Louis de Jaucourt

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Louis de Jaucourt, né à Paris le Modèle:Date- et mort à Compiègne le Modèle:Date-Modèle:Sfn, est un collaborateur prolifique de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert. Le chevalier de Jaucourt, comme on le désigne habituellement, était aussi médecin. Modèle:Sommaire

Biographie

Éducation

Bien qu'officiellement convertie au catholicisme, la famille de Jaucourt<ref name=geneanet/>, de vieille noblesse bourguignonne et protestante, est regardée d'un œil soupçonneux. Lorsque ses parents cherchent à exploiter leurs réseaux de famille huguenots pour offrir à leur fils, dès l'âge de huit ansModèle:Sfn, une formation à l'étranger, il est obligé d'utiliser un nom d'emprunt, Louis de Neufville ; sa thèse à l'université de Genève est publiée sous ce nom. C'est à Genève qu'il étudie la théologie protestante<ref name ="COG316">Albane Cogné, Stéphane Blond et Gilles Montègre, Les circulations internationales en Europe, 1680-1780, Atlande, 2011, Modèle:P..</ref>.

Il étudie ensuite trois ans les mathématiques et la physique à l'université de Cambridge, puis la médecine à l'université de Leyde<ref name ="COG316"/>. C'est à Leyde qu'il fait la connaissance de Théodore Tronchin et d'Herman Boerhaave<ref name=pasVieBoerhaave/> et obtient un doctorat en médecine (sans avoir toutefois l’intention de la pratiquer, sauf pour les pauvresModèle:Sfn).

Il revient en France en 1734. Il achète la paix avec ceux qui contestent devant les tribunaux son droit à l'héritage de ses grands-parents maternels, confisqué pour « fait de religionModèle:Sfn » (ils avaient quitté la France).

Une encyclopédie perdue

Jaucourt consacre vingt ans de sa vie (1722–1748) à consigner ses connaissances médicales dans un grand dictionnaire encyclopédique, Modèle:Lang. Mais le manuscrit, dont il n’existe pas de copie intégrale, disparaît dans le naufrage en 1762 du vaisseau qui l’amène à l’imprimeur hollandais<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.

Cette version est remise en cause par Gerhardt Stenger. Selon lui, il n'est pas certain que Jaucourt ait rédigé ce grand dictionnaire encyclopédique en six volumes<ref name=":0" />.

L'« esclave » de l’Encyclopédie

Le premier article signé de Jaucourt dans l’Encyclopédie est l'article « Bysse » du Modèle:Nobr, publié en 1752. À partir de cette date, l'implication de Jaucourt croît jusqu'à la fin de l'aventure éditoriale (1765), en dépit des suspensions de la publication et des dangers. Il rédige ainsi près du quart des articles des derniers tomes, ou près de 17 000 pour un total de 68 000<ref name=voirSchwab/>,<ref name=Morris/>,<ref name=Pinault/>. Sa puissance de travail sert à Voltaire, dans une lettre à d’Alembert, à piquer celui-ci sur le rôle de Diderot : Modèle:Citation

En 1765, après huit ans d’interdiction, la publication de l’Encyclopédie reprend. Jaucourt, aidé de secrétaires qu’il paye de sa poche<ref name=voirBirnstiel/>, va jusqu’à rédiger quatre articles par jour. Les dix derniers volumes paraissent d'un coup : une contribution sur deux vient de celui que Diderot appelle l’« esclave de l’Encyclopédie<ref name=voirBirnstiel/> ».

Publiquement, Diderot fait l’éloge de Jaucourt. Dans l' « Avertissement » du Modèle:Nobr<ref name=Avertissement8/> en 1765, il écrit : Modèle:Citation bloc En privé pourtant, à travers sa correspondance en tous cas, Diderot se montre moins admiratif : Modèle:Citation.

Les contributions de Jaucourt touchent tous les domaines du savoir (histoire, géographie, sciences, politique), mais en particulier la médecine et la biologie, où il se montre mécaniste, et donc en opposition avec Jean-Joseph de Chambaud, vitaliste. Il est aussi l'un des quatre contributeurs aux articles d'astronomie<ref>Avec d'Alembert, Jean-Baptiste Le Roy, et Jean Henri Samuel de Formey.</ref> qui répandent la théorie de l'héliocentrisme dans la société de l'époque<ref>Colette Le Lay, sous la direction de Jacques Gapaillard, Les articles d’astronomie dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, Mémoire de D. E. A. d’Histoire des sciences et des techniques, Faculté des sciences et des techniques de Nantes, Centre François Viète, 1997.</ref>.

Jaucourt, nettement incliné dans la direction qui sera celle de la Révolution, est l’auteur des articles « esclavage » en 1755<ref>Modèle:Lien web</ref> et « traite des nègres » (demandant son abolition) en 1765<ref>Modèle:Lien web</ref>, ou encore d’articles où il prend position sur des sujets délicats, tels que « guerre », « Inquisition », « monarchie », « patrie », « peuple » ou « presse » …

Dans une telle masse d'articles, on ne pouvait éviter l'inégalité des contributions. Philipp Blom écrit : Modèle:Citation

Fin de vie et notoriété

Le Modèle:Date-, Louis de Jaucourt devient membre de la Royal Society de Londres et, en 1764, de l'académie de BerlinModèle:Sfn.

Il appartient aussi aux académies de Stockholm et de Bordeaux. En plus de nombreux articles touchant à la médecine et à la science dans l’Encyclopédie, il écrit une Vie de Leibniz et un grand nombre de mémoires adressés à diverses académies ou sociétés savantes<ref name=pasBibRais/>.

Quelques mois avant la fin de sa vie, il se retire à Compiègne. Il y emploie le jeune Mercier de Compiègne comme secrétaire. Il est inhumé au cimetière de Saint-Jacques de la ville. On ne lui connaît aucun mariage, ni aucune descendance.

Malgré son rôle décisif dans l'achèvement de l'Encyclopédie, Jaucourt n'a pas atteint la notoriété de Diderot et de D'Alembert<ref name=voirPerla/>. Modèle:Citation, sa foi protestante, n'y sont sans doute pas totalement étrangers. Le manque actuel de notoriété de Jaucourt perpétue l'effacement que cet encyclopédiste polyglotte, membre de quatre académies, connut de son vivant. Modèle:Citation On peut certainement dire que, sur la quantité d'articles fournis, peu, finalement, sont totalement originauxModèle:Sfn, mais, sans lui, l'Encyclopédie serait probablement restée à l'état de ce qu'on appelle un beau et grand projet.

Publications (sélection)

Les titres précédés de « LN » ont été publiés sous le pseudonyme de Louis de Neufville.

Ouvrages

Ouvrage perdu

  • Modèle:Lang en six volumes. — Jaucourt s'est servi des articles dont il avait copie pour l'Encyclopédie<ref name=Avertissement2/>.

Traductions

Contributions et collaborations

Articles de l’Encyclopédie attribués à Jaucourt (sélection)

On ne reprend ici que les articles cités dans les sources consultées. Dans l’Encyclopédie, les articles de Jaucourt sont généralement<ref name=erreurs/> signés « D. J. » ou suivis de la mention Modèle:Citation. Pour chaque article, on donne l'entrée, la localisation dans l'Encyclopédie (volume:page), un lien vers la première page de l'article et les références d'une éventuelle réédition isolée de l'articleModèle:Sfn.

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  • Jésuite, 8:512-516.
    • Tiré à part, Londres, « aux dépens<ref>Orthographié « dépends ».</ref> de la Compagnie », 1766.

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  • Navigateur, 11:51–54.
    • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Navigator<ref>Traduction et notes de David A. Ross.</ref>.

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Description d'un cabinet de curiosités

Mercure de France

Bibliothèque raisonnée (contestable)

Correspondance

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Bibliographie

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}, Fayard/Pluriel, 2011, non paginé Modèle:ISBN. Modèle:Commentaire biblio

Compléments

Éponymie

  • Une rue porte son nom dans le [[12e arrondissement de Paris|Modèle:12e de Paris]] depuis 1885.
  • La rue où il habitait au château de Brinon-sur-Beuvron porte également son nom.

Notes et références

Modèle:Références

Articles connexes

Liens externes

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