Modèle:En-tête labelModèle:Voir homonymesModèle:Infobox Jeux olympiques
Les Jeux olympiques d'hiver de 1992, officiellement connus comme les Modèle:XVIes Jeux olympiques d’hiver, ont lieu à Albertville, dans le département de la Savoie, en France, du 8 au Modèle:Date. Les organisateurs désignent l'événement comme les Jeux d'Albertville et de la Savoie. Ce sont les derniers Jeux d'hiver à se dérouler la même année que ceux d'été, avec Barcelone. Pour l'organisation de ces Jeux d'hiver, sept villes sont en compétition et c'est lors du sixième tour que le dossier français remporte les suffrages du Comité international olympique (CIO). Les deux co-présidents du comité d'organisation des Jeux d'Albertville sont Jean-Claude Killy et Michel Barnier. Il s'agit des troisièmes Jeux d'hiver se déroulant en France, après les premiers à Chamonix en 1924, et ceux de Grenoble en 1968.
Ces Jeux d'hiver réunissent Modèle:Nombre issus de Modèle:Nombre, qui participent à six sports et Modèle:Nombre. Désormais, les épreuves de ski acrobatique, de patinage de vitesse sur piste courte ainsi que le biathlon féminin sont disciplines officielles. Par ailleurs, trois disciplines Modèle:Incise sont au programme en tant que démonstrations. Curling et saut acrobatique resteront par la suite au programme des Jeux d'hiver. Albertville est le siège de l'organisation de ces Jeux, mais la ville n'accueille en réalité que 18 de ces épreuves. Les autres sites sont répartis sur la vallée de la Tarentaise et du Beaufortain, notamment le ski alpin à Val d'Isère et aux Ménuires pour les hommes et à Méribel pour les dames, tandis que les épreuves de ski de fond et de biathlon ont lieu au col des Saisies. Il s'agit en effet d'une organisation multipolaire entre la ville hôte et le département puisque les Jeux sont codirigés par le président du Conseil général de la Savoie, cogestion que l'on retrouve dans l'appellation officielle de l'événement, « Jeux d'Albertville et de la Savoie ».
À l'issue de ces Jeux, l'Allemagne, qui présente pour la première fois depuis 1964 une équipe unifiée, arrive en tête des nations avec Modèle:Nombre dont 10 en or. Elle est suivie par l'Équipe unifiée composée de nations de l'ex-URSS (23 dont 9 en or), et la Norvège (20 dont 9 en or). Les athlètes les plus titrés, Bjørn Dæhlie et Vegard Ulvang, appartiennent d'ailleurs à cette équipe norvégienne. Ils remportent chacun trois médailles d'or, dont une par équipe, et une d'argent, dans les épreuves de ski de fond. En raison de la décision du CIO consistant à décaler les Jeux d'été et d'hiver, ceux de Lillehammer n'ont lieu que deux ans plus tard.
Sur les sept villes, six se trouvent sur le continent européen, la septième se trouvant en Amérique du Nord. La ville de Cortina d'Ampezzo (Italie) avait été sélectionnée pour organiser les Jeux olympiques d'hiver de 1944 (annulés en raison du contexte international), elle renouvelle sa candidature pour les Jeux d'hiver de 1952 avant d'être désignée pour accueillir ceux de 1956. Elle est à nouveau en lice pour l'organisation des Jeux de 1988 puis ceux de 1992. La ville de Lillehammer (Norvège) sera quant à elle l'organisatrice des futurs Jeux olympiques d'hiver de 1994.
Résultats des votes du CIO<ref name="Dico p.XXVIII"/>
Le même jour est désignée la ville organisatrice des Jeux olympiques d'été de 1992. Barcelone l'emporte face à Paris, avec 47 voix contre 23<ref name="SSC">Modèle:Ouvrage.</ref>. La France est le seul pays à présenter une double candidature pour l'organisation de ces Jeux d'été et d'hiver. Certains iront jusqu'à supposer que la désignation d'Albertville fut une compensation offerte à la France<ref name="SSC"/>.
C'est par ailleurs lors de cette Modèle:91e que le CIO décide d'organiser désormais en alternance les Jeux d'été et d'hiver, et non plus la même année<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Candidature d'Albertville
La possibilité d'une candidature de la ville d'Albertville (sous-préfecture, Modèle:Nombre) et du département de la Savoie est envisagée au début des années 1980. L'idée est lancée par les deux futurs coprésidents de ces Jeux d'hiver, l'ancien triple champion olympique Jean-Claude Killy et le député de la Savoie et président du Conseil général de la Savoie, Michel Barnier, lors du Critérium de la première neige qui se déroule dans la station de Val d'Isère, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="Encyclopedia p.397">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, ils présentent leur projet au maire d'Albertville, Henri Dujol<ref name="Encyclopedia p.397"/>. Le Modèle:Date, la première conférence de presse est organisée lors du Critérium de la première neige. Jean-Claude Killy, Michel Barnier et Henri Dujol, le maire d'Albertville, annoncent officiellement la candidature de la ville et du département savoyard aux Jeux olympiques d'hiver<ref name="Encyclopedia p.397"/>. Le Modèle:Nobr suivant, le dossier de candidature est officiellement déposé auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF)<ref name="Expo2009 p.8">Modèle:Harvsp.</ref>. Quelques mois plus tard, les deux personnalités présentent le dossier de localisation des futures épreuves olympiques. La promotion pour la candidature savoyarde démarre. Un Comité de candidature d'Albertville aux Jeux olympiques d'hiver voit le jour le Modèle:Date<ref name="Expo2009 p.8"/>. La candidature reçoit le soutien officiel du président de la République française, François Mitterrand, en septembre<ref name="Expo2009 p.8"/>.
Les membres du comité se déplacent pour présenter leur dossier à la Modèle:90esession du CIO à Berlin-Ouest<ref name="Expo2009 p.8"/>. Lors de la Modèle:91e se déroulant à Lausanne (Suisse), le Modèle:Date, au terme de Modèle:Nombre de vote, le CIO attribue au dossier savoyard l'organisation des {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} Jeux d'hiver de 1992<ref name="Expo2009 p.8"/>.
Le choix de proposer Albertville et la Savoie pour l'organisation de ces Jeux d'hiver repose sur plusieurs paris. Le premier est avant tout de faire la promotion de la région touristique savoyarde, de profiter d'un « effet vitrine »<ref name="Amenagement">Modèle:Harvsp.</ref>. L'organisation de cet événement planétaire doit aussi permettre d'apporter un développement économique à une région qui connaît, tout comme le reste du pays, la crise économique, accentuée depuis quelques années par la crise de « l'or blanc », mais aussi ayant pour objectif de moderniser le territoire savoyard<ref name="Amenagement"/>,<ref name="Reve93 p.9">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Alpes">Modèle:Article.</ref>. En raison des enneigements inégaux des dernières années, du coût d'un séjour à la montagne et des infrastructures vieillissantes, les stations de sports d'hiver savoyardes connaissent une baisse et un ralentissement de leurs activités vers la fin des années 1980. Ce développement doit donc passer par des investissements conjoints de l'État et des collectivités locales afin de moderniser les infrastructures d'accueil et d'hébergement, de communication<ref name="Charmetant">Article de Rémy Charmetant (Agence touristique départementale de la Savoie), « La Savoie sportive : les effets des événements sportifs sur le territoire » (pp.53-63) inModèle:Ouvrage.</ref>. Comme le souligne Rémy Charmetant, directeur général de l'Agence touristique départementale de la Savoie, Modèle:Citation, dans un article paru en 2006<ref name="Charmetant"/>.
Organisation
Le comité d'organisation des Jeux voit le jour le Modèle:Date sous le nom officiel de « Comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver d'Albertville et de la Savoie » (COJO)<ref name="Expo2009 p.8"/>,<ref name="Findling et Pelle p.319">Modèle:Harvsp.</ref>. Michel Barnier, député de la Savoie et président du Conseil général de la Savoie, le préside. À la demande du président du CIO, Samaranch, au mois d'avril, Jean-Claude Killy est nommé coprésident du COJO<ref name="Findling et Pelle p.319"/>.
Le 3 mai 1988, Jean Albert Corrand fut nommé Directeur Général du COJO en remplacement de Claude Villain<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
En Modèle:Date-, un protocole d'accord est signé entre le Comité d'organisation (COJO), l'État français et le département de la Savoie afin de financer l'organisation des Jeux d'hiver. Le budget prévisionnel est estimé à 3,176 milliards de francs<ref name="Expo2009 p.8"/> (env. Modèle:Nobr). Les deux coprésidents du COJO annoncent dans une formule que « Les Jeux paieront les Jeux » ; ils prévoient notamment que la plupart des aménagements verront une reconversion au lendemain des Jeux<ref name="LMD 1992">Modèle:Article (Extrait en ligne).</ref>. Toutefois, ce projet de financement ne prend pas en compte le coût des infrastructures parallèles comme les voies de communication, ni ceux réalisés dans l'ensemble du secteur touristique, notamment les rénovations ou créations des lieux d'hébergement (pour les réalisations voir la section « Sites et aménagements »).
