La Grande Bouffe

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Paronyme Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur

Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Modèle:Infobox V3/Fin

La Grande Bouffe (Modèle:Lang) est un film franco-italien réalisé par Marco Ferreri en 1973. Présenté en compétition au [[Festival de Cannes 1973|Modèle:26e festival de Cannes]], il remporte le prix FIPRESCI, ex-æquo avec La Maman et la Putain de Jean Eustache<ref>Voir sur festival-cannes.com.</ref>. Satire du consumérisme et de la décadence de la bourgeoisie, le film raconte l'histoire d'un groupe d'amis qui décident de manger jusqu'à la mort. Très controversé à sa sortie, il est depuis devenu un film culte<ref>Voir sur peek-a-boo-magazine.be.</ref>.

Synopsis

Quatre hommes, au beau milieu de l'hiver, fatigués de leurs vies ennuyeuses et de leurs désirs inassouvis, décident de s'enfermer dans une villa pour ce qu'ils appellent un « séminaire gastronomique ». Ils se livrent en fait à un suicide collectif en mangeant jusqu'à ce que mort s'ensuive. Les quatre acteurs principaux ont gardé leurs véritables prénoms pour interpréter leur personnage<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le premier protagoniste, propriétaire du restaurant « Le biscuit à soupe » et grand chef, s'appelle Ugo. Il excelle dans l'imitation de Don Vito Corleone. Il décide de se suicider, probablement à cause de nombreux malentendus avec sa femme. Le deuxième est Philippe, un magistrat de premier plan qui vit toujours avec sa nourrice, Nicole. Cette dernière le surprotège et l'empêche d'avoir des rapports sexuels avec d'autres femmes, se substituant à elles pour assouvir les besoins sexuels du juge. Le troisième personnage est Marcello, pilote d'avion pour la compagnie Alitalia ; véritable prédateur sexuel, il est détruit psychologiquement par le fait qu'il est devenu impuissant. Le quatrième personnage est Michel, un producteur et présentateur de télévision à la personnalité efféminée, divorcé et fatigué de sa vie monotone.

Après avoir fait leurs adieux, les quatre compères se rendent en voiture dans la villa, propriété de Philippe, dans laquelle le vieux domestique, Hector, a déjà tout préparé pour le grand festin sans savoir, lui-même, qu'ils souhaitent mourir. Dans la villa, un ambassadeur de Chine attend Philippe pour lui donner une œuvre d'art chinoise ancienne ; celui-ci la refuse poliment. La villa isolée du [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]] est parsemée d'œuvres d'art suggestives, tant dans le parc qu'à l'intérieur.

Une fois laissés seuls, ces quatre bourgeois blasés commencent leur frénétique festin (dans une scène on voit Marcello et Ugo se faire concurrence pour voir qui mangera le plus vite les huîtres, alors que défilent des diapositives érotiques anciennes). Ils sont interrompus par l'arrivée d'une institutrice, Andrea, qui veut faire visiter le jardin de la villa à sa classe pour voir le fameux « tilleul de Boileau », « arbre sous lequel le poète français avait coutume de s'asseoir pour trouver l'inspiration ». Les quatre amis acceptent spontanément et lui offrent de la nourriture. Andrea étant une jeune institutrice plantureuse, ils l'invitent à dîner le soir même. En fait, sous l'impulsion de Marcello, les quatre hommes pensent à inviter des femmes, Philippe étant toutefois le plus réticent.

Ugo se charge de la confection des plats tandis que Marcello fait venir trois prostituées. Michel, qui semble avoir été éduqué de manière très stricte dans son enfance, s'interdit de flatuler bien qu'il souffre d'aérophagie. Ses amis l'aident à se décongestionner et à flatuler.

Effrayées par la tournure que prennent les événements, les prostituées s'enfuient l'une après l'autre et seule reste Andréa qui, fascinée, a deviné l'entreprise suicidaire des protagonistes. Désignée par les quatre hommes comme « femme » contrairement aux « filles », elle accompagnera de manière maternelle les protagonistes jusqu'à leur mort.

Marcello, en colère lorsqu'il se rend compte que trop manger le rend impuissant, s'en va aux toilettes au moment où les canalisations des sanitaires, bouchées, explosent. La maison se retrouve inondée d'excréments. Michel en est absolument horrifié, ce qui provoque l'hilarité d'Ugo.

Le premier à mourir est Marcello. Exaspéré par son impuissance, il décide de quitter la maison pendant la nuit, au milieu d'une tempête de neige à bord d'une Bugatti Type 37 A des années 1920 gardée dans le garage de la villa. Ses amis le retrouvent le lendemain matin, mort, victime d'hypothermie. Sur les conseils de Philippe (sa fonction de juge lui interdit, plus encore que les autres, la dissimulation d'un cadavre), son corps est ramené dans la chambre froide de la maison, munie d'une baie vitrée.

Après Marcello, c'est le tour de Michel, victime d'une indigestion à tel point qu'il ne peut même plus lever les jambes et danser, son passe-temps favori. Après avoir joué une dernière fois au piano, de plus en plus bruyamment pour essayer de couvrir ses pets, il se lève, s'écroule sur la balustrade, se vide, puis finit par s'effondrer sur la terrasse raide mort. Ses amis le mettent avec Marcello dans la chambre froide.

