Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, né le Modèle:Date de naissance à Aix-en-Provence et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un écrivain, moraliste et aphoriste français.

Biographie

Luc de Vauvenargues naquit à Aix-en-Provence dans l'hôtel de Clapiers, d'une famille noble aux revenus modestes. Au cours de ses études au collège d'Aix-en-Provence, il n'étudia ni le latin ni le grec, mais devint un grand admirateur de Plutarque qu'il avait lu en traduction.

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Le maréchal de Villars.

Il s'engagea dans l'armée et y servit pendant dix ans, prenant part à la guerre de succession de Pologne, à la campagne d'Italie du maréchal de Villars en 1733, et à la désastreuse expédition en Bohême pour soutenir les ambitions de Frédéric II de Prusse sur la Silésie, dans laquelle les Français furent délaissés par leurs alliés. Vauvenargues prit part à la retraite de Prague du maréchal de Belle-Isle. Il eut la jambe glacée et, malgré un long séjour à l'hôpital de Nancy, ne s'en remit jamais tout à fait. De retour en France après la bataille de Dettingen, il fut assigné à la garnison d'Arras, ce qui marqua la fin de sa carrière militaire<ref>Site librairiesignatures.com, page « Autographe de Tristan Bernard », consulté le Modèle:Date-.</ref>.

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Mirabeau.

Son ami le marquis de Mirabeau, auteur de L'Ami des hommes et père de Mirabeau l'homme politique, le poussa à se tourner vers la littérature, mais il était trop pauvre pour monter à Paris. Il chercha en vain à entrer dans le service diplomatique. Une attaque de variole mit fin à cette ambition<ref>Site https://www.galerie-alain-paire.com page "Vauvenargues moraliste, la vie brève, 1715-1747", consulté le 4 novembre 2019.</ref>.

Vauvenargues s'installa finalement à Paris en 1745 et y mena une vie retirée, ne fréquentant que quelques amis dont Jean-François Marmontel et Voltaire. Il avait parmi ses correspondants l'archéologue Fauris de Saint-Vincens. Sur les conseils de Voltaire et les exhortations de Mirabeau, il passa outre aux objections de son père et se lança dans l'écriture. Il reprit les observations et notes de tous ordres jetées naguère sur le papier et publia en 1746, sous le voile de l'anonymat, une Introduction à la connaissance de l'esprit humain, suivie de quelques Réflexions et Maximes. Le livre ne passa pas totalement inaperçu, mais l'accueil ne fut pas très chaleureux. Voltaire, qui n'avait jamais douté de son talent, incita Vauvenargues à reprendre son ouvrage pour « rendre le livre excellent d'un bout à l'autre en vue d'une seconde édition<ref>Site persee.fr, article "Voltaire lecteur de Vauvenargues de H. Coulet, cahiers de l'AIEF Année 1978 30 pp. 171-180, consulté le 4 novembre 2019</ref>». Il suivit les conseils de Voltaire, retoucha le style en maints endroits et supprima plus de 200 pensées. Cette édition, publiée de manière posthume en 1747 par les abbés Trublet et Séguy, est la plus fidèle aux idées du moraliste.

Il mourut à Paris le Modèle:Date de décès à l'âge de Modèle:Unité. Au travers de différents portraits, on découvre « une âme pure et fière, généreuse et tendre, éprise d'idéal. Un homme au jugement ferme, lucide et pondéré, non dénué de finesse »<ref>Charles-Marc Des Granges, ouvrage "Les Grands écrivains français des origines à nos jours", Librairie Hatier, 1900.</ref>.

Critique de son œuvre

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Blason Clapier<ref>Maurice Albert Léo d'Armagnac del Cer comte de Puymège, Les Vieux noms de la France méridionale et centrale, À la Vieille France, 1981, p. 270.</ref>.
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Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues. Sculpture d'Émile Hugoulin (Aix 1848 - Paris 1923). Modèle en plâtre anciennement bronzé. Don de l'artiste à la ville d'Aix en 1894, exposé au musée Granet.

Vauvenargues a laissé peu d'écrits, mais qui ont suscité un intérêt considérable. Dans l'Introduction, les Réflexions et d'autres fragments mineurs, il émet des pensées fragmentaires sur des questions de philosophie morale et de critique littéraire mais il brille surtout en tant que moraliste. Modèle:Évasif Sa véritable force est d'exprimer dans un langage assez épigrammatique les résultats de son observation attentive des comportements et des motivations des hommes.

La principale différence entre Vauvenargues et un de ses prédécesseurs comme La Rochefoucauld est que Vauvenargues a une haute idée de l'homme, et qu'il est aussi plus enclin au stoïcisme qu'aux théories épicuriennes. On l'a qualifié de « stoïque moderne<ref>Site persee.fr, "Vauvenargues d'après son Montaigne et un manuscrit inédit" de Jean Dagen, Littératures Année 1980 1 pp. 11-55, consulté le 4 novembre 2019.</ref>,<ref>Site univ-lyon2.fr, thèse "La biographie de Vauvenargues ou la construction d’une personnalité"consulté le 4 novembre 2019.</ref> ».

Dans son éloge funèbre de Vauvenargues, Voltaire dit notamment: "Tu n’es plus, ô douce espérance du reste de mes jours ! ô ami tendre […] Mais par quel prodige avais-tu, à l’âge de vingt-cinq ans, la vraie philosophie et la vraie éloquence, sans autre étude que le secours de quelques bons livres ? […] comment la simplicité d’un enfant timide couvrait-t-elle cette profondeur et cette force de génie ?"<ref>Voltaire, "Eloge de Vauvenargues", texte daté du 1er juin 1748 et publié avec son Eloge funèbre des officiers qui sont morts dans la campagne de 1741 (texte réédité avec les Réflexions et Maximes de Vauvenargues dans Rivarol, Chamfort, Vauvenargues - L'Art de l'insolence, Paris, Robert Laffont, collection Bouquins, 2016, Modèle:ISBN, pp. 135-136.</ref>

Œuvres

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Éditions

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  • Vauvenargues, Introduction à la connaissance de l’esprit humain, suivi de Fragments, Réflexions critiques sur quelques poètes, Réflexions et maximes, Méditation sur la foi ainsi que des textes posthumes et retranchés, Paris, Flammarion, « GF », 1981, 456 p.

Principales citations

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Hommages

Évocations

Odonymie

Bibliographie

May Wallas est la fille du politologue Graham Wallas (1858-1932) qui a étudié au Newnham College de l' Université de Cambridge . En 1926, elle obtint son doctorat à l' Université de Londres en analysant l’œuvre de Vauvenargues.

Notes et références

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Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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