La région Rhône-Alpes apportera un soutien financier de Modèle:Nobr de francs au dossier de candidature savoyard ainsi que des investissements pour différentes infrastructures<ref name="Billet p.100">Modèle:Harvsp.</ref>.
Afin de financer une partie des dépenses des réalisations et d'organisation, le COJO met en place un partenariat avec le secteur privé en créant le « Club Coubertin » permettant de regrouper les différents sponsors de ces Jeux<ref name="Club">Modèle:PdfModèle:Article.</ref>,<ref name="Findling et Pelle p.320">Modèle:Harvsp.</ref>, le Modèle:Date<ref name="Expo2009 p.8"/>,Modèle:Note. Ce club réunit douze entreprises partenaires qui seront associées aux multinationales du Programme TOP II, le programme international de marketing des Jeux olympiques<ref name="Club"/> (voir ci-après). Les deux premières entreprises à s'engager dans l'aventure sont La Poste et IBM France<ref name="Expo2009 p.8"/>. Elles seront rejointes par dix autres sociétés (le Crédit lyonnais, BIS, AGF, Renault, la SNCF, Yoplait-Candia, France Télécom, Évian, Alcatel et Thomson<ref name="Expo2009 p.6"/>). Chaque partenaire doit débourser entre 50 et Modèle:Nobr (env. Modèle:Nobr) pour en devenir membre, ce qui permet d'engranger Modèle:Nobr de francs de recette<ref name="sponsors">Modèle:Article (n°16073, p.3).</ref>.
Par ailleurs, le programme TOPModèle:Note permet au COJO d'obtenir un pourcentage sur le versement réalisé au CIO pour le déroulement des Jeux en 1992, soit environ Modèle:Nobr de francs (environ Modèle:Nobr)<ref name="sponsors"/>,<ref name="LE juin 1992">Modèle:Article (n°16158, p.16).</ref>. Les recettes publicitaires (apports Programme Top + Club Coubertin) s'évaluent donc à environ Modèle:Nobr de francs<ref name="sponsors"/>.
La diffusion du déroulement des Jeux est obtenue par le groupe américain IMG de McCormack au prix d'environ Modèle:Nobr de francs<ref name="sponsors"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce dernier, qui négocie les tarifs avec les chaînes de télévision, reçoit à titre de consultation une partie des recettes de marketing<ref name="LE juin 1992"/>. Les droits de retransmission télévisés rapportent environ Modèle:Nobr<ref name="Encyclopedia p.399"/> ou Modèle:Nobr, dont Modèle:Nobr pour les chaînes américaines dont la majeure partie provient de CBS, et Modèle:Nobr pour les droits pour l'Europe<ref name="Droits TV">Modèle:Article, p.232, « Tableau IV - L'inflation des droits de retransmission des jeux Olympiques d'hiver (en millions de dollars courants) ».</ref>.
Bilan financier
Au lendemain de la fin des Jeux (Modèle:Nobr), les organisateurs annoncent que le déficit ne dépassera pas les Modèle:Nobr de francs<ref name="LE février 1992">Modèle:Article (n°16083, p.11).</ref>. Lors du bilan final, le COJO annonce que 941 650 billets ont été vendus (soit 20 % de plus que ceux initialement prévus) et ont rapporté Modèle:Nobr de francs de recettes<ref name="LE février 1992"/>. Quelques mois plus tard (en Modèle:Date-), on fait état d'un déficit de Modèle:Nobr<ref name="LE juin 1992"/>.
Le coût final estimé des Jeux Modèle:Incise est de Modèle:Nobr de francs (Chiffres de 1992 et 1996)<ref name="LMD 1992"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De nombreuses critiques sont avancées sur le coût de ces Jeux, notamment sur l'origine des fonds publics (État-Région-Département-Communes) nécessaires pour les investissements<ref name="LMD 1992"/>. Le bilan financier final montre que Modèle:Nobr de francs (env. Modèle:Nobr d’euros) ont été consacrés principalement pour les aménagements connexes de l'organisation des Jeux, soit Modèle:Nobr pour les voies routières et leurs infrastructures, Modèle:Nobr pour les voies ferrées et les gares, Modèle:Nobr pour les télécommunications et Modèle:Nobr pour les aéroports<ref name="LMD 1992"/>. Les autres dépenses concernent les énergies (eau, électricité), les bâtiments (logements, hôpitaux, centres et monuments culturels)<ref name="LMD 1992"/>. Ces investissements pour rénover et aménager la Savoie ont cependant une conséquence pour les villes et villages olympiques (pour les détails voir la section « Sites et aménagements ») pour qui le financement mène à Modèle:Nobr de francs de déficit et donc à l'endettement de certaines de ces collectivités<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 2012, lors des célébrations du vingtième anniversaire de l'organisation des Jeux, le bilan est nuancé. Le président du Conseil général de la Savoie, Hervé Gaymard (héritier de Michel Barnier), rappelle que ces Jeux ont permis au département de « [gagner] Modèle:Nobr » en modernisant les infrastructures notamment du point de vue de l'accès (routier, ferroviaire) aux stations de sport d'hiver<ref name="F3 2012">Modèle:Article.</ref>. Par ailleurs, ceux-ci ont eu un impact sur l'image même de la Savoie qui s'est diffusée travers le monde, mais aussi sur les produits locaux, comme le souligne le président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Savoie, René Chevalier<ref name="F3 2012"/>. En 2001, les revenus du tourisme dans le département généreraient environ Modèle:Nobr, soit 50 % de la richesse du département (2001)<ref>D'après le site du Conseil général de la Savoie, « Modèle:Nobr pour un plan tourisme ambitieux ».</ref>. Le bilan financier, contrairement à la formule annoncée des deux présidents du COJO (« Les Jeux paieront les Jeux »), est moins positif. Le poids de l'endettement consécutif aux différents investissements varie selon les communes. Le département a dû combler un déficit de Modèle:Nobr (env. Modèle:Nobr), sachant que l'État a pris en charge 75 % de celui du fonctionnement des Jeux et qu'il n'a pas réclamé le remboursement d'un prêt de Modèle:Nobr (Modèle:Nobr)<ref name="DL Bilan 2012">Modèle:Article.</ref>. En 2012, il semble que l'essentiel du déficit des Jeux (environ Modèle:Nobr) ait été résorbé, même si le coût d'entretien de certains équipements n'est pas toujours en équilibre<ref name="F3 2012"/>. Ainsi à Albertville, les équipements réalisés lors des Jeux – halle olympique, stade et théâtre – ont un déficit de fonctionnement annuel de Modèle:Nobr ou encore à La Plagne, la piste de bobsleigh a un coût de Modèle:Nobr par an<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'emblème des Jeux est choisi par le COJO. Il représente une flamme olympique rouge sur fond blanc, sur laquelle est dessinée une croix blanche, qui reprend les couleurs du blason « De gueules à la croix d'argent » de la Savoie historique. De la flamme partent, de part et d'autre, cinq lignes rouges parallèles. Ce logotype a été réalisé par Bruno Quentin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (membre de l'ASADAC - Agence technique départementale de Savoie) et adopté, dans sa première version, par le COJO<ref name="Idendite">Rapport officiel des XVIes Jeux Olympiques Albertville 1992 - Official Report of the Games of the XVI Olympic Winter Albertville 1992, Section Identité visuelle, p.295. (Modèle:PdfLire en ligne).</ref>. En 1988, à la suite de la cérémonie de clôture des Jeux de Calgary de 1988, il est modifié par l'Agence Desgrippes & Associés pour recevoir en dessous de la flamme deux traits, rouge et bleu, rappelant le drapeau tricolore (direction artistique : Alain Doré) et la typographie est redessinée par Pierre Katz (designer)<ref name="Idendite"/>.
Très tôt, le comité organisateur veut mettre en place une mascotte olympique. Dans un premier temps, un chamois de la Vanoise en pull blanc est utilisé<ref name="Dauphiné">Modèle:Article.</ref>, selon le souhait du coprésident Michel Barnier, lors de la cérémonie de clôture des Jeux à Calgary en 1988<ref name="Idendite"/>,<ref name="Mascotte CTHS">Actes du colloque « Sport, éducation et art, {{#switch: -
}}s », publiés par le Comité des travaux historiques et scientifiques, Volume 119, Éditions du CTHS, 1996, 476 pages Modèle:ISBN, p.434.</ref>. Cependant, ce dernier sera remplacé par un personnage imaginaire, un lutin en forme d'étoile dénommé Magique<ref name="Mascotte CTHS"/>,<ref name="Mascotte CIO">Modèle:PdfModèle:Ouvrage.</ref>. La nouvelle mascotte est dévoilée en 1989. Elle a été élaborée par un jeune plasticien, Philippe Mairesse<ref name="Mascotte CTHS"/>,<ref name="Mascotte CIO"/>, reprenant les couleurs du drapeau tricolore français<ref name="Dauphiné"/>,<ref name="Mascotte CIO"/>. Depuis l'apparition d'une mascotte olympique aux Jeux olympiques d'hiver de 1968 à Grenoble et l'officialisation de son usage en 1976, Magique est le premier personnage à ne pas être un animal<ref name="Mascotte CIO"/>.
Identité sonore
Pour ces Jeux olympiques, la ville d'Albertville a défini, par l'intermédiaire de son COJO, ce que devait être l'identité sonore de ces Jeux, soit la musique officielle qui accompagnerait tous les événements et toutes les compétitions des Jeux, ainsi que les génériques et habillages sonores des retransmissions radios et télévisions géré par l'ORTO (Organisme radio télévision olympique).
Une copie stratégie a été établie, et trois mots sont sortis de ce document que souhaitait le COJO : « montagne », « jeunesse » et « sport »Modèle:Refnec.
Philippe d'Aram a gagné le concours pour l'attribution de cette identité sonore : La musique officielle des JeuxModèle:Refnec. Il propose, dans un premier temps, une maquette au COJO. Cette musique comprend trois parties, liée aux trois mots clés devant être illustrés. Pour la jeunesse, le compositeur utilise une cour de récréation et un chœur d'enfants ; pour la montagne, une flute de pan et l’écho caractéristique de la montagne ; enfin, une rythmique d'orchestre pour le sportModèle:Refnec. Elle est interprétée par l'Orchestre de Paris et la chorale d'enfants de la Maîtrise des Hauts-de-Seine dirigée par Francis Bardot<ref>Reportage sur les chaînes TF1, France 2 et France 3 aux journaux télévisés du Modèle:Date-, présentation du compositeur dans son environnement et comment il a composé cette musique. France Inter et France Info ont repris et diffusé cette musique durant toute la durée des Jeux.</ref>. Le COJO décide de faire de cette musique l'hymne officiel de ces Jeux olympiques.
Cette musique a suivi tout le parcours de ces JO, de la flamme olympique à la musique d'attente sur les lieux des compétitions, de l'habillage radio et TV aux remises de médailles des lauréats olympiques. Les partenaires officiels des Jeux olympiques ont utilisé cette musique pour leur image de marque, notamment de IBM France, La Poste, la SNCF et RenaultModèle:Refnec.
À l'occasion de ces Modèle:XVIes olympiades d'hiver, Modèle:Nobr envoient Modèle:Nobr participer à la compétition<ref name="Olympic">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Yew p.338">Modèle:Ouvrage.</ref>, dont Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref name="Dico p.XXVIII"/>. Par rapport aux derniers Jeux de Calgary de 1988, sept nouveaux pays et Modèle:Nobr supplémentaires participent à ces jeux d'hiver.
Le contexte international, faisant suite aux bouleversements du début des années 1990Modèle:Incise ont amené la création de nouveaux États qui participent pour certains à leurs tout premiers Jeux. Ainsi, l'Allemagne présente une seule équipe pour la première fois depuis 1952, ou 1964 si l'on prend en compte l'Équipe unifiée d'Allemagne rassemblant les deux blocs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'effondrement de l'URSS amène quant à lui la première participation depuis 1936 des équipes des pays baltes d'Estonie et de Lettonie, alors qu'il s'agit de la première participation de l'équipe lituanienne depuis 1928<ref name="Dico p.XXVIII"/>. Une partie des autres pays de l'ex-Union soviétique (Russie, Belarus, Ukraine, Kazakhstan et Ouzbékistan), membres de la Communauté des États indépendants, participent sous les couleurs de l'Équipe unifiée<ref name="Dico p.XXVIII"/>. Enfin, la dislocation de la République fédérative socialiste de Yougoslavie provoque la toute première participation à des Jeux des nations de Croatie et de Slovénie, qui ont obtenu leur indépendance en Modèle:Date-<ref name="CGF">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Fontanel">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les sanctions internationales à l'encontre de l'ancienne fédération yougoslave amènent une participation autonome de la Serbie<ref name="CGF"/>,<ref name="Fontanel"/>. L'État bosniaque n'étant reconnu qu'au mois d'avril, il n'envoie pas de délégation<ref name="CGF"/>.
Les Jeux sont l'occasion d'accueillir des nations olympiques sans tradition de sports d'hiver. Parmi elles, on note la participation de cinq pays présentant un seul athlète : le Swaziland avec le skieur Keith Fraser (né en Écosse), les Bermudes avec le lugeur Simon Payne, le Honduras et le fondeur Jenny Palacios-Stillo, les Philippines et le skieur Michael Teruel, ainsi que le Luxembourg et le skieur Marc Girardelli.
L'équipe algérienne participe pour la première fois à des Jeux d'hiver en présentant quatre skieurs, dont une femme.
Les 64 délégations participantes (le nombre d'engagés est indiqué entre parenthèses)
Environ Modèle:Nobr de Modèle:Nobr sont choisis pour porter le flambeau<ref name="Expo2009 p.6">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="FlammeOF">Modèle:Article.</ref>. Le relais a une longueur totale d'environ Modèle:Unité<ref name="Expo2009 p.6"/>,<ref name="FlammeOF"/>. La flamme, allumée par les rayons du soleil le Modèle:Date à Olympie (Grèce), rallie la France via le Concorde, à l'intérieur d'une lampe de mineur<ref name="Expo2009 p.6"/>,<ref name="FlammeOF"/>. À l'arrivée à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, la championne cycliste Catherine Marsal réceptionne le flambeau olympique de Modèle:Unité, réalisé en acier inoxydable dans les usines d'Ugine-Savoie et symbolisant les cornes des vaches de race tarentaise<ref>Modèle:Lien web.</ref>, d'après une conception de Philippe Starck<ref name="Mascotte CTHS"/>. Cette première étape française démarre et permettra de rallier Modèle:Nobr et plus de Modèle:Nobr, en passant par le village natal de Pierre de Coubertin, Mirville, jusqu'à son arrivée dans le stade pour la cérémonie d'ouverture le Modèle:Date<ref name="Expo2009 p.6"/>,<ref name="FlammeOF"/>.
La Poste, entreprise publique et membre du « Club Coubertin », s'est investie en tant que coorganisatrice de l'événement<ref name="Rapport92 p.438">Modèle:Harvsp.</ref>.
La cérémonie d'ouverture des Modèle:XVIes Jeux olympiques d'hiver débute le Modèle:Nobr, à Modèle:Nobr, et se déroule dans le théâtre des Cérémonies. La mise en scène est confiée au jeune chorégraphe, auteur de plusieurs spectacles lors du défilé du bicentenaire de la Révolution française en 1989, Philippe Decouflé, et à la Société Téléma<ref name="Blanchard">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Choreographing">Article de John J. MacAloon « Interval Training » (pp.32-53), Modèle:Ouvrage.</ref>. Au départ, c'était le cinéaste Jean-Jacques Annaud qui était envisagé dès 1989, mais le budget proposé était trop important<ref>Modèle:Lien web</ref> (le budget maximum devait être de 110 millions de francs<ref name="Rapport92 p.442">Modèle:Harvsp.</ref>). Robert Hossein avec la société Euro Disney était aussi envisagé<ref name="Blanchard"/>. La cérémonie olympique respecte le rituel instauré depuis 1896 sous l'égide du baron de Coubertin avec une partie classique, qui est suivie depuis les années 1980 par une partie plus artistique. La partie traditionnelle commence par la présentation de l'emblème des anneaux et de la devise olympique, puis la revue des drapeaux et des délégations, le serment des athlètes, l'embrasement de la vasque olympique<ref name="Blanchard"/>,<ref name="Choreographing"/>. Toutefois, le chorégraphe français bouleverse cette organisation en mélangeant les deux parties.
Ainsi la cérémonie d'Albertville s'ouvre devant les Modèle:Unité présents dans le stade et devant deux milliards de téléspectateurs<ref name="DLCérémonie">Modèle:Article.</ref>. 1 808 athlètes et officiels des Modèle:Nobr défilent dans le stade, au son de percussions, avant de s'installer dans le théâtre des Cérémonies<ref name="Encyclopedia p.401">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>. Ensuite, vient une première partie du spectacle qui s'organise autour d'un mât central (un axis mundis)<ref name="Blanchard"/> et une scène d'environ Modèle:Unité<ref name="Duflos-Priot">Modèle:Ouvrage.</ref>. Un soin particulier est apporté dans la décoration de l'arène olympique qui reprend les symboles folkloriques savoyards : reconstitution d'une montagne savoyarde à l'entrée du stade, décorations (frises, étoiles, rosaces)<ref name="Duflos-Priot"/>. Le podium des annonces officielles reprend les codes architecturaux d'un balcon d'un chalet d'alpage<ref name="Duflos-Priot"/>. Au cours de la soirée, ce seront Modèle:Nobr, professionnels ou amateurs locaux, qui participeront à ce spectacle<ref name="DLCérémonie"/>,<ref name="Encyclopedia p.401"/>. Ils sont habillés par le plasticien Philippe Guillotel<ref name="Blanchard"/>. L'ouverture est proclamée par François Mitterrand, président de la République française, debout entre Jean-Claude Killy et Michel Barnier, et en présence de Juan Antonio Samaranch, président du CIO. Une jeune fille haut-savoyarde de 12 ans, Séverine du Peloux, en robe savoyarde stylisée avec une jupe composée de poupées savoyardes, entonne a cappellala Marseillaise<ref name="Encyclopedia p.401"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La jeune patineuse française, Surya Bonaly, prononce le serment des athlètes<ref name="DLCérémonie"/>,<ref name="Encyclopedia p.401"/>. Elle succède à Léo Lacroix, qui eut le même honneur lors des Jeux de Grenoble.
Le théâtre est survolé par la Patrouille de France, qui a choisi l'année précédente Jean-Claude Killy comme parrain. Par six fois une ola traverse le stade, à laquelle le président Mitterrand, bien que fatigué, participera<ref name="Choreographing"/>,<ref name="DLCérémonie"/>. Puis vient le tour du dernier porteur de la flamme, Michel Platini, qui s'avance dans le stade pour la dernière étape menant à la vasque. Il rejoint au milieu de l'espace le jeune François-Cyrille Grange avant de grimper les escaliers menant à la vasque<ref name="DL Grange"/>,<ref name="Grange"/>.
Calendrier
Le COJO propose, dès Modèle:Date-, lors d'une réunion se déroulant dans la station de Courchevel, son calendrier permettant l'organisation des 57 épreuves ainsi que celle des 8 épreuves de démonstration<ref name="Rapport92 p.327">Modèle:Harvsp.</ref>. Le calendrier s'étale du samedi 8 au dimanche Modèle:Date-<ref name="Rapport92 p.327"/>. Celui-ci évolue assez peu, en ski alpin seule l'épreuve féminine du Super G subit un report de Modèle:Unité<ref name="Rapport92 p.327"/>.
La toute première épreuve à ouvrir ces Jeux se déroule dans la patinoire de Méribel-les-Allues. L'équipe de France de hockey est opposée au Canada. Cette dernière l'emporte 3 à 2<ref name="Hockey finale">Modèle:Lien web.</ref>. Mis à part le jour d'ouverture, au moins une finale a lieu chaque jour, la dernière, le Modèle:Nobr, jour de clôture des Jeux, étant la finale du hockey opposant le Canada à l'équipe unifiée. Le score final est de 1-3<ref name="Hockey finale"/>.
CO
Cérémonie d'ouverture
● H/D
Épreuve(s) Hommes ou Dames
1
Finale d'épreuve officielle<ref group="Note">Le chiffre indique le nombre de finales qui se tiennent ce jour-là pour chaque sport.</ref>
CC
Cérémonie de clôture
Calendrier des épreuves<ref name="Rapport92 p.327"/>
Logo du ski acrobatiqueSki acrobatique<ref group="Note">Seules les épreuves de bosses sont retenues comme épreuves olympiques, les épreuves de saut et de ballets sont en démonstration.</ref>
Les compétitions de biathlon ont lieu sur le stade olympique de ski nordique des Saisies<ref name="Rapport92 p.366">Modèle:Harvsp.</ref>. Six épreuves sont au programme : individuel, sprint et relais, pour les femmes et pour les hommes<ref name="Rapport92 p.366"/>. Elles sont disputées par Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité, représentant de Modèle:Unité<ref name="SR Biathlon">Modèle:Lien web.</ref>. L'Allemagne est la nation la plus médaillée avec l'obtention de sept médailles, dont 3 en or<ref name="SR Biathlon"/>. La deuxième place des nations les plus médaillées revient à l'Équipe unifiée avec six médailles, dont deux en or<ref name="SR Biathlon"/>. La dernière médaille d'or revient à l'équipe féminine française de relais<ref name="SR Biathlon"/>.
Le biathlète allemand Mark Kirchner remporte lors de ces Jeux deux médailles d'or (dont l'une au relais) et une d'argent, tandis que sa compatriote Antje Misersky-Harvey obtient une médaille d'or en individuel et deux d'argent en sprint et relais<ref name="SR Biathlon"/>.
Les deux épreuves (masculines) de bobsleigh, à deux et à quatre, se déroulent sur la piste olympique de la station de La Plagne<ref name="Rapport92 p.350">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Unité, représentants de Modèle:Unité, participent à ces épreuves<ref name="SR Bob">Modèle:Lien web.</ref>. L'équipe allemande est la nation la plus médaillée avec l'obtention de trois médailles, deux d'argent et une de bronze<ref name="SR Bob"/>.
L'épreuve du bob à deux est remportée par les athlètes suisses, Donat Acklin et Gustav Weder, devant les deux équipes allemandes, et les quarante-quatre autres équipes participantes<ref name="SR Bob"/>,<ref name="SR Bob 2">Modèle:Lien web.</ref>. Lors de cette épreuves, 21 nations présentent Modèle:Unité<ref name="SR Bob 2"/>.
L'épreuve du bob à quatre, au cours de laquelle Modèle:Nobr sont engagées (dont Modèle:Nobr présentant deux équipages), est remportée par les quatre athlètes autrichiens, devant les Allemands et les Suisses<ref name="SR Bob"/>,<ref name="SR Bob 4">Modèle:Lien web.</ref>. Cette médaille de bronze permet aux deux athlètes suisses Donat Acklin et Gustav Weder de remporter deux médailles lors de ces jeux<ref name="SR Bob"/>.
Le Japon remporte l'épreuve par équipe devant la Norvège et l'Autriche<ref name="SR CN"/>,<ref name="SR CNe">Modèle:Lien web.</ref>. Malgré son bon classement lors de la compétition individuelle, l'équipe française terminera en Modèle:4e<ref name="SR CNe"/>.
Les matchs du groupe A voient l'équipe américaine arriver en tête avec 9 points, suivie des équipes suédoise (8 points), finlandaise (7 points) et allemande (4 points)<ref name="Hockey finale"/>.
Le Groupe B est dominé par les trois équipes du Canada, de l'équipe unifiée et de la Tchécoslovaquie qui terminent ex aequo avec 8 points<ref name="Hockey finale"/>. Les Français terminent quatrième, réussissant l'exploit d'atteindre les quarts de finale où ils s'inclineront face aux Américains (4 à 1)<ref name="Hockey finale"/>.
La finale oppose l'équipe du Canada à l'équipe unifiée (ex-URSS qui avait été médaille d'or lors des Jeux précédents). Le score final est de 1-3<ref name="Hockey finale"/>,<ref name="SR Hock Comp"/>. La petite finale oppose les Tchécoslovaques aux Américains qui perdent 6 à 1<ref name="Hockey finale"/>,<ref name="SR Hock Comp"/>.
Les trois meilleurs marqueurs de la compétition sont le Canadien Joé Juneau (15 points), le Russe Andreï Khomoutov (14 points) et le Tchécoslovaque Robert Lang (13 points)<ref name="Hockey finale"/>. L'équipe unifiée obtient le trophée du fair-play<ref name="Hockey finale"/>.
Les épreuves masculines et féminines de luge, individuelles et double mixte, se déroulent sur la piste de luge de la station de La Plagne<ref name="Rapport92 p.350"/>. Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité, participent à ces trois épreuves et proviennent de Modèle:Unité<ref name="SR Luge">Modèle:Lien web.</ref>. Deux nations se distinguent lors de ces épreuves, l'Allemagne et l'Autriche qui obtiennent chacune quatre médailles pour leur pays. L'équipe allemande remporte deux or (individuelle homme et double-mixte), une argent et une bronze, tandis que l'autrichienne remporte une or (individuelle femme), deux argent et une bronze<ref name="SR Luge"/>.
Les quatre épreuves de patinage artistique (femmes, hommes, couple mixte et danse sur glace) se déroulent dans la Halle olympique de la ville hôte, Albertville<ref name="Rapport92 p.336">Modèle:Harvsp.</ref>. Lors des compétitions ce sont Modèle:Unité, dont Modèle:Unité et Modèle:Unité, qui s'affrontent<ref name="SR PatArt">Modèle:Lien web.</ref>. Ils sont originaires de Modèle:Unité<ref name="SR PatArt"/>. L'équipe unifiée remporte cinq médailles dont trois en or lors des épreuves hommes, en couple mixte et en danse sur glace<ref name="SR PatArt"/>. Elle est suivie par l'équipe américaine avec trois médailles dont une en or à l'épreuve femmes.
L'équipe française n'obtient qu'une médaille d'argent avec le couple Isabelle Duchesnay et Paul Duchesnay lors de l'épreuve de danse sur glace<ref name="SR IceDance">Modèle:Lien web.</ref>. Surya Bonaly, qui avait prêté serment au nom de l'ensemble des athlètes, et malgré de bons résultats aux championnats du monde et d'Europe, n'arrive qu'en Modèle:5e du programme femmes<ref name="SR EqFrGlace">Modèle:Lien web.</ref>. Elle se fait remarquer lors du programme libre avec un quadruple boucle piqué<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Enfin, la patineuse de l'épreuve par couples, Line Haddad, est la plus jeune athlète engagée durant ces jeux (13 ans au début des Jeux, fêtant son Modèle:14e le jour même de son épreuve). Elle finit avec son partenaire Sylvain Privé en Modèle:16e<ref name="Haddad">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="SR IceMixt">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="SR EqFrGlace"/>.