Peu de temps après, c'est Ugo qui s'étouffe jusqu'à la mort, avec un plat composé de trois types de foies différents en forme de dôme de Saint-Pierre, qu'il a lui-même préparé. Sur les conseils d'Andréa, Ugo reste exposé sur la table dans la cuisine, son « royaume » en tant que restaurateur.

Le dernier « à partir » est le diabétique Philippe. Sur le banc, sous le tilleul de Boileau, après avoir mangé un gâteau en forme de paire de seins, préparé par Andréa, Philippe meurt dans ses bras. Le film se termine sur les chiens qui ont envahi le jardin, attirés par la viande laissée par des livreurs.

Fiche technique

Distribution

Modèle:Colonnes

Production

Pré-production

Le film est une critique féroce de la société de consommation, de l'aliénation qu'elle procure en aboutissant à des abus et excès de toutes sortes, jusqu'à l'autodestruction. Ce sujet naît dans l'esprit du maestro italien au cours d'un des grands dîners organisés par Jean-Pierre Rassam et les frères Philippe et Alain Sarde<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Duo Ferreri / Mastroianni

Après la Grande Bouffe, le duo se reforme en 1974 pour Touche pas à la femme blanche !, en 1977 pour Rêve de singe et en 1983 pour L'Histoire de Piera.

Tournage

Le film est tourné dans une villa de Paris, 60-66 rue Boileau dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e]] (emplacement de l'actuelle ambassade du Vietnam) en Modèle:Date-<ref>Voir sur dvdclassik.com.</ref>.

Les plats présentés dans le film proviennent du célèbre traiteur parisien Fauchon<ref>Voir sur clashdohertycult.canalblog.com.</ref>.

En 2014, dans l'émission de France Culture « On ne parle pas la bouche pleine »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Andréa Ferréol revient sur le tournage de ce film, précisant que Ferreri lui a demandé de prendre Modèle:Unité en deux mois pour décrocher le rôle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce qui l'a obligée à prendre cinq repas par jour.

Analyse

Marco Ferreri a souvent été comparé au cinéaste espagnol Luis Buñuel pour son goût à explorer les vices et le peu de vertu de la bourgeoisie de l'époque en y insufflant une grande part d'ironie également.

La Grande Bouffe est un film de moraliste, film tragico-burlesque, farce grandiose et funèbre, qui fit un scandale rare dans le cinéma français. Dans un article intitulé « La Grande Bouffe - le ventre, la merde, la mort », Vincent Teixeira commente : Modèle:Citation bloc

Ferreri, qui avait fait des études de vétérinaire, a lui-même décrit son film comme « une farce physiologique », « une histoire de quatre machines physiologiques », qui décrit la part animale de l'homme. De fait, les quatre amis se comportent comme des cochons, comme des chiens, lesquels envahissent le jardin à la fin du film.

La mort de chaque personnage, très révélatrice de chacun, de ses névroses, est par ailleurs montrée selon un réalisme quasi médical ; mais du point de vue artistique, Jean Douchet estime aussi qu'on assiste là à « quatre belles morts d'acteurs »<ref>« La mort au ventre », interview de Jean Douchet, dans le DVD La Grande Bouffe, coll. « Les Films de ma vie », 2010.</ref>.

Le réalisateur américain Mark Pellington a déclaré s'être inspiré de La Grande Bouffe pour son film Modèle:Lien sorti en 2011.

Accueil critique

En 1972, le comité de sélection du festival de Cannes a jugé les films français médiocres et décidé pour l'année suivante de présenter trois films plus audacieux, La Planète sauvage, La Maman et la Putain et le film franco-italien de Marco Ferreri<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="MS">« 1973 : la Grande Bouffe de Marco Ferreri, indigestion sur la Croisette ! », le Modèle:Date-.</ref>. Ce choix n'est pas apprécié de la présidente du jury, Ingrid Bergman, pour qui les deux derniers films sont les films Modèle:Citation<ref name="MS" />.

Le film est très controversé lors de sa sortie. Se posant comme une critique de la société de consommation sous couvert de comédie déjantée, il fait scandale au festival de Cannes en 1973, d'autant plus qu'il dénonce indirectement le faste et l'abondance portés à leur comble lors du rendez-vous cannois<ref>Paolo Mereghetti, Il Mereghetti. Dizionario dei film 2002, 2 vol. (2376, 951 p.), Milan : Baldini & Castoldi Modèle:Isbn, p. 942.</ref>,<ref name="MS" />. Hué à Cannes lors de la présentation du film, Philippe Noiret répond aux critiques : Modèle:Citation bloc

Le critique Claude-Marie Trémois de Télérama écrit : Modèle:Citation François Chalais d'Europe 1 déclare que le Modèle:Citation

Jean Cau, pour Paris Match, s'exclame dans son article « La Grande Bouffe et vomir » : Modèle:Citation bloc

Le critique Pascal Bonitzer considère que le film est une charge contre la bourgeoisie capitaliste : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Pour les Cahiers du cinéma, la subversion et le choc des thèmes évoqués dans le film sont à intégrer dans une « trilogie de la dégradation » avec Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci en 1972 et La Maman et la Putain de Jean Eustache en 1973<ref>Alberto Scandola, Marco Ferreri, Il Castoro Cinema, 2004 Modèle:Isbn, p. 101.</ref>.

En 2003, Trudy Bolter écrit : Modèle:Citation bloc

Pour Gérard Lefort : Modèle:Citation bloc

Distinctions

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail