Lithothérapie

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Bracelets de pierres gemmes auxquelles les tenants de la lithothérapie prêtent des vertus curatives.

La lithothérapie est une pratique pseudoscientifique de médecine non conventionnelle basée sur la croyance en un pouvoir qu'auraient certains cristaux de bijouterie (quartz, améthyste, citrine, aigue-marine, rubis, turquoise, etc.) au contact ou à proximité de l'être humain. La croyance sur laquelle se basent certains de ses promoteurs est que les cristaux émettraient une « résonance » ou une « vibration » singulière qui aurait le pouvoir de guérir les maladies ou d'améliorer le bien-être psychique d'une personne.

Il n'existe aucune preuve scientifique de l'efficacité de cette thérapie ou de l'existence même d'une énergie spécifique aux cristaux. La lithothérapie est donc considérée comme une pseudoscience pour laquelle les études scientifiques<ref name="Regal">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Skepdic">Modèle:Chapitre</ref> ne montrent aucun effet supérieur à l'effet placebo.

Cette croyance dans le pouvoir de guérison de cristaux a été popularisée dans les années 1970 par le mouvement « New Age »<ref name="Thibert">Modèle:Lien web</ref> et utilise souvent un vocabulaire ésotérique proche comme « centres énergétiques » ou « chakras ». Cette croyance n'a aucune assise scientifique, et le professeur Christian Chopin (directeur de recherche au CNRS, spécialisé en minéralogie) la résume ainsi : Modèle:Citation<ref name="Thibert"/>.

Étymologie

Malgré des allégations récurrentes de ses promoteurs se réclamant de Modèle:", le mot « lithothérapie » n'est attesté que depuis quelques dizaines d'années : il aurait été formé dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (en même temps que la phytothérapie). Il s'agit de l'association des termes grecs lithos (Modèle:Lang [litʰos]) signifiant Modèle:Page h' (« Pierre par opposition aux matériaux comme le bois, les métaux… ») et therapeia (Modèle:Lang [tʰɛrapɛuʷɔ]) signifiant cure (« Prendre soin de … »)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Littéralement parlant, ce mot signifie donc « méthode qui soigne par l'usage des pierres ».

Pratiques de la lithothérapie

Selon certains promoteurs de cette pratique, les cristaux émettraient une énergie dite « fine »Modèle:Note, bénéfique quelle qu'en soit la forme : brute, polie, taillée. Comme les autres pseudo-sciences, la lithothérapie ne s'appuie sur aucune démonstration scientifique, et n'a jamais démontré la moindre efficacité clinique. Les pierres peuvent ainsi être portées sur soi sous forme de pendentif, de collier, de bracelet ou être disposées dans la pièce sous sa forme brute, de géode ou d'objet de décoration (animaux, arbre, fontaine, etc). La zone de portée augmenterait avec la taille du cristal.

En lithothérapie, un cristal agirait selon son type sur la « fréquence vibratoire » de certains points du corps, assimilés aux chakras de la tradition indienne ou aux méridiens de l'acupuncture.

Parmi les sources plus anecdotiques, en Haute-Loire on a utilisé des pierres à venin, qui étaient en fait souvent d'anciennes haches polies néolithiques en variolite, qu'on trempait dans de l'eau qui servait pour soigner les morsures de serpent et piqûres d'insecte<ref>Modèle:Chapitre</ref>,<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Les principes de la lithothérapie

En général, les Modèle:Citation ou Modèle:Citation des pierres semblent directement proportionnelles à leur valeur marchande (à cause de sa rareté, son mode d'extraction ou du travail du joaillier). À l'inverse, les pierres peu chères telles que l'agate auraient des capacités moindres. La valeur d'achat de la pierre, du lithothérapeute au joaillier, influencerait directement les pouvoirs de la pierre en question : plus le pratiquant est prêt à dépenser, plus les pouvoirs supposés seraient importants<ref>La lithothérapie - Le minéral au service du médical ? Jean-François Dufayard, Les dossiers de l'Observatoire Zététique.</ref>.