Sur les dix épreuves, les athlètes allemands dominent les compétitions en obtenant onze médailles dont cinq en or lors des épreuves de Modèle:Unité et Modèle:Unité hommes, ainsi que les épreuves femmes de Modèle:Unité et de Modèle:Unité et Modèle:Unité remportées par Gunda Niemann (elle a obtenu la médaille d'argent au Modèle:Unité)<ref name="SR PdV"/>. Durant le Modèle:Unité, les Allemandes montent sur les trois marches du podium<ref name="SR PdV"/>. Déjà lors des Jeux d'hiver précédents de 1984 et 1988, l'Allemagne de l'Est était arrivée en tête des nations les plus titrées<ref name="SR PdV"/>. Les épreuves jusque-là dominées par les Européens ou les Nord-Américains voient la concurrence de nouvelles nations qui montent sur les deux premières marches du podium, avec les équipes du Japon (Modèle:Unité), de la Chine (Modèle:Unité d'argent) et la Corée du Sud (Modèle:Unité d'argent)<ref name="SR PdV"/>.
Le patinage de vitesse sur piste courte (ou short track) devient sport officiel à l'occasion de ces Jeux d'hiver d'Albertville<ref name="SR ST">Modèle:Lien web.</ref>. Il fut sport de démonstration lors des Jeux de Calgary (1988)<ref name="SR ST"/>. Les quatre épreuves hommes et femmes, avec deux épreuves individuelles et deux relais, se déroulent dans la Halle olympique d'Albertville<ref name="SR ST"/>,<ref name="Rapport92 p.336"/>.
Pour cette première compétition, qui trouve son origine en Amérique du Nord avant d'avoir été exportée en Asie, Modèle:Unité présentent Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref name="SR ST"/>. Les patineurs sud-coréens et canadiens dominent les différentes épreuves. Ainsi, les athlètes coréens remportent trois médailles dont deux en or, alors que les Canadiens en obtiennent eux aussi trois dont une seule en or<ref name="SR ST"/>.
À l'occasion de ces premiers Jeux, quatre athlètes obtiennent deux médailles olympiques. Le Sud-CoréenKim Ki-hoon remporte les deux épreuves de vitesse sur piste courte (Modèle:Unité en relais)<ref name="Kim Ki-hoon">Modèle:Lien web.</ref>. Son compatriote, Jun-Ho Lee, obtient la troisième place au Modèle:Unité et la médaille d'or en relais<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'Américaine Cathy Turner obtient elle aussi deux médailles (une or et une argent en relais)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le dernier athlète à obtenir deux médailles (argent) est le Canadien Frédéric Blackburn<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les épreuves de saut à ski se déroulent sur les tremplins du Praz dans la station de Courchevel<ref name="Rapport92 p.346"/>. Les épreuves individuelles hommes et par équipes (3 individus) réunissent Modèle:Unité originaires de Modèle:Unité<ref name="SR SAS">Modèle:Lien web.</ref>. Aucun changement par rapport aux derniers Jeux, avec les mêmes compétitions, le saut sur tremplin normal (ou K90 hommes), le saut sur gros tremplin (ou K120 hommes) et enfin le saut sur gros tremplin par équipes<ref name="SR SAS"/>.
Le plus jeune d'entre eux est le sauteur à ski finlandaisToni Nieminen, qui a Modèle:Unité<ref name="SR SAS"/>. Il remportera deux médailles d'or (gros tremplin en individuel et par équipe) et une de bronze (tremplin normal)<ref name="SR SAS"/>, devenant ainsi le plus jeune médaillé d'or des Jeux<ref name="Nieminen">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Nieminen 2">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'équipe autrichienne remporte cependant Modèle:Unité au cours des différentes épreuves avec une médaille d'or en tremplin normal avec le sauteur Ernst Vettori, devant son compatriote Martin Höllwarth, qui obtient également une seconde médaille d'argent sur le grand tremplin<ref name="SR SAS"/>. Lors de cette même épreuve, leur compatriote Heinz Kuttin prend la troisième place<ref name="SR SAS"/>. Enfin, l'équipe autrichienne gagne la médaille d'argent par équipe, devant les Tchécoslovaques<ref name="SR SAS"/>.
L'épreuve des bosses en ski acrobatique se déroule dans la station de Tignes<ref name="Rapport92 p.390">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette nouvelle épreuve, masculine et féminine, qui se déroule en une manche qualificative et une finale, rejoint le cercle des sports olympiques<ref name="Acrobatique 2000">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'épreuve de saut acrobatique ne deviendra officielles que lors des Jeux suivants en 1994<ref name="Acrobatique 2000"/>, alors que le ballet n'aura connu son apparition sur la scène olympique qu'à ces jeux d'Albertville. Ce seront Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité, originaires de Modèle:Unité, qui seront les pionniers de la compétition olympique<ref name="SR Bosses">Modèle:Lien web.</ref>.
Les différentes épreuves de ski alpin sont dispersées sur plusieurs sites. Ainsi les quatre épreuves masculines, la descente, le slalom géant, le super G et le combiné se déroulent sur la face de Bellevarde de la station de Val-d'Isère<ref name="Rapport92 p.396">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="SR AS">Modèle:Lien web.</ref>. Seule l'épreuve de slalom hommes est organisée dans la vallée voisine, sur le territoire de la station des Ménuires<ref name="Rapport92 p.364">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="SR AS"/>. Enfin, les épreuves féminines de ski alpin se passent sur la piste du Roc de Fer de Méribel<ref name="Rapport92 p.372"/>,<ref name="SR AS"/>. Modèle:Unité participent aux différentes épreuves de ski alpin, Modèle:Unité et Modèle:Unité provenant de Modèle:Unité<ref name="SR AS"/>.
Le bilan de l'équipe de Suisse, qui doit se contenter de la médaille de bronze en combiné de Steve Locher, est catastrophique avec la faillite totale de ses leaders qui brillent pourtant en Coupe du Monde.
L'équipe de France obtient trois médailles<ref name="SR AS"/>. Le double médaillé (or et bronze) de Calgary, Franck Piccard, monte sur la seconde marche du podium en descente, se trouve en Modèle:18e en slalom géant, et abandonne lors du super G<ref name="SR AS"/>. Carole Merle remporte également une médaille d'argent en super G<ref name="SR AS"/>. Enfin, Florence Masnada, qui a remporté la coupe du monde de combiné en 1991, obtient une troisième place dans cette discipline<ref name="SR AS"/>.
Alors que les trois dernières olympiades avaient été dominées par les athlètes soviétiques, finlandais et suédois, les Jeux d'Albertville voient confirmée la montée des fondeursnorvégiens ainsi que des Italiens.
L'équipe unifiée, qui succède à l'ancienne équipe soviétique, remporte neuf médailles dont trois en or grâce à ses athlètes féminines : Lioubov Iegorova (deux d'or, deux d'argent) et Elena Välbe (quatre de bronze) gagnent chacune quatre médailles en individuel en plus du titre olympique en relais. C'est pourtant l'équipe norvégienne qui domine le classement en obtenant elle aussi neuf médailles<ref name="SR SdF"/>. En effet, les cinq épreuves masculines sont remportées par les fondeurs norvégiens, qui engrangent en tout huit médailles<ref name="SR SdF"/>. Bjørn Dæhlie<ref name="Bjørn Dæhlie 1">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Bjørn Dæhlie 2">Modèle:Lien web.</ref> et Vegard Ulvang<ref name="Vegard Ulvang 1">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Vegard Ulvang 2">Modèle:Lien web.</ref> obtiennent ainsi Modèle:Nobr d'or et une d'argent, ainsi qu'une médaille d'or à l'épreuve de relais<ref name="SR SdF"/>. Quant à l'équipe italienne, elle obtient pas moins de huit médailles dont trois (or, argent, bronze par équipe) pour la fondeuse Stefania Belmondo, qui obtient par ailleurs une Modèle:4e et une Modèle:5e dans les deux autres épreuves<ref name="Stefania Belmondo">Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de l'épreuve hommes, huit équipes de huit nations s'opposent en deux poules : Norvège, Suisse, Royaume-Uni et Australie dans la Poule A, et Canada, États-Unis, France et Suède dans la Poule B. À l'issue des matchs de qualifications, la finale oppose la Norvège à la Suisse, qui l'emporte (7-6)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors des épreuves femmes, huit équipes de huit nations s'opposent en deux poules : Allemagne, Norvège, Royaume-Uni et Japon dans la Poule A, et Canada, Danemark, France et Suède dans la Poule B. Les équipes féminines allemandes et norvégiennes sont qualifiées pour la finale. L'Allemagne l'emporte 9 à 2<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ski acrobatique
Modèle:Article détaillé
À la suite de la première Coupe du monde en 1981 et des premiers championnats en 1986, les disciplines de ski acrobatique deviennent des sports olympiques en 1992<ref name="Acrobatique 2000"/>. Tignes se voit l'organisatrice des trois épreuves<ref name="Rapport92 p.390"/>. La station était déjà le lieu d'accueil des championnats en 1986<ref name="Acrobatique 2000"/>. L'épreuve des bosses (ou hot dog) devient officiellement un sport olympique, alors que les épreuves de ballet (ou acroski) ou de saut restent des sports en démonstration (ce dernier deviendra un sport olympique aux Jeux suivants de 1994<ref name="Acrobatique 2000"/>).
