John Waters (réalisateur)

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John Waters, né le Modèle:Date de naissance à Baltimore (Maryland), est un réalisateur, acteur américain et également professeur de cinéma.

Biographie

Fils de Patricia Ann (née Whitaker) et John Samuel Waters, il grandit à Lutherville dans la banlieue de Baltimore (Maryland). Il rentre dans une école catholique dont il ressort plus provocateur que jamais. Sa grand-mère lui offre sa première caméra à l’âge de 16 ans. Parce que ses études de cinéma l’ennuient, il quitte l’université NYU et réalise deux films en Modèle:Unité : Hag in a Black Leather Jacket et Roman Candles (1964) ; ses influences sont Jean-Luc Godard, Walt Disney, Andy Warhol, Russ Meyer, Kenneth Anger, Ingmar Bergman et Herschell Gordon Lewis.

Carrière

Tous les films de Waters se passent à Baltimore, où il fait jouer des acteurs aussi différents que Divine, David Lochary, Mary Vivian Pearce, Mink Stole et Edith Massey. Il a aussi noué des liens avec des personnes telles que le décorateur Vincent Eriano, le créateur de costumes Van Smith et le directeur de casting Pat Moran ; tous l’aideront à donner à ses films le « Waters Look ».

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Signature autographe de
John Waters

Au début des années 1970, Waters signe ses deux pamphlets les plus violents : Pink Flamingos, pour lequel il devra payer une amende pour obscénité, et Female Trouble dans lequel la drag queen Divine réussit la performance de se violer elle-même. Mais son œuvre commence à être reconnue, au point que le musée d’art moderne de New York (MoMA) inclut Pink Flamingos dans sa collection permanente<ref>https://www.moma.org/calendar/exhibitions/893</ref>. Considéré comme un cinéaste culte, grand représentant du film underground (film expérimental, indépendant, produit sans l’aide des grands studios), Waters se fait connaître internationalement avec Polyester, le premier film en « odorama » (un sticker avec des pastilles à gratter était remis à l’entrée de la salle). Hairspray marque un tournant dans une filmographie se tournant vers un public plus large mais gardant un esprit caustique.

En 1988, la disparition de son acteur-fétiche Divine afflige Waters. Vient ensuite Cry-Baby dans lequel il révèle le talent de Johnny Depp. Mais c’est en 1994 que le réalisateur entre dans la fameuse « A-list » (film produit par une major) avec Serial Mother dans lequel Kathleen Turner tue à tour de bras, comédie noire qui sera présentée hors compétition à Cannes. Entre ce film et Pecker, Waters a introduit son cinéma dans l’art contemporain en accolant des images extraites de ses films et saisies sur un écran de télévision – comme un « story-board photographique ». Il a également rénové la copie de Pink Flamingos pour son Modèle:25e, ajoutant certaines scènes coupées au montage et présentant le film « neuf » au Festival du cinéma américain de Deauville. En 2020 il était l'invité d'honneur du festival Écrans Mixtes à Lyon qui a rendu hommage à sa carrière à travers une rétrospective<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Parallèlement à sa carrière cinématographique, John Waters a écrit plusieurs livres.

Analyse de l'œuvre

Sujets

Cinéaste atypique, cassant les genres par un cinéma résolument « trash », ses premiers films du genre sont Pink Flamingos, Female Trouble et Desperate Living. Des films en totale rupture avec les conventions et le bon goût, comme en témoigne une scène culte de Pink Flamingos dans laquelle Divine, acteur fétiche de John Waters, mange des excréments de chien.

John Waters fait souvent place aux femmes fortes dans ses films. Nombreuses sont ses héroïnes aux formes généreuses. Divine dans la plupart de ses films, mais aussi Ricki Lake dans Hairspray, où elle vampe les hommes et remporte un concours de danse devant toutes les autres candidates minces.

À partir de Hairspray, on notera un assagissement, du point de vue « trash », même si ses films auront toujours cette touche anti-conventionnelle qui caractérise John Waters. Que ce soit dans le choix des acteurs, aux physiques en totale opposition avec les acteurs américains conventionnels, que ce soit par l'humour qui caractérise ses œuvres, humour bien souvent noir ou décalé, voire de mauvais goût. Mais également au niveau des scénarios, qui nous emmènent dans des situations complément ahurissantes : ses films, même moins provocants qu’à ses débuts, seront toujours caractérisés par une vraie rupture avec le cinéma américain conventionnel.

À la différence de ses premiers films caractérisés par son mauvais goût, il utilisera une image plus « douce », plus « propre » dans les années 1980-90 mais son discours sera d'autant plus virulent et la perversion d'autant plus efficace : utiliser les conventions d'un teen movie (Hairspray) ou d'un soap opéra (Polyester) pour mieux les détourner est une des meilleures réussites du style Waters.