Point de vue médical

Modèle:Article connexe La lithothérapie est bien à distinguer de l'usage médical de certains minéraux possédant de fait des propriétés médicamenteuses quand ils sont absorbés par le patient, ce qui va du sel (principalement de composition chimique NaCl, et qui agit sur la tension artérielle) aux différents carbonates actifs sur le système digestif, en passant par les oligo-éléments dont l'importance dans l'équilibre du corps est désormais bien établie. Aucune pratique médicale n'emploie des macrocristaux d'origine minière ou issus de collectes minéralogiques (spécimens extraits de géodes, de placers, bijoux, etc.), et la seule voie d'administration reste l'ingestion de minéraux assimilables par le tube digestif (ce qui n'est pas le cas des pierres utilisées en lithothérapie).

Point de vue scientifique

Modèle:Article connexe Aucune pierre ou cristal n'émet spontanément la moindre forme d'énergie (à l'exception de la radioactivité, très dangereuse et non employée en lithothérapie)<ref name="Michel Cymes">Modèle:Lien web</ref>.

Les effets positifs proclamés de la lithothérapie sont donc attribués à l'effet placebo<ref name="Spellman">In Defense of Science: Why Scientific Literacy Matters, Frank R Spellman, Joni Price-Bayer 2010, The Scarecrow Press. p. 81. Modèle:ISBN : « Il n'y a pas de preuve scientifique que la lithothérapie ait un quelconque effet. Elle est considérée comme une pseudo-science. Les sensations agréables ou les réussites apparentes de la lithothérapie peuvent être attribuée à l'effet placebo ou aux biais cognitifs - un croyant souhaitant que ce soit vrai »</ref>,<ref name="Regal"/>.

Une étude sur 80 volontaires en aveugle a été menée pour comparer l'effet de quartz par rapport à des placebos, d'apparence identique, en pâte. Bien que beaucoup de participants aient indiqué ressentir l'effet du quartz, il n'y avait aucune corrélation avec la présence effective de quartz ou de placebo. L'expérience a conclu : Modèle:Citation<ref name="LS">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Crystal Healing: Stone-Cold Facts About Gemstone Treatments, Live Science, 23 juin 2017</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Crystal healing all in the mind, Cult Educatio Institure, John Woodcock et Jennifer Hill, 29 mars 2001</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} French, Christopher C., H. O’Donnell, et L. Williams. Hypnotic susceptibility, paranormal belief and reports of ‘crystal power’, British Psychological Society Centenary Annual Conference, Glasgow, 28-31 mars 2001</ref>.

Risques

Les risques sanitaires directs de la lithothérapie sont faibles, étant donné que les pierres, inertes, n'ont généralement aucun effet sur l'organisme, positif ou négatif<ref name="Thibert"/>. Des risques peuvent toutefois apparaître dans certains cas :

  • L'usage cutané de roches non inertes libérant des composés toxiques dans l'organisme (oxydes métalliques, composés volatils, radioactivité)
  • L'ingestion de pierres ou de poudre de pierre, pouvant engendrer des désordres digestifs voire une intoxication.

Il a surtout été signalé des potentielles dérives sectaires chez les personnes qui se réclament de la lithothérapie, avec emprise idéologique, abus de faiblesse et endoctrinement anti-médical pouvant aboutir à un arrêt des soins chez des malades<ref>Modèle:Lien web</ref> et cette croyance peut générer un retard de prise en charge médicale, ce qui a pu conduire à la mort de patients<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ainsi, un rapport du Sénat français intitulé Modèle:Citation<ref name="Didier PACHOUD">Modèle:Lien web. </ref> documente par exemple le cas d'une femme atteinte d'un cancer et abusée par un Modèle:" : Modèle:Citation bloc

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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