Les épreuves de ballet, femmes et hommes, se déroulent les 9 (éliminatoires) et Modèle:Date- (finales). Celles du saut ont lieu les 15 (éliminatoires) et Modèle:Date- (finales).
Les épreuves de ski de vitesse se déroulent sur la piste de la station des Arcs 2000<ref name="Rapport92 p.356">Modèle:Harvsp.</ref>. Les épreuves hommes et femmes se déroulent en deux poules les 18 et Modèle:Date-. Les demi-finales ont lieu deux jours plus tard, le lendemain ce sont les finales<ref name="Rapport92 p.356"/>.
Les deux premiers champions olympiques sacrés lors de ces épreuves sont le Français Michaël Prüfer avec 229,232 km/h, réalisant ainsi un nouveau record du monde, et la Finlandaise Tarja Mulari avec 219,245 km/h<ref>Modèle:Article.</ref>.
Cette épreuve est toutefois marquée par le décès du skieur de vitesse suisse Nicolas Bochatay<ref name="monnin p.190">Modèle:Harvsp.</ref>.
Cérémonie de clôture
Le dimanche Modèle:Date-, les Jeux se clôturent avec la mise en scène de Philippe Decouflé. Cette cérémonie de clôture respecte les temps forts du protocole olympique tout en intégrant des spectacles entre chacun d'eux. Ainsi débute un spectacle de danse et d'acrobaties d'une vingtaine de minutes, avant l'entrée de l'ensemble des athlètes derrière les porte-drapeaux<ref name="Duflos-Priot"/>. Le maire d'Albertville, Henri Dujol, remet symboliquement, par l'intermédiaire de Juan Antonio Samaranch, président du CIO, le drapeau olympique à son homologue Audun Tron, maire de Lillehammer, ville organisatrice des prochains Jeux olympiques d'hiver de 1994.
Pour la suite de la cérémonie, le chorégraphe a invité 19 groupes folkloriques des deux départements savoyards à se produire dans l'arène olympique<ref name="Duflos-Priot"/>. Plus de 300 danseurs effectuent des démonstrations de danse traditionnelle, puis ils seront rejoints par plus de 300 enfants des écoles d'Albertville<ref name="Duflos-Priot"/>, alors que des guides de haute-montagne descendent le mât<ref name="Duflos-Priot"/>. Le président Samaranch prononce le discours de clôture des Jeux. La flamme est ensuite éteinte<ref name="Duflos-Priot"/>. À la fin de la cérémonie, un feu d'artifice est tiré et un grand bal s'ouvre pour l'ensemble du public sur l'immense scène<ref name="Duflos-Priot"/>. Le coprésident Jean-Claude Killy résumera ce soir-là son sentiment face à la semaine écoulée et à cette cérémonie : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Lors des Jeux d'hiver, Modèle:Nobr dans les douze disciplines, soit Modèle:Nobr, ont été remises aux différents athlètes<ref name="Yew p.338"/>. Vingt des soixante-quatre nations participant à ces Jeux remportent au moins une médaille, comme détaillé dans le tableau ci-après. Quatorze pays remportent au moins une médaille d'or et dix-sept nations ont plus d'une médaille. L'équipe allemande est celle qui a engrangé le plus de médailles avec 26 médailles, suivie par l'équipe unifiée avec Modèle:Nobr. Ces deux équipes, lors des Jeux de Calgary de 1988, avaient aussi obtenu les deux premières positions, cependant il s'agissait dès lors de l'équipe d'URSS (Modèle:1re avec Modèle:Nobr) et de l'équipe de l'Allemagne de l'Est (Modèle:2e avec Modèle:Nobr, l'Allemagne de l'Ouest en avait obtenu 8). La troisième marche de ces Jeux revient à l'équipe de Norvège avec Modèle:Nobr obtenues. La fois précédente, cette place revenait à la Suisse (Modèle:Nobr), la Norvège n'ayant obtenu que la douzième place.
L'équipe de France, pays organisateur, arrive en septième position avec neuf médailles, atteignant le record obtenu lors des Jeux de Grenoble de 1968, mais où la France était montée sur la Modèle:3e. Aux Jeux de Calgary, elle n'avait obtenu que deux médailles.
L'athlète la plus médaillée de ces Jeux est la fondeuse russe Lioubov Iegorova. Elle remporte cinq médailles (trois d'or et deux d'argent) en cinq épreuves<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La Norvège arrive en troisième place des nations les plus titrées notamment grâce à ses deux fondeurs, Bjørn Dæhlie<ref name="Bjørn Dæhlie 1"/>,<ref name="Bjørn Dæhlie 2"/> et Vegard Ulvang<ref name="Vegard Ulvang 1"/>,<ref name="Vegard Ulvang 2"/>, qui remportent chacun Modèle:Nobr d'or et une d'argent, ainsi qu'une médaille d'or au relais Modèle:Dunité<ref name="SR SdF"/>.
Le biathlèteallemandMark Kirchner remporte quant à lui trois médailles dont deux en or lors des trois épreuves de biathlon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa compatriote Gunda Niemann gagne également trois médailles dont deux d'or lors des épreuves de patinage de vitesse<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Plusieurs athlètes obtiennent deux médailles d'or dans leur discipline :
La skieuse autrichienne Petra Kronberger obtient les médailles d'or lors des épreuves de slalom et de combiné<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de ces Jeux, le jeune sauteur à skifinlandaisToni Nieminen, âgé de 16 ans, devient double médaillé d'or en grand tremplin et par équipe<ref name="Nieminen"/>. Il devient surtout le plus jeune champion olympique dans l'histoire des Jeux d'hiver<ref name="Nieminen"/>,<ref name="Nieminen 2"/>.
Sites et aménagements
Treize sites sont retenus pour l'accueil (trois sites) et le déroulement des Modèle:Nobr de ces Jeux d'hiver (dix sites). Ces derniers se répartissent entre la ville hôte, Albertville, qui accueille Modèle:Nobr, et les stations de sport d'hiver de la vallée de la Tarentaise<ref name="Sites">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette organisation multipolaire en fait un cas atypique dans l'organisation des Jeux dans la mesure où la majorité des épreuves se déroulent en dehors du lieu d'accueil<ref name="Sites"/>. L'ensemble des sites prévus par le dossier de candidature est respecté<ref name="Amenagement"/>.
Le site d'Albertville en tant que ville hôte est le siège du COJO de 1986 à 1992<ref name="Rapport92 p.336"/>. Elle est aussi le lieu de déroulement des cérémonies d'ouverture et de fermeture de ces Modèle:XVIes Jeux d'hiver. Ces dernières ont lieu dans le stade ouvert de quelque Modèle:Nobr du théâtre des Cérémonies. Par ailleurs, la ville s'offre une modernisation de ses infrastructures en faisant construire un nouvel hôpital, un centre culturel<ref name="Encyclopedia p.402">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>. Cinq nouveaux hôtels sont aussi construits<ref name="Encyclopedia p.402"/>. La Région finance la rénovation et l'agrandissement du Lycée du Sauvay qui accueille le COJO durant les Jeux<ref name="Billet p.100"/>.
La station thermale de Brides-les-Bains (Modèle:Nobr), spécialisée dans le traitement de l'obésité et des rhumatismes, en aval des stations de Méribel et de Courchevel, est choisie pour accueillir le « village olympique »<ref name="Amenagement"/>. Toutefois, étant donné les distances séparant les sites des différentes épreuves, les organisateurs feront le choix de désigner les stations de La Tania et de Valmorel comme « Village d'Accueil des {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} Jeux olympiques d'Hiver d'Albertville »<ref>Colloque « Grenoble, Albertville, Turin : Que reste-t-il des Jeux Olympiques d’hiver ? », organisé par Montanea et Alpes Magazine, en partenariat avec Chambéry Promotion, 2 février 2010 à Chambéry.</ref>. Ces lieux seront complétés par d'autres structures d'accueil situées dans les villages des Saisies (initialement prévu comme village annexe), de Val d'Isère, de Tignes, des Arcs et de La Plagne<ref name="Amenagement"/>. Par ailleurs, la réputation de la station de Courchevel attirera les membres du CIO qui y séjourneront<ref name="Amenagement"/>. Finalement seuls Modèle:Nobr des délégations nationales sur 2 000 seront hébergés à Brides-les-Bains<ref name="Amenagement"/>.