La ville de Baltimore selon John Waters

Tous les films de John Waters se passent à Baltimore, ville où il est né. Il accorde un attachement particulier à cette ville et sa population. « À Baltimore aujourd'hui — le maire va me reprocher de ne pas faire un portrait flatteur — toutes les classes moyennes sont parties. Il ne reste que des pauvres, Blancs et Noirs, et des riches. Les bars sont sympas mais mieux vaut éviter de traîner dans la rue. À Baltimore, les gens ont beaucoup d'humour. Ils se croient normaux, mais ils sont complètement barrés. Ils refusent de quitter la ville et ne comprennent pas ceux qui le font. Mais ce qui les fait rire, c'est en général ce qui choque n'importe qui d'autre. Les gens sont tous obèses, c'est la capitale de la mayonnaise. On a de chouettes fripperies, de chouettes bars. On excelle dans tout ce qui est minable. Le chic, un peu moins. Le seul truc chic de Baltimore, ce sont des éleveurs de purs-sangs dans leurs superbes cottages. J'ai grandi à Baltimore en vouant un culte à tout ce que la ville tentait de cacher. Dans mes films, je disais du bien de ce que les gens détestaient »<ref>Interview de John Watersn, supplément au DVD Polyester, éd. Metropolitan, 2006.</ref>.

Influences cinématographiques et littéraires

John Waters a avoué avoir été marqué par des films comme Fuego d'Armando Bo, ou par « des films cochons qui se passent dans des prisons pour femmes. »

Modèle:Citation

John Waters apprécie les films français : Modèle:Citation. Il a déclaré préférer Modèle:Citation.

Au sujet des films de Blaxploitation : Modèle:Citation

Divine, acteur fétiche de John Waters

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Divine par Origa.

Divine reste l'acteur fétiche de John Waters. Dans ses premiers films, Divine n'avait jamais le premier rôle. Il a interprété Jackie Kennedy dans son film Eat Your Makeup. Divine s'est imposé dans des rôles plus importants, au fur et à mesure.

Divine (Glenn) et John se sont connus en 1963 par une amie commune. Les parents de Divine ont emménagé dans le quartier de John Waters. Glen était fils unique. Selon les dires de John Waters, Modèle:Citation

Citations

Source : The Baltimore illustrated Gossip, Modèle:Date- (plaquette de présentation du film Serial mother) Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

Ses collaborateurs et partenaires

Derrière la caméra

Au fur et à mesure de sa carrière, John Waters s'est entouré d'une équipe de collaborateurs qu'il retrouve à chaque nouveau film (les Dreamlanders).

Devant la caméra

Pour les acteurs, John Waters a également ses « habitués ».

Acteur Mondo Trasho
(1969)
Multiple Maniacs
(1970)
Pink Flamingos
(1972)
Female Trouble
(1974)
Desperate Living
(1977)
Polyester
(1981)
Hairspray
(1988)
Cry-Baby
(1990)
Serial Mother
(1994)
Pecker
(1999)
Cecil B. Demented
(2000)
A Dirty Shame
(2004)
Divine ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
Mink Stole ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
David Lochary ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
Mary Vivian Pearce ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
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Edith Massey ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
Cookie Mueller ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
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Channing Wilroy ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
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Ricki Lake ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
Patricia Hearst ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
Traci Lords ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
Alan J. Wendl ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}} ✔️{{#if:| {{{1}}}}}
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John Waters a participé, en 2006, au film Jackass 2 où nous le voyons dans un hôtel de luxe, poussant Steve-O et Chris Pontius dans les escaliers sur un chariot à bagages, tout en les traitant de petits batards. Il a également pris le rôle d'un magicien en faisant disparaître Wee-Man, un autre membre de Jackass, sous une énorme femme, de plus de Modèle:Unité, qui se jette délibérément sur lui, sur le lit de sa chambre d'hôtel.

Filmographie

En qualité de réalisateur et scénariste

Courts et moyens métrages

Longs métrages

Film inachevé

  • 1968 : Dorothy Kansas City Pothead : Le Magicien d’Oz version défonce (ou Dorothy, la fumeuse de joint du Kansas). Seul film inachevé de John Waters. Avec Pat Moran (Dorothy), George Figgs (l’épouvantail) et Maelcum Soul (la sorcière)<ref>https://www.youtube.com/watch?v=GHPDVGyrOx4</ref>.

En qualité d'acteur

Cinéma

Télévision

Documentaire

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Autres participations

  • Modèle:Lien : one-man show (2006)<ref name="NYT1">Modèle:Lien web</ref>
  • A John Waters Christmas : Compilation de chansons de Noël<ref name="NYT2">Modèle:Lien web</ref>
  • A Date with John Waters : Compilation de chansons romantiques<ref name="NYT3">Modèle:Lien web</ref>
  • Christmas Evil (1980) : commentaire audio sur le DVD (2006)
  • Maman très chère (1981) : commentaire audio sur le DVD ("Hollywood Royalty Edition" - 2006)
  • La Petite Sirène (1989) : interview dans le making of à propos d'Howard Ashman et de l'inspiration derrière le personnage d'Ursula, Divine ("Special Edition DVD" - 2006)
  • Art:21 - Art in the 21st Century : introduction de l'épisode "Stories" de la saison 2 (PBS DVD series - 2007)
  • The Creep : clip vidéo de The Lonely Island feat. Nicki Minaj : le présentateur (2011)

Bibliographie


Scénarios

Livres de photographies

Divers

Autres

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Film documentaire sur John Waters

  • Divine Trash. Réal. Steve Yeager. Scénario : Kevin Heffernan et Steve Yeager. Film récompensé par le Trophée du meilleur documentaire au Festival du film de Sundance 1998

Liens externes

Modèle:Autres projets

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