K-way
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K-Way est une marque de vêtements imperméables, célèbre pour sa veste coupe-vent en nylon qui se range dans une pochette banane, inventé en 1965 dans le Nord de la France par Léon-Claude Duhamel<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Historique de la marque
Le K-way est créé en 1965 par Léon-Claude Duhamel, fils d'un fabricant de pantalon à Harnes dans le Pas-de-Calais<ref name="JWA">Modèle:Lien web</ref>. Un jour de pluie, alors qu'il se trouve à Paris, il a l'idée d'une petite protection légère et peu encombrante<ref name=LIB>Modèle:Lien web</ref>. La même année, la société Sofinal, fabricant de tissus en Belgique, propose à son père, Léon Duhamel, un nouveau produit, le nylon enduit. Léon Duhamel propose à son fils Léon-Claude de réfléchir à une idée d'application concrète de ce nouveau produit sur un vêtement. L'idée de Léon-Claude est alors de libérer les enfants de leurs vêtements de pluie, lourds et inconfortables et de pouvoir replier cette sorte de coupe-vent en nylon enduit dans une poche-banane<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, le tout avec un choix de couleurs vives et un zip coloré<ref name=LIB/>. À son lancement, il nomme son coupe-vent en nylon « En-cas » (de pluie) et la pochette est séparée du vêtement. Exception faite des 3 Suisses, peu veulent distribuer le produit<ref name=cha>Modèle:Article</ref>.
L'année suivante<ref name="JWA"/>, Léon-Claude Duhamel renomme après des mois de débats, sous l'impulsion de l'agence Havas<ref>Modèle:Lien web</ref>, dirigée par Monsieur Castaing, son « en-K » en « K-way » (le terme « way » plus tendance, évoquant l’american way of life), ce qui lui donne une dimension internationale<ref name="JWA"/>,<ref name="voixnord2014">Modèle:Lien web.</ref> ; les publicités parlent d'un produit léger et coloré, et sous-entendent une origine américaine<ref name=cha/>. Il s'en vend 250 000<ref>Modèle:Lien web</ref> en 1966<ref name=LIB/> ; dans les années suivantes, les ventes augmentent et le produit évolue<ref name=cha/>.
En 1968, à la suite du décès brutal de Léon Duhamel, son fils Léon-Claude, sa fille Jacotte et son gendre Yves Moinet perpétuent l'entreprise et la font prospérer. À partir des années 1970, le K-way est un énorme succès commercial : plus de deux millions d'unités sont vendues chaque année<ref name=cha/>. La marque s'associe avec l'équipe de France de ski alpin<ref name="shop">Modèle:Lien web</ref> et développe une gamme de vêtements de sports d'hiver. L'apogée de la marque se situe à l'aube des années 1980<ref name=cha/> : Sophie Marceau porte un K-Way dans La Boum<ref name=o3041/>.
Dans les années 1980, la marque doit être vendue au groupe Blue Bell, alors propriétaire de Wrangler ; mais l'État français bloque la vente<ref name="LOBS"/>. En 1985, par suite de divergences de stratégie, Yves et Jacotte Moinet quittent le comité de direction de la société et laissent à Léon-Claude les rênes de l'entreprise. La marque essaye alors de s'implanter de l'autre côté de l'Atlantique mais c'est un fiasco<ref name="LOBS"/>. À partir de 1988, les ventes baissent, la rentabilité n'est plus au rendez-vous, concurrence et copies inondent le marché depuis plusieurs années<ref name=cha/>.
En 1991, la marque Pirelli rachète la société K-Way<ref name="JWA"/>, alors proche du dépôt de bilan. En 1992, K-Way est partenaire de l'équipe de France de ski pour les Jeux olympiques à Alberville<ref name=cha/>. Cette années là, un incendie se déclenche dans l'usine du Pas-de-Calais<ref name="chal">Modèle:Article.</ref>. La fabrication du K-way est définitivement délocalisée au Portugal et dans les pays d'Afrique du Nord. Vers 1995, la marque devient un nom générique<ref name="JWA"/> et chute inexorablement<ref name="LOBS"/> ; ainsi l'entreprise passe d'un chiffre d'affaires de 500 millions de francs en 1992 à 100 millions en 1996, la cause principale étant la concurrence asiatique<ref name="JWA"/>. Pourtant, depuis sa fondation, ce sont 45 millions d'exemplaires qui ont été vendus<ref name=o3041/>. Par la suite afin de réagir à ces produits asiatiques bon marché, l'entreprise essaye de vendre des vêtements plus élaborés mais, du fait de la rude concurrence, les ventes stagnent<ref name="shop"/>. En 1996, c'est une banque italienne, la Sopaf, qui prend possession de la marque K-way<ref name="JWA"/>.
La marque est reprise en 2004 par le groupe Modèle:Lien, société italienne basée à Turin et propriétaire aussi des marques Kappa, Robe di Kappa et Superga<ref>« L’ami k-way », Virginie Ballet et Catherine Mallaval, Libération.fr, 30 avril 2015.</ref>. La marque a, alors, disparu en France<ref name=cha/>. Les italiens souhaitent reprendre la main sur la marque qui bénéficie de codes bien établis<ref name=o3041/> : c'est le début d'un changement d'orientation pour la marque face à la concurrence « premier prix » : K-Way monte en gamme, en qualité, se diversifie vers des produits plus « mode », ouvre des points de vente en propre, commercialise des séries limités signées par Philippe Starck ou Marc Jacobs et collabore avec d'autres marques telles Maje, L'Éclaireur<ref name="chal"/>,<ref name="LOBS">Modèle:Article.</ref>, Fendi<ref name=cha/>, Sézane ou Comme des Garçons<ref name=o3041/>. En 2018 la marque signe une collaboration avec Kappa et une autre avec la marque parisienne AMI<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le prix des produits monte en flèche<ref name=LIB/>,<ref name="chal"/>.
En Modèle:Date-, la marque fait son retour en France<ref>« K-Way fait son grand retour en France », Dominique Chapuis, Les Échos.fr, 21 avril 2013.</ref> avec l'ouverture de cinq boutiques dont une à Paris<ref name="chal"/>. Cette année là, le chiffre d'affaires est d'environ 1,5 million d'euros<ref name="chal"/>. Certains produits prennent le devant tels la ceinture élastique aux trois bandes ou la doudoune réversible<ref name="LOBS"/>, parfois des rééditions de modèles anciens, mais toujours avec la fermeture éclair tricolore<ref name=o3041>Modèle:Article</ref>. En 2014 la marque revient dans le Nord avec l'ouverture d'une enseigne à Lille<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