La station thermale de Brides-les-Bains obtient par ailleurs la construction d'un télécabine lui permettant d'être reliée à la station de Méribel, et de fait aux pistes des Trois Vallées, ainsi qu'un lifting pour le centre du bourg<ref name="Amenagement"/>. La commune investit Modèle:Nobr de francs dans une modernisation de ces infrastructures<ref name="LE 1991">Modèle:Article (n°15972, p.13).</ref>. Elle construit une nouvelle mairie, rénove son Grand Hôtel des Thermes, acquiert et rénove le casino, modernise son centre-ville, et fait construire une école, un centre d'accueil et d'animation<ref name="LE 1991"/>. Par ailleurs, Modèle:Nobr de francs sont consacrés pour la création d'un nouvel établissement thermal dont la gestion est confiée à la Société européenne de Thermalisme<ref name="LE 1991"/>. Enfin, Modèle:Nobr sont investis pour l'aménagement du télécabine de l'Olympe<ref name="LP cout">Modèle:Article.</ref>. Ces lourds investissement vaudront à la commune d'être mise en saisine par la chambre régionale des comptes en raison d'un fort déficit (Modèle:Nobr de francs)<ref name="Encyclopedia p.399"/>.
Les médias sont répartis sur deux sites. La ville de Moûtiers, capitale historique de la vallée de la Tarentaise, accueille le centre international de Radio-Télévision (CIRTV), un bâtiment réalisé en 1991 par l'architecte Denis Sloan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, sur une ancienne friche industrielle de la commune, pour 125 millions de francs<ref name="LE 1991"/>, et qui occupe Modèle:Nobr (dont Modèle:Nobr démontables)<ref name="CIRTV">Modèle:Ouvrage.</ref>. Pas moins de Modèle:Nobr (journalistes et techniciens) se relayeront durant la période des Jeux, 24 heures sur 24<ref name="CIRTV"/>.
La résidence Radiana, sur la commune de La Léchère, accueille le Centre principal de presse (CPP)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La station connaît une nouvelle jeunesse à partir de 1986 dans la perspective de ces Jeux et la construction de ce nouveau bâtiment<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, qui comprend une salle de presse, un laboratoire de photographie, une salle de conférence etc. La grande salle accueillera environ Modèle:Nobr de presse écrite, originaires de différents pays.
À Albertville, deux aménagements sont conçus pour recevoir les Modèle:Nobr de trois disciplines olympiques : le patinage artistique, le patinage de vitesse ainsi que le patinage de vitesse sur piste courte (Short-Track)<ref name="Rapport92 p.336"/>. La construction d'une halle de glace - aujourd'hui Halle olympique - est réalisée pour accueillir les épreuves de patinage artistique et de Short-Track (30 × 60 m). Celle-ci est aménagée pour recevoir 9 000 spectateurs<ref name="Rapport92 p.336"/>. Une patinoire répondant aux mêmes normes a été montée pour accueillir les sessions d'entraînement des athlètes<ref name="Rapport92 p.336"/>. Démontée après les Jeux, elle est reconstruite en 1994 sur la commune de Wasquehal, devenant la patinoire Serge Charles<ref>Modèle:Article.</ref>. L'ovale de glace surnommé l'anneau de vitesse (Modèle:Dunité) est aussi conçu pour être temporaire<ref name="Rapport92 p.336"/>. Le site peut accueillir Modèle:Nombre, dont 2 000 sous abris<ref name="Rapport92 p.336"/>. C'est la dernière olympiade où l'anneau de glace est disposé en extérieur. Après les Jeux, il est démonté et le stade est reconverti pour devenir un stade d'athlétisme.
La particularité de ces Jeux tient dans le fait que la candidature de la ville hôte s'appuie surtout sur l'implantation des sites des épreuves dans les grandes stations de sport d'hiver de la vallée de la Tarentaise :
Le site du Praz sur le domaine skiable de la station de Courchevel (village de Saint-Bon-Tarentaise) accueille les épreuves de combiné nordique et de saut à ski<ref name="Rapport92 p.346"/>. Ce site était déjà équipé dans les années 1950 d'un tremplin à ski<ref name="Ponson p.113">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour le déroulement des épreuves, deux tremplins de saut à ski de Modèle:Unité sont construits<ref name="Rapport92 p.346"/>. L'équipement est réaménagé pour une utilisation en période estivale<ref name="Huma 1993">Modèle:Article.</ref>. Le coût final est de Modèle:Nobr de francs, alors qu'une première évaluation l'avait estimé à 61 millions<ref name="LP cout"/>.
Le domaine de La Plagne, constitué de onze stations (Modèle:Unité), se voit l'organisateur des épreuves de bobsleigh et luge<ref name="Rapport92 p.350"/>, alors que ses dirigeants avaient espéré accueillir une épreuve de ski alpin<ref name="Ponson p.113"/>. En aval de la station, au lieu-dit La Roche, une piste de bobsleigh, luge et skeleton de Modèle:Unité de long, comportant Modèle:Nobr est aménagée<ref name="Rapport92 p.350"/>. Cet ouvrage, malgré un dossier technique complet et répondant notamment aux problématiques climatiques<ref name="Ponson p.113"/>, est l'un de ceux qui reçut le plus de critiques quant à sa réalisation. On reproche ainsi son coût (Modèle:Nobr de francs, alors que l'évaluation initiale l'évaluait à Modèle:Nobr<ref name="LP cout"/>), son utilité face aux quelques centaines d'adhérents en lien avec ces sports<ref name="Huma 1993"/> (cependant cet équipement est une condition nécessaire pour pouvoir accueillir les Jeux), mais aussi son aspect environnemental notamment en lien avec le stockage de Modèle:Unité d'ammoniac permettant de réfrigérer la piste<ref name="Hudson">Modèle:Ouvrage.</ref>, dont l'usage est interdit dans les lieux publics<ref name="Hudson"/>. De plus, une polémique sur le lieu d'édification s'engage, car la piste est construite sur une pente en milieu instable et marécageux<ref name="Hudson"/>,<ref name="Ponson p.113"/>.
Les Arcs
La station des Arcs 2000, située sur le domaine des Arcs (Modèle:Unité), accueille le site où se déroule pour la première fois en démonstration dans le cadre des Jeux olympiques l'épreuve de ski de vitesse (ou kilomètre lancé ou encore KL)<ref name="Rapport92 p.356"/>. Le choix de la piste doit reposer sur des caractéristiques permettant le bon déroulement de l'épreuve, et notamment une pente très raide. Ainsi, la piste de vitesse des Arcs fait une longueur de Modèle:Unité, et présente une pente dont la partie supérieure est de 70 %<ref name="Rapport92 p.356"/>. Le départ se déroule à Modèle:Unité pour une arrivée à Modèle:Unité, soit une dénivelée totale de Modèle:Unité<ref name="Rapport92 p.356"/>.
Le site des Saisies (Modèle:Unité), situé dans le massif du Beaufortain (à Modèle:Unité d'Albertville et Modèle:Unité de Moûtiers), hérite de l'organisation des épreuves de biathlon et de ski de fond<ref name="Rapport92 p.366"/>. Au départ, les hésitations ont pu porter le choix pour l'organisation des épreuves de fond sur le plateau du Revard, mais l'éloignement par rapport à la Tarentaise a permis rapidement d'opter pour la station beaufortine<ref name="Ponson p.113"/>. La station possède surtout un micro-climat idéal pour l'organisation de ces sports<ref>Modèle:Article.</ref>. La station se prépare à l'accueil de l'événement en aménageant un stade olympique de ski nordique. Lors des précédents Jeux de Calagary (1988), le skieur Franck Piccard, originaire de la station, a obtenu une médaille d'or en super G<ref name="Les Saisies p.288">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le président de la station, André Mercier, fait évoluer l'office du tourisme en Groupement d'intérêt économique, Les Saisies Promotion, afin de mieux gérer l'arrivée et l'organisation de ces Jeux sur le territoire de cette station<ref name="Les Saisies p.288"/>. Si le bilan est plutôt positif quant au déroulement, le skieur Piccard ayant même remporté une médaille d'argent en descente, la structure du GIE est mise à mal par des problèmes internes et un endettement important (Modèle:Nobr) et doit être dissous<ref name="Les Saisies p.288"/>.
La station de Val-d'Isère (Modèle:Unité, Modèle:Unité) a la particularité d'être la station du coprésident Jean-Claude Killy, et d'avoir associé son domaine skiable à la station voisine de Tignes donnant naissance à l'Espace Killy<ref name="Ponson p.113"/>. Elle organise quatre épreuves de ski alpin hommes, la descente, le slalom géant, le super G et le combiné<ref name="Rapport92 p.396"/>. Celles-ci ont lieu sur la face de Bellevarde<ref name="Rapport92 p.396"/>. Les parcours, conçus par le champion olympique suisse de 1972 Bernhard Russi<ref name="Bellevarde">Modèle:Ouvrage.</ref>, sont réalisés par le [[7e bataillon de chasseurs alpins|Modèle:7e bataillon de chasseurs alpins]]<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le départ pour la descente s'effectue à Modèle:Unité (Modèle:Unité de dénivelé) et pour le super G à Modèle:Unité (Modèle:Unité de dénivelé) pour arriver au bas des pistes à Modèle:Unité.
