Taniguchi se dit également influencé par le cinéaste Yasujirō Ozu, chez qui on retrouve le même rythme et la même simplicité<ref name="Telerama"/> : Modèle:Citation bloc

Outre Voyage à Tokyo, ses films préférés sont Barberousse d'Akira Kurosawa et Le Retour d'Andreï Zviaguintsev<ref name="Figaro-mag">Modèle:Article.</ref>. Et pour lui, Osamu Tezuka, Utagawa Hiroshige, Edward Hopper, Vincent van Gogh et Gustav Klimt sont les cinq plus grands dessinateurs de l'Histoire<ref name="Figaro-mag"/>.

Œuvres

Fichier:FIBD2015JiroTaniguchi2.jpg
Jirō Taniguchi en 2015 au Festival d'Angoulême 2015.

Œuvres collaboratives

Artbook et illustrations

Accueil de son œuvre

L'œuvre de Jirō Taniguchi a conquis un large public en France<ref name=Vertaldi>Aurélia Vertaldi, « Jirô Taniguchi : « Je n'ai jamais dû me censurer » », Le Figaro.fr, le 27 janvier 2015.</ref>. Il se dit lui-même surpris par l’intérêt que porte le public français à son travail : Modèle:Citation<ref name=Vertaldi/> À sa mort en 2017, Quartier lointain a été écoulé à plus d'un million d'exemplaires en France<ref>Romain Brethes, « Exclusif : les dernières planches de Taniguchi », Le Point 2322, 9 mars 2017</ref>.

L'auteur obtient globalement un succès certain auprès des lecteurs européens, notamment grâce à son style entre la bande dessinée et le manga. Au Japon, il est peu connu ; d’après Pierre-Alain Szigeti, avec qui il a travaillé pour le magazine Morning de Kōdansha dans les années 1990 : Modèle:Citation<ref name="Vaulerin">Arnaud Vaulerin, « Au Japon, il était jugé «trop intimiste» », Libération, le 12 février 2017</ref>

Expositions

Son œuvre a fait l'objet d'une exposition monographique en France : « Éloge du détour », produite en 2012 par l'abbaye de Fontevraud, sous la direction artistique de Xavier Kawa-Topor, commissariat de Ilan Nguyen. Cette exposition a été présentée en différents lieux en France dont la Cité internationale de la Bande Dessinée et de l'Image à Angoulême<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jirō Taniguchi est l'un des principaux invités du [[Festival d'Angoulême 2015|Modèle:42e festival international de la bande dessinée d'Angoulême]] qui s'est déroulé du Modèle:Date- au Modèle:Date-. À cette occasion, une grande exposition monographique intitulée « Taniguchi, l'homme qui rêve » lui est consacrée, Modèle:Citation. Cette exposition est reprise du Modèle:Date- au Modèle:Date- à Versailles<ref>Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve, Ville de Versailles</ref>.

À la suite de sa disparition, une exposition, organisée par les éditeurs Rue de Sèvres, Kana, Futuropolis et Casterman, et une conférence, avec Benoît Peeters, Jean-David Morvan et Corinne Quentin, sont organisées au salon du livre de Paris 2017<ref>Hommage à Taniguchi, Livre Paris, le 16 mars 2017</ref>,<ref>Conférence Hommage à Taniguchi, Livre Paris</ref>.

Distinctions

Adaptations

Notes et références

Notes

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles :

Interviews :

Liens externes

Modèle:Portail