La vallée des Belleville, située sur la commune de Saint-Martin-de-Belleville (Modèle:Unité), accueille sur son territoire deux des plus grandes stations de Tarentaise, Les Ménuires (Modèle:Unité) et Val Thorens (Modèle:Unité), intégrées à l'espace des Trois Vallées<ref name="Rapport92 p.364"/>. Le site des Ménuires est choisi, malgré quelques réticences<ref name="Ponson p.113"/>, pour l'épreuve de slalom hommes, seule épreuve de ski alpin hommes à ne pas se dérouler à Val d'Isère<ref name="Rapport92 p.364"/>.
La station de Méribel (Modèle:Unité), dans la vallée des Allues, se situe au cœur du domaine des Trois Vallées<ref name="Rapport92 p.372"/>. La station aménage la piste du Roc de Fer pour accueillir le ski alpin dames et fait construire une nouvelle patinoire pour l'organisation du tournoi olympique de hockey sur glace<ref name="Rapport92 p.372"/>. Le nouvel édifice est un complexe de Modèle:Unité d'une capacité de Modèle:Unité assises, réalisé par le cabinet d'architectes Xavier Chambre, Daniel Vibert et André Zanassi, livrée fin 1991<ref>Modèle:Article.</ref>.
La station de Tignes (Modèle:Unité, Modèle:Unité), seconde composante de l'Espace Killy, s'incline face à Val d'Isère pour l'organisation d'épreuves de ski alpin<ref name="Ponson p.113"/>. Elle obtient cependant l'organisation des trois épreuves de ski acrobatique, dont les bosses qui sont pour la première fois épreuves olympique, ainsi que le ballet (ou acroski) et le saut en démonstration<ref name="Rapport92 p.390"/>. La station a déjà accueilli les premiers championnats du monde de cette discipline en 1986<ref name="Acrobatique 2000"/>.
La petite station de Pralognan-la-Vanoise (Modèle:Nobr), située au fond de la vallée de Bozel (Modèle:Unité d'Albertville), souhaite dès les débuts de l'aventure olympique faire partie des sites retenus. Moins connues que ces grandes sœurs de hautes altitudes, elle choisit de participer en tant que site d'accueil de l'épreuve de curling (sport en démonstration)<ref name="Rapport92 p.384"/>,<ref name="Ponson p.113"/>. La réalisation d'une patinoire olympique dédiée au sport est décidée. Le coût de l'infrastructure oblige la commune à emprunter 44 millions de francs<ref name="LP cout"/>,<ref name="Encyclopedia p.399"/>. L'inauguration du site a lieu le Modèle:Nobr. Lors du début des épreuves, seules deux pistes sont opérationnelles en raison d'un problème de l'unité de réfrigération<ref name="Weeks 2010"/>. Cependant, le coût de réalisation et d'entretien entraine la commune vers un déficit de Modèle:Nobr de francs, menant la commune vers une faillite<ref name="LE 1991"/>.
Aménagement des voies de communication
Les Jeux d'Albertville sont l'occasion de moderniser un territoire grâce à l'injection de capitaux provenant tant des collectivités locales (communes, département, région) que de l'État. Tout d'abord, la question primordiale est l'accessibilité aux différents sites qui s'égrainent dans la vallée de la Tarentaise. La RN90, qui mène d'Albertville à Moûtiers, puis aux différentes stations d'altitude, est saturée en temps normal lors des week-ends de départs de vacances. Les Jeux vont être l'occasion de repenser cette circulation dès la combe de Savoie, en aval d'Albertville, ainsi que sur la RN 90. Les collectivités et l'État vont faire construire une autoroute à péage, l'A430, d'une longueur de Modèle:Nobr, dans le prolongement de l'A43 (Axe Lyon-Italie). Après Albertville, elle trouve son prolongement avec la RN 90, dont on réalise un aménagement en Modèle:Nobr<ref name="Charmetant"/>, pour plus de 125 millions de francs<ref name="Billet p.101">Modèle:Harvsp.</ref>. Des investissements sont aussi faits afin de rénover les différentes routes menant aux sites olympiques. Ces différentes améliorations permettent désormais d'accueillir Modèle:Unité par jour au lieu de Modèle:Unité<ref name="Charmetant"/>. La région réalise aussi la mise en gabarit de la RN 212 entre Albertville et Ugine pour un coût de Modèle:Nobr de francs<ref name="Billet p.101"/>. Les travaux d'infrastructures routières sont financés grâce à un prélèvement temporaire, la taxe spéciale d'équipement du département de la Savoie, instauré entre 1987 et 2012<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, la voie unique de « La Tarentaise » qui monte vers Bourg-Saint-Maurice est parallèlement modernisée avec la pose d'une caténaire pour l'électrification, va permettre d'accueillir des rames de TGV, des automotrices et trains de marchandises et permettre désormais de faire Paris - Bourg-Saint-Maurice en Modèle:Nobr<ref name="Tur">Modèle:Ouvrage.</ref>. Sur le parcours, de nombreuses gares sont modernisées avec une voie d'évitement et les bâtiments sont agrandis<ref name="Tur"/>,<ref name="Billet p.101"/>.
Toutefois l'aménagement ferroviaire ne concerne pas que la Savoie. La région Rhône-Alpes, qui participe aussi aux investissements, aménage son propre territoire en faisant contourner une partie du trafic des TGV passant par Lyon vers l'Est, en étant connecté à l'aéroport Lyon-Satolas, devenant ainsi la première connexion entre une gare TGV et un aéroport en France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La région compte bien bénéficier des retombées de l'événement international. Ces investissements vont de l'accompagnement aux projets de financement, à l'investissement dans la culture et le tourisme, ou la rénovation des voies de communication ; sa principale réalisation reste cependant la réalisation de cette future plateforme multimodale<ref name="Billet p.101"/>.
Ces grands travaux d'aménagement ont un impact direct bénéfique sur le taux de chômage du département. Pour une première période de mise en place des infrastructures allant de 1985 à 1990, on observe la création de 14 000 emplois. Toutefois, pour la période à la veille des Jeux (1990-1992), à la suite de la réalisation des principaux aménagements, le chômage passe de 6,5 % à 8,9 %<ref name="Bilan 1993">(Vidéo extraite de ina.fr) Modèle:Article (Modèle:Nobr).</ref>.
Commémorations et anniversaires
Monnaies commémoratives
Neuf pièces de Modèle:Nobr en argent ou or, œuvres de Joaquin Jimenez, ont été frappées en 1992 pour Les Jeux olympiques d’Albertville.
Timbres commémoratifs
L'entreprise La Poste, en tant que partenaire officiel du parcours de la flamme<ref name="Rapport92 p.438"/>, met en place une série de timbres pour l'occasion.
Un timbre d'une valeur faciale de Modèle:Unité, paru le Modèle:Date- (émission « Premier jour » à Albertville) et retiré de la vente le Modèle:Date- représente Magique, les cinq anneaux olympiques et la légende « ALBERTVILLE92 » ; il est vendu à Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dix timbres-poste, d'une valeur faciale unitaire de Modèle:Unité ou Modèle:Unité avec une surtaxe de Modèle:Unité, représentant Magique et des sportifs stylisés correspondant à dix épreuves olympiques, paraissent en 1990 et 1991. Entre Modèle:Nombre et Modèle:Unité de chaque timbre sont vendus<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un douzième timbre commémore les « pays olympiques 1992 » avec une double légende « Albertville » et « Barcelona ». Il fait l'objet d'une émission commune en France et en Espagne. Paru le Modèle:Date-, il est émis à Modèle:Unité.
La vente des produits permettra à l'entreprise de rembourser sa participation aux Jeux.
Anniversaire
La ville d'Albertville organise une célébration le Modèle:Date- pour l'anniversaire des vingt ans de l'organisation des Jeux d'hiver<ref>Dossier Modèle:Article.</ref>. Elle a ainsi réuni Modèle:Unité de la commune afin de reproduire sur l'ancien stade Olympique provisoire, le logotype des Jeux de 1992 ou encore de rallumer la flamme en présence de sportifs<ref>(Vidéo : 51 s) Modèle:Article.</ref>. L'émission Envoyé spécial, la suite participe à ses commémorations lors d'un sujet intitulé « Albertville, vingt ans après » diffusé le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Chacun des autres sites a célébré l'événement à sa manière (organisation d'événements sportifs, expositions, sculptures sur glace, etc.).
{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web. Elle est une Association loi 1901 et musée associatif fondé en Modèle:Date-. Les membres sont le Conseil général de la Savoie, la ville d'Albertville, ainsi que les 13 autres communes sites olympiques des J.O. de 1992 et le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Le musée est installé dans l'ancien palais de justice d'Albertville (édifié en 1867), devenu propriété du Conseil général de la Savoie et siège du COJO en 1987.